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  • En gros, les gens détestent les féministes et les écolos | Alors que les machos et les multinationales, c’est rien que des Bisounours !
    http://www.rue89.com/2013/09/30/les-gens-detestent-les-ecolos-les-feministes-rien-change-246200

    Les féministes sont le plus souvent décrites comme « haïssant les hommes » et « sales ». Les défenseurs de l’environnement sont vus comme des « tree-hugger » (câlineurs d’arbres, des naïfs) et des babas-cool.

  • Berlin, de plus en plus sexy pour les proprios, moins pour les locataires | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/09/30/berlin-plus-plus-sexy-les-proprios-moins-les-locataires-246167

    (De Berlin) Jusque-là, la démographie molle et l’économie problématique de Berlin, ville locataire à 80%, avaient permis de maintenir des loyers dérisoires après la chute du Mur. C’était avant que ne se répande la « sexyness » de Berlin qui, à force d’attirer immigrants qualifiés, start-ups et capitaux, est de moins en moins « pauvre ».

    En augmentation constante depuis le milieu des années 2000, le prix du mètre carré dans la capitale allemande a bondi de 2010 à 2011 [PDF] : +14% à la location, +19,6% à l’achat.

    #Berlin
    #propriétaires
    #locataires

  • "Nous, Français" / "Eux, musulmans" :

    Marwan Muhammad - sur sa page Facebook :
    https://www.facebook.com/MarwanMuhammadOfficiel/posts/305619656243945

    Entre potes. Moment surréaliste à l’antenne de France Culture... ou comment confisquer le débat sur l’Islam et les musulmans en France tout en réduisant les premiers intéressés au silence.

    Ce débat tient de la pathologie collective. Je ne sais pas ce qui me choque le plus : la haine exprimée par Finkielkraut et Schemla ou la défense que Claude Askolovitch produit à l’antenne. Le fait de « parler pour nous » confine à l’infantilisation du débat, en plaçant les musulmans hors de la discussion, sujets sans être acteurs d’enjeux qui les concernent en premier lieu.

    Voici donc près de 15 minutes qui me sont consacrées presque exclusivement sur une radio nationale, dans le commentaire d’une phrase que j’ai prononcée, comme un auteur mort dont on dissèquerait les motifs et les choix sémantiques. Me voici « archi actif », « adulé des médias », tenant de la « propagande islamiste »...

    La phrase qui fait scandale ?

    "Personne n’a le droit de définir pour nous ce qu’est l’identité française."

    Le plus pathétique dans l’histoire, c’est que cette idée est valable quel que soit celui/celle qui la prononce, en tout lieu et en tout temps, l’identité étant, par essence, un fait éminemment subjectif. Le fait que les intervenants y voient une revendication identitaire/islamiste révèle plus leur pathologie qu’un quelconque choix identitaire de ma part.

    Le reste de l’émission est pour les trois intervenants une série de divagations très personnelles sur ce qu’ils pensent de l’islam et des musulmans. Le contenu pose problème, mais plus encore le contenant : ce dispositif qui vise de manière délibérée la disqualification et la confiscation de notre parole montre à quel point l’islamophobie est ancrée, dans sa capacité à nous exclure de nos propres luttes, soit par l’hostilité, soit par la récupération de nos revendications pour mieux les minorer.

    Donc la suite ? Comme à son habitude, le CCIF ne fait pas d’effet d’annonce, mais une chose est sûre : cette farce radiophonique ne restera pas sans conséquences.

    Pour écouter l’émission en question :
    https://soundcloud.com/ccif/france-culture-replique-islam-france

    Je n’ai pas pu aller au terme de cette émission. Sans doute motivée par l’envie de ne pas m’imposer un débat aussi frustrant un lundi matin. Mais les premières dizaines de minutes que j’ai pu écouter sont extrêmement révélatrices. Ces débats incessants sur l’Islam, en France, et sur les musulmans français sont frustrants et problématiques à de nombreux égards. C’est toujours la même rengaine, et comme le souligne très justement Muhammad, ceux qui font l’objet du débat sont rarement invités à y prendre part. Quand ils le sont, et qu’ils remettent en cause les termes du débat mainstream sur l’Islam ou l’islamophobie, on s’inquiète de leur "activisme", qui cache forcément quelque chose.

