• Après plus de trente ans de prison, Philippe El Shennawy demande la grâce présidentielle - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2012/12/23/apres-plus-de-trente-ans-de-prison-philippe-el-shennawy-demande-la-grace-

    Après plus de trente ans de prison, Philippe El Shennawy demande la grâce présidentielle

    Le détenu, qui n’est pas libérable avant 2032, avait fait une tentative de suicide mi-décembre.

    Philippe El Shennawy, un détenu de 58 ans qui a passé plus de trente ans en prison et n’est pas libérable avant 2032, a déposé une demande de grâce présidentielle auprès de François Hollande, pour « mettre un terme à cette torture mentale et physique », a-t-il annoncé dimanche au JDD.

    Incarcéré à la centrale de Poissy (Yvelines), Philippe El Shennawy a déposé le 14 décembre une demande de grâce, au lendemain d’une tentative de suicide motivée, selon le Journal du Dimanche, par la décision récente de la justice de ne pas lui accorder de libération conditionnelle avant trois ans.

    Pour lui, cette décision « signe son arrêt de mort ». Sa tentative de suicide « est un acte de désespoir, mais pas de désespéré (...) C’est aussi et surtout un cri de révolte », a-t-il expliqué au JDD, affirmant être « toujours debout » même si « psychiquement, il en va tout autrement ».

    Une grâce présidentielle viendrait « mettre un terme à cette torture mentale et physique qui dure depuis 37 ans », a-t-il estimé, espérant une « décision définitive qui ait du sens au regard de ce que j’ai fait, du châtiment qui m’a été infligé et de ce que je suis ».

    « Le président de la République prendra sa décision en toute connaissance de cause et en toute conscience après l’avis de la Chancellerie. Il jugera peut-être que j’ai le droit à une vie réelle au sein de la société ou que je n’ai pas assez payé ma dette », a-t-il déclaré. « Malheureusement, pour moi comme pour beaucoup d’autres, il ne s’agit pas d’acharnement mais tout simplement de la "logique judiciaire" qui dans les faits ne tient aucun compte de l’humain », a-t-il déploré.

    #prison longue_peine #El_Shennawy

  • L’OIP veut étendre à l’Outre-mer les mesures prises pour les Baumettes : Nuutania concerné

    PARIS, 22 déc 2012 (AFP) - L’Observatoire international des prisons (OIP) a demandé samedi, dans un communiqué, que les mesures de rénovation prises pour la prison des Baumettes à Marseille s’appliquent « également immédiatement dans les prisons d’Outre-mer ».

    « Des travaux doivent être engagés là où sont constatées des dégradations susceptibles de mettre en danger les détenus, à savoir la vétusté des installations électriques ou la difficulté d’accès à l’eau courante et aux sanitaires », a détaillé François Bès, coordinateur Ile-de-France/Outre-mer de l’OIP.

    Sont cités les établissements pénitentiaires de Faa’a-Nuutania en Polynésie, Camp Est en Nouvelle-Calédonie, Majicavo à Mayotte, Saint-Pierre de la Réunion, Basse-Terre et Baie-Mahault en Guadeloupe, Ducos en Martinique, Remire-Montjoly en Guyane.

    « L’Outre-mer concentre malheureusement un ensemble d’établissements vétustes, surpeuplés et dégradés qui existent certes aussi dans l’Hexagone mais qui ont tendance à être oubliés », a expliqué François Bès.

    Face à l’insalubrité de la prison des Baumettes à Marseille, le Conseil d’Etat a ordonné samedi la mise en oeuvre d’une « opération d’envergure » de dératisation et de désinsectisation de l’établissement pénitentiaire où le traitement réservé aux détenus est jugé illégal.

    Le 14 décembre, le tribunal administratif de Marseille, saisi par l’OIP, avait déjà sommé l’administration pénitentiaire d’agir aux Baumettes, demandant que chaque cellule soit dotée d’un éclairage, que les détritus soient enlevés et que les repas ne soient plus entreposés à même le sol ni près des bennes à ordures.

    « Comme pour la prison des Baumettes, des travaux ont parfois été annoncés ou sont en cours. Mais la gravité de la situation appelle à des mesures immédiates », a estimé l’OIP.

    #prison #conditions_détention #OIP #Outre_mer

  • Réinsertion, désistance, probation : comment sortir de la délinquance ? - Le Point
    http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/laurence-neuer/reinsertion-desistance-probation-comment-sortir-de-la-delinquance-23-12-2012

    Réinsertion, désistance, probation : comment sortir de la délinquance ?

    Abandonner la délinquance. Renoncer à « l’agir criminel ». C’est cela, la désistance. Quels sont les facteurs, les méthodes et ce supplément d’alchimie qui conduisent les délinquants à prendre un autre chemin que celui du crime ? Martine Herzog-Evans, professeur de droit et de criminologie à l’université de Reims, codirectrice de l’ouvrage Insertion et désistance des personnes placées sous main de justice (L’Harmattan), répond aux questions du Point.fr.

