https://www.middleeasteye.net

  • Emprisonné en Israël, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri entame une grève de la faim
    Vendredi 30 septembre 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/israel-avocat-franco-palestinien-salah-hamouri-greve-faim-detention-a

    Salah Hamouri, avocat franco-palestinien de premier plan spécialiste des droits de l’homme, a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention sans inculpation par Israël au cours des six derniers mois.

    Arrêté le 7 mars à son domicile dans le quartier de Kufr Aqab, à Jérusalem-Est occupée, Salah Hamouri (37 ans) est depuis lors maintenu en détention administrative – une politique israélienne abondamment employée contre les Palestiniens pour les maintenir en détention sans inculpation ni jugement pendant des périodes pouvant aller jusqu’à six mois, renouvelables indéfiniment.

    L’avocat fait partie des 30 détenus administratifs palestiniens ayant entamé dimanche une grève de la faim pour protester contre cette pratique controversée.

    « Nous poursuivrons notre lutte, conscients de ce qui nous attend : répression, abus, isolement, confiscation de nos vêtements et des photos de nos enfants, dans des cellules en béton dépourvues de tout, sauf de nos corps et de notre douleur », ont déclaré les prisonniers dans un communiqué annonçant leur grève de la faim.

    « Nous avons à peine assez d’air pour respirer. »

    Israël a prolongé la détention de Salah Hamouri une première fois en juin pour des liens présumés avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ce qu’il dément. Le 5 septembre, sa détention a été prolongée de trois mois supplémentaires. (...)

    #Salah_Hamouri

    • Salle de presse - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères
      Point de presse du 29 septembre 2022
      https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=ppfr#Chapitre3

      3. Situation de M. Salah Hamouri

      Q - L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, défenseur des droits humains, incarcéré depuis le mois de mars, est en grève de la faim depuis le 25 septembre comme nombre d’autres prisonniers enfermés dans le cadre de la détention administrative. Salah Hamouri vient d’être placé à l’isolement par les autorités israéliennes. Il se trouve actuellement dans une cellule de 4m2, sans fenêtres, avec un matelas et un WC. Quelles actions concrètes entendez-vous entreprendre - au-delà de l’habituelle visite consulaire et des demandes d’explications à Israël que vous n’obtenez jamais - pour faire cesser ce déni de justice et cette atteinte aux droits humains comme vous savez le faire s’agissant d’autres pays ?

      R - Nous continuons à suivre très attentivement la situation de M. Salah Hamouri, qui a débuté une grève de la faim le 25 septembre.

      Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères est pleinement mobilisé sur la situation de M. Salah Hamouri et veille à lui apporter toute l’assistance possible. Une nouvelle visite consulaire doit lui être rendue prochainement.

      Nous avons conduit de multiples démarches à tous les niveaux auprès des autorités israéliennes au cours des derniers mois, à Paris auprès de l’ambassadrice d’Israël comme en Israël auprès du ministère israélien des affaires étrangères, des services du Premier ministre et de la présidence d’Israël, pour demander que l’ensemble des droits de M. Hamouri soient respectés et qu’il puisse bénéficier de toutes les voies de recours.

      Nous souhaitons que Salah Hamouri puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et que son épouse et ses enfants obtiennent le droit de s’y rendre pour le retrouver.

  • EN IMAGES : Le caricaturiste palestinien Naji al-Ali, père de Handala, assassiné il y a 35 ans
    Vendredi 16 septembre 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/palestine-naji-al-ali-handala-caricaturiste-assassinat-israel

    Le meurtre de Naji al-Ali, connu pour son personnage énigmatique Handala, demeure un mystère des décennies plus tard, malgré les soupçons qui pèsent sur le Mossad israélien et des rivaux palestiniens
    MEE

    Le 22 juillet 1987, au moins un homme armé ouvre le feu sur le caricaturiste et militant palestinien Naji al-Ali devant les bureaux londoniens du journal koweïtien Al-Qabas. Touché à la tête, Naji al-Ali est transféré à l’hôpital, où il décède un mois plus tard, le 29 août.

    Irritée par les informations selon lesquelles le Mossad, les renseignements israéliens, était au courant du projet de meurtre du dessinateur, la Première ministre britannique de l’époque, Margaret Thatcher, expulse les diplomates israéliens et ferme le siège du Mossad à Londres.

