• Copains comme cochons : élus, éleveurs ou écrivains, qui sont les lobbyistes du porc en #Bretagne ?

    La Bretagne concentre la majorité de la production porcine de France. Un leadership qu’un conglomérat d’éleveurs, de politiques et d’alliés parfois inattendus compte préserver contre vents et marées. À travers quatre #infographies réalisées en partenariat avec La Revue dessinée, nous montrons les liens qu’entretiennent ces acteurs et les structures qui servent à défendre leurs intérêts. Une #cartographie inédite et pourtant non exhaustive d’un #lobby capable de tordre le bras au gouvernement.

    #Philippe_Bizien, un poids lourd de la filière

    L’enquête publiée par Splann ! en juillet 2022 sur l’extension de la #porcherie #Avel_vor, à #Landunvez (29), met en évidence l’#influence de son gérant sur toute la filière. Propriétaire de l’une des plus grandes exploitations porcines de France, d’où peuvent sortir chaque année jusqu’à 26.000 cochons, Philippe Bizien cumule de nombreuses autres fonctions. Il dirige plusieurs poids lourds de l’#agro-industrie : président de la société #Evel’Up (numéro 2 du porc en France) il est aussi à la tête de différentes structures défendant les intérêts des éleveurs et des méthaniseurs, en Bretagne.

    Ni les recours juridiques contre l’extension d’Avel vor menés par des associations environnementales, gagnés en première instance en 2019 et en appel en 2021, ni la condamnation de Philippe Bizien et de sa société pour #homicide_involontaire en 2022, ni, enfin, l’ouverture d’une #enquête impliquant Avel vor pour #mise_en_danger_de_la_vie_d’autrui par le pôle environnemental du parquet de Brest en 2023, n’ont eu raison de son ascension au sein du lobby du cochon.

    En 2023, il hérite d’une fonction nationale : il devient président de la section porcine de la #Coopération_agricole (anciennement #Coop_de_France), le très puissant syndicat défendant les intérêts des coopératives françaises auprès des pouvoirs publics français et des institutions européennes. Il cumule ainsi cinq mandats – donc cinq indemnités – et bénéficie d’un accès privilégié aux politiques et aux représentants de l’État.

    En janvier 2024, une délégation composée des députés Renaissance #Didier_Le_Gac et #Antoine_Armand, s’est rendue dans l’élevage de Philippe Bizien dans le cadre « d’une mission confiée par #Marc_Fesneau pour ancrer favorablement l’élevage en France », selon les mots de Didier Le Gac. Un soutien réaffirmé par le député Antoine Armand sur le réseau X, faisant fi des polémiques lié à la porcherie landunvezienne « On les suspecte. On les dénigre et parfois on les harcèle. Mais comme ici dans le Finistère, ils et elles nourrissent la France, sont engagés dans la transition écologique et façonnent nos paysages. »

    De puissants relais locaux

    Au-delà des liens de sang qui unissent, jusqu’en 2014, le gérant d’Avel vor au maire de Landunvez, – qui n’est autre que son père – lequel signe les autorisations d’agrandir la porcherie, c’est tout le secteur porcin qui tire les ficelles de la politique locale du pays de Landunvez.

    À la lumière de cet organigramme, les liens entre élus locaux et Evel’Up, la coopérative porcine présidée par Philippe Bizien, sont flagrants.

    À quelques dizaines de kilomètres de Landunvez, la commune de #Saint-Renan est administrée depuis 2014 par #Gilles_Mounier (divers droite), qui était cadre d’Evel’Up jusqu’en en 2021. Il a abandonné ce poste lors de son accès à la vice-présidence du conseil départemental du Finistère, en tant que chargé du développement durable et des territoires. Son épouse est toujours responsable communication au sein d’Evel’Up.

    À #Saint-Renan, les liens entre Evel’Up et la mairie ne datent pas d’hier puisque le prédécesseur de Gilles Mounier au poste de maire, #Bernard_Foricher, était aussi salarié de cette coopérative porcine (qui portait alors le nom de #Pigalys).

    Gilles Mounier n’est pas le seul à être passé de la direction d’Evel’Up à une carrière politique. Un peu plus au nord de Landunvez, la commune de #Kernouës est administrée par #Christophe_Bèle, directeur pendant 20 ans de la coopérative porcine Pigalys, devenue #Aveltis puis… Evel’Up.

    Ces deux soutiens historiques de la puissante filière porcine dans le #Finistère siègent désormais ensemble au sein de la commission locale de l’#eau et du syndicat des eaux du Bas-Léon. Ils occupent ainsi des postes stratégiques pour la gestion de l’eau du pays d’Iroise, à l’heure où le secteur porcin pèse lourd sur la qualité et la quantité d’#eau_potable disponible pour les habitants du territoire.

    La famille élargie

    À l’échelle nationale, le lobby porcin est aussi discret qu’organisé. Parmi ses principaux représentants, on trouve le député Les Républicains (LR) de #Loudéac-Lamballe (22), conseiller régional de Bretagne et vice-président de l’Assemblée nationale jusqu’en 2022, #Marc_Le_Fur. Surnommé le « #député_du_cochon », il s’attaque depuis plusieurs années aux associations qui critiquent l’élevage en déposant en 2022 par exemple, un amendement dit « anti-L214 » visant à « supprimer la réduction d’impôts pour les dons aux associations dont les adhérents sont reconnus coupables d’actes d’intrusion sur les propriétés privées agricoles ».

    Dans sa croisade contre « les normes excessives » il est aidé par #Jacques_Crolais, son ancien attaché parlementaire, directeur de l’#UGPVB (#Union_des_groupements_des_producteurs_de_viande_de_Bretagne) jusqu’en avril 2024, poste qu’il vient de quitter pour prendre la direction… d’Evel’Up.

    Autre député défendant ardemment la filière porcine : #Didier_Le_Gac, député Renaissance de Brest rural (29), dont fait partie la commune de #Landunvez. Il est l’une des chevilles ouvrières de la cellule de gendarmerie dite « #Demeter » créée à la demande de la #FNSEA, ayant pour but « d’identifier et poursuivre les agressions, intrusions et dégradations sur les exploitations agricoles ». Son lancement a été effectué en grande pompe en décembre 2019 à Saint-Renan (29), commune administrée par Gilles Mounier (dont vous retrouverez la figure dans l’organigramme « de puissants relais locaux ») à quelques kilomètres de la porcherie de Philippe Bizien.

    À cette époque-là et jusqu’en 2023, la FNSEA était présidée par #Christiane_Lambert, éleveuse de porcs dans le Maine-et-Loire, aujourd’hui présidente du #Comité_des_organisations_professionnelles_agricoles_de_l’Union_européenne (#Copa-Cogeca) – le plus important syndicat agricole européen.

    Le 14 mars 2024, Christiane Lambert a reçu la médaille d’officier de la Légion d’honneur sous le haut patronage d’#Erik_Orsenna (dont vous retrouverez la figure dans l’organigramme « La famille étendue ») et de l’ex-ministre de l’agriculture #Julien_Denormandie. Tous deux proches de l’association vitrine des grandes entreprises de l’#agroalimentaire, #Agriculteurs_de_Bretagne, ils viennent de cosigner le livre « Nourrir sans dévaster » (Flammarion).

    Une influence nationale

    De Plouvorn à Plonevez-Porzay en passant par Lamballe, Pouldreuzic, Loc-Equiner… Le lobby porcin s’est fait une place de choix dans de nombreuses institutions locales et nationales. De la Vallée des Saints… jusqu’à l’Académie française.

    Une statue de Saint-Alexis a été installée dans la Vallée des Saints en juillet 2022, le lieu, crée par des militants bretons en 2009 sur la commune de Carnoët, dans les Côtes d’Armor, se veut « une Île de Pâques à la bretonne ».

    La sculpture en granit de 4,25 m de haut a été financée conjointement par Le Crédit Agricole du Finistère, la Sica de Saint-Pol-de-Léon – premier groupement français de producteurs de légumes et d’horticulteurs – et la Brittany Ferries, pour rendre hommage à #Alexis_Gourvennec, considéré comme le père de l’agriculture bretonne moderne.

    Il était l’un des plus gros éleveurs porcins français avec 2.000 truies et 48 employés en 1984. Il a occupé la présidence de la Caisse régionale du Crédit Agricole de 1979 à 1998. Connu pour légitimer le recours à la violence en manifestation, l’entrepreneur léonard a contribué à diffuser sur la péninsule une vision ultra-libérale et productiviste de l’agriculture.

    Par-delà cet hommage en granit, les figures bien vivantes présentes dans cet organigramme, continuent de creuser le sillon d’Alexis Gourvennec.

