• Mayotte : Manuel Valls assume devant les députés le débat sur l’immigration illégale
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/01/14/mayotte-manuel-valls-assume-devant-les-deputes-le-debat-sur-l-immigration-il

    Mayotte : Manuel Valls assume devant les députés le débat sur l’immigration illégale
    Par Nathalie Guibert
    « Le droit du sol, c’est un débat, (…) une question qu’il faut poser. (…) Il faut traiter la question des flux migratoires. (…) Si nous ne réglons pas la question de la surpopulation, nous ne pourrons rien faire en matière d’école à Mayotte. » Poussé par les parlementaires du Rassemblement national (RN), secoué par la députée mahoraise (Union des démocrates et indépendants) Estelle Youssouffa (rattachée au groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, LIOT), encouragé par les élus du bloc central, le ministre des outre-mer, Manuel Valls a totalement assumé comme une priorité le sujet de l’immigration illégale à Mayotte, lundi 13 janvier, à l’Assemblée nationale.
    Devant la commission des affaires économiques, le sujet n’était pourtant pas celui-là, au grand dam de la droite et des élus de Mayotte, d’ailleurs : pour M. Valls, dont c’était la première audition depuis sa prise de fonctions – depuis sa « prise de possession », a-t-il lâché dans un lapsus –, il s’agissait de défendre le projet de loi d’urgence consacré à la reconstruction du département ravagé par le cyclone Chido le 14 décembre 2024. La situation demeure tellement difficile sur le territoire, de nouveau frappé par une tempête le 12 janvier, que la rentrée scolaire est décalée au 27 janvier, a annoncé M. Valls, qui retournera sur place « à la fin du mois ».
    La loi d’urgence forme un texte technique de 22 articles qui permettra à l’Etat d’agir par ordonnance, et aux collectivités de déroger aux règles des marchés publics, de l’urbanisme et des expropriations afin de rebâtir au plus vite le 101e département français. Un établissement public est mis en place, dirigé par un général de l’armée de terre, Pascal Facon, sur le modèle du chantier de Notre-Dame de Paris. Le projet, amendé lundi 13 et mardi 14 janvier en commission, sera examiné en séance dans l’Hémicycle le 20 janvier.
    Les députés ont largement souligné les lacunes du texte, produit par l’administration sous le gouvernement finissant de Michel Barnier, le 18 décembre, et repris tel quel – les amendements du gouvernement de François Bayrou sur des sujets connexes comme l’extension de la politique de la ville ou la téléphonie mobile, considérés comme des cavaliers, ont été jugés irrecevables.Ainsi, aucune disposition ne vient corriger la pénurie chronique d’eau potable dont souffrait déjà l’archipel avant Chido. « Pourquoi ne pas avoir utilisé ce texte pour répondre à ce défi ? », a interrogé la présidente de la commission, l’« insoumise » Aurélie Trouvé, une question posée aussi par la députée du Doubs Dominique Voynet, au nom des Ecologistes. Le projet ne répond pas au déficit d’accès des Mahorais aux assurances, il ne garantit pas non plus que les entreprises locales soient servies par les marchés de reconstruction, a ajouté l’élue des Yvelines Marie Lebec, pour Ensemble pour la République, le groupe des députés Renaissance. Il fallait prévoir des mesures pour lutter contre les bidonvilles, dont la réinstallation anarchique a déjà commencé, ont regretté les élus de LIOT et du parti Les Républicains (LR).
    Les attentes, nombreuses, devraient être comblées dans la loi-programme sur Mayotte promise pour le mois de mars : des réponses « structurelles », jure M. Valls, en admettant le caractère « incomplet » de cette première réponse législative. Dans deux mois, c’est l’immigration qui risque de dominer la bataille parlementaire. « Sur ce sujet essentiel, le texte d’urgence est muet », a insisté sa rapporteuse, Estelle Youssouffa, désignée lundi.
    « Mayotte souffre de deux fléaux, l’habitat illégal et l’immigration clandestine, a souligné le ministre lors de son propos liminaire. Cette dernière constituera un volet primordial du second projet de loi sur lequel Bruno Retailleau travaille déjà. » M. Valls indique vouloir expulser chaque année non plus 25 000 étrangers en situation irrégulière mais « 35 000 ». Outre de nouveaux drones, radars et caméras, il envisage d’allonger encore la durée de résidence régulière des parents pour que leurs enfants accèdent à la nationalité française ou d’étendre l’aide au retour des ressortissants africains. Et promet un hypothétique « dialogue exigeant avec les Comores », qui revendiquent la souveraineté de Mayotte et dont partent la plupart des migrants.
    Le ministre n’a pas démenti Anchya Bamana, députée RN de Mayotte, qui a dénoncé la « submersion migratoire » de son île. « En matière d’immigration, si nous n’arrivons pas à résoudre le problème, nous n’arriverons pas à reconstruire », a-t-il répété. Face à un autre élu du RN, Antoine Golliot (Pas-de-Calais), il assure : « Le rideau de fer dont a parlé le précédent ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, il faut le mettre en œuvre. » A Aurélien Taché, député « insoumis » du Val-d’Oise, qui conteste la « politique du double standard » des droits républicains à Mayotte, il répond : « Je n’ai pas dit que j’étais favorable à la suppression du droit du sol, mais je sais ce que nous pouvons faire encore en matière de restriction. » Une proposition de loi pour restreindre le droit du sol devrait être examinée le 6 février à l’Assemblée nationale dans le cadre de la niche parlementaire de LR.

    #Covid-19#migrant#migration#france#mayotte#comores#migrationirreguliere#cyclone#logement#droitdusol#politiquemigratoire#sante

  • https://aoc.media/analyse/2025/01/09/mayotte-et-les-dechets-post-catastrophe-naturelle

    Que faire des déchets dans un territoire frappé par une catastrophe naturelle ? À Mayotte, où le passage de l’ouragan Chido a provoqué une explosion du volume de déchets, la gestion des ordures soulève des enjeux éthiques et politiques majeurs. Tout en révélant les difficultés structurelles liées à leur traitement dans les territoires ultramarins, elle souligne une certaine conception de la nature par les sociétés industrielles.