    Le Point.fr : Quel est l’impact de la prison sur la récidive ? Dispose-t-on en France ou ailleurs de chiffres ou de tendances sur ce point ?

    Martine Herzog-Evans : On n’a jamais eu de réponse précise sur ce point. En tant que telle, une peine (la prison ou autre) n’a jamais a priori d’impact positif sur la récidive, car tout dépend de ce que l’on met en face de la mesure : une probation molle ? Une probation avec programme ? etc. Par exemple, concernant l’emprisonnement, on sait que les personnes incarcérées récidivent beaucoup. D’un autre côté, c’est peut-être pour cela qu’elles y vont. On sait par ailleurs que la prison peut briser des gens parce que, tout simplement, elle renforce l’acculturation délinquante. Mais des études ont aussi montré que le fait de mettre des tigistes [personnes condamnées à devoir effectuer un travail d’intérêt général, TIG, NDLR] ensemble devient criminogène. L’être humain est par nature perméable à l’environnement dans lequel il se trouve.

    #prison #récidive #reinsertion

  • Hakim, jeune schizophrène en prison et en perdition | Rue89
    http://www.rue89.com/2012/12/20/hakim-19-ans-schizophrene-en-prison-et-en-perdition-238011

    Hakim, jeune schizophrène en prison et en perdition

    Comme beaucoup de personnes souffrant de troubles psychiatriques, Hakim (son prénom a été modifié) s’est retrouvé en prison après avoir été jugé en comparution immédiate, sans qu’aucune expertise psychiatrique n’ait été réalisée.

    L’histoire de Hakim, jeune schizophrène détenu à la maison d’arrêt de Valenciennes, illustre un phénomène grandissant, régulièrement dénoncé par des intervenants pénitentiaires en plein désarroi face à la maladie mentale.

    Les évolutions conjointes de la psychiatrie et de la justice pénale de ces dernières années ont abouti à un véritable transfert de prise en charge des personnes atteintes de troubles psychiques sévères de l’hôpital vers la prison : 20% des détenus (soit plus de 13 000 d’entre eux) seraient ainsi atteints de troubles psychotiques.

    Condamné à de la prison ferme pour des faits de violences légères, les troubles de Hakim n’ont été diagnostiqués que cinq mois plus tard lorsqu’une expertise a été diligentée dans le cadre d’une autre procédure judiciaire. Hakim est aujourd’hui détenu depuis 19 mois.

    #prison #psychiatrie

  • Henri Leclerc : « El Shennawy : 37 ans de prison, une peine de mort lente » - Chroniques - leJDD.fr
    http://www.lejdd.fr/Chroniques/Invite-du-JDD/Henri-Leclerc-El-Shennawy-37-ans-de-prison-une-peine-de-mort-lente-581323

    Henri Leclerc : « El Shennawy : 37 ans de prison, une peine de mort lente »

    Le détenu Philippe El Shennawy, 58 ans, vient de tenter de mettre fin à ses jours. Cet appel au secours m’interpelle. Cet homme a déjà effectué trente-sept ans de prison, et n’est libérable qu’en 2032. Cela s’apparente à une peine de mort lente. Certes, il a été condamné en 1977 pour des faits graves : un hold-up spectaculaire, avec prise d’otage. Mais il n’a pas une goutte de sang sur les mains. C’est un rebelle. Depuis le départ, il a été révolté par sa condamnation à perpétuité, puis par la mort de son ami Taleb Hadjadj, condamné pour le même braquage, qui s’est suicidé en prison.

    M. El Shennawy a bien obtenu une libération conditionnelle en 1991. Mais il fut réincarcéré sur décision du ministère de la Justice, pour avoir violé une interdiction de séjour à Paris afin de rencontrer son fils. Il s’est évadé, a été jugé pour d’autres infractions graves, condamné à de nouvelles peines. Beaucoup vont dire qu’un tel récidiviste aurait mauvaise grâce à se plaindre, qu’il faut protéger la société. Pour ma part, je ne suis pas sûr que la brutalité répressive soit la meilleure façon de faire.

    Peut-on porter atteinte à l’un des droits les plus essentiels d’un homme : celui de ne pas être soumis à des traitements inhumains ou dégradants ? Le 20 janvier 2011, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir soumis M. El Shennawy à des fouilles répétées en 2008, sans recours possible. Des hommes cagoulés le faisaient mettre à quatre pattes, jambes écartées, et l’obligeaient à tousser en fouillant de force son intimité. Des actes injustifiés et intolérables.

    #prison #longue_peine #El_Shennawy #LDH

  • Détenus réduits au silence | Les Nouvelles calédoniennes
    http://www.lnc.nc/article/pacifique/detenus-reduits-au-silence

    Détenus réduits au silence

    Une association a tenter en vain de transmettre un formulaire à des détenus pour les informer de la possibilité de déposer un recours en indemnisation contre leurs conditions de détention. Les courriers ont été remis au procureur qui a ouvert une enquête.