    La filière porcine s’est par ailleurs organisée pour influencer l’opinion publique et laver l’image de l’agriculture bretonne et de ses pollutions. #Agriculteurs_de_Bretagne, association créée par de grandes entreprises de l’agroalimentaire en 2009 après la mort très médiatisée d’un cheval dans les algues vertes à Saint-Michel-en-Grève (22), assure des missions d’accueil d’écoles dans des exploitations de son réseau ainsi que la diffusion du magazine #Le_P’tit_Agri, destiné aux 7-11 ans. Elle tient également des stands lors de grands événements comme les Vieilles Charrues, à Carhaix (29) ou déploie parfois ses couleurs dans des stades, dont celui de Guingamp (22).

    Présidente de ce lobby jusqu’en 2022, #Danielle_Even, éleveuse de porcs dans les Côtes-d’Armor, a été propulsée sur la scène médiatique par l’académicien, businessman et conseiller des présidents Mitterrand et Macron, Erik Orsenna, lequel a invité « sa voisine », en 2013, sur le plateau de l’émission de Michel Drucker « Vivement Dimanche ». « La Bretagne, grâce au porc, sera le nouveau Qatar ! », lance-t-il alors. Depuis, il est présent pour soutenir le lobby à de nombreuses reprises comme lors des remises de légion d’honneur à #André_Sergent, éleveur de porcs et président de la chambre d’agriculture du Finistère, ou à Christiane Lambert, ancienne présidente de la FNSEA et actuelle présidente de la Copa-Cogeca.

    https://splann.org/enquete/les-travers-du-porc/lobby-porc-bretagne

    #élevage #porc #France #infographie #élevage_porcin
    #industrie_agro-alimentaire

  • OBSERVER: 2023 - A year of unprecedented heat and climate extremes | Copernicus
    https://www.copernicus.eu/en/news/news/observer-2023-year-unprecedented-heat-and-climate-extremes

    Earlier this year, the #Copernicus Climate Change Service (C3S) Global Climate Highlights 2023 Summary confirmed 2023 as the warmest year on record, with global temperatures reaching an alarming 1.48 degrees Celsius above preindustrial levels. This unprecedented rise in temperature, underscored by a series of extreme weather events, from devastating droughts and wildfires to marine heatwaves, signals an urgent call for action. Analysing the ERA5 dataset, the report highlights the significant impact of shifts from La Niña to El Niño conditions and the continuous increase in greenhouse gas concentrations, driving home the critical need for global decarbonisation efforts and the strategic use of climate data to navigate the challenges of a warming world and safeguard our future.

    https://climate.copernicus.eu/global-climate-highlights-2023

    #climat

  • This city lost Uber, here’s how it’s doing
    https://www.cnet.com/culture/uber-copenhagen-denmark-ride-sharing

    29.7.2017 by Eric Mack - If Uber disappeared what would you do? One city’s story

    Commentary: Up to a quarter of Copenhagen’s 1.2 million residents were using Uber — until it went away. I visited to see how the Danes are coping.

    Eric Mack has been a CNET contributor since 2011. Eric and his family live 100% energy and water independent on his off-grid compound in the New Mexico desert. Eric uses his passion for writing about energy, renewables, science and climate to bring educational content to life on topics around the solar panel and deregulated energy industries. Eric helps consumers by demystifying solar, battery, renewable energy, energy choice concepts, and also reviews solar installers. Previously, Eric covered space, science, climate change and all things futuristic. His encrypted email for tips is ericcmack@protonmail.com.

    Expertise Solar, solar storage, space, science, climate change, deregulated energy, DIY solar panels, DIY off-grid life projects. CNET’s “Living off the Grid” series. https://www.cnet.com/feature/home/energy-and-utilities/living-off-the-grid Credentials

    Finalist for the Nesta Tipping Point prize and a degree in broadcast journalism from the University of Missouri-Columbia.

    When I passed through Copenhagen earlier this month and decided to visit Tivoli Gardens, I fired up the Uber app to help me navigate narrow congested alleyways. The map showed zero cute little black cars. Instead, a terse message informed me the service was no longer available in Denmark’s charming capital city.

    “Wait … what?” I literally said out loud to no one.

    Isn’t this supposed to be one of those Scandinavian techno-utopias where everything is digitized and you can visit the world’s largest 3D printer store? Isn’t that how they justify charging 12 euros for weak beer?
    bikes

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    bikes

    There is life after Uber, but it helps if your country is one of those bike-obsessed, Scandinavian techno-Utopias.
    Johanna DeBiase/CNET

    I felt a distinctly new sinking feeling — similar to the one I get when the signal on my phone switches from “LTE” to “3G,” but with added dread. No Uber means having to deal with foreign taxis and their malfunctioning meters and credit card machines, not to mention drivers who don’t have turn-by-turn directions and won’t offer me bottled water.

    For travelers and the otherwise vehicularly challenged, Uber, and competitors like Lyft, have become a convenient means of getting around cities. It’s easy to imagine the pain it would cause the peripatetic who have come to depend on ride-sharing apps were the services they provide to vanish overnight.

    Yet that’s exactly what happened in Denmark. Uber, which operates in more than 600 cities, shut down operations in Denmark on April 18 in response to new laws that would force ride-sharing drivers to essentially convert their vehicles to taxis. Major competitors like Lyft had yet to launch in the city when the law came into effect.

    “(New regulations) will not allow drivers to use their privately owned cars for ride sharing and requires the installation of expensive, old-style taximeters and seat-sensors — effectively blocking the use of modern technology, like smartphones, which can serve the same functions,” Uber said in a statement announcing its withdrawal from the Nordic nation.

    So about two and a half years into Denmark’s Uber era, some 2,000 Uber drivers and 300,000 Danish riders were plunged back into the dark ages of transit. That’s according to numbers from Uber itself. The service launched in Denmark in late 2014, but only operated in Copenhagen.

    Finally arrived in Copenhagen for #3daysofdesign - who knew Uber was banned here?!.
    — Nest.co.uk (@nest_co_uk) June 1, 2017

    What? No Uber in Copenhagen any more?! End of days!!
    — Food Geek (@FoodGeekUK) May 13, 2017

    Yet, as I learned a few months after the Danish Uberpocalypse, everyone is moving on (and around) in that city just fine.

    As it turns out, getting around Copenhagen before Uber launched there wasn’t hard. On social media, mostly foreigners and travelers lamented the loss of ride sharing, while local taxi companies and developers of at least one app designed to connect Copenhageners with taxis — similar to Uber but within the bounds of Danish law — began planning to move in on the territory now abandoned by Silicon Valley.

    Denmark isn’t the only nation to be stripped of its Uber-ing privileges. Bulgaria and Hungary have their own regulations favoring taxis, essentially forcing the world’s largest ride-hailing company to suspend operations in each country in 2016. Neither of those runs lasted as long as Uber’s time in Copenhagen, but like in the Danish city both withdrawals were met with delight from taxi companies.

    I asked a few Copenhageners how Uber’s disappearance had affected them, and for the most part, they were indifferent. Most said they hadn’t used the service much. Perhaps that’s not a surprise in the bike-crazy Vesterbro neighborhood where I asked.

    Bikes and bike lanes abound to such a degree in Copenhagen that even famously bicycle-friendly Portland, Oregon, could learn a thing or two about two-wheel transit from the Danes. Two weeks ago during the annual Distortion festival, which “celebrates youth culture” with electronic dance music and cheap beer-fueled block parties around the city, the bikes piled up on every corner, locked to every inch of fence, spilling into sidewalks.

    Clearly the locals were having little trouble getting around in the post-Uber age, but it was more of a challenge for bikeless tourists like me left bewildered by the lack of buses (many lines were temporarily suspended because of the festival).

    Even after Uber, taxis aren’t nearly as prevalent in Copenhagen as in other cities with ride sharing like New York. Waiting at a taxi stand in a busy shopping district for several minutes and then wandering the streets for several blocks hoping to come across a unoccupied cab left me and my family on foot.

    Second day in #Copenhagen with hour+ wait for taxi. Bring back #uber
    — Kenny Powers (@VMelson) May 11, 2017

    When we finally found the number of a local taxi service, the driver filled us in on the drill. Cabs are pretty quick to respond to calls and web orders (within 10 minutes in our case) and most companies have mobile apps that mimic many of the same features as the ride-sharing apps.

    After installing a few local taxi apps, I was right back to hailing and scheduling rides, as well as tracking and messaging my driver. It was all a strangely familiar experience, even if there wasn’t any bottled water.