    Trois semaines après le passage du cyclone Chido qui a ravagé Mayotte, créant une catastrophe humanitaire majeure, les déchets s’amoncellent désormais sur l’île. Un mélange de déchets organiques, d’ordures ménagères, de décombres de bâtiments, de véhicules hors d’usage et de débris emportés par le vent jonche désormais les routes et les rues.

    Naturelle, naturelle ... Je propose #catastrophe_environnementale
    (What else?)

    https://justpaste.it/9us0h

    #Mayotte #déchets #cyclone_Chido

    • Et tiens ! Justement, en parlant de déchets :

      Trois semaines après le passage dévastateur de l’ouragan Chido, le défilé à Mayotte des hommes et des femmes politiques semble ne pas devoir s’arrêter. Président de la République, ministres de l’intérieur, des outre-mer, de l’éducation, femmes et hommes politiques hors gouvernement… au point que l’une de ces délégations politiques, celle de la leader de l’extrême droite, s’est trouvée prise dans un accident qui a envoyé dix personnes dans ce qu’il reste d’hôpital. On se demande si un territoire dans une telle galère a besoin d’accueillir toute la misère du monde politique dans des délégations dont il faut assurer le gîte, le couvert, le transport et la sécurité.

      https://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-mythe-du-terrain

  • A Mayotte, Marine Le Pen incrimine l’immigration après le cyclone Chido
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/01/07/a-mayotte-marine-le-pen-incrimine-l-immigration-apres-le-cyclone-chido_64851

    A Mayotte, Marine Le Pen incrimine l’immigration après le cyclone Chido
    Par Corentin Lesueur (Handréma, Mamoudzou, Mtsamboro (Mayotte), envoyé spécial)
    Le Parti socialiste l’a déçu, mais Harsani Toumbou « reste et restera un homme de gauche ». Lundi 6 janvier, le premier adjoint de la commune de Bandraboua, dans le nord de Mayotte, s’est pourtant précipité pour rencontrer Marine Le Pen. Pas question pour l’élu de refuser la visite du hameau d’Handréma, ravagé, comme une grande partie de l’archipel, par le passage du cyclone Chido, à la cheffe de file de l’extrême droite. Au contraire, ses administrés lui en seront plutôt reconnaissants. « Les gens d’ici en ont tellement marre des partis et des gouvernements : tout ça ne représente pour eux que des promesses non tenues, rapporte M. Toumbou. Depuis des années, Marine Le Pen a su profiter de cette situation, des défaillances, pour exploiter l’espoir des gens. »
    Dans une tournée menée tambour battant à Grande-Terre, Marine Le Pen a récolté ce qu’elle cherchait : des récits de « l’enfer » vécu par les habitants au plus fort de la tempête, le 14 décembre 2024, et la colère d’« abandonnés », toujours privés d’eau et d’électricité. Le tout sous l’œil des caméras. « Je suis venue pour constater que la réalité vécue par les Mahorais est bien différente de celle que nous décrivent le gouvernement et tous leurs rapports », a répété la députée (Rassemblement national, RN) du Pas-de-Calais pendant trois jours, du 5 au 7 janvier.
    Réservant ses visites aux localités les plus isolées, la triple candidate à la présidentielle a entretenu sa stature de « sauveuse » d’un département perclus de crises économiques, sociales, sanitaires, identitaires et environnementales − même si le climat n’a pas été évoqué lors du déplacement. Mais une sauveuse sans solutions nouvelles pour un territoire qui a particulièrement réussi au RN lors des dernières élections – avec 59,1 % des voix au second tour de la présidentielle de 2022, 52,42 % aux européennes et l’élection d’une députée, Anchya Bamana, en 2024.
    A Handréma, Mme Le Pen a déploré l’isolement total des résidents pendant une semaine, sans bouteilles d’eau ni matériel pour colmater les maisons éventrées. A Mtsamboro, elle a moqué la « théorie de l’ARS [agence régionale de santé] sur les millions de pastilles de chlore » qui auraient été distribuées, sans qu’elle en voit une de la journée. Au lycée polyvalent de la Cité-du-Nord, elle a douté, dans des salles de classe à ciel ouvert, que la rentrée ne soit assurée le 20 janvier, soit une semaine après le personnel, comme l’a promis le gouvernement Bayrou.
