• Comment l’Etat français recrute les femmes au ministère de la culture -
    https://www.liberation.fr/france/2019/11/07/au-ministere-de-la-culture-les-entretiens-pervers-d-un-haut-fonctionnaire

    « J’ai uriné par terre, quasiment à ses pieds. J’étais humiliée et honteuse » : Claire (1) est l’ une des dizaines de femmes ayant passé un entretien d’embauche au ministère de la Culture avec Christian N., haut fonctionnaire du ministère de la Culture. Comme toutes celles qui ont subi ses agissements et que Libération a retrouvées, une question la hante : « Comment a-t-il pu faire autant de victimes, sans jamais être découvert ? » Dans cette affaire, les chiffres donnent le vertige. Entre 2009 et 2018, plus de 200 femmes - selon une liste qu’il a rédigée lui-même - ont été photographiées et/ou intoxiquées aux diurétiques, à leur insu, au ministère de la Culture puis à la direction régionale des affaires culturelles (Drac) de la région Grand Est. Elles l’ont toutes été par l’ancien sous-directeur des politiques de ressources humaines au siège du ministère, situé rue de Valois, à Paris. Son but : les pousser à perdre le contrôle et à uriner devant lui.

    #travail #femmes #recrutement #emploi #violences_sexuelles #toilettes #empoisonnement #metoo

    A l’époque, la police, aussi, va refuser de s’intéresser à la situation. En 2015, Marie a tenté de porter plainte quelques semaines après son entretien avec Christian N. Sans savoir alors précisément quoi, la jeune femme est persuadée que quelque chose d’anormal s’est produit lors de la rencontre. Las. Dans un commissariat parisien, elle est éconduite : « Ils ne m’ont pas du tout prise au sérieux. Ils m’ont dit que c’était quelqu’un de haut placé et qu’on ne pouvait pas porter plainte comme ça. » Cette situation perdurera même après la révélation de l’affaire. En mai dernier, le Canard enchaîné publie le témoignage d’une victime sous le titre : « Le parquet saisi d’une histoire à se pisser dessus ». Choquées par cette formulation, plusieurs victimes se reconnaissent néanmoins dans les faits relatés par l’hebdomadaire et décident d’aller porter plainte. Claire a dû convaincre les policiers : « Ils minimisaient en disant que je n’allais pas porter plainte ou déposer une main courante pour avoir fait pipi. J’ai dû leur montrer l’article du Canard enchaîné pour qu’ils me reçoivent. »

    Face à ces difficultés et à l’impossibilité d’obtenir le soutien du ministère, Alizée s’est tournée vers Marlène Schiappa. En juin, la jeune femme l’interpelle sur Twitter. Le compte de soutien à la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, « Avec_Marlene », lui répond. Derrière ce pseudo, il y a une conseillère du cabinet (2). Dans un échange de textos que Libération a pu consulter, cette dernière promet à Alizée de l’aider en la mettant en lien avec Agnès Saal, haute fonctionnaire chargée de l’égalité et de la diversité au ministère de la Culture. Contactée par Libération, la conseillère n’a pas donné suite. « Depuis, elle ne m’a jamais recontactée. J’ai relancé le cabinet de Marlène Schiappa début juillet, mais ils ne me répondent plus du tout, regrette Alizée. Moi, je suis suivie psychologiquement, mais pour toutes les autres victimes, on fait quoi ? »

    #police #injustice #déni #omerta

    Le titre de cet article existe en plusieurs versions.
    Sur le papier « un sérial voyeur au ministère de la culture » #euphémisme
    Sur la version web « Au ministère de la Culture, les entretiens pervers d’un haut fonctionnaire ». #pornification
    #ligue_du_lol #male_gaze

    • « Ils m’ont dit que c’était quelqu’un de haut placé et qu’on ne pouvait pas porter plainte »

      Ca me rappel une remarque qu’a glissé Costa-Gavras interrogé sur Médiaprat à propos de #metoo et du cas de Adèle Haenel. Costa-Gavras a marmonné à un moment qu’on pouvait croire Adèle Haenel parceque c’était une jeune femme qui avait un césar. Même phénomène lorsqu’on a parlé de #MeToo au moment ou des star s’en sont emparées. Le tag existait bien avant, inventé par Tarana Burke en 2007 pour dénoncer les violences sexuelles, notamment à l’encontre des minorités visibles (et invisibiles médiatiquement). On limite toujours le phénomène au secteur du cinéma, à la limite c’est parfois un peu étendu au domaine aux arts, mais le lien avec ce qui se passe dans l’emploi n’est pas fait. Adele Haenel et les 200 victimes de Christian N c’est exactement le même problème.

      Costa-Gavras ce qui lui importe c’est qui a le Césare. Heureusement l’agresseur d’Adèle Haenel n’as pas de césare ni palme d’or. Il n’est pas Luc Besson alors on se fait une bonne conscience en se déchainant sur lui. Adèle Haenel fait versé de grosses larmes aux crocodiles mais les victimes de Besson laissent de glace, tout comme les minorités visibles qui utilisent #metoo depuis 2007. D’ailleurs Costa-Gavras et les medias mainstream font comme si Adèle Haenel était la première à parler en France.

      Ce matin je retrouve Marlène Schiappa qui déclare dans Marianne (rapporté par le parisien) ;

      "« Nous allons désormais expulser les citoyens étrangers condamnés pour violences sexistes ou sexuelles », a-t-il clamé auprès du magazine.

      « Ces violences ne sont excusables en aucun cas, y compris lorsqu’elles se produisent chez des populations en difficulté », souligne la ministre, qui avoue que sa proposition a suscité des débats en interne. Elle a pourtant été retenue lors du comité interministériel sur l’immigration piloté par Édouard Philippe.

      http://www.leparisien.fr/politique/tolerance-zero-schiappa-veut-faire-expulser-les-etrangers-condamnes-pour-

      (au passage je croi pas que Schiappa soit ministre et « a-t-il déclaré » est une coquille)
      –—
      Ce que je comprend c’est que c’est pas la violence le problème, en fait Schiappa s’en fiche des victimes de Christian N ou de Besson, ce qui compte c’est le niveau de hiérarchie de qui l’exerce et qui la subit. C’est un peu une évidence mais ca me frappe ces derniers jours.

      Peut être parceque cette semaine j’écoutais un cours sur le talent pendant que je dessine, pour essayé de comprendre pourquoi les discriminé·es en seraient autant dénué·es pour qu’on les voient et les entendent si peu.
      https://www.college-de-france.fr/site/pierre-michel-menger/course-2016-2017.htm
      Pierre-Michel Menger parle de la parabole des talents qui serait à la base de l’idée de mérite en occident.

      Évangile selon Matthieu, chapitre 25, versets 14 à 30 :

      D’après la traduction officielle liturgique de la Bible (source wikipédia).