    Les conditions de détention déplorables du centre pénitentiaire de Nuutania ne semblaient plus faire débat. Son taux de surpopulation est connu et répété. Au 1er février de cette année, le taux d’occupation des cellules du quartier des condamnés définitifs s’élevait à près de 410 %. Pourtant, l’avocat Bruno Loyant dénonce encore aujourd’hui le « silence » coupable qu’entretiendraient des représentants de l’autorité judiciaire vis-à-vis de cette prison.

    Depuis quelques années, des avocats et des détenus ont trouvé une parade pour que l’État se décide à offrir des conditions décentes d’incarcération en déposant des recours en indemnisation devant la justice. En Polynésie, la procédure est encore méconnue.

    #prison #conditions_détention #Polynésie

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    LA GAMELLE, REGARDS SUR LA VI(LL)E*
    UN NOUVEAU FILM DOCUMENTAIRE SOUTENU PAR LE CINÉMA JACQUES PRÉVERT
    Gamelle (n. f.) : écuelle pour les repas, [argot] la prison.
    Avec La Gamelle, Xavier Menut nous livre un film rare sur le rapport qu’ont certains jeunes des quartiers à l’incar- cération. Quel rôle dissuasif ou préventif a, pour eux, la prison ? Comment se fait-il que la perspective de passer vingt-deux heures sur vingt-quatre dans une cellule ne soit pas un frein à la délinquance, ni même à la récidive ?
    Trois années de tournage ont été nécessaires pour obtenir la sincérité et la profondeur indispensables au traitement d’un tel sujet. Trois années qui permirent d’être au plus près des habitants et de se familiariser avec les différents codes sociaux en vigueur dans la cité. Le résultat ? Une immersion « vraie » au cœur de la cité de l’Europe d’Aulnay- sous-Bois, des visages à découvert - sans flou ni mosaïque - et une tribune dédiée à ceux que l’on n’entend jamais.
    Coproducteur de La Gamelle, le cinéma Jacques Prévert réitère son soutien au film documentaire. Depuis 2011, le cinéma d’Aulnay-sous-Bois a coproduit le film Indices de Vincent Glenn, et soutenu la diffusion des films Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier et Faire quelque chose de Vincent Goubet.
    La Gamelle bénéficie également du soutien du GRAJAR 93 d’Aulnay-sous-Bois, du service culturel de la mairie d’Aulnay-sous-Bois et des Films du Scribe.
    LES PROJECTIONS DE LA GAMELLE :
    – MARDI 8 JANVIER 2013 À 14 H - PROJECTION PROFESSIONNELLE
    Réservée à la presse et aux professionnels de l’action sociale.
    Présence à confirmer auprès de Sébastien Daniel (coordonnées en pied de page)
    – SAMEDI 23 FÉVRIER 2013 À 14 H - PROJECTION PUBLIQUE
    Tarif unique : 3,80 €
    Réservation conseillée par téléphone 01 48 68 00 22 ou par email brigitte.bettiol@ejp93.com
    Réalisé par Xavier Menut (2012, documentaire, 52’)
    Aujourd’hui, de nombreux jeunes issus des quartiers multiplient les séjours en maison d’arrêt, d’abord celles pour mineurs puis celles pour majeurs. Pourtant l’incarcération ne semble pas être un frein à la délinquance.
    Aux côtés de Roch et Joe, deux éducateurs en prévention, nous suivons la mise en place d’un débat sur l’incarcé- ration dans un quartier d’Aulnay-Sous-Bois. Nous partageons leur quotidien dans la cité auprès des familles.
    ACCÈS • RER B / Station : Aulnay-sous-bois à 15 min de Gare du Nord + 10 min à pied
    En voiture depuis Paris : A1 ou A3 Direction Lille, Roissy Charles-de-Gaulle, sortie Aulnay Centre. Direction : Centre-Hôtel de Ville, Espaces culturels, Vieux-Pays
    CONTACT PRESSE • Sébastien Daniel | 01 48 68 08 18 | sebastien.daniel@ejp93.com
    Cinéma Jacques Prévert - 134 avenue Anatole France - 93600 Aulnay-sous-Bois N° d’exploitation : 2-030.164 / 2-030.182 Cinéma classé Art et Essai Jeune Public

    #prison #quartier #93 #documentaire

  • Avocation - Etienne Noel Avocat Rouen
    http://noeletienne.blogspot.fr/2012/12/dernier-jour-dun-condamnepar-florence.html