    La tournure et le ton que prend l’intervention de Béatrice Schemla dès le début de l’émission sont symptomatiques de ce qui ne va pas dans l’ensemble de ces débats. En effet les Français de nationalité et musulmans de confession -dont je fait partie- sont automatiquement en marge, voire exclus, du groupe national. Notre confession religieuse -d’après ces commentateurs- fonde notre altérité radicale, nous sommes les "Autres", ceux qu’il faut intégrer, ceux qu’il faut surveiller, ceux qu’il faut étudier. Les Français de confession musulmane sont de fait exclus du "Nous, Français".

    Dans la construction du débat politique et médiatique, les musulmans en France sont décrits et étudiés comme un corps étranger au sein du corps national. On nous refuse la possibilité d’appartenir sans conditions au "Nous" français. C’est donc notre confession religieuse qui nous empêcherait de participer à la construction de l’identité française. L’ensemble des musulmans en France -qu’ils soient ou non français- est vu comme un ensemble homogène suscitant la crainte et la méfiance de ceux qui sont inclus dans ce "Nous" français.

    Ainsi, non seulement nous -musulmans- sommes assignés à la marge de l’espace national, mais nous sommes également exclus du débat dont nous faisons l’objet. C’est qui donne à voir et renforce cette dichotomie "Nous, Français"/ "Eux, musulmans". Cette construction n’est évidemment pas sans conséquence sur les représentations individuelles et collectives - et ce au sein des deux groupes qui sont volontairement opposés.

    C’est de cette dichotomie "Nous"/"Eux" que se nourrit le discours médiatique et politique mainstream sur l’islamophobie, et dont l’intervention de Schemla est le témoin.

    Personne n’a le droit de définir pour nous ce qu’est l’identité française.

    Ainsi, à partir de cette phrase prononcée par Marwan Muhammad et sortie de son contexte, il est possible aux tenant du "Nous, Français" de nous dire que le porte-parole du CCIF "exprime la vision, la propagande musulmane islamiste en France".

    Si Schemla reconnait au court de l’émission que Muhammad est Français et que cela ne se discute pas, elle ne s’arrête pas là, elle surenchérit, extrapole et prête au porte-parole du CCIF des intentions qui ne sont pas les siennes (cf sa réaction sur Facebook après la diffusion de l’émission) :

    Nous n’avons pas le droit « nous Français » collectivement de définir ce qu’est notre identité ou plus exactement de la réaffirmer en tenant compte des évolutions.

    Elle semble naturellement se considérer comme faisant partie du groupe "Nous Français", ce qui lui donnerait le droit, de participer à la construction de l’identité française tout en excluant les Français d’obédience musulmane de ce processus. Ainsi, toute tentative de participation aux définitions ou réaffirmations de cette identité est refusée aux musulmans et présentée non seulement comme illégitime, mais également dangereuse et porteuse de motivations cachées. Plus grave encore, Shemla considère que cette "revendication" du groupe en marge remet forcément en cause la participation légitime du groupe "Nous Français".