      « C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Parabole_des_talents#Texte_de_la_parabole_des_talents

      Alors si tu as 10 talents comme Polansky, le maitre te donnera tout, mais si tu as un seul talent comme une personne immigrée racisée, Jupiter et Schiappa en bons chrétiens, te jetterons dans les ténèbres extérieurs, pour y pleurer et grincer des dents, après t’avoir délesté de ton unique talent pour le filer à Polansky.

      #inversion_patriarcale #critique_de_la_valeur #talent #mérite #christianisme #ordolibéralisme

    • Pourquoi dans l’article son nom n’est pas cité en entier ?
      On trouve encore sa photo sur le site du ministère de la culture mais sa page a été supprimée.

    • Un commentaire qui développe les particularités sociales de Adèle Haenel -

      Un des enseignements de l’affaire Haenel, au-delà du décryptage des mécanismes de la violence sexuelle, est de mettre au jour les conditions sociales extrêmement improbables d’une telle prise de parole. Pourquoi le récit d’Adèle Haenel est-il audible/crédible (pour l’instant en tout cas), plus que ceux des autres femmes ayant dénoncé des agresseurs dans le monde du cinéma, y compris depuis l’émergence du mouvement MeToo ?
      –Parce que le rapport de force entre elle et son agresseur s’est inversé, comme elle le dit elle-même. Depuis les faits, elle est montée en puissance, alors que son pouvoir à lui n’a fait que s’amoindrir. Elle ne peut donc être vraiment suspectée de monter de toute pièce cette histoire pour attirer l’attention sur elle, ou pour gagner de l’argent. Elle dispose d’allié.e.s dans le cinéma français (surtout parmi les réalisatrices), et elle peut s’appuyer sur un réseau de soutiens plus étendu que lui. Le fait que tous les témoins cité.e.s dans le papier de Mediapart parlent à visage découvert (en « on »), fait tout à fait exceptionnel comme le souligne la journaliste Marine Turchi, en atteste.
      –Parce qu’elle est belle (et blanche, et conforme aux canons de la féminité bourgeoise), et qu’elle était déjà belle au moment des faits, les photos en attestent : elle échappe donc à la suspicion d’être trop repoussante pour avoir été agressée (contrairement à Nafissatou Diallo, cible de commentaires hallucinants sur son apparence physique, au moment de l’affaire DSK).
      –Parce que, les photos en attestent aussi, elle avait le corps d’une enfant au moment des faits, c’est sûr : on le voit car une dent définitive n’avait pas encore poussé et entravait son sourire enfantin, malgré les longues robes de soirée et le maquillage discret qu’elle portait lors des cocktails autour de la promotion du film. Elle ne peut pas être suspectée d’avoir joué la « Lolita » provocatrice (contrairement à la victime de Roman Polanski, âgée de 13 ans au moment des faits, déjà « formée » et « aguicheuse », comme l’ont répété à l’envi les commentateurs autorisés). Ce d’autant qu’elle est issue d’une famille de classe moyenne supérieure, un milieu dans lequel les normes de la féminité, à cet âge, mettent fortement à distance les marqueurs de la séduction. Cela se voit, aussi, sur les photos.
      –Parce qu’elle est soutenue par une enquête journalistique d’une très grande qualité, précise, rigoureuse, de long cours.
      –Parce que, en plus de son témoignage, des documents viennent fortement conforter son récit (des lettres datant du milieu des années 2000, conservées par Adèle Haenel, dans lesquelles Christophe Ruggia lui déclare l’amour « lourd à porter » qu’il lui a porté au cours des années précédentes – alors qu’elle avait 12-13 ans).
      –Parce qu’elle dispose des ressources intellectuelles et politiques nécessaires pour désingulariser son cas et dénoncer des rapports de force systémiques, en se prémunissant ainsi (pour l’instant…) contre les classiques accusations d’hystérie et de chasse aux sorcières.
      Ce sont des conditions socialement très improbables. Adèle Haenel elle-même dit qu’une des raisons pour lesquelles elle porte ce récit dans l’espace public est qu’elle se sent en position (et en devoir) de parler au non de toutes celles qui ne peuvent être entendues - qu’elles parlent ou pas. Les conditions socialement très improbables de la crédibilité des récits de violence sexuelle par les victimes : voilà ce qu’on doit garder en tête à chaque fois que nous parvient le récit d’une femme qui dit avoir été victime de violences sexuelles, dans le cinéma ou ailleurs.

      https://www.facebook.com/laure.ber.7/posts/10156975786138737

    • Diurétiques : nouvelles victimes et ministère de la Culture aux abonnés absents

      depuis l’enquête de Libération, rien de nouveau n’a été annoncé par le ministère de la Culture. Interrogé vendredi sur Europe 1, le ministre de la Culture, Franck Riester, s’est déclaré atterré par « cette histoire complètement folle ». « La justice va prendre les décisions qui s’imposent », ajoutait-il sans évoquer ni l’ouverture d’une enquête interne ni même la mise en place d’une procédure pour recenser ou aider les victimes. « A aucun moment le ministère ne s’est rapproché de celles qui étaient sur le fameux tableau Excel de Christian N. pour donner une quelconque info, voire un accompagnement », constate aujourd’hui un salarié du ministère qui souhaite rester anonyme. En interne, on dit même « n’avoir jamais vu la couleur de la cellule d’écoute ».

      Ce statu quo a poussé les syndicats à écrire ce mercredi matin à tous les personnels du ministère. Dans ce mail interne, signé par 7 syndicats (dont la CGT, la CFDT et la Snac-FSU), ils demandent d’« en finir avec l’omerta et l’impunité des violences hiérarchiques dans la fonction publique ». Ils dénoncent par ailleurs « une situation systémique au ministère de la Culture […] où la couverture des actes de violence et d’abus de pouvoir est favorisée par un système hiérarchique vertical violent et rigide » et demandent « la protection fonctionnelle pour les victimes de Christian N. », « une enquête ministérielle approfondie » et « le retrait immédiat des labels Egalité et Diversité décernés au ministère de la Culture ».

      https://www.liberation.fr/france/2019/11/13/diuretiques-nouvelles-victimes-et-ministere-de-la-culture-aux-abonnes-abs

  • Démasquez les physiciens, videz les laboratoires !
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1205

    Démasquez les physiciens, videz les laboratoires Rien, plus rien aujourd’hui ne distingue la Science d’une menace de mort permanente et généralisée : la querelle est close, de savoir si elle devait assurer le bonheur ou le malheur des hommes, tant il est évident qu’elle a cessé d’être un moyen pour devenir une fin. La physique moderne a pourtant promis, elle a tenu, et elle promet encore des résultats tangibles, sous forme de monceaux de cadavres. Jusqu’alors, en présence des conflits entre nations, voire du possible anéantissement d’une civilisation, nous réagissons selon nos critères moraux et politiques habituels. Mais voici l’espèce humaine vouée à la destruction complète, que ce soit par l’emploi cynique des bombes nucléaires, fussent-elles « propres » (!), ou par les ravages dus aux déchets (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/videz_les_laboratoires.pdf