    Dernier jour d’un condamné...par Florence AUBENAS

    Le Monde 14/12/12

    Condamné en 1975 pour un braquage puis auteur de plusieurs évasions, Philippe El Shennawy a passé trente-sept ans en prison. Mercredi 12 décembre, le tribunal de Versailles a estimé qu’il devait purger encore trois ans. Dans la nuit, il a tenté, en vain, de se donner la mort
    Neuf heures du matin, c’est l’heure où les décisions de justice commencent à tomber dans les greffes des prisons. Philippe El Shennawy a attendu ce moment toute la nuit dans sa cellule, à la maison centrale de Poissy (Yvelines). Il connaît par coeur la manière dont les choses se passent en détention : cela fait trente-sept ans qu’il y vit. Il déteste en parler. Il ne veut raconter que des choses du dehors. Mozart. La Callas. Les ordinateurs, sa passion. Un gin tonic à la terrasse d’un café. Il a mis toutes ses forces dans une procédure compliquée qui va lui permettre - espère-t-il - de sortir bientôt en liberté conditionnelle. Il n’a jamais tué personne. Il a 58 ans. Il pense tenir sa dernière chance d’une vie en liberté. Il a déjà annoncé qu’il se tuerait si ces démarches n’aboutissaient pas, ou duraient trop longtemps. Tout le monde le sait, son avocate, les juges, l’administration pénitentiaire, la presse, la chancellerie. Ce mercredi 12 décembre 2012, le prisonnier va au greffe chercher sa décision, d’un pas posé, habillé avec élégance. El Shennawy redoute par-dessus tout la pitié.

    #prison #longue_peine #El_Shennawy

  • Christiane Taubira annonce la construction de trois prisons | La-Croix.com
    http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Christiane-Taubira-annonce-la-construction-de-trois-prisons-_EG_-2012-12-1

    Un arbitrage qui n’est pas sans décevoir l’Observatoire international des prisons (OIP) : « De tels partenariats coûteront très chez à la collectivit é, déplore Marie Crétenot, à l’OIP. Mais surtout, le gouvernement se lie les mains et s’empêche, à terme, de diminuer le nombre de places de prison. »

    #prison

  • Nus « artisanals » ?

    – En développant une alternative axée autour d’une Economie Sociale Solidaire Collective, le Village Emmaüs Lescar-Pau se qualifie aisément d’artisan. Un artisan qui construit dans l’instant un autre modèle sociétal au centre duquel il place l’homme.
    – En redonnant vie à de nombreux métiers de base, le Village Emmaüs Lescar-Pau offre la possibilité aux personnes de passage de s’inscrire dans une activité. Chaque homme devient artisan dans l’atelier qu’il occupe. Un artisan qui s’épanouit au profit du collectif.
    – En participant au calendrier, chaque acteur est artisan du projet. Des photographes aux modèles, tous ont tenté de faire au mieux, avec leurs capacités. La seule ambition fut celle d’avoir un résultat sobre.
    – En concevant les photographies au naturel, sans maquillage, sans artifices lumineux, l’image est artisanale. Dans des ateliers revisités, la profondeur des hommes et des femmes transparaît.
    – En auteur de leur vie, chacun des acteurs et auteurs du calendrier 2013 se fait artisan du Village Emmaüs Lescar-Pau.

    Que 2013 soit l’an de la réapropriation du pouvoir par les peuples !

    http://www.emmaus-lescar-pau.com/_medias/fichiers/20121211-023015-8683.pdf

    #calendrier #nu #Emmaus

  • Centre pénitentiaire de Faa’a Nuutania (Polynésie) : blocage des démarches de détenus contre l’indignité de leurs conditions de détention
    http://www.oip.org/index.php/derniers-communiques/1033

    Centre pénitentiaire de Faa’a Nuutania (Polynésie) : blocage des démarches de détenus contre l’indignité de leurs conditions de détention

    Différentes procédures engagées par les autorités administratives et judiciaires de Papeete (Polynésie française) paralysent les actions d’une association de défense des droits des détenus visant à les aider à engager des recours en raison de l’indignité de leurs conditions de détention.

    Le 10 octobre 2012, l’association polynésienne Tamarii Nuutania qui a notamment pour objet l’aide à l’insertion et l’amélioration des conditions de détention au sein du centre pénitentiaire de Faa’a Nuutania, était informée que les courriers qu’elle avait adressés à une vingtaine de ses membres détenus avaient fait l’objet d’une mesure de rétention, par le directeur de la prison. Et ce à la demande du Procureur de la République.

    Dans ces courriers, l’association proposait aux détenus de remplir un questionnaire établi par l’OIP, afin de leur permettre de détailler précisément leurs conditions matérielles de détention et d’engager par la suite une action en indemnisation afin, selon l’association « de réparer les souffrances que causent aux détenus les conditions de détention intolérables de Nuutania ».

    Par courrier du 24 octobre 2012, le directeur de l’établissement, interrogé sur cette rétention par le cabinet d’avocats représentant l’association, confirmait que les courriers n’avaient pas été remis à leurs destinataires, mais transmis à la gendarmerie sur réquisition du Procureur de la République.