    Finkelkraut va même plus loin que Schemla. Il insiste en effet sur le fait que porte-parole du CCIF est un immigré . Ici, nous n’avons pas droit au traditionnel qualificatif "d’immigré de deuxième ou troisième génération". Le fait que Marwan Muhammad soit né à Paris ne devrait même pas entrer en considération. En effet, il ne revient pas à Alain Finkelkraut de désigner qui est Français et qui ne l’est pas. Ce glissement sémantique est extrêmement révélateur. Si Schemla place Muhammad et les musulmans à la marge de l’espace national, Finkelkraut les en exclut sans appel :

    J’ai été frappé par cette phrase parce qu’aucun immigré antérieur ou extérieur à l’islam ne se serait jamais exprimé ainsi, jamais un immigré n’aurait dit « ce n’est pas aux Français de définir l’identité française ». C’était aux Français d’incarner l’identité française

    A l’inverse, Muhammad souligne qu’il ne s’agit pas d’un processus exclusif et que

    cette idée est valable quel que soit celui/celle qui la prononce, en tout lieu et en tout temps, l’identité étant, par essence, un fait éminemment subjectif

    .

    Comme Marwan Muhammad, nous, Français et musulmans sommes victimes d’un déni de reconnaissance de notre agency en tant qu’agents sociaux, nos voix ne sont pas entendues. On parle et débat de nous, pour nous et sans nous. A l’inverse, nous faisons collectivement l’objet d’une assignation identitaire et idéologique de la part des tenants du "Nous Français" au sein de la scène politique et médiatique. Ces derniers auraient la légitimité de nous dire qui nous sommes, ce que nous revendiquons et surtout ce que cachent nos revendications.

    Si le groupe "musulmans de France/français" fait l’objet d’une multitude de débats et de recherches sociologiques, les représentations qui lui sont attachées restent souvent grossières, simplistes et négatives. Elles nourrissent les fantasmes et contribuent à assigner ce groupe un caractère monolithique, flou, distant et parfois exotique. Les Français de confession musulmane deviennent de fait ces "Autres" irréductibles qui font face au groupe "Nous Français" dont à l’inverse on reconnait l’hétérogénéité.

    Si la voix d’un Français musulman s’élève contre ces discours et représentations négatives et essentialisantes, cet acte de "dissidence" est systématiquement disqualifié. C’est que qu’il s’est passé ce matin à l’antenne de France Culture. Ce n’est pas tant ce que dit Muhammad qui contrarie le plus Schemla et Finkelkraut, c’est avant tout le fait qu’on lui donne la parole. Ils préfèrent nous renvoyer aux voix dites modérées. Il faut entendre par là les interventions consensuelles de personnalité médiatiques qui vont dans le sens de ce discours mainstream .

    Pour s’en convaincre, il suffit de s’attarder sur les interventions de personnalités comme Fadela Amara ou encore l’Iman Hassan Chalghoumi. Un article récent [1] qui présente les bonnes feuilles de l’ouvrage d’Askolovitch dévoile les procédés sur lesquels repose -à tort- la promotion de cet imam comme représentant idéaltypique des musulmans "modérés" de France. Il suffit de s’écarter de cette ligne, de critiquer la mise sur un piédestal de cet imam médiatique qui ne représente que ses propes intérêts, pour être soupçonné d’avoir des motivations cachées et dangereuses.

    Si je n’ai pas encore lu « Nos mal-aimés : ces musulmans dont la France ne veut pas » de Claude Askolovitch, je peux tout de même souligner que la construction sémantique du titre de son ouvrage renvoie également à cette irréductible et problématique dichotomie du "Nous Français"/"Eux musulmans". Dès le début de l’émission, le journaliste est présenté comme l’avocat de ces "Autres"-dont je fais partie- dans un débat que l’on annonce contradictoire. Mais cette extériorité d’Askolovitch au groupe marginalisé (Schemla) ou exclu (Finkelkraut) est problématique et invalide l’ambition d’un débat contradictoire. Ainsi qu’elles que soient leurs intentions, ce sont bien des membres reconnus comme tel du "Nous français" qui débattent de ces "Autres musulmans" notamment en décortiquant une phrase de Muhammad entièrement sortie de son contexte. Ces "Autres" sont non seulement exclus du débat, mais n’ont pas voix au chapitre dès lors qu’il s’agit d’énoncer les termes de ce débat dont ils font l’objet. Leur manifestation dans l’espace public n’est tolérée que lorsqu’ils ne heurte pas le discours mainstream .