  • Appel contre l’eugénisme et l’anthropocide
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1200

    Cet appel a été publié dans La Décroissance d’octobre 2019, à l’occasion de la révision de la loi dite « de bioéthique », légalisant de nouvelles extensions de la production et de la modification artificielles de l’humain. Les signataires (Les Amis de Bartleby, les Chimpanzés gascons, Hors-Sol, Lieux communs, Pièces et main d’œuvre, Resistenze al Nanomondo) invitent les lecteurs à diffuser cet appel et à débattre des moyens de s’opposer à ces progrès nécrotechnologiques. * Un crime contre l’humanité a lieu sous nos yeux. Ce crime, né du cerveau des biologistes et commis avec les moyens de la médecine et de la génétique, se présente sous les dehors d’un bienfait et d’une émancipation pour l’humanité. Bienfait pour les victimes de stérilité (organique ou due à l’empoisonnement chimique et industriel du (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/appel_contre_l_euge_nisme_et_l_anthropocide.pdf

  • Du coup
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1197

    Voici une lettre de notre ami Tomjo, à propos du sordide ordinaire en « milieu radical ». C’est nous qui disons « sordide ordinaire », de manière sans doute réductrice, pour résumer son témoignage. Un abrégé de l’éducation politique d’un jeune gars de milieu populaire, arrivé d’Amiens, découvrant tout à la fois la grande ville de Lille et l’activisme « radical », à l’école des intellos universitaires. Tomjo, pour ceux qui ne le situeraient pas, c’est à la fois l’animateur du site Hors sol (ici), un contributeur des media alternatifs (La Brique, Lundi matin, CQFD, La Décroissance…) ; et l’auteur de nombre d’enquêtes en collaboration avec PMO. On pourrait écrire, en réaction à Du coup, l’un de ces livres que tant d’« ex » - communistes, gauchistes, communards -, ont écrit après coup pour expliquer ce qu’ils (...)

    http://hors-sol.herbesfolles.org #Faits_divers
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/du_coup.pdf

  • #Jessica_Eaton : Le trouble de la personnalité limite (ou « borderline ») est une foutaise misogyne.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/10/03/le-trouble-de-la-personnalite-limite-ou-borderline-est-une-foutai

    Aux côtés du racisme et du classisme, on trouve dans les systèmes psychiatriques une épouvantable misogynie. Aujourd’hui, en 2019, les filles et les femmes sont 7 fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic de trouble borderline que les garçons et les hommes présentant les mêmes symptômes.

    Les origines de cette oppression remontent à des centaines d’années : dès le XVIIIe siècle, l’hystérie a été classée comme une maladie féminine, liée à la féminité et à la physiologie féminine.

    « L’hystérie est l’état naturel de la femme » (Laycock, 1840)

    « Une fille hystérique est un vampire qui suce le sang des gens sains qui l’entourent » (Mitchell, 1885 : 266).

    Une grande partie du diagnostic borderline est basée sur les stéréotypes de genre et le sexisme. Les filles et les femmes sont censées être polies, gentilles, heureuses, satisfaites, calmes, n’avoir ni opinions ni ambitions, et vivre pour servir les autres. Les « femmes difficiles » sont souvent diagnostiquées avec un trouble de la personnalité limite (Ussher, 2013).

    Le patient borderline typique a été décrit comme “une femme exigeante, en colère et agressive » (Jimenez, 1997 : 162, 163) : elle sera alors étiquetée comme souffrant d’un « désordre mental » pour des comportements qui sont parfaitement acceptables chez un homme. Cela rejoint les résultats de la recherche : là où la tristesse et la colère des hommes sont considérées comme étant liées à des facteurs situationnels – comme le fait d’avoir « passé une mauvaise journée » – lorsque les femmes sont tristes ou en colère elles sont jugées « trop émotives » (Barrett et Bliss-Moreau, 2009).

    Traduction : Erell Hannah pour Tradfem
    Version originale : https://victimfocus.wordpress.com/2019/09/14/work-with-women-and-girls-its-time-to-reject-psychiatry ?
    #psychiatrie #féminisme #misogynie

  • #Janice_G._Raymond et #H._Patricia_Hynes : Les vérités éprouvantes d’#Andrea_Dworkin
    https://tradfem.wordpress.com/2019/09/10/les-verites-eprouvantes-dandrea-dworkin

    De son vivant, Andrea Dworkin désespérait que son travail soit un jour reconnu à sa juste valeur. L’écriture était sa vie ; elle a dit un jour : « Communiquer et survivre, en tant qu’écrivain et en tant que femme : les deux font un pour moi. » La parution d’une nouvelle anthologie d’écrits de théorie et de fiction de Dworkin, Last Days at Hot Slit, a simplement stimulé une réévaluation du travail de cette autrice en considérant ses écrits avec sérieux – ce qui est bien différent du traitement qu’ont reçu ses livres lors de leur parution initiale.

    En plus d’une introduction opportune aux écrits de Dworkin, le livre contient des extraits de Woman Hating (sa première œuvre, publiée en 1974), l’analyse tumultueuse qu’elle a signée avec Pornography : Men Possessing Women et son bouleversant roman, Mercy. On y trouve également des lettres de Dworkin à ses parents et un essai inédit intitulé « Adieu à tout ceci », une réplique mordante aux femmes « fières d’être prosexe et libérées ». À ses yeux, elles ont combattu « pour le droit d’être humiliées… pour le droit d’être ligotées et fières de l’être, pour le droit d’être blessées ». Last Days at Hot Slit se termine par « My Suicide », un essai inédit écrit avant le décès de Dworkin en 2005 à la suite d’une myocardite, une inflammation du muscle cardiaque.

    Lorsque nous avons interviewé des femmes au sujet de l’impact des écrits de Dworkin sur leur vie et sur leur travail, la romancière, poète et éditrice de livres féministes australienne Sue Hawthorne a d’abord parlé de ses œuvres de fiction :

    Je me souviens de la réaction viscérale que j’ai eue à sa nouvelle « Slit » et à son livre Ice and Fire. Mais son principal effet sur moi est venu de la lecture de Mercy… qui relate dans les détails les plus incroyables ce que l’on ressent en tant que fille et en tant que femme d’être violée sexuellement pendant une partie importante de sa vie. C’est un texte intense, à la lecture éprouvante. Mais beaucoup d’œuvres littéraires importantes sont difficiles à lire. Si elle avait été un homme, je suis presque certaine que Mercy serait considéré au même titre qu’Ulysse de James Joyce.