    Plus loin, sur la route nationale tracée le long de la côte, elle s’est arrêtée pour observer la partie de toit envolée chez une habitante, bien connue du RN local. Partout, elle a été accueillie par des chants et des embrassades. Plus tôt, lundi matin, Marine Le Pen avait tancé, depuis la maternité de Mamoudzou, le chef-lieu de Mayotte, ces « projets d’hôpitaux dans les tuyaux depuis 2018 et qui y restent ».
    Mais jamais elle n’a formulé la moindre proposition. « Je ne suis ici que pour constater, puis remonter à qui de droit. » Au premier ministre ? Quelques jours après avoir jugé que le plan ébauché par François Bayrou pour reconstruire Mayotte allait « dans le bon sens », la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a considéré, à son arrivée dans l’archipel, qu’il n’allait désormais « plus assez loin ». Tout juste a-t-elle précisé qu’il manquait un « volet diplomatique ». Soit « la fin de la récréation » pour les Comores, un pays accusé d’organiser la « disparition » de Mayotte. « Je crois que la guerre démographique que nous mène Azali Assoumani [le chef de l’Etat comorien] est en train d’être perdue par nos gouvernements successifs, a mis en garde Mme Le Pen. Oui, nous faisons face à une bascule démographique. »
    La représentante du RN a refusé de dérouler un « plan » ou la moindre série de mesures pour « construire » Mayotte, car la solution est, pour elle, unique : « Mettre fin à l’immigration clandestine. » A chaque étape de sa visite, elle a écouté la défiance de nombreuses victimes du cyclone à l’égard d’étrangers accusés d’être mieux traités que les Mahorais.
    Sans exemples probants, la députée a dénoncé une « concentration des moyens dans les bidonvilles », ces « bangas » soufflés par le cyclone Chido, sans que le sort de leurs habitants – une majorité de Comoriens – soit éclairci, trois semaines après. « Quand ils n’ont pas d’eau, les Mahorais, eux aussi, ont soif », a insisté la dirigeante d’extrême droite, préconisant la « destruction » rapide par les autorités de tout matériel, tôles et bouts de bois, susceptibles d’inspirer de nouveaux abris de fortune à une immigration accusée des maux de Mayotte avant, pendant et après le cyclone.
    Marine Le Pen ne s’est jamais privée d’ériger le cent unième département français en avant-poste géographique d’un pays submergé par l’arrivée de nouveaux résidents. Les ravages de Chido ? « Les conséquences d’années et d’années de déni d’une situation d’occupation de l’île », a-t-elle posé. Une « occupation » organisée par les Comores avec la complicité de la France, a maintes fois reproché Mme Le Pen.
    Aux nombreux sinistrés comme aux quelques élus croisés, elle n’a cessé de brandir le « mensonge d’Etat » du nombre d’habitants de Mayotte comme la cause de leurs crises et de l’échec des politiques publiques. « Il n’y a pas 325 000 personnes à Mayotte, il y en a 500 000 », a-t-elle certifié à la sortie de son entretien avec le président (Les Républicains) du conseil départemental, Ben Issa Ousseni. Sans autre référence qu’un « rapport de la Cour de comptes de 2022 » qui, s’appuyant sur « [ses] interlocuteurs », évoquait plutôt « 350 000, voire 400 000 » résidents possibles.
    Parmi ses « interlocuteurs », Marine Le Pen peut compter sur Saidali Boina Hamissi. Ephémère colistier de Jordan Bardella pour les européennes du 9 juin 2024, le délégué départemental du RN à Mayotte avait été évincé après l’exhumation, en avril 2024 par Libération, de propos racistes et complotistes tenus sur les réseaux sociaux. En 2017, il y qualifiait de « vermines » et de « cafards » des habitants comoriens d’un quartier de Mamoudzou. M. Bardella avait promis de le remplacer à la tête de la fédération mahoraise à la rentrée de septembre 2024. Organisateur du déplacement de Mme Le Pen, M. Hamissi est plus que jamais le représentant sur place du parti d’extrême droite. « Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis, note André Rougé, eurodéputé et référent outre-mer au RN. Et la situation actuelle [à Mayotte] prête à autre chose qu’à ces propos. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#mayotte#cyclone#comores#sante#politiquemigratoire