    Néanmoins, personne ne sera accusé du meurtre de Naji al-Ali, bien que des soupçons pèsent sur le Mossad, mais aussi sur des agents palestiniens agissant au nom d’Israël ou de factions palestiniennes rivales. (Première et deuxième photo : AFP) (...)

    #Naji_al-Ali

  • La loi exigeant de signaler toute relation amoureuse avec un Palestinien annulée Lazar Berman - Time of Israel
    https://fr.timesofisrael.com/la-loi-exigeant-de-signaler-toute-relation-amoureuse-avec-un-pales

    Suite aux pressions exercées par l’administration du président américain Joe Biden et par les gouvernements européens, Israël a publié dimanche une révision https://www.gov.il/BlobFolder/policy/judeaentry2022/en/Procedure%20for%20entry%20and%20residence%20of%20foreigners%20in%20the%20Judea%2
    des mesures relatives à l’entrée des ressortissants étrangers en Cisjordanie, annulant ainsi les clauses exigeant que les visiteurs informent Israël si l’un d’entre eux doit entamer une relation amoureuse avec un Palestinien.


    Des passagers sont assis dans une salle d’attente du côté jordanien du pont Allenby qui traverse la Cisjordanie et la Jordanie, le 19 juillet 2022. (Crédit : Khalil MAZRAAWI / AFP)

    Le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), l’organe du ministère de la Défense responsable des affaires civiles palestiniennes, avait initialement publié en février une première version de « Procédure d’entrée et de résidence des étrangers dans la région de Judée et Samarie ». Les règles devaient entrer en vigueur en juillet, mais elles ont été retardées suite à des pétitions qui ont été déposées auprès de la Cour suprême.

    Le document révisé entrera en vigueur le 20 octobre.

    Le document mis à jour a supprimé une exigence https://www.timesofisrael.com/foreign-west-bank-visitors-must-tell-israel-if-they-fall-in-love-with controversée : Ainsi, un étranger entamant une relation amoureuse avec un résident de Cisjordanie après être entré sur le territoire était tenu de signaler sa situation aux autorités israéliennes dans les 30 jours suivant des fiançailles, un mariage ou un début de la cohabitation – « selon ce qui se produit en premier. »
    . . . . . . . .
    #Amour #Sentiments #mariage #sexualité #guerre #fiançailles #cohabitation #Femmes #Hommes #Palestine

    • Supprimé une exigence dit le texte. En réalité, le bilan est plus complexe. Comme d’hab, Israël tente le coup, dit « faire un geste » et marque des points...

      https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/israel-palestine-nouvelles-regles-entree-cisjordanie-occupee-aparthei

      En revanche, celle-ci [la demande de visa] doit toujours avoir lieu 45 jours avant l’arrivée et, en général, l’entrée en Cisjordanie occupée doit se faire via le pont Allenby. Une caution est susceptible d’être demandée.

      Selon leurs détracteurs, ces règles s’inscrivent dans une répression généralisée des étrangers et de la diaspora palestinienne qui veulent vivre, travailler ou étudier en Cisjordanie ou la visiter.

      L’ambassadeur américain en Israël, Tom Nides, a affirmé dimanche qu’il continuerait à « s’engager fermement » contre les nouvelles règles. « Je reste inquiet des protocoles publiés, en particulier en ce qui concerne le rôle du COGAT pour déterminer si les individus invités par les institutions académiques palestiniennes ont le droit de pénétrer en Cisjordanie et l’impact négatif possible pour l’unité des familles », a-t-il twitté.

      L’ONG israélienne HaMoked a déposé un recours devant la Cour suprême pour annuler ces nouvelles règles, lesquelles ne s’appliquent pas aux personnes qui visitent les colonies exclusivement juives en Cisjordanie occupée.

      Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a qualifié lundi ces règles de « racistes », visant les étrangers d’origine palestinienne et « ceux qui sont solidaires de la Palestine ».

      Selon l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), il s’agit de « règles d’apartheid qui imposent une réalité à un seul État mais deux systèmes différents ».

      « Le problème principal demeure : si un conjoint est étranger, Israël va empêcher des milliers de familles d’être réunies pour des raisons politiques et démographiques flagrantes », a déploré Jessica Montell, directrice de Hamoked, affirmant que la procédure « violait les obligations légales internationales d’Israël ».

      Selon elle, le but de la procédure est « à la fois de contrôler et d’isoler la population palestinienne ».