    La lecture de Mercy a inspiré Hawthorne à écrire son propre roman, Dark Matters, sur l’effacement des lesbiennes et la violence à leur égard, « un livre que je devais écrire comme un geste à poser et dans l’espoir que par la fiction je pourrais arriver à changer le monde. À tout le moins, je devais essayer de le faire. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.truthdig.com/articles/andrea-dworkin-teller-of-hard-truths
    #pro-sexe #féminisme_radical #misogynie #antiféminisme #pornographie #système_prostitutionnel #courage_féministe

  • PMA : « Nous demandons les mêmes droits pour toutes les femmes et leurs enfants »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/05/pma-nous-demandons-les-memes-droits-pour-toutes-les-femmes-et-leurs-enfants_

    Malheureusement, ce projet de justice et d’égalité contient des mesures qui inquiètent les principales intéressées, car elles sont de nature à traiter les couples de femmes et leurs familles de manière discriminatoire au regard du droit et de l’état civil, avec la création d’un nouveau type d’établissement de la filiation pour elles et leurs enfants ainsi que par la référence stigmatisante du mode de procréation sur les actes de naissance des enfants nés d’une PMA avec don.

    Une tribune sous #paywall c’est particulier mais je trouve que les asso LGBT manquent de solidarité avec les femmes car les discriminations en lien avec la PMA ne s’appliquent pas qu’aux couples de femmes mais aussi aux femmes célibataires. Le fait que les lesbiennes invisibilisent les femmes est tout de même problématique. La mention du mode de conception sera obligatoire pour toutes les femmes sauf les hétérosexuelles en couple avec un homme qui elles n’aurons pas leurs enfants tatoué administrativement par cette mention pour préservé l’honneur des couilles du paterfamilias.
    #discrimination #misogynie #sexisme #lesbophobie

  • Yann Moix : pourquoi tant de complaisance ?
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/030919/yann-moix-pourquoi-tant-de-complaisance

    L’affaire Moix dépasse amplement la querelle familiale ou l’étude de cas psychologique, surtout depuis le tir de barrage médiatique déployé le week-end dernier pour absoudre l’écrivain-chroniqueur. Elle entache les éditions Grasset, implique un certain milieu germanopratin et met en lumière les dysfonctionnements du service public audiovisuel.

    #LIVRES #Bernard-Henri_Lévy,_Antisémitisme,_négationnisme,_Yann_Moix,_Olivier_Nora,_Grasset

  • Des baigneuses en burkini provoquent la fermeture d’une piscine à Paris
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/paris-des-militantes-se-baignent-en-burkini-et-provoquent-la-fermeture-d-un

    Une quinzaine de militantes féministes et musulmanes ont provoqué la fermeture d’une piscine à Paris dimanche après s’être baignées en maillot deux pièces et en burkini, pour protester contre l’interdiction de ce maillot de bain couvrant controversé.

    Le petit groupe a pénétré dans une piscine du 11e arrondissement et cinq femmes musulmanes se sont baignées en burkini, soutenues par d’autres militantes féministes en maillots une ou deux pièces, mais aussi des personnes transgenres et des hommes membres du collectif créé pour l’occasion, a constaté un journaliste de l’AFP.

    « On se baignera, on se baignera ! Même si les racistes veulent pas, nous on se baignera ! » : leurs chants militants ont été accueillis avec des regards tantôt amusés, tantôt indignés des autres nageurs.

    L’opération coup de poing a provoqué l’intervention des maître-nageurs, puis celle de la police, sans aucun heurt. Lors d’une brève altercation, un homme irrité par l’initiative a montré son sexe aux militantes. Après une trentaine de minutes, la direction a fait fermer la piscine et les militantes sont reparties en déployant une banderole avec le slogan, « piscine pour toutes, stop islamophobie ».

    Les femmes n’ont pas le droit au top-less ni au brukini, mais un homme peut librement exhiber son pénis en public.

    #male_gaze #islamophobie #misogynie

  • Agression dans le Marais : « T’es un mec, regarde-toi. T’as pas honte d’être un sale PD ? »

    https://www.liberation.fr/france/2019/08/29/agression-dans-le-marais-t-es-un-mec-regarde-toi-t-as-pas-honte-d-etre-un

    Une agression homophobe tard dans la nuit, au cœur du Marais. Cela ressemble à une antithèse, voire à une impossibilité. C’est pourtant ce qui est arrivé dimanche 25 août peu avant l’aube. Le parquet de Paris confirme à Libération l’ouverture d’une enquête préliminaire du chef de « violence en réunion avec ITT de moins de 8 jours et injures en raison de l’orientation sexuelle ». Et prend cette affaire « très sérieusement ».
    « Dégage d’ici, sale enculé »

    Il est un peu plus de cinq heures du matin quand Winer Ramirez, 34 ans, sort du Cud, un bar gay de la rue des Haudriettes, accompagné de Cristian, son ami péruvien. Il connaît bien le quartier. Ce jeune Colombien milite dans l’association d’entraide pour migrants latino-américains Maricolandia. Les deux compères rentrent chez eux et remontent la rue du Temple, assez animée à cette heure. « J’aperçois une grande jeune femme, se souvient-il. Elle est toute seule et s’engouffre dans une petite ruelle. Un couple surgit et lui emboîte le pas. Un homme aux cheveux longs, attachés en catogan, et une femme brune. » L’homme se rapproche et commence à interpeller la jeune femme. Winer n’entend pas ce qu’il lui dit. « Elle leur faisait des signes pour qu’ils la laissent tranquille, mais ils continuaient à la harceler. » L’agresseur au catogan appelle alors un autre homme qui les précède sur le trottoir. Ils entourent la jeune femme gracile. « Ils lui parlaient dans l’oreille. » Elle accélère le pas et se réfugie devant une porte verte, mais les deux hommes ne la lâchent pas. « Ils commencent à la toucher. Elle est horrifiée. Et me lance un regard me suppliant de l’aider », raconte Winer. Qui intervient.

    « Hey, laissez-la tranquille. Pourquoi vous la harcelez ? »

    « Sale PD, dégage ! »

    « Je vais pas dégager. »

    La jeune femme parvient alors à s’extirper de leur emprise pour se réfugier entre Winer et son ami.

    « Qu’est-ce que tu fais là ? C’est pas avec toi qu’on veut parler. »

    « Arrêtez de la harceler, je vais appeler la police. »

    « Tu vas pas appeler la police. Dégage d’ici, sale enculé. »

    La jeune femme parvient à s’échapper par le côté. Mais l’un des hommes tente de la rattraper. L’ami de Winer reste pétrifié.

    Je souligne que si il est impensable qu’une agression homophobe contre des hommes ai lieu dans le marais, il n’existe aucune lieu sur terre dans lequel une agression contre des femmes homos ou hétéros "ressemble à une antithèse, voire à une impossibilité".