    [1] La légende de l’imam de Drancy, le « mal-aimé » des musulmans - Blandine Grosjean http://www.rue89.com/2013/09/02/limam-drancy-musulman-bien-aime-republique-245376

  • Des images de poules en batterie censurées par la justice | Une Vigie Rue89
    http://www.rue89.com/2013/09/29/images-poules-batterie-censurees-justice-246160

    L’association L214, spécialisée dans la défense des animaux d’élevage, a été condamnée à payer une somme importante à deux élevages de poules pondeuses en batterie au motif d’une « atteinte à la vie privée ».

    http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/vigie_screenshot/public/vigie/thumbnail_screenshot/2013/09/vigie_screenshot_1380439385_24.jpg?1380476123

    L’association a diffusé deux reportages vidéo, tournés de façon clandestine dans deux élevages en batterie, situés en Saône-et-Loire et dans l’Ain, où l’on voit des milliers de poules, enfermées dans de grands bâtiments dans des conditions non conformes à la réglementation.

    La justice a jugé que ces images « volées » portaient préjudice aux éleveurs.

    #poules
    #batterie
    #censure
    #justice
    #association_L214

  • Mais où sont passés les chômeurs non-réinscrits ? | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/09/26/sont-passes-les-chomeurs-non-reinscrits-246084

    Mais où sont passés les chômeurs non-réinscrits ?
    Rémi Noyon | Rue89


    Le refrain est connu depuis mercredi soir. La courbe du chômage s’inverse, mais c’est un recul en trompe-l’œil.

    Après avoir annoncé la baisse, au mois d’août, de 50 000 chômeurs de catégorie A, le communiqué [PDF] publié mercredi par la Dares, le service des statistiques du ministre du Travail, prévient pudiquement :

    « Les statistiques publiées ce mois-ci peuvent être affectées par une hausse d’une ampleur inhabituelle des sorties enregistrées pour cessations d’inscription pour défaut d’actualisation en août 2013. »

    77 500 personnes de trop

    Tous les mois, les chômeurs sont tenus d’actualiser leur dossier. Par Internet, par téléphone ou sur les bornes disponibles dans certaines agences. Le but ? S’assurer que la personne en question cherche toujours un emploi.

    Bien sûr, il y a toujours des oublis, des gens qui se démotivent ou, à l’inverse, qui trouvent un travail et oublient d’en informer Pôle emploi. Si bien qu’autour de 200 000 personnes sont radiées chaque mois des listes de Pôle emploi faute d’actualisation de leur situation. Un chiffre qui s’ajoute aux radiations administratives et aux arrêts de recherche (maladie, grossesse...).

    Problème : au mois d’août, ce sont 277 500 chômeurs qui sont sortis des chiffres de cette façon. Soit 38,8% de plus qu’en juillet....

    #chômeurs
    #non-réinscrits

  • Boucs émissaires : quand les « défapeurs » succéderont aux Roms | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/09/26/apres-les-roms-les-defapeurs-chiche-246081

    Mais pourquoi n’entend-on jamais l’équation Peugeot = intox ? Pourquoi les thèmes d’émissions comme « Cash Investigation » ont-ils tant de mal à infuser dans le débat médiatique généraliste ? Pourquoi les dirigeants de PSA, les ministres, ne sont-ils jamais interpellés sur l’intox de PSA ? Pourquoi les « défapeurs » sont-ils un thème moins porteur que les Roms ? Pourquoi Manuel Valls ne dit-il pas qu’ils ont « vocation » à se faire retirer le permis de conduire ? Pourquoi les sketches de Laurent Gerra (il était l’autre soir l’invité de Drucker pendant toute une soirée sur France 2) portent-ils uniquement sur les impôts, et pas sur le diesel ?