    #Dänemark #Kopenhagen #Uber #Taxi

  • #mental_health and #psychosocial_support in #Ukraine: insights from an interdisciplinary review
    https://redasadki.me/2024/03/09/mental-health-and-psychosocial-support-in-ukraine-insights-from-an-interdi

    The ongoing #war in Ukraine has taken a severe toll on the population’s mental health and psychosocial wellbeing. A new interdisciplinary review by Frankova and colleagues (2024) provides an in-depth analysis of the mental health impacts, cultural and historical factors shaping #coping and help-seeking, the evolving humanitarian response, and recommendations for strengthening mental health and psychosocial support (MHPSS) in Ukraine. The report is an interdisciplinary literature review supplemented by key informant interviews. It synthesizes academic publications, gray literature, media reports and policy documents in English, Ukrainian and Russian. The review team included Ukrainian practitioners and regional experts to identify additional Ukrainian-language sources. The review found (...)

    #Global_health #armed_conflict #MHPSS

  • Turkey’s search for gold has a massive humanitarian and environmental impact.

    At least nine workers are still missing

    On February 13, a massive landslide that dislodged 10 million cubic meters of earth across a 200-meter slope at the #Çöpler_Gold_Mine in the town of #İliç, in Turkey, once again raised questions over the ruling government’s lack of oversight over private business operations in the country, including in mining industry. At least nine workers are reportedly still missing at the time of writing this story as a result of the landslide. There is increasing concern among environmental experts that some 1,000 hectares of land in the area were exposed to cyanide and sulfuric acid used at the mine for the extraction.

    This won’t be the first time the cyanide has leaked at the mine. In 2022, a burst cyanide-carrying pipe leaked “highly poisonous waste into the İliç Dam on the Euphrates River” — western Asia’s longest river stretching over 2,800 kilometers and flowing through Turkey, Syria, and Iraq. The company acknowledged the leak but refuted claims the leak damaged the river. The company went back to business as usual shortly after.

    The Environment Ministry assured that “no contamination” was “detected for now” and that it sealed off a stream running from the pit to the Euphrates.

    Environmental experts and engineers disagree. Metallurgical engineer Cemalettin Küçük, who spoke to Deutsche Well (DW) Turkish, said the chemicals in the soil has likely mixed into the Euphrates from beneath the ground, given the weight of the slide and the chemical pollution it causes to the environment in its piled form.

    Similarly, in an interview with DW Turkish, Turkish Foundation for Combating Soil Erosion (TEMA) Chairman of the Board of Directors Deniz Ataç said there was no membrane protecting the soil and, therefore, no way to prevent chemicals in the slide from mixing with the soil beneath. “We are looking at an area that is 30–40 meters high, at least 1 kilometer long and not very narrow in width. That cyanide soil is in direct contact with the soil,” said Ataç.

    Ilic Nature and Environment Platform, a local environmental group, said despite the Ministry’s assurances it has sealed off the river’s tributaries, the river is already contaminated. “Don’t seal off (the stream), seal off the mine,” said the group.

    Meanwhile, as state institutions vowed to investigate the cause of the landslide, the main culprit — the company operating the mine site — has yet to face serious repercussions. So far, it only suspended its work for a few days.

    In November 2023, the Union of Chambers of Turkish Engineers and Architects (TMMOB) filed a petition with a domestic court in Erzincan, “warning against demolition, sliding, and slipping risks at the mining facilities,” according to Gazete Duvar. The union filed several other similar petitions in the past.

    The union challenged Anagold Mining, the company that has been operating the mine since 2010. It is owned by Denver, Colorado-based SSR Mining and by Turkey-based Calik Holding.

    Despite the calls from the Union of Chambers of Turkish Engineers and Architects on the government to close the mine, as of February 19, not all of the company’s licenses were still revoked.

    According to the main opposition Republic People’s Party (CHP) Deputy Chairman Deniz Yavuzyılmaz, responsible for the Ministry of Energy and Natural Resources, “although [the environmental ministry] cancelled the environmental permit and license of the company, six operating licenses given to Anagold by the Ministry of Energy were not.”

    In an interview with Bloomberg, Dersim Gul, secretary-general of the union, said, “We are facing a possible environmental disaster.”

    A former Anagold employee who spoke to Deutsche Welle Turkish said what happened at the mine was due to a lack of control by the state. The former employee also said it was not a landslide. “There is no such thing. It is not soil; it is leaching. In other words, there is ore in it, and it is contaminated with cyanide. At a minimum, two million cubic meters of this toxic soil have been scattered here and there. And half of it is in an uncontrolled area. Currently, there is a 99 percent chance that it will mix with groundwater through rainfall,” explained the former employee.

    A traditional method used by gold-mining companies is heap leaching — a process that dissolves the gold and extracts it from its ore with the help of cyanide — a deadly chemical that can harm surrounding flora and fauna in case of a spill.

    Keen to expand its mining sector, Turkey has developed a policy of inviting foreign investors and offering them special conditions to develop what it sees as a strategic economic priority. In 2000, the General Directorate of Mineral Research and Exploration (MTA) and the Ministry of Energy started mapping mineral deposits. In 2004, the government also amended the Law on Mines, granting exploration licenses to companies, reducing taxes, and allowing operations in previously protected areas. Finally, in 2010, it began converting exploration licenses into operating licenses.

    According to Anagold’s website, the company proudly states the mine is “world-class,” operating the mine “safely” while “complying with Turkish and international regulations:”

    The safe operation of the mine and facilities is closely monitored by the government and Anagold officers. The operations of Anagold and its contractors have always been in compliance with regulations and continues to be a Turkish business delivering at the highest standard.

    In addition to the pipe spill in 2022, the mine was briefly shut down in 2020 following a cyanide leak into the Euphrates River. Then too, it went back to business shortly after paying a fine and completing a cleanup operation.

    None of the previous accidents stopped the government from shutting the mine down completely. In a country that has a poor mine safety record, will the third time be a charm?
    The culprits

    On February 18, police detained Cengiz Demirci, Turkey director and senior vice president of operations at the SSR. Demirci was released the following day. Earlier this week, eight other Çöpler mine employees were detained as part of an ongoing investigation, and six were formally arrested.

    Authorities also detained an environmental activist, Sedat Cezayirlioğlu, who has long been advocating against the mine, over his online criticism. “What else did you expect,” asked veteran journalist Özlem Gürses on her YouTube channel. “You were not expecting arrests of the actual culprits responsible for this accident, the ministries approving and handing out the Environmental Impact Assessment (EIA) reports, or the officials involved in alleged corruption with the mining company?”

    There are bigger fish to hold accountable, said the metallurgical engineer Cemalettin Küçük in an interview with DW Turkish. He was among the experts whose findings in the 2022 report warned of potential slides as well as contaminated soil when the company sought permission to expand capacity; however, they were ignored. The investigators must question the Provincial Directorate of Environment, the Ministry of the Environment, and the former minister Murat Kurum explained Küçük.

    Kurum served as the Minister for Environment and Urbanization between 2018 and 2023 and currently is the ruling Justice and Development Party’s (AKP) candidate in local elections, running as a candidate for Istanbul’s mayoral seat.

    The former minister is being criticized for approving the Environmental Impact Assessment (EIA) report during his tenure as the Minister despite expert warnings. Kurum refuted the criticism, saying the Ministry’s responsibility is to assess the environmental impact, not the company’s expansion, which is beyond its jurisdiction.

    There have been no other resignations by state officials.

    The country’s worst mining disaster took place in 2014, killing more than 300 mine workers. The disaster and domestic and international outcry prompted the AKP to finally ratify the 1995 International Labor Organization’s Convention on Mine Safety. However, documents and legal changes are meaningless when they are not implemented and monitored. The incident in İliç is a testament to the latter. As one local non-governmental organization, the Center for Spatial Justice described what happened in İliç not as a “landslide,” but a result of all actors involved, from the decision-making to mining companies and public institutions, acting contrary to scientific facts.

    https://globalvoices.org/2024/02/20/turkeys-search-for-gold-has-a-massive-humanitarian-and-environmental-i

    #extractivisme #or #Turquie #mines

  • Points de bascule du #Climat terrestre
    https://bascules.blog/2024/01/30/points-de-bascule-du-climat-terrestre

    ParDorota Retelskalejanvier 29, 2024• Le seuil de 1.5°C a été choisi pour éviter une déstabilisation dangereuse du climat terrestre. Au-delà, des éléments de la biosphère pourraient changer à grande échelle. La mort d’une forêt tropicale émettrait du gaz carbonique qui augmenterait l’effet de serre, la fonte des glaces polaires ferait monter le niveau des mers. Le rapport […]

    #COP28 #GIEC
    https://basculesblog.files.wordpress.com/2024/01/tippingpointsgtp1-1.webp
    https://2.gravatar.com/avatar/2cef04a2923b4b5ffd87d36fa9b79bc27ee5b22c4478d785c3a3b7ef8ab60424?s=96&d=

  • COP28 : « Comment est né ce sentiment de satisfaction et d’héroïsme qui entoure les négociateurs », Jean-Baptiste Fressoz

    Le sociologue américain Erving Goffman (1922-1982) définissait le rituel comme « un acte formel et conventionnel par lequel un individu manifeste son respect et sa considération envers un objet ». Peut-être faut-il interpréter les conférences sur le climat (COP) de cette manière, comme des rituels collectifs symbolisant l’importance que le monde accorde à la crise climatique. Chaque année, des milliers de « membres de la société civile », de lobbyistes et de journalistes se retrouvent. Non pas pour travailler – les négociateurs ne forment qu’une minorité des participants –, mais pour rappeler et signifier l’importance du problème. Les COP sont aussi des rites de passage ; on se fait connaître, on resserre des liens. Elles ont surtout une portée symbolique : en y participant, certains affirment leur appartenance « au mouvement climat », et c’est la raison pour laquelle leur attribution consécutive à deux pétro-Etats a causé un tel émoi.