    #misogynie #sexisme #homophobie

  • « Avec les traitements, on perd sa féminité »
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/27/avec-les-traitements-on-perd-sa-feminite_1747641

    Quand elle se découvre dans le miroir, Isabelle semble aussi surprise que ravie. Ses mains aux ongles vernis placées près de ses lèvres d’un rouge assorti, la coquette quadragénaire s’amuse à jouer les midinettes en prenant la pose. « Tu fais très pin-up dans ta robe à motifs fraises », la complimente Amélie Cosneau, socioesthéticienne. « Il ne me manque que les cheveux », tranche Isabelle, tout sourire.

    #cancer #misogynie #hétérosexisme #male_gaze #cheveux

    • J’entends qu’il y ait des femmes qui ont besoin de ce genre de lieu. Personnellement (et après un cancer du sein) ça me fait fuir comme tout lieu de standardisation et renforce mon besoin de solitude. J’ai pas non plus envie que ma vulnérabilité soit utilisée pour me faire croire qu’appartenir à un groupe qui se repeint le corps comme le veulent les hommes va m’aider à aller mieux.
      J’ai besoin au contraire qu’on arrête de classer les femmes par leur attrait physique pour leur faire croire que leur identité dépend de leur corps. Que dans tous les espaces s’ouvre la bienveillance aux autres et pas seulement dans les espaces qu’on réserve aux handicapé·es en les maquillant en Valides.
      Accepter ses cicatrices, qu’elles soient de l’âme ou du corps, c’est toute la vie que ça devrait se passer et en tous lieux.

      Hier comme aujourd’hui, jem’en fous de ne pas me conformer à ce qui doit plaire aux autres, du moment que je suis en juste accord avec moi même.
      il me semble qu’une société qui entretient par tous moyens de tels tabous sur les corps non conformes (surtout lorsque cela est pavé de bonnes intentions) en tentant toujours de masquer lorsqu’elle ne les ignore pas les effets de la maladie sur le corps nourrit la ribambelle de déceptions et de violences qui en découlent. Devoir en plus résister à des groupes comme celui-là, merci, non, pas besoin.

    • C’est en te lisant @vraiment que j’ai compris le problème avec ce genre de lieu et l’assignation au #male_gaze
      Je me souviens aussi que tu expliquait qu’il n’existait rien pour aider les femmes à supporter les difficultés liées au cancer aussi bien physiques que sociale, psychologiques, économiques, on s’arrange seulement pour que les femmes restent agréables à regarder pour les autres.
      J’ai pensé à toi en postant ici cet article
      Il existe aussi le même type d’ateliers pour les femmes au chaumage.
      Merci pour le partage de ton expérience et de ta réflexion sur ce sujet tabou.

    • Merci @mad_meg j’en suis très honorée :)
      Je considère qu’avoir traversé cette merde m’a permis de capter un espace inconnu. J’espère en relatant mon expérience aider d’autres personnes, notamment à faire fi des conformismes validistes et de l’assignation à l’#autosexisme des femmes.

  • #Cian_Ó_Catháin : Misogynie et homophobie « tendance » (un gay prend à partie l’idéologie transgenriste)
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/27/misogynie-et-homophobie-%e2%80%89tendance%e2%80%89-un-gay-prend-a

    Les enfants non conformes au genre, dont beaucoup sont susceptibles de devenir plus tard attirés par les gens de leur sexe, se font enseigner le mensonge qu’aimer des choses « féminines » signifie qu’ils sont peut-être une fille, même s’ils sont de sexe masculin, et qu’aimer des choses « masculines » signifie qu’ils sont peut-être un garçon, même si elles sont de sexe féminin. De plus en plus, beaucoup de ces jeunes — en majorité des filles — se rendent dans des « cliniques du genre » et se font prescrire des hormones qui enraient la puberté naturelle, des hormones de l’autre sexe, des mastectomies complètes et des chirurgies dites de « réassignation sexuelle ».
    C’est terriblement régressif, nuisible et homophobe. Ça enseigne aux enfants que ce qui fait d’eux un homme ou une femme est ce que la plupart d’entre nous appelleraient simplement des « stéréotypes sexuels », et qu’on doit imposer une filière médicale aux enfants qui trouvent difficile de composer avec notre société de stéréotypes sexuels. C’est odieux et je suis d’accord avec ceux et celles qui qualifient cette pratique d’eugénisme gay.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://rdln.wordpress.com/2019/08/13/woke-misogyny-and-homophobia-a-gay-critique-of-trans-ideology
    #misogynie #identité_de_genre #non-mixité #LGBT #eugénisme_gay #antiféminisme

  • Merkel et la pathologie des élites mondialistes
    https://www.dedefensa.org/article/merkel-et-la-pathologie-des-elites-mondialistes

    Merkel et la pathologie des élites mondialistes

    Zerohedge.com nous apprenait récemment qu’un général allemand trois étoiles, Joachim Wundrak, reprochait à Merkel de ne plus évoquer le peuple allemand. Elle est trop politiquement correcte pour cela, ajoutait ce provocant militaire, qui se lance dans la politique.

    Voyons Merkel : pour ce vieil hippopotame de la pensée inique,il n’y a en effet qu’une population destinée à être triquée, taxée et remplacée. Au nom du nouvel ordre et de ses paradigmes.

    Et pourtant elle est toujours là, en hystérésis, gardant son colossal pouvoir de nuisance, un peu comme les USA à l’échelle mondiale – ou occidentale. Rappelons ce que nous écrivions sur cette déconcertante brandebourgeoise il y a deux ans :

    « Qui veut comprendre Merkel doit lire sa lettre au très néocon Washington (...)

  • Misogynie, maternophobie, déni des victimes : LA PSYCHANALYSE, CONTRE- REVOLUTION PATRIARCALE ? – Révolution Féministe
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2019/06/16/misogyniematernophobie-deni-des-victimes-la-psychanal

    Je pense que la psychanalyse est la pierre angulaire du patriarcat, née à cette période où les femmes commençaient à vouloir s’émanciper à la fin du XIXème, avoir des droits élémentaires, comme le droit de sortir seule dans la rue. Il y a certains textes de Freud sur « les émancipées » qui montrent qu’il avait un gros problème avec la sexualité et avec l’émancipation des femmes, et son influence durable sur les sciences humaines empêche la société française de se décoloniser du patriarcat (1). Cette influence introduit un retour en arrière, ou au moins un empêchement d’évolution, un frein à l’évolution dès l’époque de Freud mais pour ce qui nous concerne, en France, c’est surtout Jacques Lacan qui a eu cet impact. L’influence des Lacaniens sur les Freudiens est colossale, les Freudiens sont colonisés par le Lacanisme, ça s’est produit à la fin des années 60 et c’est en effet un grand retour en arrière. Retour en arrière par rapport à l’évolution des mœurs et de la société, et par rapport à la deuxième vague du féminisme qui apparaît à la fin des années 60. C’est un grand retour en arrière, avec des mécanismes pervers de manipulation mentale, et c’est vraiment une logique sectaire.