    Dans le même temps, le Parquet Général de Papeete sollicitait le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats afin de lui demander son avis sur ces démarches pouvant, selon lui, être considérées comme du « démarchage », pratique interdite aux avocats.

    En réponse, le Bâtonnier précisait que la conduite de ces derniers lui paraissait « déontologiquement irréprochable », et même « parfaitement légitime ».

    #prison #conditions_détention #Polynésie #OIP

  • Eure-et-Loir : un détenu s’évade... pour sauver sa vie
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/eure-et-loir-un-detenu-s-evade-pour-sauver-sa-vie-12-12-2012-2401123.php

    Eure-et-Loir : un détenu s’évade... pour sauver sa vie

    Un détenu du centre de Châteaudun (Eure-et-Loir) affirme s’être évadé pour sauver sa vie, menacée par des codétenus. C’est ce qu’il affirme dans une interview mercredi à L’Echo Républicain.
    « Je veux rentrer en prison. Mais si je reviens à Châteaudun, je suis mort », affirme Stéphane Raye, 35 ans, évadé le 21 novembre, date à laquelle il n’est pas rentré d’une permission. Il lui restait alors un mois à purger.
    Condamné à 18 mois ferme pour récidive de conduite en état d’ivresse, ce père de deux enfants dit avoir été brutalisé par des codétenus pour avoir refusé de ramener de la drogue de permission. Après ce passage à tabac et des menaces sur sa famille, il accepte de ramener 125g de résine de cannabis, dissimulés dans son rectum.

    C’est par peur de représailles, après avoir échoué à réceptionner la marchandise lors d’une autre permission, qu’il décide de se faire la belle. « Je ne suis pas un cas isolé. Les dealers tiennent la taule à Châteaudun, ceux qui leur résistent se font massacrer », indique-t-il, soulignant que « les familles sont suivies jusque sur le parking pour leur mettre la pression ».

    #prison #évasion #conditions_détention #violence

  • Une pétition d’avocats contre un « dysfonctionnement » judiciaire - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2012/12/11/une-petition-d-avocats-contre-un-dysfonctionnement-judiciaire_866913

    Une pétition d’avocats contre un « dysfonctionnement » judiciaire

    Ils sont plus de 100 avocats, dont des « grands noms » du barreau comme Pierre Haïk, Eric Dupond-Moretti, Pierre-Olivier Sur, Françoise Cotta, Jean-Yves Liénard à avoir, fait rare, signé une pétition contre ce qu’ils considèrent être un « dysfonctionnement » judiciaire. Amenés à plaider régulièrement devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, ils « constatent » que la quasi-totalité des décisions de cette juridiction vont dans le sens du maintien en détention provisoire de leurs clients - alors qu’elle est censée être une instance de réexamen objectif de cette situation. Le texte de leur pétition, ci-dessous, sera adressé ce matin à la chancellerie.

    #avocat #pétition #détention_provisoire

  • Un poisson se fait gay pour mieux attirer les femelles - L’EXPRESS
    http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/un-poisson-se-fait-gay-pour-mieux-attirer-les-femelles_1197832.html

    Un poisson se fait gay pour mieux attirer les femelles

    Pas facile de séduire lorsqu’on est un mâle chétif et terne... Le molly taupe, petit poisson tropical d’eau douce, s’adonne donc à des activités homosexuelles, non pas pour tromper l’ennui mais pour attirer l’attention des femelles et se signaler comme un partenaire potentiel.

    Chez le molly taupe (Poecilia mexicana), proche cousin des guppys bien connus des aquariophiles, la femelle préfère a priori les gros mâles dominants aux couleurs chatoyantes. Sûrs d’eux et de leurs muscles, ces derniers veillent d’ailleurs jalousement sur leur banc de femelles, repoussant agressivement les rivaux malingres qui prétendraient nager sur leurs plates-bandes.

    Mais Madame molly taupe, qui cumule décidément tous les clichés chers aux séries télévisées, a également un faible pour les coureurs de jupons. Plus exactement, les biologistes se sont aperçus qu’elle avait tendance à observer avec quel mâle sa voisine copulait pour jeter à son tour son dévolu sur lui. Un suivisme qui servirait aux femelles à juger sur pièces des capacités reproductrices d’un partenaire tout en leur épargnant la peine de chercher un candidat à la paternité.