    Inégalité d’autant plus incompréhensible que les journalistes du Monde, comme les humoristes, respirent des particules fines tous les jours dans les rues de Paris, alors qu’ils n’ouvrent leur avis d’imposition qu’une fois par an. Oui, mais ça se voit moins.

    #pollution #diesel

  • Dominique Méda : « Il faut de nouveau réduire le temps de travail » | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/09/22/dominique-meda-faut-nouveau-reduire-temps-travail-245942

    Dominique Méda : « Il faut de nouveau réduire le temps de travail »
    Pascal Riché | Cofondateur

    La croissance faible, une bonne nouvelle ? Pour Dominique Méda, sociologue, c’est le moment de s’en libérer pour bâtir une société plus respectueuse de l’humain.

    « La Mystique de la croissance » de Dominique Méda
    Nous sommes prisonniers de la croyance en la croissance. Elle est dans les têtes. Nos indicateurs sont tous pointés vers cet objectif. Notre système économique et social est entièrement organisé autour d’elle. Et pourtant, ne serait-ce que pour sauver la planète, il faut sortir de la logique de la croissance.

    C’est la thèse que défend la sociologue et philosophe « gorzienne » Dominique Méda, professeure à l’université Paris-Dauphine, dans son dernier essai, « La Mystique de la Croissance » (Flammarion, 2013). Entretien.

    Rue89. On a l’impression que les économistes se résignent peu à peu à l’idée que la croissance restera très basse en France, pendant très longtemps.

    Dans son livre « Le Capital au XXIe siècle » (Seuil, 2013) par exemple, Thomas Piketty écrit qu’il est illusoire de rêver d’un retour à des taux de croissance de 3%... Avez vous le sentiment que la croissance sort des têtes ?

    Dominique Méda. Pour qu’il y ait du changement dans les têtes, il faut que de grands économistes, très réputés, disent autre chose que leurs collègues. Ce qui a été le cas avec le texte de Robert Gordon [qui a prédit une croissance moyenne de 0,5% à l’horizon 2050-2100, ndlr]. D’autres économistes hétérodoxes l’avaient dit avant lui, mais on ne les écoute pas. Je pense à Jean Gadrey, par exemple. Là, c’est Gordon qui parle, alors de plus en plus d’économistes s’accordent à penser que la croissance ne reviendra pas ou que les taux de croissance seront durablement faibles.

    Certes, le changement n’est pas complet : de nombreux économistes continuent de penser qu’on peut retrouver de la croissance, notamment en investissant dans la recherche et l’éducation. Mais la doxa selon laquelle il faut absolument plus de croissance et que c’est possible se fissure : les positions sont plus variées. L’idée de la contrainte environnementale a fait son chemin, l’air de rien. De plus en plus d’économistes acceptent qu’elle constitue une limite objective.

    Le débat « croissance contre décroissance » semble dépassé, car la réalité qui s’impose, une très faible de croissance, semble réconcilier tout le monde. Est-il trop tôt pour parler de consensus ?

    Dominique Méda (Flammarion)
    Je n’irais pas jusque-là, franchement. S’il y avait un tel consensus –« on n’a plus de croissance, comment on fait ? » – on tomberait beaucoup plus rapidement sur l’idée qu’il faut remettre sur la table la réduction du temps de travail et d’autres politiques de ce genre. On n’y est pas du tout. On est dans un entre-deux : on se dit que peut-être la croissance ne reviendra pas, ou pas comme avant, mais on n’est pas prêt à prendre les mesures qui s’imposent pour s’accommoder de ce nouveau régime de croissance.