    #psychanalyse #violophilie #misogynie #victim_blaming

  • Greta Thunberg, révélatrice de peurs et de fantasmes - Par Justine Brabant | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/greta-thunberg-revelatrice-de-peurs-et-de-fantasmes

    A l’époque déjà, un philosophe et polémiste, Michel Onfray, avait cru bon livrer son diagnostic sur celle qu’il appelle « Greta la Science ». Le texte, long et pénible, avait suscité de nombreuses réponses. Il avait également laissé l’impression tenace qu’au-delà de la discussion qu’elle est parvenue à provoquer sur l’urgence climatique, la militante suédoise semble avoir pour effet de révéler en miroir les peurs et fantasmes de ses contempteurs. Quand Mignon veut voir dans Thunberg le symptôme de l’aveuglement islamo-gauchiste, Onfray, lui, semble lui reprocher de ne pas avoir un corps suffisamment sexualisé à son goût. « Elle fait songer à ces poupées en silicone qui annoncent la fin de l’humain et l’avènement du posthumain. Elle a le visage, l’âge, le sexe et le corps d’un cyborg du troisième millénaire : son enveloppe est neutre. Elle est hélas ce vers quoi l’Homme va. (…) Quelle âme habite ce corps sans chair ? On a du mal à savoir… (...) Que dit ce corps qui est un anticorps, cette chair qui n’a pas de matière, cette âme qui fait la grève de l’école, cette intelligence ventriloquée ? » radotait ainsi l’essayiste, avant d’enchaîner avec une étrange (et gênante) métaphore sur le sado-masochisme : "Que disent les adultes ayant fabriqué cette génération d’enfants rois qui décrète les adultes criminels, irresponsables, méprisables, détestables ? Comme dans les mangas SM, ils jouissent et disent « Encore ! Encore ! » (…) Prenant un plus long fouet, elle ajoute, s’adressant aux mêmes : « vous n’êtes pas assez mûrs ». Dans un spasme de jouissance sadomasochiste (...) tous applaudissent."

    #misogynie #agisme #psychophobie #femmes #autisme #discrimination #male_gaze

  • The truth about Jessica Yaniv is beginning to emerge - The Post Millennial
    https://www.thepostmillennial.com/the-truth-about-jessica-yaniv-is-beginning-to-emerge


    Il s’agit donc de l’affaire de la personne qui se revendiquait trans et qui avait acculé à la faillite des esthéticiennes indépendantes qui avaient refusé de lui faire une épilation intégrale… de son équipement génital masculin…
    cc @tradfem

    In 2018, Yaniv filed 16 human rights complaints with the British Columbia Human Rights Tribunal, charging various waxing and esthetic salon workers with transphobic discrimination for declining to provide waxing and other beautification services to her male genitals.

    Each of these salons or salon workers had specifically indicated they only provided intimate area services to female clients, or had challenged Yaniv on her gender due to her then-male name being used on social media, and male presenting photograph. It is worth noting that Yaniv used male pronouns and her male name on her LinkedIn and various social media as late as November of 2018.

    Maintenant, une youtubeuse tente de faire la lumière sur cette personne et ses comportements, et surtout sa manière de manipuler et opposer des principes d’émancipation féministes et trans, comme armes de harcèlement massif contre les femmes, mais pas seulement.

    Exposing Jessica Yaniv : Trans Predator
    https://www.youtube.com/watch?v=MI_lXO7zrAQ

    Heated Debate w/ Jessica Yaniv : Trans Predator
    https://www.youtube.com/watch?v=bnhnShhxfhQ

    I Got Jessica Yaniv To Confess On Tape
    https://www.youtube.com/watch?v=VbINkdXvQfs

    #racisme #misogynie #pédocriminalité

  • Loi bioéthique : les banques du sperme redoutent la rupture de stock - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/societe/loi-bioethique-les-banques-du-sperme-redoutent-la-rupture-de-stock-08-08-

    Loi bioéthique : les banques du sperme redoutent la rupture de stock
    La révision des lois de bioéthique va entraîner la destruction d’une partie des gamètes conservés dans les Cécos et lever, très partiellement, l’anonymat des donneurs.

    alors que le secteur est déjà en tension avec 3 000 couples en attente de gamètes dans toute la France ? La levée partielle de l’anonymat des donneurs va-t-elle entraîner une baisse massive des dons ? Après l’entrée en vigueur de cette disposition, que deviendra le stock de paillettes congelées provenant de donneurs qui ont fait la démarche alors que l’anonymat était la règle ? Le ministère de la Santé a répondu il y a quelques jours : il devra être détruit.

    #PMA #misogynie #discrimination #domination_masculine #patriarcat #sexisme_d’état

  • L’orientation politique des gays, des bis et des lesbiennes à la veille des élections européennes de 2019 - IFOP
    https://www.ifop.com/publication/lorientation-politique-des-gays-des-bis-et-des-lesbiennes-a-la-veille-des-elec

    L’orientation politique des gays, des bis et des lesbiennes à la veille des élections européennes de 2019

    À quelques jours du scrutin, le magazine Têtu publie une enquête exclusive sur l’orientation politique et le vote des gays, des bis et des lesbiennes aux élections européennes, qui montre notamment un désenchantement à l’égard du macronisme, dans un contexte toujours marqué par le non-respect du président de sa promesse de loi ouvrant la PMA aux couples de femmes.

    LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS

    Premières concernées par la loi sur la PMA, les lesbiennes votent en effet massivement pour des listes de gauche ou d’extrême gauche (54 %) : seuls 12 % des homosexuelles déclarent avoir l’intention de voter pour la liste LREM-MoDem, 15% pour une liste de droite (LR, UDI) et 17 % pour liste de droite radicale ou souverainiste (DLF, RN, LP, UPR).

    En cela, les affinités politiques des lesbiennes se distinguent assez nettement de celles des gays, qui restent encore attachés au macronisme : 30 % des homosexuels voteraient pour la liste conduite par Loiseau, soit un peu moins de 10 points de plus que l’ensemble de l’électorat. On observe cependant une baisse significative de proximité aux forces politiques soutenant l’action du président : seul un quart des gays exprime sa sympathie pour un parti centriste (24 %), contre plus d’un tiers (37%) lors de l’élection présidentielle de 2017.

    Le vote des bisexuels est quant à lui très genré :

    les femmes bisexuelles ont un vote très similaire à celui des lesbiennes, c’est-à-dire très ancré à gauche et à l’extrême gauche.
    les hommes bisexuels votent nettement plus que la moyenne pour la droite radicale (39%, contre 27% des gays et 17% des lesbiennes) : le choix pour certains de ne pas assumer une homosexualité à part entière pouvant sans doute les rendre moins sensibles à la défense des droits LGBT portés par les forces progressistes.