    Les médias consacrent quelques jours d’attention au sujet et s’efforcent de comprendre la portée de ce rituel climatique annuel. La dernière COP a été qualifiée d’« historique » pour avoir attribué aux fossiles la responsabilité du réchauffement : un beau résultat, en effet, après un demi-siècle de consensus scientifique et 28 réunions internationales, qui évoque la reconnaissance de l’héliocentrisme par l’Eglise catholique en 1822, deux siècles après Galilée.
    L’historien n’est pas mieux placé qu’un autre pour juger de la portée d’un événement de ce genre. Il peut, en revanche, essayer de comprendre comment les COP sont devenues ces « événements historiques » annuels, comment est né ce sentiment de satisfaction et d’héroïsme qui entoure les négociateurs arrachant aux premières heures du jour des « accords ambitieux ».

    « Optimisme obstiné »

    Dans son livre Fin du monde et petits fours (La Découverte, 2023), le politiste Edouard Morena a montré comment, après la COP de Copenhague (2009), interprétée comme un échec, les organisateurs décidèrent de promouvoir un discours positif. Christiana Figueres, la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, défend « l’optimisme transformationnel » : « Pour réussir la décarbonation, explique-t-elle, il faut s’installer dans un état d’optimisme obstiné. » Elle crée une plate-forme appelée « Global Optimism ».
    En 2015, lors de la COP21, un réseau de communicants, le Global Strategic Communications Council, s’active pour donner une image positive. Il faut éviter que les scientifiques ne critiquent l’accord. Oui, la catastrophe est toute proche, mais non, rien n’est joué d’avance grâce à la mobilisation politique et économique, et grâce aux innovations.
    Johan Rockstrom, un des théoriciens de la « résilience » et des « limites planétaires », expliqua, dans Nature, que les climatologues devraient garder leur frustration pour eux, car les politiques pourraient se lasser de leurs récriminations ! Le directeur de la communication du Grantham Institute - Climate Change and Environment (d’où est issu Jim Skea, président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat depuis 2023) a critiqué les déclarations des climatologues déçus par la COP21.

    Résultat : l’accord de Paris de 2015 – non contraignant, faut-il le rappeler ? – fut érigé en immense succès, en acte proprement historique. Peu après sa signature, Laurence Tubiana, qui en était une des architectes, expliquait dans les colonnes de Libération combien « la parole fait autant pour le changement que l’accord lui-même », et dans celles du Monde en 2016 que « l’accord de Paris » devait être « une prophétie autoréalisatrice ». « Dire c’est faire », expliquait le philosophe et sémiologue anglais John Austin (1911-1960) : les déclarations satisfaites des participants qu’on entend régulièrement après les #COP, y compris la dernière, renvoient à cette vision des accords internationaux en tant qu’actes de langage ritualisés.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/10/cop28-comment-est-ne-ce-sentiment-de-satisfaction-et-d-heroisme-qui-entoure-

    #climat #écologie #COP21

  • COP28 : un autre « COP d’épée » dans l’eau (+ autres textes)

    Jérémy Bouchez : COP28 : un autre « COP d’épée » dans l’eau
    Maxime Combes : Climat : les COP peuvent-elles organiser la sortie des énergies fossiles ?
    Ajit Niranjan : 2023 : les émissions mondiales de carbone provenant des combustibles fossiles atteindront un niveau record
    Des groupes de la société civile canadienne lancent « Paix pour la justice climatique », une déclaration pour la COP 28

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/11/cop28-un-autre-cop-depee-dans-leau-autres-text

    #ecologie #cop28

  • L’OPEP déclenche l’indignation de plusieurs Etats à la COP28 après avoir demandé à ses membres de refuser tout accord ciblant les énergies fossiles
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/09/a-la-cop28-le-chef-de-l-opep-demande-aux-membres-de-refuser-tout-accord-cibl

    « Je suis stupéfaite de ces déclarations de l’OPEP, et je suis en colère », a déclaré la ministre de la transition énergétique française, Agnès Pannier-Runacher, à Dubaï. « Les énergies fossiles sont responsables de plus de 75 % des émissions de CO2. (…) Il faut en sortir si on veut limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C, a-t-elle rappelé. La position de l’OPEP met en péril les pays les plus vulnérables et les populations les plus pauvres, qui sont les premières victimes de cette situation. »

    Pour rappel :
    https://disclose.ngo/fr/article/petrole-et-paradis-fiscaux-les-interets-caches-de-la-ministre-de-la-transi

    #climat #pétrole #énergies_fossiles #sans_vergogne

  • Le président de la COP28 tient des propos climatosceptiques
    https://reporterre.net/Le-president-de-la-COP28-tient-des-propos-climatosceptiques

    Jusque là bien huilée, la présidence émiratie de la COP28 a commis son premier faux pas. Sultan Al Jaber a tombé le masque dans une vidéo datant du 21 novembre dernier et rendue publique le 2 décembre par The Guardian et le Center for Climate Reporting.

    Réagissant à une remarque de l’ancienne présidente de l’Irlande Mary Robinson estimant qu’il fallait sortir des énergies fossiles, le président de la COP28 n’a pas mâché ses mots : « Je respecte la science, mais il n’existe aucune base scientifique ni aucun scénario pour affirmer qu’il faut sortir des énergies fossiles pour stabiliser le réchauffement à +1,5 °C », a-t-il déclaré. « Montrez-moi la feuille de route d’une sortie des énergies fossiles qui soit compatible avec le développement socio-économique, sans renvoyer le monde à l’âge des cavernes ».

    Dans son sixième rapport d’évaluation, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) rappelle en toutes lettres que stabiliser le réchauffement à +1,5 °C implique justement de plafonner les émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2025 au plus tard, en vue de les abattre de 43 % d’ici à 2030. Et précise (p. 32) : « La réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l’ensemble du secteur de l’énergie nécessite des transitions majeures, notamment une réduction substantielle de l’utilisation globale des combustibles fossiles, le déploiement de sources d’énergie à faibles émissions, le passage à des sources d’énergie alternatives, l’efficacité énergétique et la conservation de l’énergie. »

    C’est peu dire que la sortie de Sultan Al Jaber a agacé les scientifiques. « À la lumière de cette déclaration, la Journée de la santé apparaît comme une hypocrisie totale. C’est une énorme trahison d’inviter la communauté de la santé à la table et d’ignorer tous les avertissements et les données scientifiques qui soulignent à quel point les dommages des combustibles fossiles sont désastreux sur notre santé et notre avenir. Un résultat qui n’aborderait pas l’élimination progressive des combustibles fossiles serait un échec », a déclaré, lors d’un point presse, Marina Romanello, directrice exécutive du Lancet Countdown.

    #cop28 #réchauffement_climatique

  • A la COP alternative de Bordeaux, le procès fictif de Total Energies : du #théâtre participatif au service de la justice climatique

    Vendredi 1er Décembre, #Scientifiques_en_rébellion a organisé à la base sous-marine de Bordeaux, dans le cadre de l’#Alter-COP28, le procès fictif du président de Total Energies. A la base du procès, un changement d’époque : nous sommes en 2035, le #réchauffement_climatique s’est emballé et a été à l’origine d’une série de catastrophes écologiques et sanitaires qui font vaciller les systèmes sociaux et économiques des sociétés du Nord et du Sud. Les dommages humains et financiers sont sans pareil dans l’histoire de l’humanité et il faudra bien les payer. Mais qui ? De nombreux procès ont eu lieu afin d’établir qui est responsable et comptable de ces catastrophes et qui va en assumer les coûts et les conséquences, en s’appuyant sur une loi d’écocide adoptée en 2032.