  • Comores : après le cyclone Chido à Mayotte, « c’est le moment ou jamais » pour les passeurs de migrants
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/12/26/comores-apres-le-cyclone-chido-a-mayotte-c-est-le-moment-ou-jamais-pour-les-

    Comores : après le cyclone Chido à Mayotte, « c’est le moment ou jamais » pour les passeurs de migrants
    Par Morgane Le Cam (Anjouan, Comores, envoyée spéciale) et Jérôme Talpin (Mayotte, envoyé spécial)
    Alors que les rafales de vent ont endommagé le dispositif de surveillance maritime mis en place par la France pour enrayer les flux migratoires illégaux, de nombreux Comoriens tentent d’embarquer dans les kwassa-kwassa, dont les tarifs ont explosé.
    « Le malheur des uns fait le bonheur des autres », glisse un passant en descendant les marches de pierre effritées menant à la plage de Moya, une commune de l’ouest d’Anjouan, mardi 24 décembre. Depuis cette crique au sable blanc lovée au creux des falaises noires de cette île des Comores, une barge vient de prendre la mer. A son bord, 17 Comoriens qui tentent de rejoindre clandestinement l’île voisine de Mayotte.
    Le cyclone Chido a pourtant ravagé le 101e département français le 14 décembre, entraînant la mort de 39 personnes, selon un bilan provisoire. Les rafales de plus de 220 km/h n’ont pas seulement soufflé les hommes et les habitations, elles ont aussi englouti une partie du dispositif de surveillance maritime dernier cri mis en place par Paris entre 2023 et début 2024 pour enrayer les flux migratoires illégaux entre les Comores et Mayotte, distantes d’à peine 70 kilomètres.
    Selon une source officielle mahoraise, les quatre radars positionnés sur les côtes pour intercepter les kwassa-kwassa – comme les Comoriens surnomment ces embarcations de fortune transportant les migrants entre les deux archipels – ont été balayés. Trois vedettes de contrôle pilotées par les services français de sécurité ont aussi été retrouvées échouées sur les côtes mahoraises. Les gardes-côtes, eux, ont en ce moment le regard détourné des rives comoriennes pour se concentrer sur le secours aux victimes de Chido.
    « C’est le moment ou jamais. Les portes sont grandes ouvertes, mais personne ne sait pour combien de temps. Alors les gens se précipitent pour partir », se réjouit Saïd (le prénom a été changé), un passeur de 26 ans rencontré sur la plage de Moya. Depuis le passage de Chido, il dit avoir effectué deux traversées vers Mayotte pour y acheminer une trentaine de personnes. Face à la hausse de la demande, il a doublé ses tarifs : entre 400 et 450 euros, contre 200 euros avant le cyclone. Du « jamais-vu », glisse le jeune homme, qui travaille depuis plus de dix ans au service d’un « commandant », surnom donné aux capitaines de ces barges transportant les migrants comme des produits illicites.
    L’instauration d’un « visa Balladur » par la France, en 1995, a contraint les Comoriens à la clandestinité. Car dans cet archipel où plus de 45 % des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté national (51 euros par mois, selon la Banque mondiale), les quelque 100 euros de frais de dossier représentent un effort financier énorme, sans aucune certitude d’obtenir le précieux sésame, alors que durant des décennies Comoriens et Mahorais circulaient librement.
    « C’est à partir de la mise en place de ces règles que le business des kwassa-kwassa s’est développé », explique Mohamed Abdou Nassim, le maire de Moya, qui observe que « même dévastée, Mayotte est toujours considérée comme un eldorado ». S’il est impossible de quantifier la croissance de l’afflux illégal de Comoriens vers l’île française depuis Chido, une source judiciaire mahoraise parle d’« arrivées massives ». Selon elle, une dizaine de personnes ont été interpellées dimanche à Mamoudzou, le chef-lieu de l’île française.
    A Moutsamoudou, capitale de l’île d’Anjouan, William Kamal, un Comorien qui travaille à la fois comme professeur de mathématiques et comme carreleur, « pour joindre les deux bouts », a bon espoir de rejoindre Mayotte à bord d’un kwassa-kwassa le 29 décembre. Et qu’importe si l’île française a été dévastée. « Cyclone ou pas, on n’a pas le choix. On ne peut pas gagner décemment notre vie ici. Notre Etat se fout de ses citoyens », souligne l’homme de 34 ans, assis sur un perron au carrelage défoncé, les pieds dans les ordures. Son salaire (à peine 200 euros les bons mois) ne lui permet pas de subvenir aux besoins de ses cinq enfants.
    Alors, William Kamal va prendre la mer pour rejoindre sa femme, Djamila, dans l’espoir d’une vie meilleure. En juillet, la jeune Comorienne, devenue vendeuse de produits de beauté malgré son diplôme universitaire, faute d’emploi disponible, a traversé clandestinement ce bras de mer surnommé « le Lampedusa de l’océan Indien » tant la traversée s’avère dangereuse. C’était « le jour de la fête de l’indépendance des Comores », se souvient son mari. Dans l’archipel, tout le monde connaît la date du 6 juillet 1975 : elle marque la fin de cent trente ans de colonisation française, mais aussi le début de la séparation avec Mayotte, dont les habitants ont choisi de rester français lors d’un référendum contesté.
    « Ecole, système de santé… Là-bas, tout est mieux », veut croire William Kamal. Depuis Chido, il y aurait pas mal d’argent à se faire pour reconstruire les habitations des bidonvilles balayés par les rafales, raconte-t-on à Anjouan. William commencera par rebâtir celle dans laquelle vivait sa femme à Vahibe, non loin de Mamoudzou. De sa cabane de ferraille de 20 mètres carrés, il ne reste qu’un matelas et deux piquets en bois de coco autour desquels des tôles étaient fixées en guise de murs – celles-là mêmes qui ont blessé les deux pieds de Djamila en s’envolant le 14 décembre.
    Sur la plage de Mtsangadoua, village de la côte nord-ouest de Mayotte, Ali, un Mahorais d’une quarantaine d’années, a observé avec méfiance l’arrivée d’une quinzaine de barges comoriennes entre le 16 et le 19 décembre. « Les kwassa-kwassa n’ont pas cessé de venir après Chido », déplore-t-il en cuisant ses brochettes, histoire de ne pas jeter son stock de poulet décongelé faute d’électricité depuis le cyclone. « Darmanin nous a menti avec son rideau de fer », peste-t-il.
    En février, comme nombre de Mahorais, Ali avait écouté avec espoir Gérald Darmanin, alors ministre de l’intérieur, annoncer l’installation d’un « rideau de fer dans l’eau » entre Mayotte et les Comores pour entraver l’immigration clandestine. Mais le dispositif n’a jamais été mis en place. Quant à l’opération « Wuambushu » lancée en avril 2023, elle, n’a pas tenu ses objectifs, à savoir expulser 20 000 personnes et les fixer dans leur pays d’origine. Selon la présidence comorienne, quelque 8 000 personnes ont été renvoyées de Mayotte en quatre mois, mais beaucoup ont repris la mer dans la foulée.
    A Moya, les 50 expulsés de « Wuambushu » sont tous repartis, assure le maire. « Penser qu’on peut forcer des populations à rester aux Comores alors qu’elles ont vécu pendant de longues années à Mayotte et que certains de leurs enfants y sont nés, c’est totalement illusoire. En dépit des divergences politiques entre les deux territoires, les liens familiaux et culturels ont perduré même si les Comoriens ne sont plus libres de circuler », affirme Mohamed Abdou Nassim. Si la préfecture de Mayotte explique que, depuis le cyclone, les mesures d’éloignement des personnes sans titre régulier n’ont pas repris, « faute de moyens humains », les « rapatriements humanitaires » de ressortissants comoriens souhaitant regagner leur pays ont commencé mercredi. Le soir même, environ 450 personnes ont débarqué au port de Moutsamoudou.

    #Covid-19#migrant#migration#france#comores#mayotte#migrationirreguliere#cyclone#kwassa-kwassa#trafic#sante

  • A Mayotte, Emmanuel Macron cible l’immigration clandestine
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/12/20/a-mayotte-macron-defend-un-discours-de-verite-sur-l-immigration-clandestine_