    #masculinité #hommerie #LGBT #racisme #libéralisme #misogynie #fascisme

    J’ai trouvé ce sondage via un blog sur mediapart : https://blogs.mediapart.fr/franck-noir/blog/010819/sondage-ifop-pour-tetu-2019-les-gays-sont-ils-dextreme-droite-1
    Le mec qui écrit ce blog est très probablement un bourgeois blanc misogyne. A ses yeux si les gays votent fascistes et racistes c’est de la faute des féministes et des orgas de la LGBTpride qui n’ont pas mis assez d’hommes blancs en tête de cortège l’année dernière... Par contre il a rien à dire sur Sens commun, son problème c’est les féministes et les gays et bis non blancs. Il compare les féminismes aux masculinismes et recommande de les exclure du mouvement LGBT. Il m’a l’air bien en marche pour le vote RN ce blogueur.

    J’ai d’autres hypothèses à proposer :
    – Si les gay et hommes bi votent fasciste et raciste, c’est que les gays et hommes bis de gauche et ceux qui ne sont pas racistes ont été plus touchés par l’épidémie de #Sida .
    – On peu aussi supposé que la forte fréquentation de milieu très masculin blanc et bourgeois favorise les comportement masculinistes.
    – Mais l’hypothèse qui me semble la plus forte est l’influence du discours islamophobe du RN auprès de ces hommes. Ce qu’on appel l’ #homonationalisme

    #GPA #masculinisme #islamophobie

  • Pourquoi les biographies de femmes sont-elles plus souvent remises en question sur Wikipédia ?
    https://www.numerama.com/politique/537875-pourquoi-les-biographies-de-femmes-sont-elles-plus-souvent-remises-

    Si elles ne sont pas massivement supprimées, les biographies de femmes sont plus remises en question que celles des hommes par les bénévoles travaillant sur Wikipédia. S’il n’est pas profond, des causes spécifiques expliquent cet écart de traitement. Sur Wikipédia, les pages mentionnant des femmes voient-elles leur admissibilité davantage remise en question que celles présentant des hommes ? Et, par conséquent, les biographies de femmes sont-elles plus souvent éjectées de l’encyclopédie que les (...)

    #Wikipedia #discrimination

    //c2.lestechnophiles.com/www.numerama.com/content/uploads/2018/02/wikipedia.jpg

  • PMA : la droite ne refait pas le match du mariage gay
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/30/pma-la-droite-ne-refait-pas-le-match-du-mariage-gay_1742903

    Le débat sur la loi de bioéthique s’annonce bien moins virulent que celui sur le texte Taubira de 2013. Dans les rangs LR, entre 15 et 20 députés pourraient voter en faveur de la procréation médicalement assistée.

    Ce que cet article ne dit pas c’est que si la droite ne bronche pas (pour l’instant car des manifs sont prévus en novembre) c’est que cette loi leur donne les moyens de nuire gravement aux enfants né·es de PMA. La nouvelle loi oblige le mode de conception des enfants né·es de PMA de mère célibataire et couples de femmes à être inscrit dans l’acte d’état civile. Cette obligation ne s’applique pas aux couples hétéros, ceux là même qui sont le plus susceptible de mentir à leur progéniture pour préservé l’égo du pater familias stérile.
    Ainsi l’état va tatoué administrativement les enfants des lesbiennes et femmes célibataires afin de facilité les persécutions que les cathos et PMO vont leur faire vivre dans le future. Sachant ceci je déconseille aux femmes qui le peuvent d’avoir recours à la PMA en France, c’est beaucoup trop dangereux pour les enfants.

    De toute façon elles y serons forcées dans un premier temps car
    la nouvelle loi oblige la destruction de tous les stock de sperme disponibles en France. Les donneurs n’ayant plus de garantie d’anonymat il y en aura probablement beaucoup moins qu’auparavent.

    #PMA #discrimination #catholicisme #misogynie #lesbophobie

    • @rastapopoulos oui en principe ce sont les stock de donneurs anonymes qui doivent être détruits. Pour l’anonymat, de toute façon il deviens impossible. Avec les test ADN par internet les enfants retrouvent de plus en plus facilement les donneurs, demi-soeurs et demi-frères. Même si la législation ne l’autorise pas et que les administrations ne lâchent pas l’info, en pratique c’est devenu commun de faire ces tests et les donneurs n’ignorent probablement pas que l’anonymat est vidé de son sens et que ca ne risque pas de s’amélioré de ce coté là.

      PMA, nature et illusions
      https://www.liberation.fr/debats/2019/08/01/pma-nature-et-illusions_1743200

      Selon la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, cette spécificité serait justifiée par la nécessité de garantir une vraisemblance biologique dans l’inscription de la filiation. Dès lors, que ses instigateurs reconnaissent que le refus d’universaliser les modalités d’inscription de filiation ne repose que sur un choix idéologique. Car nulle contrainte technique ni juridique n’impose d’introduire un traitement à part qui distinguerait parents et enfants en fonction de l’orientation sexuelle.
      Sens commun

      Il convient de s’interroger sur les motivations politiques et les effets d’une telle décision, qui se résume à refuser d’universaliser le mode d’établissement de la filiation. Il s’agit ici de réaffirmer dans le sens commun, une prime à l’illusion de naturalité. Cela revient, non pas à admettre les altérités comme autant de possibles à légitimité équivalente, mais plutôt à sauvegarder une hiérarchisation posant en référence le couple cis-hétérosexuel ayant recours à la procréation par relation sexuelle. Ce mode de procréation, seul à bénéficier du droit commun parce qu’il est majoritaire, se voit gratifié d’une dimension quasi-missionnaire : comme un bonus donné au biologique.

      En parallèle, la volonté de réinscrire à tout prix un donneur de sperme dans le parcours d’inscription de la filiation qui serait assigné aux seuls couples de femmes agit comme un warning de sur-signalisation d’une absence. On nous explique, là encore, qu’il s’agit de préserver et de rendre visible la vraisemblance biologique. Mais en réalité, cela ne vise qu’à marquer symboliquement et fortement la participation masculine à tout processus reproductif.

      Quel est donc ce besoin, si intense, de crier ainsi la présence de sperme dans les constructions de narration, alors qu’on se demande, au vu des technologies existantes, qui pourrait imaginer aujourd’hui – à part à travers une incroyable manifestation de foi dans des fécondations issues du saint-esprit – qu’il n’y ait pas eu dans l’opération altérité de gamètes ? Ce n’est rien d’autre qu’un énième avatar du syncrétisme patriarcal visant à répondre au projet politique de persister à poser le masculin en insécable universel.