    C’est un de ces procès fictifs, celui de Total Energies, que Scientifiques en rébellion a voulu mettre en scène. Non pas pour juger Total Energies, mais pour questionner notre dépendance aux énergies fossiles et révéler la complexité d’une situation où les responsabilités sont multiples et liées. Le cadre d’un procès, basé sur les témoignages et les interrogatoires contradictoires des avocats, permet de faire la lumière sur les différentes dimensions de la problématique.

    Préalablement au procès, des membres de STOP Total et une membre de Scientifiques en rébellion ont donné des éléments de contexte : budget carbone et bombes climatiques, rôle et responsabilité des financeurs, actions des associations, procès déjà intentés contre Total Energies, nouveaux projets pétro-gaziers de l’entreprise, etc.

    Le procès lui-même avait une forme proche du théâtre-forum, et a permis au public de participer au procès, de choisir quels aspects de cette responsabilité il souhaitait aborder et quels témoins il souhaitait entendre. Tout d’abord, les organisateur.ices de l’événement ont joué une première fois la scène du procès : après les prises de parole initiales du président du tribunal et du procureur, les premiers témoins ont été entendus (une représentantes des victimes, une association de protection de l’environnement et finalement Patrick Pouyanné). Le public a ensuite été invité à travailler en petits groupes à différents rôles possibles de nouveaux ou nouvelles témoins. C’est ainsi que se sont succédées à la barre des membres du public prenant le rôle d’une représentante du Crédit Agricole, d’une militante climat, de l’ancienne Ministre de la Transition Ecologique (Madame Déchu !) ou même du lac Victoria lui-même.

    Ce procès a permis de s’approprier par le jeu les multiples dimensions de notre addiction aux hydrocarbures et de comprendre la complexité de cette emprise. La forme volontairement ludique du procès fictif a évité les sentiments d’impuissance et de désespoir et a au contraire généré beaucoup de joie, de force et d’envie d’agir.

    Le procès était aussi une façon d’interroger l’état de la justice climatique, aujourd’hui en 2023, le jour même où des Scientifiques en rébellion comparaissaient au tribunal correctionnel de Paris pour avoir organisé la Nuit de l’extinction - plusieurs conférences scientifiques sur le climat et la biodiversité dans un lieu de sciences : la galerie de paléontologie du MNHN. Qui sont les vrais criminels climatiques aujourd’hui ? Quel droit et quelle justice à l’heure des crises écologiques et climatiques qui mettent en péril l’existence même de nos sociétés ? Ce sont ces questions que nous avons posées, dans la joie et la bonne humeur.

    https://scientifiquesenrebellion.fr/textes/presse/cop28-bcp3-proces-total
    #justice_transformatrice #procès_fictif #procès #COP28 #COP_alternative #TotalEnergies #justice #responsabilité #énegies_fossiles #STOP_Total #théâtre-forum #droits_de_la_nature #complexité #joie #justice_climatique #droit

  • Dubaï : le temple fossile du capitalisme
    https://reporterre.net/COP28-La-grande-messe-pour-le-climat-dans-le-temple-du-capitalisme

    Dubaï, qui accueille la COP28 jusqu’au 12 décembre, est l’incarnation des effets délétères du capitalisme, qu’ils soient climatiques, environnementaux ou sociaux.

    L’information a de quoi choquer : Dubaï, ville des stations de ski créées ex nihilo, des travailleurs migrants surexploités et des influenceurs en quête de soleil et d’exil fiscal, accueille jusqu’au au 12 décembre la vingt-huitième conférence internationale pour le climat. L’occasion pour la première ville des Émirats arabes unis (EAU), sixième pays le plus riche au monde par habitant, d’être sur le devant de la scène internationale.

    De quoi mettre en exergue, aussi, la capacité jamais démentie du capitalisme à incorporer à sa sauce, de façon cynique, les valeurs au nom desquelles il est critiqué. Bien que symbolique du néolibéralisme dans tout ce qu’il a de plus délétère, c’est Dubaï et un président qui est aussi PDG d’une compagnie pétrolière qui accueillent des négociations cruciales pour l’avenir de la planète et de ceux qui y vivent.

    #Dubaï #énergies_fossiles #greenwashing #COP28

    (Source image : @redfrog@mamot.fr)

  • Investing in the #health_workforce is vital to tackle #climate change: A new report shares insights from over 1,200 on the frontline
    https://redasadki.me/2023/12/01/investing-in-the-health-workforce-is-vital-to-face-climate-change-a-new-re

    Geneva, Switzerland (1 December 2023) – #The_Geneva_Learning_Foundation has published a new report titled “On the frontline of climate change and health: A health worker eyewitness report.” The report shares first-hand experiences from over 1,200 health workers in 68 countries who are first responders already battling climate consequences on health. As climate change intensifies health threats, local health professionals may offer one of the most high-impact solutions. Charlotte Mbuh of The Geneva Learning Foundation, said: “Local health workers are trusted advisers to communities. They are first to observe health consequences of climate change, before the global community is able to respond. They can also be first to respond to limit damage to health.” “Health workers are already taking (...)

    #Global_health #COP28 #press_release

  • En finir avec la #taxe #copie_privée
    https://framablog.org/2023/11/29/en-finir-avec-la-taxe-copie-privee

    Inspiré par le récent débat auquel il a participé dans la dernière édition d’Au café libre dans l’émission Libre à vous ! de l’April, Gee nous propose cette semaine un point sur la fameuse « taxe copie privée ». En finir avec la … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Lecture #Hadopi #Partage #piratage #sacem

  • Before, during, and after #COP28: #climate crisis and #health, through the eyes of #health_workers from Africa, Asia, and Latin America
    https://redasadki.me/2023/11/29/before-during-and-after-cop28-climate-crisis-and-health-through-the-eyes-o

    Samuel Chukwuemeka Obasi, a health professional from Nigeria: “Going back home to the community where I grew up as a child, I was shocked to see that most of the rivers we used to swim and fish in have all dried up, and those that are still there have become very shallow so that you can easily walk through a river you required a boat to cross in years past.” In July 2023, more than 1200 health workers from 68 countries shared their experiences of changes in climate and health, at a unique event designed to shed light on the realities of climate impacts on the health of the #communities they serve. Before, during and after COP28, we are sharing health workers’ observations and insights. Follow The Geneva Learning Foundation to learn how #climate_change is affecting health in multiple ways: (...)

    #Events #Global_health #HRH #leadership

  • François Gemenne, membre du GIEC : « Aucune zone du monde ne sera épargnée par les migrations climatiques »
    https://www.lemonde.fr/climat/article/2023/11/04/francois-gemenne-membre-du-giec-aucune-zone-du-monde-ne-sera-epargnee-par-le