    #poisson #sexualité

  • Vidéo Ina - Sexe en prison, vidéo Sexe en prison, vidéo Economie et société Justice et faits divers - Archives vidéos Economie et société Justice et faits divers : Ina.fr
    http://www.ina.fr/economie-et-societe/justice-et-faits-divers/video/CPB8505013105/sexe-en-prison.fr.html

    Sexe en prison

    Quelle est la sexualité en prison ? Quelle trace laisse-t-elle chez les détenus devenus libres ? Deux femmes et deux hommes racontent leur sexualité derrière les barreaux. Mona a passé 6 mois en prison elle avait besoin de parler de sexe avec une personne avec qui elle pouvait délirer. Elle faisait des rébus érotiques, dessinait des sexes... Son ami est encore en prison. Elle a peur qu’il devienne bestial à sa sortie. Pour Gérard (4 ans de prison), la sexualité c’était la masturbation, les ouvrages pornographiques, les sévices. Il a eu des rapports homosexuels, mais à ce niveau il pense que c’est trop simple de donner des étiquettes. Danielle (6 mois de prison) est tombée amoureuse. Elle trouve anormal qu’on ait besoin d’utiliser des objets pour avoir du plaisir. A l’extérieur, elle ne peut pas se contrôler et en éprouve de la honte. Jacques (11 mois de prison) pense qu’à la sortie on ne peut qu’avoir des relations sexuelles par la sodomie ou son simulacre. A sa sortie il était impuissant, il a eu des montées de haine, s’en est sorti grâce à une prostituée. Il propose qu’il puisse y avoir des visites conjugales dans les prisons.

    #prison #sexualité

  • PRISONS — Jean-Marie Delarue aux avocats : « N’hésitez pas à jouer votre rôle » - LexTimes.fr
    http://www.lextimes.fr/5.aspx?sr=1116#BjZA1B1viMb5bD1v.99

    Jean-Marie Delarue aux avocats : « N’hésitez pas à jouer votre rôle »

    Au lendemain de la publication de ses recommandations en urgence sur le centre pénitentiaire des Beaumettes à Marseille, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, reçu par le barreau parisien, est revenu sur la situation des prisons françaises et a exhorté les avocats à utiliser tous les moyens dont ils disposent

    #prison #CGLPL #Baumettes #avocat

  • Pourquoi Ken Loach a-t-il refusé son prix au festival de Turin ? (Télérama)
    http://www.telerama.fr/cinema/pourquoi-ken-loach-a-t-il-refuse-son-prix-au-festival-de-turin,90194.php

    Par ce geste, le réalisateur britannique entendait protester contre les conditions de travail d’employés de ménage liés à la manifestation. Explications d’Andrea Martini, journaliste au quotidien “La Nazione”.

    Il est d’une absolue nécessité de vivre selon ses convictions.

  • Des femmes et de l’alcool lors d’un anniversaire en prison - insolite - Directmatin.fr
    http://www.directmatin.fr/insolite/2012-11-27/des-femmes-et-de-lalcool-lors-dun-anniversaire-en-prison-252656

    Des femmes et de l’alcool lors d’un anniversaire en prison

    Julio Rubio Roldan se souviendra longtemps de son anniversaire fêté dans la prison de San Juan de Lurigancho (Pérou) le 10 novembre dernier. Le directeur de la prison aussi, qui a été démis de ses fonctions lundi pour avoir autorisé une telle fête.

    (vidéo en ligne....)

    #prison #Perou #fiesta

  • A Bastøy, la prison est propre, en plein air et sans barreaux | Même pas mal
    http://alternatives.blog.lemonde.fr/2012/12/06/a-bastoy-la-prison-est-propre-en-plein-air-et-sans-barreaux/#more-2189

    A Bastøy, la prison est propre, en plein air et sans barreaux

    Ouverte en août 2007, la prison norvégienne de Bastøy, non loin d’Oslo, a de quoi surprendre : les 115 détenus y vivent en semi-liberté et les 70 surveillants ne sont pas armés.

    Une initiative qui permet une approche plus humaine de la détention. Loin des oubliettes de la prison des Baumettes, à Marseille.

    Donner une seconde chance

    Une fois encore, tout est question de point de vue, et les autorités norvégiennes font souvent preuve d’exemplarité dans leurs modes de réponse aux actes de violence. A Bastøy, les prisonniers ne sont pas traités comme des sous-hommes : on leur propose de réapprendre le « vivre ensemble ».

    Pour cela, ils passent leurs journées à nettoyer les plages, travailler le bois, cultiver des potagers biologiques, pêcher ou élever des poules, moutons et vaches afin de subvenir aux besoins de l’ensemble des détenus. On leur donne la possibilité de faire du sport, d’apprendre un nouveau métier, et de réfléchir à leur vie après « la taule »... le tout dans un cadre naturel propice à l’introspection.