    #Croissance
    #Dominique_Méda
    #Economie
    #Temps_de_travail

  • « Chaque jour apportant son lot de contrariétés féministes, d’articles, notes de blogs dénonçant ces stéréotypes, tempêtant, sans que cela ne change grand-chose, j’ai pris à la lettre les recommandations de Mediaprism et je suis allée chercher les dix meilleures productions de ces dernières années qui inversent les rôles. »

    http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/09/23/parodies-blogs-chansons-dix-vengeances-antisexistes-245793

    #sexisme #féminisme

  • David et Laure, 7 055 euros par mois, cinq enfants et zéro impôt | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/09/23/david-laure-7-055-euros-mois-cinq-enfants-zero-impot-245748

    « Même avec 7 000 euros, les fins de mois sont difficiles. »

    « Tout est calculé »

    Nous le rencontrons dans un café parisien, David est pressé. Rapidement, il martèle :

    « C’est le temps que j’ai pas. Entre les études, la famille, les enfants, le travail et tout, ce qui me manque, c’est le temps. Les journées sont bien remplies pour ma femme et moi. Après les devoirs, les lessives, les douches, il en reste très peu. »

    Le temps, d’ailleurs, il le gère comme son argent. Tout est administré, minutieusement. Il nous avait prévenu qu’avec lui l’exercice du porte-monnaie serait facile. Et puis il a sorti son « livre de compte » : un tableau Excel imprimé sur une feuille blanche, pliée en quatre dans la poche de son manteau :

    « Vous voyez, chez moi, c’est très simple. Ça, ce sont les dépenses, ça, c’est mes rentrées, et ça, c’est les rentrées de ma femme. »

    On croirait décortiquer les lignes budgétaires d’une mairie. Loyer, téléphone, activités extra-scolaires, primes, allocations : tout est consigné. Avec sept personnes à la maison, pas question de se laisser aller.

    Le couple se retrouve parfois dans le rouge. Dans ces cas-là, il ponctionne son épargne. Et s’ils ont « plutôt des facilités » (David prévient, il n’aime pas le mot « aisé »), il y a toujours ce sentiment qu’ils manquent d’argent.

    Se limiter au quotidien

    Ecole privée, vacances, loisirs... Laure et David ne font pas partie de ceux qui doivent se serrer la ceinture. Mais une fois ces grosses dépenses effectuées, David fait attention à tout. Pas de dépenses superflues, il ne se laisse pas avoir :

    #zéro_impôt

    • Dons : 6 600 euros à l’année, soit 550 euros par mois

      Pour bénéficier de déductions fiscales et ne pas payer d’impôt sur le revenu, le couple fait des dons à des associations culturelles, sociales ou religieuses. David préfère donner de l’argent « à quelque chose qui sert »

  • La société grecque décrite par les philosophes présentait des défauts rédhibitoires – les esclaves, le sort des femmes – mais elle a inventé des choses fantastiques, comme la démocratie, le sens de la mesure. Les modernes ont aussi inventé des choses fantastiques, comme l’autonomie individuelle, par exemple, mais avec des défauts aussi : l’idée qu’on peut y aller, qu’il n’y a pas de limites au progrès.

    Aujourd’hui, on peut inventer un troisième moment, en adoptant les avantages des deux mondes. Remettons un peu de mesure dans l’idée du progrès forgée au XVIIIe siècle. Je ne dis pas qu’il faut arrêter de produire, mais qu’il faut produire pour satisfaire nos besoins essentiels plutôt que pour faire du profit. Qu’il faut produire en respectant l’humain, ses conditions de travail et son environnement. Civilisons la croissance.

    http://www.rue89.com/2013/09/22/dominique-meda-faut-nouveau-reduire-temps-travail-245942

    #economie #croissance #PIB #dominique_medea

  • Appels au viol sur Twitter après la manif anti-FN : une plainte déposée | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/09/19/appels-viol-twitter-apres-manif-anti-fn-valls-interpelle-245873

    « Pour eux, la solution, c’est d’effacer ces messages. Donc on peut tout dire sur les réseaux sociaux, appeler à la solution finale, on ne risque rien, la police ne viendra jamais frapper chez vous. Faites la même chose avec un tweet incitant à la pédophilie, et vous risquerez d’avoir des ennuis. »