    François Gemenne, membre du GIEC : « Aucune zone du monde ne sera épargnée par les migrations climatiques »
    Le réchauffement de la planète provoquera immanquablement des mouvements de populations, prévient François Gemenne, spécialiste des migrations environnementales dans un entretien au « Monde ». Un phénomène qui pourrait même entraîner une reconfiguration sociale et politique des régions françaises.
    Propos recueillis par Matthieu Goar
    Est-il possible de définir les régions du monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique ?
    Il faut bien différencier la cartographie des risques et celle de la vulnérabilité. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) établit les risques liés à des phénomènes physiques, mais la vulnérabilité dépend aussi en partie des politiques. Elle est donc très variable en fonction du niveau de préparation et de la capacité d’adaptation d’un pays. Daniel, le récent « medicane » [cyclone de type méditerranéen] qui a ravagé la Libye le 12 septembre 2023, n’aurait pas provoqué tant de morts dans un Etat mieux équipé ou administré différemment. Des organismes privés font des classements, mais le GIEC ne se permet pas de jugements là-dessus. La seule chose dont on peut être sûr, c’est qu’aucune zone du monde ne sera épargnée.
    Les pays en développement seront-ils plus impactés que les pays riches ?
    En règle générale, les Etats les plus développés ont des bâtiments, des structures sociales et économiques plus solides. Mais il serait trop simpliste d’analyser les choses de cette façon. L’impératif est d’élargir la focale tout en se penchant plus finement sur la situation locale, le niveau de préparation, l’administration, la capacité de résilience… Un événement extrême peut traverser une zone sans encombre, alors qu’un petit événement climatique peut entraîner une cascade de conséquences en touchant des points névralgiques comme les systèmes énergétiques. C’est la notion de « seuil de rupture sociale » que le GIEC a introduite dans son dernier rapport d’évaluation. Et cette question ne dépend pas forcément du niveau de développement. En novembre 2007, le cyclone Sidr de catégorie 5 a traversé le Bangladesh en faisant plusieurs milliers de morts. En mai 2008, un autre cyclone de même puissance, Nargis, a balayé la Birmanie, provoquant plus de 80 000 décès. La Birmanie est pourtant plus riche.
    Comment expliquer cette différence ?
    En subissant des catastrophes, le Bangladesh a pris très tôt conscience de sa vulnérabilité. L’adaptation est pour ce pays une question de vie ou de mort. Les autorités ont ainsi mis en place des systèmes d’alerte et d’évacuation. Depuis plus de vingt ans, il s’est doté d’un ministère des catastrophes naturelles. Ces dispositifs réduisent l’impact des phénomènes. Et le Bangladesh est aussi moteur sur cette question au niveau international. Il a été très actif lors de la création du fonds « pertes et dommages » à la conférence mondiale sur le climat (COP27), en 2022, en Egypte.
    Peut-on prévoir les flux de migrations que pourrait entraîner le réchauffement climatique ?
    Non. Il est impossible de prévoir le nombre de millions de personnes qui seront contraintes de se déplacer en 2030, en 2050 ou en 2100. Encore une fois, cela va dépendre des dégâts et de la résilience… Mais le réchauffement va provoquer des mouvements. Collectivement, nous oublions trop souvent que le climat et l’environnement ont toujours eu une immense influence sur l’histoire. Lors du Dust Bowl (« bassin de poussière ») aux Etats-Unis, dans les années 1930, des milliers d’Américains ont migré vers la Californie, épisode qui est raconté dans Les Raisins de la colère, de John Steinbeck. Les Irlandais sont partis vers les Etats-Unis pour des raisons environnementales. Avant la Révolution française, les périodes de froid ont créé des tensions sur les prix.
    Sauf qu’il y a aussi des données subjectives imprévisibles : l’aversion aux risques, la capacité de résistance des populations… Devant une même information, certains voudront partir, d’autres non. Enfin, les migrations climatiques sont progressives. Tout le monde ne part pas en même temps, sauf après une catastrophe extrême.
    Ces déplacements auront-ils d’abord lieu au sein des Etats ou dans des zones proches ?
    La majorité de ces migrations est interne à un Etat ou à une zone. L’Ouganda a ainsi mis en place des structures d’accueil pour les réfugiés venus des pays limitrophes. Et il y aura aussi des mouvements de confort des villes vers les campagnes pour échapper aux canicules urbaines, du sud vers le nord.
    Les retraités britanniques vont-ils arrêter de venir en Aquitaine pour se tourner vers l’Ecosse ? Nice va-t-elle devenir une ville plus jeune, alors que les seniors français se dirigeront vers la Normandie ? A terme, cela pourrait entraîner des reconfigurations sociales et politiques des régions dans plusieurs décennies. Si l’on regarde les pays d’origine des demandeurs d’asile en France, le Bangladesh et le Pakistan sont dans le top 5. Ce n’était pas le cas auparavant.
    Pourquoi le changement climatique n’est-il jamais pris en compte dans les lois migratoires des pays ?
    La politique migratoire n’est jamais proactive, elle est décidée dans l’urgence, en réaction à des crises. Encore une fois, cet automne, la Commission européenne dévoile un nouveau pacte à cause de la crise de Lampedusa. Quelques pays ont des politiques migratoires qui prennent en compte la question climatique, la plupart du temps pour des raisons économiques. Il existe par exemple des accords entre l’Espagne et la Colombie ou entre la Nouvelle-Zélande et des îles du Pacifique Sud, avec des visas saisonniers pour accueillir des travailleurs. Mais tout cela est encore embryonnaire. Le pacte mondial sur les migrations, signé en 2018, recommande de se pencher sur ce genre de dispositifs, notamment des accords au niveau régional.
    Faudrait-il réfléchir à un statut de réfugié climatique ?
    Ce statut n’existe pas dans la convention de Genève ni dans aucun autre texte. Il existe quelques initiatives, comme la convention nationale de Kampala (lire ci-dessous), adoptée par l’Union africaine en 2009, qui stipule que les catastrophes naturelles doivent être reconnues dans les motifs de demandes d’asile. Le Danemark et la Finlande avaient adapté leur législation après le tsunami de 2004. De facto, ce dispositif est très peu appliqué et reste assez discrétionnaire.
    Certains pays intègrent-ils ces mouvements de populations dans leur stratégie d’adaptation ?
    La relocalisation de populations est déjà en cours sur de nombreux continents. En Indonésie, les travaux ont commencé pour déplacer la capitale, Djakarta, menacée par la montée des océans et par l’affaissement de son sol, dans une nouvelle ville, Nusantara, située sur l’île de Bornéo. En matière d’infrastructures, ce que font les Pays-Bas est impressionnant. Ils ont investi des milliards pour un renforcement de leur plan Delta de 1954 (lire ci-dessous). Les Maldives ont mis en place la « Safer Island Strategy » avec la création d’îles artificielles pour accueillir des populations venant des îles les plus exposées à la montée de la mer et la surpopulation de la capitale Malé. Avec son programme « Living with Floods », le Vietnam déplace les villageois du delta du Mékong vers les hauteurs. En Mongolie-Intérieure, la Chine accuse des bergers de contribuer à la désertification et les installe dans des villages où vivent déjà des peuples déplacés.
    Ces décisions peuvent-elles cacher des volontés plus arbitraires ?
    En Chine, il y a une visée politique pour casser toute velléité sécessionniste et ne pas avoir un nouveau Tibet. La frontière entre adaptation au changement climatique et abus d’un pouvoir dictatorial peut être très mince. Au nom du réchauffement, on peut en arriver à confisquer la terre en affirmant vouloir la protéger des impacts. De nombreuses ONG s’inquiètent d’ailleurs de ces mesures. C’est justement le rôle des études scientifiques de déterminer les conséquences nécessitant une adaptation. Les scientifiques peuvent ainsi aider la société civile à repérer ce qui est impératif et ce qui relève de l’arbitraire.
    Le fonds « pertes et dommages »
    Ce nouveau fonds a été pensé pour organiser puis répartir les sommes destinées à « réparer » les pertes irréversibles et les dégâts causés par les catastrophes climatiques. Imaginé à la conférence mondiale sur le climat de Charm El-Cheikh (Egypte) en 2022 (COP27), il ne pourra sans doute pas être lancé en 2024, comme espéré initialement. Son comité de transition, chargé de préciser les contours du fonds, où siègent vingt-quatre parties, devait se réunir une quatrième fois entre le 17 et le 21 octobre, avant de rendre ses conclusions à la COP28, qui se tiendra à Dubaï, aux Emirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre 2023. Si les pays paraissent plutôt d’accord sur un semblant d’architecture, de nombreux dossiers restent à trancher. Qui seront les contributeurs ? Qui pourra bénéficier des sommes allouées ? Autant de questions très sensibles dans les négociations Nord-Sud.
    La convention de Kampala
    Adopté en 2009, ce traité de l’Union africaine est un texte juridiquement contraignant qui vise à protéger les personnes déplacées à cause de conflits armés ou de catastrophes naturelles. Depuis, 31 des 55 Etats membres ont ratifié la convention de Kampala. Par ce texte, loin d’être toujours respecté, les signataires s’engagent aussi à mettre en place des systèmes d’alerte précoce et de prévention des risques pour mieux avertir les populations des événements extrêmes, dont l’intensité et la fréquence vont se multiplier avec le réchauffement climatique.
    Le plan Delta
    Mis en œuvre en 1953 après des inondations qui avaient causé la mort de près de deux mille personnes et provoqué l’évacuation de dizaines de milliers d’autres, ce dispositif d’élévation des dunes et de construction de multiples digues est destiné à mettre à l’abri de nombreuses provinces néerlandaises. Décennie après décennie, il n’a cessé d’être prolongé et renforcé.