  • Une employée de Google ayant protesté contre le contrat d’un milliard de dollars avec l’armée israélienne démissionne après des « représailles »
    Par MEE | Mercredi 31 août 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/google-israel-ariel-koren-demission-represailles-palestine

    Ariel Koren affirme dans une lettre que « Google réduit systématiquement au silence les voix palestiniennes, juives, arabes et musulmanes » exprimant des préoccupations quant aux violations des droits des Palestiniens

    (...) Quinze autres employés de Google ont publié mardi des témoignages sur YouTube et se sont adressés au New York Times pour critiquer le traitement des Palestiniens par la firme et sa censure visant les employés qui soutiennent leur cause. Tous sauf deux sont restés anonymes par crainte de représailles.

    « Google réduit systématiquement au silence les voix palestiniennes, juives, arabes et musulmanes qui s’inquiètent de la complicité de Google dans les violations des droits des Palestiniens – pouvant aller jusqu’à des représailles officielles contre les employés et l’instauration d’un environnement de peur », écrit Ariel Koren dans sa lettre.

    « Le projet Nimbus me donne l’impression de gagner ma vie en opprimant ma propre famille », confie une employée.

    Certains employés affirment avoir été sanctionnés après avoir été accusés d’antisémitisme par des collègues pour les avoir invités à « [soutenir] la Palestine ».

    Une autre employée déclare avoir été accusée d’antisémitisme par des collègues pour s’être définie en tant que « Palestino-Américaine ».

    • Démission d’une employée juive de Google qui avait dénoncé un contrat avec Israël
      Par Ron Kampeas 1 septembre 2022, 15:08
      https://fr.timesofisrael.com/demission-dune-employee-juive-de-google-qui-avait-denonce-un-contr

      Ariel Koren a déploré "un environnement hostile" en réponse à son mouvement de protestation contre un accord sur la construction de centres de données pour Israël

      (...) Koren et un autre employé juif de Google avaient lancé, la semaine dernière, une campagne de pressions sommant Google d’annuler un contrat conjoint avec Amazon visant à établir des centres de données basées sur le cloud pour le compte du gouvernement israélien.

      Le projet Nimbus permettra de transférer les données d’Israel dans six centres de stockage basés sur le cloud au cours des prochaines années. Selon Koren, cette initiative permettrait de surveiller les Palestiniens.

      Au mois de mars, Koren avait fait savoir que Google lui avait expliqué qu’elle serait transférée au Brésil, à Sao Paolo, ce que l’employée avait considéré comme des représailles à l’encontre de son militantisme. Google a nié cette intention et le National Labor Relations Board n’a décelé aucun acte répréhensible après avoir mené une enquête, selon le New York Times.

      Dans son communiqué, Koren a aussi évoqué les « Jewglers« , un forum pour les employés juifs de Google, qui n’accueille pas les Juifs anti-sionistes.

      Koren a aidé à fonder le groupe activiste Respond Crisis Translation, qui fournit des services de traduction aux demandeurs d’asile.

  • Champ gazier de Karish : le Liban et Israël se préparent à la guerre
    Par Paul Khalifeh | Mardi 30 août 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/decryptages/liban-israel-champ-gaz-karish-energie-crise-hezbollah

    Jamais depuis 2006 les risques de guerre entre le Liban et Israël n’ont été aussi élevés. Depuis que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a menacé de recourir à la force pour empêcher Israël d’extraire unilatéralement du gaz des champs de la Méditerranée orientale, la diplomatie s’active ouvertement et en coulisses pour éviter un conflit aux conséquences incalculables.
    Liban-Israël : gros enjeux gaziers, risques de guerre limités
    Lire

    Le 13 juillet dernier, le leader chiite a, pour la première fois, explicitement menacé Israël d’une guerre s’il allait de l’avant dans ses plans consistant à commencer l’exploitation, début septembre, du champ gazier de Karish, situé à la lisière de la zone d’exclusivité économique libanaise (ZEE). (...)

    #IsraelLiban

  • La police israélienne emmène une Palestinienne le jour de ses noces | Middle East Eye édition française
    Par MEE - Published date : Mardi 30 août 2022
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/palestine-israel-police-arrestation-mariee-noces

    La police israélienne a arrêté une Palestinienne le jour de son mariage, dimanche en fin de journée, pour l’interroger, d’après son avocat.