    A Mayotte, Emmanuel Macron cible l’immigration clandestine
    Par Claire Gatinois (Mayotte (envoyée spéciale))
    Mayotte, jour 2. Ce vendredi 20 décembre, après une nuit tropicale passée dans la résidence de la préfecture où, comme partout ailleurs sur l’archipel, l’eau manque et l’électricité fonctionne cahin-caha, Emmanuel Macron souhaite se hasarder dans le centre-ouest de Grande-Terre. Arrivé la veille, le président voulait, a-t-il dit aux journalistes qui l’accompagnent, « partager » un peu de la souffrance des Mahorais.
    Ce matin, à bord d’un hélicoptère de la gendarmerie, il survole la petite ville de Vahibé, où s’affrontent régulièrement des bandes rivales, observe les collines soufflées par le passage du cyclone Chino le 14 décembre, avant que l’appareil ne se pose aux abords de Tsingoni, petite commune enclavée privée d’eau et d’électricité depuis six jours. « Comment ça va ? », lance le chef de l’Etat en approchant un petit attroupement. « Ça va pas ! », lui oppose une femme plaisantant à demi. « Je sais que c’est dur, les bouteilles arrivent ! », compatit le président. La ville est en émoi. Dans la nuit, des packs d’eau ont été largués par hélicoptère sur le terrain de foot en contrebas. Pour qui ? Nul n’en a vu la couleur. « Personne n’était au courant, c’est le premier arrivé qui se sert », peste Abdou Badirou, un habitant.
    « On veut de l’eau pour nos toilettes ! On a des enfants ! », crie une femme irritée. « De l’eau, de l’eau, de l’eau ! », entend-on au passage du président, qui s’avance dans la rue principale pour embrasser les enfants, tenir les mains de ceux qui pleurent et jurer que tout finira par s’arranger. « La non-information crée de l’angoisse », reconnaît-il. Combien de temps faudra-t-il supporter cette vie misérable, se lamentent ces Mahorais, comme coupés du reste du monde ? Emmanuel Macron répète qu’il ne veut faire aucune « promesse de Gascon ».
    Jeudi soir, la lassitude des habitants s’est muée en une colère débordante, visant la métropole, l’Etat et lui, le président. S’emparant du micro, au milieu d’une foule hostile, à Pamandzi, une commune de Petite-Terre, Emmanuel Macron a eu pour se défendre ce propos malheureux, filmé et diffusé sur les réseaux sociaux : « Si vous opposez les gens, vous êtes foutus parce que vous êtes contents d’être en France ! Si c’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde ! Il n’est pas un endroit de l’océan Indien où on aide autant les gens. On ne peut vouloir être un département français et dire que ça ne marche pas. » Ce vendredi, le président a retrouvé son calme. Et estime avoir été piégé par l’extrême droite. « Il faut faire attention parce qu’hier c’était beaucoup de militants du Rassemblement national », lâche-t-il en déambulant dans Tsingoni.
    Le président assume ses mots et n’en retire aucun. « Je suis allé au contact des Mahorais, vous l’avez vu tout au long de ce déplacement, sans filtre. Je n’ai pas voulu faire un déplacement Potemkine, je n’ai pas voulu être caché. Bon, hier soir, on va être clair, les responsables du Rassemblement national, ils étaient à mes côtés en réunion », explique-t-il lors d’un entretien à Mayotte la 1ère, au Journal de Mayotte et à Kwezi TV, réalisé vendredi au retour de ce déplacement. S’il a eu des mots durs, dit-il, c’est qu’il visait le parti lepéniste et ceux qui s’attaquent à la nation. « J’avais des gens du Rassemblement national qui étaient face à moi et qui insultaient la France en même temps, qui disaient qu’on ne fait rien, etc. Mais j’ai dit la vérité », plaide-t-il, parlant d’un « rassemblement militant » qui a été organisé, selon lui, ce jeudi soir.
    Au cours de ces deux jours, Emmanuel Macron aura acquis la conviction que régler les problèmes de Mayotte implique de se pencher sur le sujet de l’immigration clandestine. « Malgré les investissements, malgré l’engagement de l’Etat, les services publics ont été calibrés pour une population, et cette population, elle a augmenté vite, et elle est aussi sous une pression migratoire qui fait exploser tous les services. Donc il faut qu’on se dise la vérité. Je ne suis pas laxiste sur le sujet », assure-t-il devant les médias mahorais.
    Mais le temps n’est pas aux expulsions. L’île pleure ses victimes, et les plus touchés par le cyclone sont ces immigrés clandestins résidents des bidonvilles qui ont été emportés par le vent. Le chef de l’Etat, qui avait promis, la veille, qu’il n’y aura plus, à l’avenir, trace de ces « bangas » sur les flancs de collines, se ravise : « Est-ce qu’aujourd’hui, on peut régler la question des bidonvilles ? La réponse est non. On va le faire dans la phase stabilisation et rebâtir. » Les Mahorais sont déjà à l’œuvre pour reconstruire ces habitats de fortune. « Je l’ai vu moi-même, les bangas se reconstruisent », constate-t-il.
    L’Etat les aidera, assure-t-il à Mayotte la 1ère et au Journal de Mayotte, tout en avertissant que les opérations de « décasages » visant à chasser les habitants des logements les plus insalubres pour les reloger ailleurs ou les expulser, reprendront dès que le plus dur de la crise cyclonique sera terminé. « La priorité numéro 2, mais ça viendra un peu après, c’est qu’on puisse reconduire de manière plus efficace les gens vers leur pays d’origine, et c’est surtout qu’on puisse reprendre le programme de destruction de ces bidonvilles. Ce n’est pas vrai que c’est humain de laisser les gens dans des bidonvilles », insiste-t-il.
    Il est un peu plus de midi. Emmanuel Macron va quitter l’île. Et, alors que les Mahorais s’inquiètent de promesses sans lendemain, il tâche, avant de partir, de présider un comité interministériel de crise pour, selon l’Elysée, « transmettre au gouvernement et aux administrations les actions utiles à entreprendre ». A tous les Mahorais qu’il a croisés, le président a juré de revenir vite pour suivre l’avancée de la reconstruction.

    #Covid-19#migrant#migration#france#mayotte#cyclone#politiquemigratoire#humanitaire#logement#sante

  • Macron hué à Mayotte
    https://www.off-investigation.fr/macron-hue-a-mayotte

    Arrivé à Mayotte le 19 décembre, quelques jours après le passage du cyclone Chido qui a dévasté ce département français de l’océan Indien, Emmanuel Macron a été sommé de s’expliquer par les sinistrés au cours d’échanges souvent musclés. À l’aéroport, au centre hospitalier ou encore dans les rues de Mamoudzou et des bidonvilles aux alentours, Emmanuel Macron a été constamment interpellé par des habitants animés par la colère et la détresse face aux travaux colossaux qui s’annoncent pour reconstruire l’archipel. Dernier exemple en date sur l’île de Petite-Terre, à Pamandzi, où plusieurs Mahorais ont hué le président et appelé à sa […]Lire la suite : Macron hué à (...)

    #Actu #Accès_libre
    https://www.off-investigation.fr/wp-content/uploads/2024/12/Macron-hue-1024x652.webp

  • #Cyclone à #Mayotte : et voilà que les immigrés sont responsables des catastrophes climatiques

    Les déclarations rejetant la faute sur les personnes issues de l’immigration comorienne s’enchaînent dans le débat public. Une manière pour les personnalités politiques de se défausser de leurs responsabilités dans le drame humain que traverse l’île depuis plusieurs jours.

    À chaque fois qu’on pense avoir touché le fond, on creuse encore un peu plus. Les #déclarations indécentes de plusieurs personnalités politiques ou médiatiques après les ravages du cyclone #Chido à Mayotte démontrent, une fois de plus, combien les personnes immigrées servent de #bouc_émissaire et sont présentées comme les responsables de tous les maux de la société.