    #Covid-19#migrant#migration#monde#afrique#environnement#changementclimatique#migrationclimatique#COP27#COP28#conventionkampala#risque#vulnerabilite

  • A Dubaï, des migrants ont travaillé sous 42 °C pour que les bâtiments de la COP28 soient prêts à temps
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/10/27/a-dubai-des-ouvriers-migrants-ont-trime-sous-la-chaleur-pour-que-les-batimen

    A Dubaï, des migrants ont travaillé sous 42 °C pour que les bâtiments de la COP28 soient prêts à temps
    Par Ynès Khoudi
    Travailler sous 42 °C et un soleil écrasant, pour que les Etats du monde se réunissent au plus grand sommet annuel concernant la lutte contre le réchauffement climatique. Une enquête de l’ONG britannique FairSquare, publiée le 20 octobre, révèle que des ouvriers migrants, originaires d’Afrique et d’Asie du Sud, auraient travaillé début septembre à la rénovation des bâtiments de l’Expo City sous la chaleur.
    Ce sont ces locaux qui accueilleront les chefs d’Etat, les représentants et les médias lors de la COP28 du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, aux Emirats arabes unis, première Conférence des parties à consacrer toute une journée à l’impact du changement climatique sur la santé. « Ils devraient commencer par s’occuper de cette question localement, là où des ouvriers migrants préparent les bâtiments de l’Expo City sous des températures qui font faire des malaises aux touristes », déclare James Lynch, fondateur et codirecteur de l’ONG.
    Selon les témoignages recueillis par les chercheurs, ainsi que les preuves visuelles qui ont été consultées par Le Monde, des ouvriers, dont le nombre est évalué entre 20 et 30, travaillaient, portaient des charges lourdes dans des chaleurs extrêmes et à un haut niveau d’humidité à des heures où le travail n’est pas légal aux Emirats.
    Le travail en extérieur est interdit, depuis une résolution ministérielle adoptée en 2022, de 12 h 30 à 15 heures du 15 juin au 15 septembre, tant les chaleurs peuvent se montrer extrêmes durant l’été. Les éléments avancés par FairSquare montrent que cette règle aurait été violée, en dépit des risques réels pour la santé des travailleurs. « Les risques du travail sous des chaleurs extrêmes peuvent être de court terme ou de long terme, explique Barrak Alahmad, chercheur au département de la santé environnementale à l’université Harvard (Etats-Unis), qui a notamment étudié les effets de l’environnement sur la santé des ouvriers migrants au Koweït. Il y a évidemment les risques d’insuffisance cardiaque, de crise cardiaque, les coups de chaleur potentiellement mortels, mais aussi des problèmes rénaux, avec des ouvriers qui finissent sous dialyse après quelques années. »
    Le chercheur souligne également les risques d’accidents du travail, qu’il juge « moins considérés », alors que, sous la pression de la température, les facultés mentales peuvent être altérées, ce qui peut mener à de graves accidents. « Quand on dépasse 40 degrés, le risque d’avoir un accident du travail grave augmente de 20 % comparé à la température estivale moyenne, qui est de 27 degrés. » Critique de la politique du mid-day ban, Barrak Alahmad précise : « Qui a dit qu’un corps ne pouvait pas souffrir de la chaleur à 10 heures du matin ? Ce type de politique n’est aucunement basé sur la science, qui ne raisonne pas en matière d’horaires. » Dans la région du Golfe, la température peut dépasser 40 degrés entre cent et cent cinquante jours par an.
    Pour que les aménagements soient prêts d’ici à la fin novembre, les ouvriers racontent dans des témoignages récoltés par FairSquare qu’ils ont dû outrepasser les risques malgré les douleurs. « La semaine dernière, j’ai cru mourir à chaque seconde passée à l’extérieur, mais il faut bien toucher un salaire », raconte l’un. Un autre travailleur s’exprime : « Bien sûr, j’ai des migraines et des vertiges, tout le monde en a avec cette chaleur, ce temps n’est pas fait pour les humains, je pense. » « La COP28 n’est que dans quelques semaines. La majorité des travaux se font le soir, mais certains doivent être faits à chaque moment possible. Nous n’avons plus de temps, on doit finir », conclut un ouvrier.
    En 2021, les chantiers de l’Expo 2020 avaient fait scandale pour le traitement des travailleurs migrants : les responsables de l’émirat avaient annoncé que trois ouvriers étaient morts et plus de soixante-dix grièvement blessés. Au Qatar, pays voisin, c’est la Coupe du monde de football 2022 qui avait été pointée du doigt, le Guardian révélant que 6 500 ouvriers seraient décédés en travaillant sur les infrastructures sportives entre 2010 et 2022.La version disponible en ligne de l’enquête de FairSquare, nommée « Ce temps n’est pas fait pour les humains », ne contient pas les preuves visuelles détenues par l’association ou de détails méthodologiques. « Faire de la recherche aux Emirats arabes unis, c’est très dangereux, affirme James Lynch. Nous étions obligés de publier ainsi pour que tout le monde soit en totale sécurité. C’est un symptôme de la crise des droits humains en cours aux Emirats. »
    Après les « printemps arabes », en 2011, et une pétition demandant des élections au suffrage universel dans l’Etat fédéral, le gouvernement des Emirats a resserré la surveillance et compliqué la diffusion de critiques. En 2018, un doctorant britannique, Matthew Hedges, a été arrêté, puis condamné à perpétuité pour espionnage supposé, lorsqu’il était en voyage de recherche pour sa thèse, qui portait sur les conséquences des « printemps arabes » sur les Emirats. Il a été gracié en novembre 2018, lors de la fête nationale, après les prémices d’une querelle diplomatique.

    #Covid-19#migration#migrant#dubai#travailleurmigrant#droithumain#cop28#emiratsarabesunis#sante#mortalite#rechauffementclimatique

  • Les catastrophes climatiques ont entraîné plus de 43 millions de déplacements d’enfants en six ans
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/10/06/les-catastrophes-climatiques-ont-entraine-plus-de-43-millions-de-deplacement

    Les catastrophes climatiques ont entraîné plus de 43 millions de déplacements d’enfants en six ans
    Chaque jour, 20 000 enfants sont obligés d’abandonner leur foyer à cause d’inondations, de tempêtes, de sécheresses ou d’incendies, alerte l’Unicef.
    Par Stéphane Mandard
    Publié le 06 octobre 2023 à 02h00, modifié le 06 octobre 2023 à 08h05
    C’est l’une des conséquences les moins documentées du dérèglement climatique et de sa litanie d’événements extrêmes. Inondations, tempêtes, sécheresses, feux de forêt… les catastrophes météorologiques ont entraîné 43,1 millions de déplacements d’enfants dans le monde entre 2016 et 2021, soit environ 20 000 enfants obligés d’abandonner leur foyer chaque jour, alerte le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) dans un rapport publié vendredi 6 octobre.
    Cette étude constitue la première cartographie mondiale d’un phénomène amené à s’amplifier avec l’aggravation du réchauffement. Elle s’appuie sur les données de l’Observatoire des situations de déplacements internes (IDMC). Entre 2016 et 2021, l’IDMC a identifié environ 135 millions de déplacements liés à plus de 8 000 événements climatiques. L’Unicef a croisé ces informations avec les données démographiques des pays concernés pour tenter de quantifier le nombre d’enfants concernés par ces déplacements, un même enfant pouvant être déplacé plusieurs fois. En raison d’un manque de données, le chiffre de 43 millions est sans doute « largement sous-estimé », prévient l’Unicef.
    Quarante-quatre pays sont concernés. En valeur absolue, les Philippines (9,7 millions), l’Inde (6,7 millions) et la Chine (6,4 millions) sont les trois pays qui ont enregistré le plus grand nombre de déplacements d’enfants. Cela s’explique par leur situation géographique, qui les met en proie à des aléas météorologiques extrêmes (inondations, cyclones), par l’importance de leur population infantile et également par de meilleurs systèmes d’alerte précoce et capacités d’évacuation.
    La photographie est radicalement différente en prenant en compte la taille relative de la population infantile dans les pays concernés par ces déplacements forcés : les petits Etats insulaires et les pays de la Corne de l’Afrique paient alors le plus lourd tribut.En Dominique, la part d’enfants déplacés à la suite de tempêtes tropicales atteint 76 %. Elle s’élève à 31 % à Cuba ou encore 25 % au Vanuatu, où 34 000 enfants ont dû être évacués lors du cyclone Harold en 2020. Avec respectivement 12 % et 11 % de leur population infantile, le Soudan du Sud et la Somalie ont été les plus touchés par les inondations.
    Inondations et tempêtes sont les deux principales causes de déplacement. Ces catastrophes représentent 95 % des déplacements (21,2 millions attribuables aux tempêtes, 19,7 millions aux inondations) enregistrés entre 2016 et 2021. Une proportion qui s’explique en partie parce que ces événements climatiques font l’objet d’un meilleur signalement et d’évacuations préventives, précise l’Unicef.
    Les sécheresses – pour lesquelles les données sont plus compliquées à collecter et les chiffres largement sous-estimés – ont provoqué plus de 1,3 million de déplacements sur la même période, dont plus de la moitié (730 000) en Somalie, 340 000 en Ethiopie ou encore 190 000 en Afghanistan.
    Quant aux feux de forêt, ils ont conduit à environ 810 000 déplacements, dont plus d’un tiers pour la seule année 2020. Ils concernent davantage les pays industrialisés : le Canada, Ies Etats-Unis et Israël ont enregistré le plus grand nombre de déplacements liés aux incendies sur la période étudiée.
    Les conséquences de ces déplacements ne sont pas le mêmes que l’on vive dans un pays développé ou déjà confronté à des crises (pauvreté, conflits). Si le rapport souligne qu’ils permettent de sauver des vies, fuir une catastrophe, être arraché à son foyer – en étant parfois séparé de ses parents – place les enfants dans des situations de grande vulnérabilité (déscolarisation, accès aux soins limités, malnutrition, exploitation ou encore violence) et de grande détresse psychologique (anxiété, dépression, stress post-traumatique).« Il est terrifiant pour n’importe quel enfant de voir un feu de forêt, une tempête ou une inondation s’abattre sur sa communauté, commente Catherine Russel, la directrice générale de l’Unicef. Pour ceux qui sont obligés de fuir, la peur et les répercussions engendrées par de telles catastrophes peuvent être particulièrement dévastatrices avec l’inquiétude de savoir s’ils pourront un jour rentrer chez eux, reprendre l’école ou s’ils seront contraints de repartir. »Ces déplacements vont s’amplifier avec l’intensification des catastrophes climatiques, prévient l’Unicef. Selon le modèle de prédiction développé par l’IDMC, et sur la base des données actuelles, les seules inondations fluviales pourraient entraîner le déplacement de près de 96 millions d’enfants au cours des trente prochaines années, soit plus de 3 millions chaque année. Là aussi, l’Unicef ajoute que ces prévisions sont très certainement sous-estimées. Aussi, en amont de la COP28, qui doit se tenir en novembre à Dubaï, l’institution onusienne exhorte les gouvernements à ajouter la question de la protection des enfants à l’ordre de leurs priorités d’action contre le changement climatique.