  • Sida : finalement, c’est plus dur d’être séropo en 2013 qu’il y a vingt ans | Rue89

    http://www.rue89.com/2013/09/13/finalement-cest-plus-dur-detre-seropo-2013-quil-y-a-vingt-ans-245664?fb_actio{%2210151708329809633%22:155542261320736}&action_type_map={%2210151708329809633%22 :%22og.likes%22}&action_ref_map=[]

    Cela fait 25 ans que je suis séropositif et ça me crève toujours le cœur quand je reçois un message sur Facebook ou ailleurs d’un gay qui vient d’apprendre la mauvaise nouvelle. Très vite, je le rassure en lui disant que c’est beaucoup moins grave aujourd’hui qu’avant mais tout le monde sait ça, même ceux qui ne s’informent pas régulièrement sur l’actualité VIH.

    Ce qui les fout en l’air, même quand ils ont anticipé le résultat du test de dépistage, c’est cette solitude affective qui leur tombe dessus. On pourrait croire qu’après toutes ces années d’activisme, il y aurait un processus d’acceptation plus facile. Pourtant, c’est toujours un échec personnel et il y a désormais tellement peu d’écoute, dans la communauté lesbienne, gay, bi et trans (LGBT), que ces homosexuels se trouvent assommés par le silence. Et le plus grave, quand on écoute, c’est le sentiment de honte et de mise à l’écart.

  • Stupeur en Grèce après le #meurtre d’un #rappeur #antifa par un #néonazi | Rue89 Culture
    http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/09/18/grece-stupeur-apres-lassassinat-rappeur-antifa-killah-p-245819

    Le site indépendant EnetEnglish rapporte qu’« un groupe de quinze à vingt fascistes, portant des T-shirts noirs, des bottes et pantalons militaires, déployés » dans la rue, aurait hélé le rappeur de 34 ans, qui se promenait alors avec sa petite amie et un autre couple.

    L’agresseur présumé a été appréhendé peu après par la police, selon l’AFP. Après avoir sommé sa femme de jeter sa carte du parti, retrouvée peu après par la police, l’homme de 45 ans a reconnu appartenir au parti néonazi de l’#Aube_dorée et avoir agi avec un motif politique. Le parti fasciste dément toute implication.

    Dans un climat extrêmement tendu, Petros Constantinou, leader du parti anticapitaliste Antarsya, dénonce ce mercredi sur la radio Skai la passivité des agents de police présents non loin des lieux de l’altercation, passivité confirmée par un témoin de la scène, dont la version des faits a été relayée sur le site indépendant Okeanews.

  • Mais pourquoi la coupe #menstruelle n’est pas vendue en supermarché ?
    http://www.rue89.com/2013/09/17/pourquoi-coupe-menstruelle-nest-vendue-supermarche-245734

    On me dit que les règles, ce serait tabou en France. Always et Nana arrivent pourtant à faire de la pub partout sans que ça gène plus que ça. Alors quoi ?

    Au supermarché, chaque fois que je vois ces alignements de serviettes hygiéniques, je me dis, c’est con, il n « y a toujours pas de coupe ici, comment les femmes peuvent-elles être au courant ?

    Sam va être obligée de passer commande sur un site spécial. Quelques pharmacies et magasins écolos en vendent aussi. Si les supermarchés ne permettent pas d’accéder aux coupes, elles ne sortiront jamais de la communauté trasho-écolo-bab.

    L’industrie des serviettes hygiéniques et des tampons a évidemment tout intérêt à ce que ça ne se sache pas. Alors ils nous inondent de pubs de leur produits pour nous faire croire que la seule solution pour nos règles, c’est de dépenser 7x12 euros par an.

    Saperlipopette, j’ai économisé au moins 570 euros en sept ans ! Je n’avais pas réalisé que cela représentait autant d’argent... Je crois qu’avec Julie et quelques autres, on va s’ouvrir une bouteille de champagne ce soir.