    S’adressant aux médias palestiniens locaux, Shadi Thabbah a déclaré que sa cliente, dont le nom n’a pas été révélé, avait été arrêtée alors qu’elle portait encore sa robe blanche, après l’irruption des forces de police en pleine célébration à Arraba, dans le Nord d’Israël.

    Selon l’avocat, la police soupçonnait à tort que le marié, qui faisait l’objet d’une décision de justice lui interdisant toute présence à Arraba selon les informations relayées, se trouvait sur place.

    Dans une vidéo publiée par des médias locaux, on voit la mariée être escortée par des policiers jusqu’à un véhicule de police. (...)

  • La censure dont j’ai été victime montre qu’aucun espace médiatique n’est ménagé pour la critique d’Israël
    Vendredi 19 août 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/france-palestine-israel-censure-gresh-bfmtv-critique-impossible-media

    Ce qui est intéressant dans le fonctionnement de la censure en France, et plus largement en Europe, c’est qu’elle dit rarement son nom. C’est pour cela que la censure qui m’a frappé est à la fois intéressante et plutôt rare.

    Le samedi 6 août, en pleine attaque israélienne contre Gaza, je suis appelé par la chaîne d’information en continu BFMTV pour intervenir le lendemain. J’accepte et nous fixons une heure pour l’interview. L’entretien dure environ cinq minutes, se passe très bien avec la journaliste.

    Je développe deux idées : une, factuelle : c’est Israël qui a déclenché l’attaque avant qu’aucune roquette n’ait été tirée par le Jihad islamique ; deuxièmement, la situation de blocus de Gaza, d’occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est ne peut déboucher que sur des violences, dont Israël, en refusant d’appliquer les résolutions de l’ONU, porte la seule responsabilité.

    Entretemps, j’ai été appelé par BFM pour un second entretien, le lundi 8 août à 11 heures. En fin d’après-midi le 7, je me rends compte que, après avoir été diffusé, mon entretien n’est plus disponible sur le site de BFM.

    Le mardi matin, BFM me fait savoir que mon second entretien a été décommandé ; entre-temps, le cessez-le-feu à Gaza a été annoncé.

    Je m’étonne auprès de la rédaction à la fois de la disparition de mon premier entretien et de l’annulation du second, mais je ne reçois que de vagues réponses. (...)

  • L’Algérie, Israël et la dernière colonie européenne dans le monde arabe Joseph Massad | Mercredi 17 août 2022 | Middle East Eye édition française

    Il y a peu, l’Algérie a célébré ses 60 ans d’indépendance après plus d’un siècle de colonialisme français. La guerre génocidaire française contre le peuple algérien a fait selon des estimations algériennes plus de 1,5 million de morts et de blessés.

    Les Français ont dépeint leur conquête de l’Algérie comme un retour de l’Empire romain et la reconquête des territoires romains. En 1962, l’Algérie comptait plus d’un million de colons français – un neuvième de la population algérienne.

    En privé, Charles de Gaulle s’inquiétait, en cas de non-indépendance de l’Algérie, que la France soit incapable d’« absorber 10 millions de musulmans qui deviendraient bientôt 20 millions, puis 40 millions ». Il craignait que la France cesse d’être ce qu’elle est – « un peuple européen de race blanche, de culture gréco-latine et de religion chrétienne » – et que les églises soient remplacées par des mosquées.

    Déjà, il mettait en garde un député gaulliste : « Vous vous voyez marier vos filles à des Arabes ? »

    L’indépendance aurait amené l’égalité entre les colons et les Algériens indigènes, mais les colons ne voulaient pas de ça. Horrifiés par la perspective de l’égalité et la perte des privilèges raciaux et coloniaux, ils ont opté pour un retour en France, où leur privilège blanc serait préservé.

    Des cinq colonies européennes établies dans des pays arabes depuis le XIXe siècle (Tunisie, Libye, Maroc, Algérie et Palestine), seules l’Algérie et la Palestine sont encore colonisée au début des années 1960. (...)

  • Comment Israël préserve son impunité internationale en déchirant les preuves
    Gideon Levy | Lundi 4 juillet 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinionfr/israel-impunite-internationale-crimes-occupation

    Le 10 novembre 1975, l’ambassadeur d’Israël aux Nations unies Chaim Herzog, père du président actuel Isaac Herzog, est monté sur l’estrade de l’Assemblée générale des Nations unies et a déchiré avec fracas le texte de la résolution 3379, adoptée le même jour.