    Face à l’ampleur de la catastrophe et à l’urgence d’agir pour acheminer l’aide alimentaire, l’eau et autres produits de première nécessité, le ministre démissionnaire de l’intérieur, #Bruno_Retailleau, n’a rien trouvé d’autre que de s’attaquer à l’immigration. « Il faut déjà penser au jour d’après. On ne pourra pas reconstruire Mayotte sans traiter, avec la plus grande détermination, la #question_migratoire », a-t-il déclaré sur le réseau social X.

    Et le ministre d’ajouter : « Mayotte est le symbole de la #dérive que les gouvernements ont laissé s’installer sur cette question. Il faudra légiférer pour qu’à Mayotte, comme partout sur le territoire national, la France reprenne le contrôle de son immigration. »

    Au micro de BFMTV et RMC, mercredi 18 décembre, il a développé : « On ne pourra plus faire comme avant. Il faut trois actions : être beaucoup plus dur vis-à-vis des #Comores, envisager de nouveaux moyens de lutte en utilisant un certain nombre d’outils modernes pour prévenir les arrivées de #kwassa-kwassa, et enfin modifier notre législation. »

    Dans une comparaison qui n’a pas lieu d’être, par laquelle il surfe habilement sur la théorie d’extrême droite du « #grand_remplacement » sans toutefois la nommer, Bruno Retailleau a affirmé que « c’était comme si, en France, on avait à peu près 20 millions de clandestins ». « Est-ce qu’une société peut vivre dans la concorde civile avec un tel #déséquilibre_démographique ? eh bien, je dis non. »

    Le député de la #Marne_Charles de Courson (Liot) a emprunté la même voie de la déraison, allant jusqu’à parler d’« #invasion » : « Le plus grand problème de Mayotte, ce qui explique d’ailleurs le vote de nos compatriotes de ce département, c’est une forme d’invasion, il faut bien le dire, par des immigrants venant surtout des Comores, mais pas uniquement, et qui essaient de pénétrer en Europe via Mayotte. »

    #Hiérarchisation_des_vies

    #Barbara_Lefebvre, essayiste et chroniqueuse dans l’émission « Les Grandes Gueules » sur RMC, a quant à elle assumé de hiérarchiser les vies : « Maintenant, on vient nous expliquer “Oh on va faire une minute de silence pour les Mahorais”. C’est pas pour les Mahorais. L’essentiel des morts, ça doit être des clandestins comoriens qui de toute façon n’ont pas voulu écouter les alertes quand on leur a dit de s’en aller de leur #bidonville. »

    Ce #racisme décomplexé est d’une violence inouïe. Pendant ce temps, le premier ministre à peine nommé a préféré se rendre à Pau en jet privé, pour présider le conseil municipal de sa commune. Un premier choix révélateur de son sens des priorités face à une telle catastrophe, touchant le département le plus pauvre de France. Mais il ne s’est pas arrêté là.

    Interrogé mardi 17 décembre sur France 2 à l’occasion d’une soirée spéciale visant à récolter des dons pour Mayotte, #François_Bayrou a souligné la situation administrative d’une partie des victimes du cyclone, évoquant une « population qui, du point de vue des papiers, est illégale, mais du point de vue de la vie, sont des hommes et des femmes ». « Est-ce que c’est le sujet, aujourd’hui, de savoir si c’est légal ou pas ? », a rétorqué Nagui, le présentateur.

    C’est sans doute la seule et unique question qui compte aujourd’hui dans le drame que traversent Mayotte et ses habitant·es, peu importe la couleur de leur passeport. Car personne n’est illégal dans ce monde : il a simplement été décrété que les personnes blanches pouvaient migrer n’importe où, en étant qualifiées d’« expatriées », et que les autres n’en avaient pas le droit, au prétexte qu’elles ne seraient nées du bon côté de la planète.

    Au lieu de s’interroger sur l’efficacité de leurs politiques, nos dirigeants ont donc choisi de se défausser de leurs responsabilités. Tout serait la faute des « migrants », qui participeraient à l’« invasion » de Mayotte et créeraient un « déséquilibre » sur le territoire.

    Pas de remise en question

    Personne ou presque ne rappelle l’histoire de cette île, qui appartenait à l’archipel des Comores avant d’être colonisée par la France en 1941 et d’en être isolée lorsque la population mahoraise a voté contre l’indépendance.

    Personne n’explique pourquoi, en gardant une telle scission géographique, Mayotte continuera d’attirer toujours plus de personnes cherchant à fuir la misère et à améliorer leurs conditions de vie, en rejoignant l’île voisine, située à une soixantaine de kilomètres.

    Qui pour évoquer le rapport caché rédigé par six ministères, révélé par Mediapart en mars 2023, qui annonçait déjà la couleur d’une situation explosive, dans un territoire rongé par la pauvreté, un système de santé à la dérive et une politique migratoire contre-productive basée sur le non-accueil ?

    Personne ne s’attarde, enfin, sur les retards effrayants de développement sur l’île, qui manque cruellement de logements, d’infrastructures, d’accès à l’eau ou d’accès à la santé. Il suffit pourtant de s’y rendre pour que tout cela saute aux yeux : les bidonvilles – dans lesquels vivent aussi des personnes en situation régulière ou de nationalité française –, le système éducatif, l’état des routes, l’absence de lignes de transport en commun, les coupures d’eau régulières qui contraignent les habitant·es à faire des stocks dans des bidons pour pouvoir se doucher…

    Que l’on ne s’y trompe pas, ces retards ne sont pas imputables aux personnes migrantes ; et les personnes migrantes ne sont pas responsables du dérèglement climatique. Elles sont d’ailleurs bien souvent les premières à en pâtir, et deviennent, pour certaines, des réfugié·es climatiques. Les accuser de tous ces maux se résume à une grande lâcheté.