  • La Revue Dessinée
    http://www.larevuedessinee.fr/Presentation
    Une nouvelle #revue en #bd

    La Revue Dessinée est un magazine trimestriel, numérique et papier, de reportages, documentaires et chroniques en bande dessinée. Tous les trois mois, ce sont 228 pages d’informations dessinées qui vous sont proposées, sur tablette ou en librairie.

    A la fois coup de cœur et coup de colère, les six amis décident de se lancer dans l’aventure de l’enquête, du reportage, des sciences, de l’histoire, du fait divers... en bande dessinée.

    Parce qu’ils aiment à la fois l’odeur de l’encre et la navigation numérique, ils décident de créer une application numérique et un magazine papier. Pourquoi se priver !
    Parce qu’ils constatent la paupérisation des auteurs de bande dessinée, ils decident que La Revue Dessinée permettra aux auteurs de prépublier leurs travaux, avant de les proposer aux éditeurs classiques. Il faut le dire, les cofondateurs sont d’abord des créateurs qui veulent redonner de la valeur à leur métier.

    http://www.larevuedessinee.fr/IMG/arton10.png?1378991523
    Au programme de ce premier numéro
    La saga du gaz de schiste
    internet et libertés « Grandes oreilles et bras cassés »
    Le prix de la terre
    #média

  • Vespasiennes et poinçonneurs : Edgar #Morin raconte un siècle de #Paris
    http://www.rue89.com/2013/09/15/edgar-morin-souviens-paris-245669

    Je me reproche, par exemple, de n’avoir pas parlé des vespasiennes. Avant guerre et même longtemps après, il y avait des vespasiennes, c’est-à-dire des urinoirs, partout dans Paris. Des biplaces, des en longueur, des rondes...

    Pour les jeunes de ma génération, c’était très bien. On était habitués, dès qu’on avait une envie, d’en trouver une très proche. Maintenant, pour pisser tranquillement, il faut aller consommer dans un bistrot.

  • Syrie : 40 ans après la mort d’Allende, l’impérialisme n’est plus ce qu’il était | Rue89

    http://www.rue89.com/2013/09/11/40-ans-apres-mort-dallende-lingerence-a-change-visage-245588

    Ce 11 septembre 1973 vit le gouvernement des Etats-Unis décider de renverser un gouvernement démocratiquement élu dans un pays étranger, remplacé par une dictature militaire implacable dirigée par le général Augusto Pinochet, qui incarne pour ma génération (celle qui avait 20 ans au moment de ces événements) la figure du salaud.
    (...)
    Le renversement d’Allende a été voulu par Richard Nixon et Henry Kissinger, le président des Etats-Unis et son conseiller à la sécurité (ce dernier est toujours vivant, jamais jugé, toujours consulté par les médias américains sur les affaires du monde...), au nom des intérêts stratégiques américains en Amérique latine.

    La CIA fut à la manœuvre, et beaucoup d’argent fut déversé pour déstabiliser le gouvernement d’union populaire d’Allende, jusqu’au passage à l’acte du 11 septembre 1973.
    (...)
    Ce coup d’Etat de 1973 est l’un des sept renversements de gouvernements étrangers dont les Etats-Unis sont officiellement coupables pendant la deuxième moitié du XXe siècle (et beaucoup plus officieusement).

    Au cours de l’été, en effet, des documents américains déclassifiés ont prouvé ce que tout le monde savait : la responsabilité de la CIA dans le renversement du gouvernement iranien de Mohammed Mossadegh, coupable d’avoir nationalisé le pétrole...

    Le magazine américain Foreign Policy a fait le compte des changements de régime décidés à Washington : Iran 1953, Guatemala 1954, Congo 1960, République dominicaine 1961, Sud-Vietnam 1963, Brésil 1964, et donc Chili 1973. (Pour être honnête, l’URSS en a au moins autant à son actif, et la France quelques-uns aussi en Afrique)

    #11septembre #9/11 #11/9