    #Covid-19#migrant#migration#monde#deplaceinterne#crise#humanitaire#environnement#sante#santementale#climat#UNICEF#COP28

  • Long thread de Pierre Beyssac sur la transformation des liens vers l’extérieur sur Twitter (« Le partage d’articles supprime désormais le titre et les informations d’accroche du papier. Une simple photo apparaît sans que l’usager sache de quoi il s’agit. ») :
    https://threadreaderapp.com/thread/1709811947376459917.html

    Tout le monde, notamment dans le milieu de la presse, tape sur Musk ce matin pour ceci. Mais donnons l’histoire complète : cette décision est une conséquence quasi directe d’une disposition de la #copyrightdirective votée en 2019, demandée à hauts cris par... la presse UE.

    […]

  • Un créateur passe de DC (Comics) à DP (Domaine Public)
    https://framablog.org/2023/09/26/un-createur-passe-de-dc-comics-a-dp-domaine-public

    Bill #Willingham, fort mécontent de son éditeur #DC_Comics, décide de porter toutes ses #Fables dans le #Domaine_Public. Il s’en explique dans un communiqué de presse du 14 septembre. En #édition, le modèle auquel nous sommes conformé·es, c’est qu’une … Lire la suite­­

    #Enjeux_du_numérique #contrat #Copyright #création #Dérivés

  • GRR contre GPT : l’auteur de Game of Thrones attaque OpenAI
    https://actualitte.com/article/113522/droit-justice/grr-contre-gpt-l-auteur-de-game-of-thrones-attaque-openai

    Les actions en justice se suivent et se ressemblent, aux États-Unis, contre les sociétés qui développent des intelligences artificielles et les outils qui vont avec. OpenAI, filiale de Microsoft qui porte notamment le médiatique ChatGPT, est ainsi visée par plusieurs plaintes d’auteurs qui dénoncent une utilisation non autorisée de leurs œuvres, sans aucune compensation.

    Trois procédures ont déjà été ouvertes en 2023, le 28 juin, le 7 juillet et début septembre, par des auteurs et deux avocats, Joseph Saveri et Matthew Butterick, qui entendent mener la fronde.

    La dernière charge contre OpenAI est collective : des auteurs s’estimant lésés peuvent la rejoindre, pour obtenir des compensations en cas de victoire devant la cour. Elle implique l’Authors Guild, organisation qui représente les écrivains américains, et plusieurs grands noms du secteur, de George R.R. Martin à Jodi Picoult, en passant par Jonathan Franzen ou David Baldacci.
    Une « menace pour les auteurs »

    Dans un communiqué, l’Authors Guild assure que, « sans les œuvres des plaignants, [OpenAI] proposerait des produits très différents », selon les termes de l’avocate Rachel Geman. « Le choix de copier les œuvres des plaignants, sans leur autorisation et sans verser de compensation, constitue une menace pour les auteurs et leurs revenus. »

    Les intelligences artificielles derrière les outils comme ChatGPT sont entrainées à l’aide d’un volume massif de données, et notamment des textes accessibles en ligne. Ces derniers sont « lus » et traités par les algorithmes, afin d’en améliorer la vélocité, la compréhension des requêtes, mais aussi la cohérence des réponses fournies.

    L’utilisation de textes couverts par le copyright par les sociétés de développement des intelligences artificielles a soulevé de nombreuses questions ces derniers mois. D’autant plus que l’accès à ces textes pourrait avoir été réalisé via des plateformes pirates, dont Library Genesis, Z-Library, Sci-Hub ou encore Bibliotik... Un moyen d’accéder à des réservoirs massifs de textes, sans alourdir la facture.

    Par ailleurs, les auteurs reprochent aux créateurs d’IA de s’être passés de leur autorisation, mais aussi d’avoir omis de verser une compensation et d’avoir oublié toute notion de mention des sources.

    En juillet, l’Authors Guild avait publié une lettre ouverte, cosignée par plus de 10.000 auteurs américains, réclamant plusieurs promesses des sociétés visées. Elles devaient, pour satisfaire l’organisation, s’engager « à obtenir le consentement, à créditer et à rémunérer équitablement les auteurs pour l’utilisation d’écrits protégés par le droit d’auteur à des fins d’entrainement de l’intelligence artificielle ». Visiblement, les discussions ne se sont pas déroulées comme prévu...
    Copyright et fair use

    La plainte de l’Authors Guild s’appuie sur plusieurs violations du copyright qu’auraient réalisées les entreprises. Dans l’accès aux textes, pour commencer, puisque l’organisation reprend l’hypothèse selon laquelle « les livres des plaignants ont été téléchargés depuis des répertoires pirates puis intégrés dans les rouages de GPT 3.5 et GPT 4, qui sont à la source de ChatGPT, utilisé par des milliers d’entreprises et d’applications, et grâce auquel OpenAI espère engranger des milliards ».

    Une autre violation surviendrait par l’exploitation sans autorisation des œuvres des auteurs, qui ne peuvent pas, par ailleurs, s’opposer à celle-ci.

    Enfin, l’Authors Guild assure que l’entrainement de ChatGPT par des créations littéraires permet à cette intelligence artificielle d’imiter le style de leurs auteurs, menaçant l’intégrité de leur œuvre et leur identité.

    GPT est déjà utilisé pour générer des livres qui singent les travaux d’auteurs humains, comme la tentative récente de générer les volumes 6 et 7 de la saga Le Trône de fer de George R.R. Martin le montre, ainsi que d’autres ouvrages de l’IA postés sur Amazon pour essayer d’usurper l’identité et la réputation d’auteurs humains.

    – L’Authors Guild

    « Il est impératif de mettre un coup d’arrêt à ce vol à grande échelle », martèle Mary Rasenberger, PDG de l’Authors Guild, dans un communiqué.

    À LIRE - Livres écrits avec l’IA : Amazon joue la transparence

    Se profile au tribunal un énième affrontement entre le copyright et le fair use, une sorte d’exception au premier, qui s’applique dans certains cas uniquement, notamment la recherche ou l’intérêt pédagogique. OpenAI et Meta (visé pour son IA LLaMA) ont tous deux mis en avant des usages permis par le fair use, pour se défendre des accusations de violations du copyright à leur égard.

    Aux États-Unis, la question de l’utilisation de contenus sous droits à des fins d’entrainement des IA est loin d’être tranchée. Fin juillet, Joe Biden assurait que plusieurs sociétés technologiques avaient accepté, sur le principe, d’appliquer des « garde-fous » proposés par la Maison-Blanche, comme le fait d’intégrer des filigranes aux productions, pour faciliter la distinction entre une œuvre générée et une œuvre originale.

    Mais aucune nouvelle d’un système de compensation, si ce n’est une vague promesse de Sam Altman, PDG d’OpenAI, quant à un système permettant de rémunérer les créateurs dès lors qu’une intelligence artificielle « s’appuie sur [leur] style » pour générer un texte.

    À LIRE - Des députés entendent "encadrer l’IA par le droit d’auteur"

    L’Union européenne, pour sa part, travaille à un IA Act, qui intégrerait quelques mesures relatives au droit d’auteur, notamment une relative transparence quant aux données utilisées pour l’entrainement des IA et une information claire sur l’aspect artificiel d’une œuvre générée. Le Conseil des écrivains européens a appelé de ses vœux un meilleur encadrement des usages des textes, en imposant le recours à une licence aux sociétés — et donc le versement d’une compensation.

    #Intelligence_artificielle #Copyright #fair_use #apprentissage #Auteurs