    La résolution 3379 décrivait le sionisme comme « une forme de racisme et de discrimination raciale ». Israël était sous le choc. Un grand boulevard de Haïfa nommé en l’honneur de l’ONU a rapidement été rebaptisé « boulevard du Sionisme » par le conseil municipal de la ville. Quelle farce du destin : la rue nommée en signe de reconnaissance envers l’ONU pour avoir déclaré en 1947 son soutien à la création de l’État d’Israël a été renommée trois décennies plus tard en raison d’une décision différente de cette même organisation.

    Chaim Herzog est immédiatement devenu un super-héros en Israël. Ce fut le sommet de sa carrière. Les Israéliens ont estimé que son geste théâtral était une réponse appropriée à ce que le pays percevait comme un acte antisémite d’envergure mondiale. Presque tous les Israéliens, y compris moi-même plus jeune, étaient de cet avis à l’époque. Comparer sionisme et racisme ? Cela ne pouvait être que de l’antisémitisme.

    Les années ont passé. L’ONU a révoqué cette décision en décembre 1991, mais quelques décennies plus tard, tout semble à nouveau différent. Le sionisme, qui consiste aujourd’hui pour l’essentiel à préserver la suprématie juive dans un pays habité par deux peuples, ne semble plus trop éloigné de la façon dont il était présenté dans la décision initiale de l’ONU.

    De la même manière, le geste de Chaim Herzog sur l’estrade de l’ONU – déchirer les pages d’une décision que la majorité des nations du monde avaient jugée légale – semble beaucoup moins approprié aujourd’hui qu’à l’époque. (...)

    #Sionisme #antisionisme #antisémitisme

  • Comment les élites palestiniennes n’ont pas su empêcher le vol de terres par Israël
    Joseph Massad | Lundi 27 juin 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion/israel-palestine-occupation-elites-echec-lutte-vol-terres-collaborati

    La classe terrienne palestinienne aurait pu s’organiser pour lutter contre l’accaparement sioniste des terres. Mais à cause de sa négligence et de sa collaboration avec l’occupation, les Palestiniens ordinaires se sont retrouvés seuls à résister (...)

    #Colonialisme_de_peuplement

  • L’accord gazier entre Israël, l’Égypte et l’UE est un autre feu vert à l’occupation et aux atteintes aux droits
    Inès Abdel Razek | Mardi 28 juin 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/israel-egypte-union-europeenne-accord-gaz-tripartite-violation-droits
    http://www.middleeasteye.net/sites/default/files/images-story/israel+leviathan%20natural%20gas%20field%20afp.jpeg

    L’Union européenne (UE) vient de signer un accord gazier tripartite avec l’Égypte et Israël, lequel va accroître sa dépendance au gaz israélien. Qualifié par la présidente de la Commission européenne d’« accord historique », celui-ci prouve qu’en ce qui concerne le respect des droits de l’homme et du droit international, l’UE et ses membres n’ont aucune crédibilité.

    Cet accord s’inscrit dans le cadre de la recherche d’alternatives au gaz et au pétrole russe par l’UE dans le contexte de la guerre en Ukraine. Charles Michel, président du Conseil européen, affirme que l’embargo sur les importations de pétrole russe suspend « une énorme source de financement pour sa machine de guerre ».

    En remplacement, l’UE s’engage sur un chemin qui va la rendre plus dépendante du gaz israélien, malgré l’occupation militaire depuis plus d’un demi-siècle et les 74 années de dépossession coloniale des Palestiniens par Israël, lequel commet des atteintes flagrantes au droit international qui s’apparentent à un crime d’apartheid.

    Cet accord gazier fait suite à la mise en œuvre des accords d’Abraham, l’initiative négociée par les États-Unis pour normaliser les relations entre Israël et les États arabes. Cet accord rendra également l’UE plus dépendante de l’Égypte, régime dictatorial qui compte environ 60 000 prisonniers politiques et enfreint couramment les droits de l’homme, ce que l’Union normalise également.

    En début d’année, l’UE a alloué 657 millions d’euros à EuroAsia Interconnector, une ligne sous-marine qui relie les réseaux d’électricité d’Israël, de Chypre, de la Grèce et de l’Europe. (...)