    Le ministre de l’intérieur l’a dit lui-même, « l’île est dévastée » et « ce qui attend la France à Mayotte est colossal ». Il est temps d’accompagner enfin ce département français de manière digne – comme les autres départements et régions d’outre-mer (Drom) – et d’y investir, tout en veillant à ce que la corruption ne réduise pas à néant les chances de survie des habitant·es les plus vulnérables.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/181224/cyclone-mayotte-et-voila-que-les-immigres-sont-responsables-des-catastroph
    #immigration #migrations #immigrés #responsabilité

    ping @karine4

    • Mayotte face au cyclone Chido : quand l’obsession migratoire écrase la justice climatique

      Après le passage, ce samedi 14 décembre, d’un cyclone d’une violence inédite sur l’île de Mayotte, département français d’outre-mer, les conséquences matérielles et humaines sont colossales. Comment expliquer ce désastre climatique en brandissant la carte de la migration clandestine ? #Bruno_Retailleau, (ex)-ministre de l’Intérieur français y parvient très bien en attisant le délire fasciste du recours aux boucs émissaires pour tout justifier, de la catastrophe climatique à la #pauvreté extrême. Pour lui, ce sont les migrants en situation illégales qui expliquent les dégats causés par le passage de Chido.

      Les 14 décembre 2024, Mayotte est frappée par un violent cyclone, dévastant l’île et emportant des centaines de vies. Les destructions sont massives, tant au niveau des infrastructures où, par exemple, un hôpital a été gravement impacté, qu’au niveau d’habitations entières emportées. Au-delà de la destruction de lieux de vie, les pertes en vies humaines sont estimées à plusieurs centaines, voire milliers, selon le préfet de Mayotte. S’ajoutent au bilan humain et matériel des milliers de personnes sinistrées après le passage de ce tourbillon meurtrier. Alors que l’heure est au deuil et à l’appel à la solidarité internationale, à l’envoi de secours afin de soigner, nourrir et loger celles et ceux qui se retrouvent sans toit, l’(ex)-ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dont la #rhétorique des trois derniers mois s’est concentrée sur un appel général au rétablissement de “l’#ordre”, explique sur X (ex-Twitter) :


      https://x.com/BrunoRetailleau/status/1868920034598306010

      Justifier le désastre du cyclone par la présence de l’immigration clandestine

      Reconnaître la #responsabilité du gouvernement français dans l’extrême pauvreté qui touche le département français de Mayotte n’a pas semblé être une priorité pour Bruno Retailleau, qui appelle à poursuivre la course contre l’immigration irrégulière plutôt que de s’attaquer aux causes du désastre dû à la catastrophe climatique. Faire appel à la “#question_migratoire” pour justifier l’écart de pauvreté entre la France métropole et Mayotte n’est pas une nouveauté pour le ministère de l’Intérieur français. En 2018, alors qu’un large mouvement social secouait l’île pour dénoncer les conditions de vie difficiles, la priorité du gouvernement était déjà donnée à la lutte contre l’immigration dite “irrégulière” des Comorien·nes cherchant refuge à Mayotte. Il est important de rappeler que Mayotte fait historiquement partie intégrante de l’archipel des Comores. Ce peuple forme une unité historique et culturelle avec les trois autres îles (Grande Comore, Mohéli et Anjouan). Lors des décolonisations, l’État français a isolé Mayotte, où une majorité s’était prononcée contre l’indépendance lors d’un référendum alors que les autres îles se prononcaient pour. Devenue département français en 1974, cette décision a été largement dénoncée par l’ONU comme une violation du droit international et une atteinte à l’intégrité territoriale des Comores.

      Le #déni_colonial de la France

      La catastrophe écologique du passage du cyclone Chido met en lumière les enjeux politiques et environnementaux des territoires d’outre-mer français. L’intensité du cyclone et les ravages qu’il a causés rappellent « les conséquences mortelles des inégalités en termes de ressources et d’infrastructures dans ces régions » [1]. En moyenne le niveau de vie à Mayotte est sept fois plus bas que la moyenne nationale, avec 77% des habitant·es vivant sous le seuil de pauvreté, soit cinq fois plus qu’en France et un tiers vivant dans des habitations trop précaires pour résister à la force du cyclone. Le désastre auquel font face les Mahorais aujourd’hui ne peut être dissocié, contrairement à ce qu’affirme Bruno Retailleau, de l’héritage colonial. La longue histoire de violences, d’accaparement des terres, de reconfiguration des paysages et de traumatismes liés à la colonisation et à l’esclavage, apparait aujourd’hui indissociable de la situation dans laquelle se trouve Mayotte.

      Aujourd’hui, appartenir à un département français tout en laissant des milliers de personnes dans une pauvreté extrême ne peut être interprété comme le résultat d’une « dérive » liée à la présence de Comorien·nes considérés comme clandestins sans-papiers. Le ministre de l’intérieur promet la chasse à celles et ceux qui demandent asile ou vivent clandestinement, sous-entendant que celle-ci pourrait solutionner les difficultés économiques de l’Outre-mer. Dans la clandestinité, nombreuses sont les personnes sans-papiers qui vivent dans des bidonvilles, souvent construits avec des matériaux largement dévastés par le cyclone. De plus, selon certaines informations, des personnes non régularisées ne se seraient pas rendues dans les centres d’hébergement indiqués pendant l’alerte rouge du cyclone, par crainte de répression et d’arrestation. Nombreux sont celles et ceux qui ont probablement perdu la vie dans le cyclone, victimes d’une nécropolitique répressive menée par la France à leur égard.

      Comme le rappellent Malcom Ferdinand et Mélissa Manglou, la vulnérabilité des territoires d’Outre-mer aux dégradations environnementales et aux perturbations climatiques n’est pas naturelle, mais résulte d’une « longue construction sociale et politique ». [2] Elle découle d’un héritage colonial qui a détruit les écosystèmes et fragilisé la souveraineté de territoires entiers. Mayotte fait partie de la France suite à un travail acharné visant des enjeux économiques et géopolitiques, notamment en raison de sa position stratégique dans l’Océan Indien, près du Mozambique, un pays riche en ressources exploitées par l’extractivisme. Le cyclone Chido illustre de manière poignante comment les habitant·es de Mayotte subissent la destruction des lieux fragilisés par des années de difficultés économiques et de chasse aux « clandestin·es » causée par la nécropolitique française. Ce processus reflète également une forme de dette écologique, où les conséquences des pratiques extractivistes et de l’exploitation des ressources naturelles se manifestent de manière disproportionnée sur les populations locales, amplifiant leur précarité face aux catastrophes climatiques. Aujourd’hui, la mort de nombreuses personnes lors de cette catastrophe climatique ne peut être comprise que comme le résultat d’un long processus d’anéantissement colonial. Bruno Retailleau, en l’associant à une « dérive » dans la gestion de l’immigration, utilise une rhétorique dangereuse et fascisante pour légitimer la position de la France en Outre-mer.