    #prison #Norvege #écolo

  • Paris, le 7 décembre 2012

    L’OIP demande la fermeture immédiate des Baumettes

    La situation de la prison des Baumettes mérite une autre réaction politique que des justifications. Dans sa réponse aux recommandations du Contrôleur général sur le centre pénitentiaire de Marseille rendues publiques ce jeudi 6 décembre 2012, la ministre de la Justice se contente en effet d’avancer une série de dispositions engagées par ses prédécesseurs. Elles n’ont pourtant apporté « aucune amélioration substantielle » selon le Contrôleur, face à des conditions de détention dénoncées depuis 20 ans comme relevant du traitement inhumain et dégradant.

    d’euros pour le maintien en condition opérationnElle indique ainsi que depuis dix ans, l’État « a investi quelque 7,9 millionselle (sic) de l’établissement ». Il convient notamment de s’interroger sur l’utilisation du budget « destiné à l’entretien et à la maintenance » de l’établissement, augmenté de 12 % entre 2011 et 2012 pour atteindre 572 000 euros. Le Contrôleur évoque pour sa part des cellules insalubres : « pas de lumière (ampoule manquante) », murs sales, « dégradés », « sol sale », « pas de cabine de douche ni d’eau chaude », W-C « récent mais non fixé au sol et chasse d’eau quasi inexistante », « réfrigérateur très sale et infesté de cafards »…

    Alors que le ministère se targue d’un marché de « prestation de dératisation et désinsectisation, qui prévoit deux types de prestations, préventives (six par an) et curatives (cinq par an) », ainsi que d’un accroissement de la fréquence de cette intervention « qui a entraîné des coûts supplémentaires », le Contrôleur a relevé que « depuis deux ans, les rats pullulent », les surveillants étant réduits à faire « leur ronde de nuit en tapant des pieds pour les éloigner ». Et de conclure : « l’insalubrité et l’absence d’hygiène sont consubstantielles à la plus grande partie de l’établissement ». Pour toute réponse, la ministre ré-annonce le projet de restructuration du centre pénitentiaire, dont l’achèvement n’est prévu qu’en 2017. Alors que la loi pénitentiaire de 2009 pose comme principe que « l’administration pénitentiaire garantit à toute personne détenue le respect de sa dignité et de ses droits », il ne peut être toléré que des personnes restent incarcérées pendant encore cinq ans dans de telles conditions.

    Afin de désengorger la prison des Baumettes et d’accueillir les personnes détenues « dans de meilleures conditions », Christiane Taubira invoque notamment sa circulaire de politique pénale du 19 septembre 2012 dont elle escompte « une baisse des effectifs dans les établissements pénitentiaires » au moyen d’un « développement des alternatives à l’incarcération et des mesures d’aménagement de peine ». De telles préconisations, dont les effets, s’ils se manifestent dans le sens espéré, ne seront que très progressifs, apparaissent d’emblée insuffisantes, d’autant qu’elles ne s’accompagnent pas d’une augmentation des moyens dévolus à la prise en charge des personnes condamnées en milieu ouvert. De plus, les faits semblent démentir l’attente de la ministre puisqu’au niveau national, le nombre de personnes détenues a légèrement augmenté en octobre 2012 (+ 0,9 % par rapport au mois précédant), ainsi qu’en novembre (+ 0,8 %), s’élevant à 67 225. A Marseille, le taux d’occupation atteint 136 % au 1er novembre.

    Une surpopulation, avec son cortège de tensions et violences, face à laquelle la députée Christiane Taubira s’exprimait en des termes sévères au cours d’une séance du 17 septembre 2009 à l’occasion des débats sur le projet de loi pénitentiaire : « je me disais que si, dans cet hémicycle, l’on était obligé de partager un siège à plusieurs, une telle surpopulation susciterait peut-être quelques impatiences et quelques tentations d’intolérance parmi nous, et un gnon pourrait partir de temps en temps ! On ne peut pas se prévaloir des turpitudes de l’État, qui n’a toujours pas su mettre fin à la surpopulation carcérale, pour justifier que l’on aille crescendo dans la répression d’attitudes qui sont générées par le confinement, par la réduction de l’espace vital, par les conditions de vie extrêmement pénibles des détenus ». Devant les phénomènes de violences et caïdat dénoncés par le Contrôleur aux Baumettes, la garde des Sceaux d’aujourd’hui appelle les parquets d’Aix et de Marseille à la plus grande fermeté « pour identifier et traduire en justice les auteurs de tels faits ».

    Appeler à un renforcement de la répression en détention ne fait qu’agir sur des symptômes et non sur les causes. Et les mesures de rénovation qui viennent d’être annoncées ne contribueront qu’à pérenniser un établissement dont le maintien en activité est aujourd’hui questionné. Dénoncée par le Contrôleur général, la défaillance des pouvoirs publics depuis 20 ans est une faute qui doit aujourd’hui cesser.

    L’OIP en appelle au courage politique dont la garde des Sceaux a notamment su faire preuve dans nombre de ses déclarations afin de prendre la seule décision qui s’impose à un État garant du respect de la dignité des personnes détenues et des personnels exerçant dans l’établissement : le Président de la République et son gouvernement doivent annoncer la fermeture immédiate de la maison d’arrêt hommes du centre pénitentiaire des Baumettes.