    #IsraelUE

  • Israël attise une guerre civile contre ses citoyens palestiniens | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/israel-attise-guerre-civile-contre-citoyens-palestiniens-colons-milic

    « Tout ce qui ne peut être réglé par la violence peut être réglé par plus de violence encore »

    #vitrine_de_la_jungle

  • Palestinian Authority grants bail to accused killers of activist Nizar Banat
    By MEE staff | Published date: 22 June 2022 | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/news/palestinian-authority-grants-bail-accused-killers-nizar-banat

    The Palestinian Authority has ordered the release of 14 security officers who stand accused of killing activist Nizar Banat last year.

    The officers have been freed on the condition that they attend court hearings on time, a top Palestinian security official who requested anonymity told AFP.

    The risk of Covid-19 spreading in the West Bank prison where they were held was cited as grounds for their release in a letter seen by the news agency, written by the prosecutor responsible for oversight of Palestinian security forces, Abdelnasser Jarrar. (...)

    #AP

  • Updated : Israeli Army Assassinates Three Palestinians In Jenin
    Jun 17, 2022 – – IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-army-assassinates-three-palestinians-in-jenin

    Undercover Israeli soldiers assassinated, on Friday dawn, three young Palestinian men, and injured nine, after the army opened fire at a car in an ambush in Jenin city, in the northern part of the occupied West Bank.

    Eyewitnesses said the soldiers infiltrate the Eastern Neighborhood of Jenin city, ambushed a Palestinian car, and fired dozens of live rounds at it, killing the three young men in it.

    Medical sources at the Jenin governmental hospital have confirmed that the soldiers killed Bara’ Kamal Lahlouh, 23, from Jenin refugee camp, Yousef Nasser Salah, 23, and Laith Salah Abu Srour, 24, from Jenin city.
    The soldiers fired dozens of live rounds at the car and its surrounding area, wounding ten Palestinians, one seriously after he was shot in the neck and three who suffered moderate-to-severe wounds. (...)

    #Palestine_assassinée

    • West Bank: Israeli forces kill three Palestinians in a car during Jenin raid
      By Shatha Hammad in Ramallah, occupied Palestine | Published date: 17 June 2022 06:57 UTC | Middle East Eye
      https://www.middleeasteye.net/news/west-bank-israel-forces-kill-palestinians-car-jenin-raid

      Israeli forces killed three Palestinians in the early hours of Friday during a raid by the army in Jenin in the occupied West Bank.

      The three armed men died when Israeli forces opened fire on the vehicle in which they were travelling.

      They were identified as Yusef Salah, 23, Baraa Lahluh, 24, and Laith Abu Srur, 24, all from Jenin, according to the Palestinian Ministry of Health. Eight more people were moderately wounded in the raid.

      The raid started at 2am local time when a large number of Israeli forces stormed the city’s eastern neighbourhood, taking positions atop residential buildings and conducting field interrogations.

      Mujahid al-Saadi, a journalist from the area, told Middle East Eye that Palestinian fighters from the city responded to the raid with fire - as has been the case in Jenin in recent months - leading to gunfights with Israeli soldiers.

      While Palestinian fighters were retreating from the area, the car carrying the three men got jammed and they were forced to take cover inside it.

      Israeli soldiers then surrounded the vehicle and shot directly at it, killing the three men inside and seizing their weapons, Saadi told MEE. (...)

  • Une fois encore, l’Europe capitule devant Israël
    Sami Abu Shehadeh | Mardi 14 juin 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/israel-palestine-europe-roberta-metsola-capitule-occupation

    Le discours prononcé par la présidente du Parlement européen Roberta Metsola devant la Knesset israélienne fin mai est peut-être l’un des discours les moins responsables que j’aie jamais entendus de la part d’un dirigeant étranger à l’égard d’Israël.

    On aurait pu s’attendre à ce que cette dirigeante originaire de Malte, un pays traditionnellement solidaire du peuple palestinien et qui représente un bloc favorable à une politique étrangère fondée sur des valeurs, l’État de droit et la responsabilité, parle sans détours aux puissants.

    Au lieu de cela, nous avons entendu tout l’inverse : une capitulation de l’Europe face aux politiques d’annexion et d’apartheid d’Israël que dénoncent Amnesty International et Human Rights Watch. Le soutien de façade apporté à la solution à deux États à la fin de son discours ne change rien au fait que la dirigeante n’a pas mentionné les mots « occupation », « colonisation » ou « annexion », pas plus qu’elle n’a évoqué les droits des Palestiniens, le droit international ou les résolutions de l’ONU.