      Gwen Fauchois, Ancienne vice-présidente d’Act Up-Paris est totalement centrée sur les lesbiennes et elle oublie que les femmes célibataires et les enfants qu’elles aurons avec la PMA serons soumis à la même discrimination que les femmes homosexuelles. Il s’agit de misogynie pure et dure, pas seulement de lesbophobie. Il s’agit de contrôle du corps des femmes et de leurs enfants, de la préservation de la domination masculine à travers la procréation. Impossible en 2019 de faire croire qu’il n’y a pas de sperm dans la fécondation, la PMA c’est pas le clonage et les techniques dont il est question impliquent un donneur mâle. Les femmes ne peuvent pas mentir là dessus mais même si elles le pouvaient, en quoi est-ce un problème si grave qu’on risque la sécurité de leurs enfants en créant une distinction à vie sur leur état civil ? Actuellement, celles et ceux qui dissimulent le recours à la PMA ce sont les couples hétéros dont l’homme est stérile, et le gouv ne les soumet pas à ce stigmate et n’expose pas leurs enfants à de potentielles discriminations à vie.

      Aujourd’hui la perspective d’un gouvernement RN deviens plus concrète. Qui peu dire ce qu’un tel gouvernement fera de cette information ?

  • Israël : les « héros » douteux d’une sordide affaire de viol à Chypre - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/07/31/israel-les-heros-douteux-d-une-sordide-affaire-de-viol-a-chypre_1742828

    Les scènes de liesse accompagnant le retour d’un groupe d’ados israéliens blanchis dans une affaire de viol en réunion à Chypre ont secoué le pays, alors qu’un débat autour de la « masculinité toxique » et la « culture du viol » venait de s’y ouvrir.

    #viol #culture_du_viol #fraternité #héroïsme #virilité #hétérosexualité #justice #religion #misogynie #masculinité

  • La pilule du lendemain prise au piège des pipeaux
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/31/la-pilule-du-lendemain-prise-au-piege-des-pipeaux_1743083

    Face aux manquements au code de la santé publique, l’Ordre des pharmaciens se dit en alerte. « J’invite les femmes à signaler les incidents au conseil régional de l’Ordre, insiste Pierre Béguerie. Après un dépôt de plainte, nous pouvons engager une action disciplinaire. » Méconnus du grand public, les signalements sont encore « rares, voire inexistants ». « C’est indispensable de faire remonter les problèmes, on ne peut pas accepter une attitude déplacée de la part de nos confrères, soutient le président du conseil central. Informer est au cœur de notre métier, y contrevenir peut entraîner jusqu’à la radiation. »

    #misogynie #contraception #femmes #hétérosexualité #culture_du_viol

  • Jet d’urine, blagues graveleuses et mains aux fesses... L’éprouvant Tour de France des hôtesses
    https://www.francetvinfo.fr/sports/cyclisme/jet-d-urine-blagues-graveleuses-et-mains-aux-fesses-l-eprouvant-tour-de

    ’était en 2014, dans la mythique montée de l’Alpe d’Huez. Le sommet approchait pour l’équipe Ricoré. Encore quelques boîtes à distribuer, et zou, direction le parking. C’était sans compter sur les supporters hollandais, connus pour « les petites surprises » qu’ils aiment préparer pour les hôtesses. Et cette fois, c’est pour Elodie. Agenouillée dans la voiture, la main dans les cartons d’objets à distribuer, elle aperçoit un jet arriver droit sur elle. De l’eau ? Non, bien pire ! « Quelqu’un m’a jeté un verre d’urine, ça dégoulinait, ça sentait fort, c’était horrible », se souvient-elle.

    Normalement, dans pareil cas, les hôtesses ont interdiction de se plaindre – « on doit rester professionnelles jusqu’au bout ». Reste que là, c’était trop. Elodie n’a pas pu retenir « un petit doigt d’honneur en direction de cet idiot ». Elle a fini l’étape comme ça, « la tenue pleine de pisse », avant de pouvoir se changer.

    Solidaires entre elles, les hôtesses se passent le mot. « On sait qu’il y a des coins plus chauds que d’autres. » La montagne, par exemple. « Tu croises des supporters qui sont au Pastis depuis 9 heures du matin, sous 35 °C... » En sept Tours de France, Elodie a aussi eu droit à des jets de vin, d’eau et de lessive. Sans oublier les insultes. « Radine », lorsque les gens trouvent qu’elle ne distribue pas assez de cadeaux. « Salope », quand les cadeaux ne leur conviennent pas.

    C’est comme si « le public avait laissé son cerveau à la maison », peste celle qui est chef de projet événementiel le reste de l’année. Elodie l’assure : il arrive qu’elle finisse des étapes avec des bleus ou des griffures. Et ce n’est pas toujours la faute de ces fichues branches d’arbres que l’on peut heurter en haut du camion, sur la route. « On m’arrache le bras, on me tire les cheveux... Du coup, pour limiter les risques, on nous conseille de ne plus porter de bijoux. »

    #sport #misogynie #travail #male_gaze

  • Les souffrances de la femme-quota | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2013-2-page-33.htm

    Comment expliquer cette importante féminisation des instances et du personnel dans un syndicat pourtant héritier d’une tradition ouvriériste dans laquelle les images du militant et du permanent s’incarnent dans la figure virile du syndicaliste musclé parlant fort et sachant taper du poing [Buscatto, 2009] ? Nous montrerons d’abord, à partir de données objectives, comment une politique volontariste de quotas, adossée à la nécessité de développer le secteur très féminisé du tertiaire, se combine avec la professionnalisation du métier de syndicaliste pour rendre compte de ce paradoxe. Une analyse nourrie d’observations de terrain et d’entretiens approfondis invite cependant à nuancer cette indéniable réussite. En changeant d’échelle pour passer du niveau de l’organisation au niveau des individus qui la font vivre, nous verrons comment cette féminisation venue d’en haut est vécue dans les bureaux de deux des sièges cantonaux enquêtés. Nous montrerons que la féminisation, parce qu’elle se fait « à marche forcée » et parce qu’elle ne s’accompagne pas d’une remise en cause d’une culture organisationnelle andro-centrée, génère aussi des effets pervers, des déséquilibres et in fine des formes spécifiques de souffrance au travail.

    4
    Ce qui suit s’inscrit dans le cadre d’une recherche collective consacrée aux avancées et aux obstacles en matière d’égalité des sexes dans les syndicats suisses (voir encadré 2). Les syndicats sont ici entendus comme des co-acteurs des avancées en matière d’égalité, par les pratiques, les stratégies et les politiques élaborées mais aussi les résistances à leur mise en œuvre. D’où la nécessité d’appréhender les obstacles et les ambiguïtés de « ces espaces […] constitués autour de la mise à distance des femmes » [Le Quentrec, Rieu et Lapeyre, 2002, p. 60]. Nous avons choisi de traiter ici du seul cas d’Unia, car il s’agit du syndicat le plus masculin en termes d’effectifs militants et de culture organisationnelle, mais aussi, grâce à sa politique exigeante de quotas, du plus volontariste en termes de féminisation des postes. Ce « grand écart » nous permet de mettre à nu des logiques et contradictions accompagnant la féminisation du syndicat.

    #femmes #parité #quota #misogynie #discrimination #travail