    #prison #Baumettes #OIP

  • « SANS FILET »
    m.a-rouen-sans_filet.pdf (Objet application/pdf)
    http://sps-penitentiaire.fr/novembre/m.a-rouen-sans_filet.pdf

    Depuis plusieurs mois, à chaque fois qu’un détenu ramassait un « colis »d’une projection extérieure,le compte rendu d’incident était systématiquement classé sans suite.Heureusement, depuis quelques jours, le directeur adjoint, responsable du sport, suit l’affaire de très près et nous le remercions pour cela. Plusieursdétenus, coupables d’avoir ramassé des "missiles », ont été suspendus des activités sportives. Même si c’est un bon début, ce n’est pas encore assez.
    Il est évident pour tous les agents que la mise en place de filets anti-projections autour du terrain de sport est la seule et unique solution d’endiguer ce fléau. Cette solution incontournable doit être mise en place dans les plus brefs délais.Monsieur le préfet doit également être saisi de cette problématique afin que les forces de Police
    soient sensibilisées et que les individus qui approvisionnent les détenus depuis l’extérieur à heures régulières soient interpélés.Il y a aussi les 7 « V.I.P », qui sont autorisés à se rendre au sport tous les jours...même si ces derniers dans l’attente d’un jugement, se retrouvent très souvent avec des condamnés, tant pis pour les fameuses R-P-E.
    Vu le nombre inquiétant de téléphones retrouvés en détention et le nombre de colis qui atterrissent chaque jour sur le terrain de sport, il va de soit qu’une fouille générale s’impose afin d’assainir la situation.

    ...... la fin est édifiante :-)
    Dernièrement des projections de « nouvelles générations » on fait leur apparition sur l’établissement un tournevis, des tondeuses à cheveux et même un poisson vivant !!!

    #prison #syndicat

  • Un réseau social pour faciliter la réinsertion des ex-détenus | Triplex, le blogue techno de Radio-Canada
    http://blogues.radio-canada.ca/triplex/2012/11/22/un-reseau-social-pour-faciliter-la-reinsertion-des-ex-detenus

    Un réseau social pour faciliter la réinsertion des ex-détenus

    Devant le monde parallèle que dépeint la série Unité 9, avec ses règles de survie cruelles, on peut se demander comment des individus presque coupés de la société peuvent ensuite la réintégrer. Trouver un emploi et gagner la confiance d’un futur employeur quand on sort de prison n’est pas facile. Surtout quand on a perdu contact avec le monde extérieur pendant quelques années…
    Reprendre contact avec la réalité

    Tulio Cardozo, un Américain qui avait fait six ans de réclusion pour avoir fabriqué du concentré de cannabis, a vécu ce dur retour à la réalité. Malgré son expertise en technologie, sa facilité à communiquer, il a vite compris que le moment le plus difficile était de révéler à un interlocuteur ce qu’il avait fait au cours des six dernières années. Il avait beau avoir travaillé fort pour se garder à jour dans son domaine, avoir lu tous les livres de programmation, il allait devoir reprendre sa formation. Plutôt que de baisser la tête, il a vu là une opportunité d’affaires : celle de créer un réseau professionnel en ligne destiné à la réinsertion des ex-détenus.

    #prison #reinsertion #réseaux_sociaux

  • Centre de détention de Joux-la-Ville (89) : un détenu menacé de transfert après avoir fait condamner l’administration pour sa pratique des fouilles à nu
    http://www.oip.org/index.php/derniers-communiques/1028

    Centre de détention de Joux-la-Ville (89) : un détenu menacé de transfert après avoir fait condamner l’administration pour sa pratique des fouilles à nu

    Dix jours après avoir obtenu en référé du tribunal administratif de Dijon la suspension du régime de fouilles intégrales systématiques appliqué aux détenus sortant des parloirs au centre de détention de Joux-la-Ville, L.M. vient d’être informé que son transfert vers un autre établissement pénitentiaire a été demandé par le directeur du centre de détention. Si ce transfert venait à être mis en œuvre, il apparaitrait comme une mesure de rétorsion à l’endroit d’une personne dont le tort est d’avoir demandé à la justice l’application de la loi pénitentiaire votée en 2009.
    Détenu au centre de détention de Joux-la-Ville, L.M. est convoqué ce jeudi 22 novembre à un entretien par le directeur de l’établissement dans le cadre de la procédure contradictoire qui doit être organisée avant toute décision de transfert d’un lieu de détention à un autre.
    Cette procédure intervient dix jours seulement après que L.M. ait obtenu du juge des référés du Tribunal administratif de Dijon, le 12 novembre 2012, la suspension de « l’exécution de la décision du directeur du centre de détention de Joux-la-Ville imposant une fouille à corps de façon systématique à l’issue des parloirs ». Comme l’a relevé le Tribunal, le recours systématiques aux fouilles intégrales est prohibé par l’article 57 de la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 qui prévoit que de telles fouilles doivent rester exceptionnelles et doivent être strictement justifiées au regard de la personnalité et du comportement des personnes détenues qui en font l’objet.

    #prison #fouilles_integrales #OIP