    Roberta Metsola n’a manqué aucune occasion de réaffirmer sa position, ignorant qu’Israël n’est pas un pays uniquement réservé aux juifs, mais un pays où 20 % de la population est composée de citoyens palestiniens.

    Elle a fait part de sa grande admiration pour l’ancienne Première ministre israélienne Golda Meir, tristement célèbre pour avoir déclaré que « les Palestiniens n’exist[aient] pas ».

    Elle n’a même pas mentionné Shireen Abu Akleh (...)

    #IsraelUE

  • Liban-Israël : gros enjeux gaziers, risques de guerre limités
    Par Paul Khalifeh – BEYROUTH, Liban | Vendredi 10 juin 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/decryptages/liban-israel-gaz-offshore-risques-guerre-frontiere-maritime

    La situation semble assez délicate pour que le médiateur américain chargé de la délimitation de la frontière maritime entre le Liban et Israël, Amos Hochstein, décide de se rendre d’urgence à Beyrouth.

    Le haut conseiller pour la sécurité énergétique mondiale au département d’État, attendu dimanche dans la capitale libanaise, n’y était plus venu depuis l’automne dernier, après les blocages apparus dans les négociations indirectes entre les deux pays, techniquement en guerre depuis 1948.

    Amos Hochstein a été invité par les autorités libanaises après la décision d’Israël de commencer l’exploitation du champ gazier disputé de Karish, entraînant une vive polémique couplée à des menaces entre les deux pays.

    Cette démarche, qui intervient alors que les négociations sur la délimitation de la frontière maritime sont toujours en cours, a été qualifiée de « provocation » et d’« acte hostile » par le président libanais Michel Aoun.

    Pour le Premier ministre Nagib Mikati, la procédure israélienne est « extrêmement dangereuse » et risque de « créer des tensions dont personne ne peut prévoir les répercussions ».

    L’accélération par Israël de l’exploitation du gisement de Karish s’inscrit dans le cadre d’une vaste stratégie initiée par les États-Unis et les pays occidentaux pour une réorganisation du marché du gaz. (...)

    #Liban

    • c’est pas comme si Total pouvait pas exploiter d’office, pour le compte du Liban, le gisement que les Israeliens ont commencé a exploiter de leur côté de la frontière :-)

      Il fait quoi Manu, avec nos amis Libanais et son fleuron carboné ?

  • Argent et soft power : l’Arabie saoudite a fait de l’entrisme au Festival de Cannes
    Caspar Salmon | Vendredi 10 juin 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/arabie-saoudite-cannes-festival-film-cinema-mer-rouge-soft-power-droi

    Au milieu du culte voué aux stars et des remises de prix, il est facile d’oublier que le Festival de Cannes est avant tout un énorme marché destiné à la vente de films et plus généralement au business.

    À cet égard, l’édition 2022 du festival a été marquée de son empreinte par le Festival du film de la mer Rouge, le festival saoudien qui organise sa deuxième édition du 1er au 10 décembre 2022.

    Cette année, le festival du film de la mer Rouge a investi dans des affichages publicitaires accrocheurs à l’aéroport de Nice – passage incontournable des festivaliers internationaux – et s’est offert la couverture du magazine consacré à l’industrie du cinéma Screen Daily, distribué chaque jour à des milliers de participants au Palais des Festivals.
    (...) La première édition du festival s’est déroulée en présence de Thierry Frémaux en personne, délégué général du Festival de Cannes, tandis que les films ont été programmés par Édouard Waintrop, ancien programmateur de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.

    Catherine Deneuve s’est vu décerner une distinction spéciale du festival et s’est présentée pour la recevoir dans un pays qui réprime régulièrement les dissidents et enfreint le droit international, quand il ne commet pas de véritables crimes de guerre.

    Des célébrités telles que Clive Owen, Vincent Cassel et Hilary Swank ont également honoré de leur présence le lancement d’un festival dans un pays dont le dirigeant a ordonné l’assassinat de Jamal Khashoggi.

    Vincent Cassel, qui a également profité de son séjour pour assister au Grand Prix de Formule 1 controversé organisé à Djeddah, a offert en échange de son séjour une sortie médiatique pro-saoudienne : « J’étais au circuit de F1, maintenant je suis ici, c’est loin de l’image qu’on a de ce pays, on sent que ça bouge, qu’il y a du changement. » (...)

    #Arabie_saoudite