      https://www.cadtm.org/Mayotte-face-au-cyclone-Chido-quand-l-obsession-migratoire-ecrase-la-justice

  • Inde : le cyclone Amphan touche terre et fait déjà des dégâts
    De notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis - Publié le : 20/05/2020 - 17:51
    http://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20200520-inde-le-cyclone-amphan-touch%C3%A9-terre-et-commence-d%C3%A9g%C3%A2ts

    Le super cyclone Amphan a atteint la côte indienne, et a commencé à faire des dégâts. C’est l’une des tempêtes tropicales les plus fortes des dernières décennies avec des rafales à 175km/h. Amphan est arrivée par l’État du Bengale occidental, et a rapidement frappé sa capitale, l’énorme ville de Calcutta. (...)

    #cyclone

  • Cyclone Harold : la Nouvelle-Calédonie épargnée, les Vanuatu en alerte maximale - Actualités La Chaîne Météo
    https://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2020-04-04/cyclone-harold-la-nouvelle-caledonie-epargnee-les-vanuatu-e

    Une dépression tropicale s’est formée à 700 km au nord-ouest de la Nouvelle-Calédonie, entre les îles Vanuatu et les îles Salomon jeudi. Sa trajectoire est à surveiller car elle plonge plein sud-est, et passe au large de l’archipel néo-calédonien, mais frappe de plein fouet les îles Vanuatu placées en alerte maximale.
    Remaining Time -0:07

    Le sud de l’océan Pacifique se trouve en fin de saison cyclonique en cette période de l’année. Mais depuis jeudi, une masse nuageuse convective très compacte s’est formée pour donner naissance à un cyclone majeur nommé HAROLD.

    #Harold #cyclone

    • http://www.keraunos.org/actualites/fil-infos/2020/avril/harold-cyclone-tropical-avril-2020-pacifique-sud-vanuatu

      Après avoir impacté l’île d’Espiritu Santo, Harold a poursuivi une trajectoire est, traversant de part en part l’île de Pentecôte, peuplée de près de 17 000 habitants. Il était alors de catégorie 4 (à la limite de la catégorie 5 selon l’estimation du JTWC) et de catégorie 5 sur l’échelle fidjienne. On observe sur l’imagerie thermique des sommets uniformément très froids autour de l’oeil du cyclone. Les points blancs représentent l’activité électrique. Un net regain peut être distinguer lors de la ré intensification du cyclone, avant l’impact sur l’île de Pentecôte, qui s’avère catastrophique :

      Il s’agit du cyclone le plus violent sur l’archipel depuis le catastrophique cyclone Pam il y a 5 ans, qui avait causé de très nombreux dégâts sur le sud de l’archipel.

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      Infos Françaises
      ‏ @InfosFrancaises
      https://twitter.com/InfosFrancaises/status/1247162338370715654

      🌀 PACIFIQUE : Le très puissant cyclone #Harold, à la limite de la catégorie 5, balaye le Vanuatu avec des vents à 230 km/h, après avoir fait 27 morts dans les Îles Salomon. Gros dégâts signalés, 5 corps retrouvés et 22 disparus. Il fonce maintenant vers les îles Fidji.

    • Cyclone Harold : les Vanuatu dévastées et les Fidji sévèrement touchées
      , mis à jour le 08/04/20 à 09h20
      https://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2020-04-08/cyclone-harold-les-vanuatu-devastees-et-les-fidji-severemen

      Le sud de l’océan Pacifique se trouve en fin de saison cyclonique en cette période de l’année. Jeudi dernier, une masse nuageuse convective très compacte s’est formée pour donner naissance à un cyclone très puissant nommé Harold. Après avoir dévasté le Vanuatu et fortement touché les Fidji, Harold se dirige désormais vers les Tonga.
      (...)
      Pour l’heure, nous ne disposons pas encore d’informations sur l’île qui a été la plus touchée, à savoir Kadavu, peuplée par une dizaine de milliers d’habitants. En effet, le cyclone tropical est passé en plein sur cette petite île, le pire scénario possible. De même, nous ne disposons pas de bilan humain.
      (...)
      Aux dernières nouvelles, il n’y pas de victimes à déplorer sur les Vanuatu. Toutefois, Harold avait déjà emporté samedi dernier un ferry affrété pour lutter contre le coronavirus au large des îles Salomon. Au moins 27 passagers sont toujours portés disparus après avoir été emportés par des vagues.

  • Typhon Faxai au Japon : vents jusqu’à 150 km/h sur Tokyo ! - Par Gilles MATRICON, météorologue
    Publié le 07/09/19, mis à jour le 08/09/19 à 16h17
    https://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2019-09-08/typhon-faxai-au-japon-vents-jusqu-a-150-km-h-sur-tokyo-5225

    Faxai est né au milieu du Pacifique Nord en milieu de semaine. Il se dirige actuellement vers le Japon qui se prépare lundi à être touché par ce typhon qui s’annonce potentiellement très dangereux.

    Le typhon Faxai s’est renforcé au cours de ces 24 dernières, passant de tempête tropicale au rang de de typhon d’intensité 4/5 samedi selon l’échelle de Saffir-Simpson avec des rafales à 250 km/h au plus près du coeur du typhon.

    L’est du Japon et Tokyo en alerte maximale

    Faxai se dirige tout droit vers la côte Est du Japon. C’est lundi que ce typhon est attendu sur terre en catégorie 2 ou 3 /5. A l’heure actuelle, son point d’impact se situe juste au sud de Tokyo. D’ores et déjà, des alertes ont été émises pour les provinces d’Ibaraki, Tochigi, Gunma, Saltama, Chiba, Tokyo, Yamananashi, Kanagawa et Shizuoka.


    https://twitter.com/KeraunosObs/status/1170604539906547712

    Agencia Metereológica de Japón reportó que esta noche el tifón #Faxai, el más intenso de la historia, estaría haciendo contacto con tierra el área metropolitana tokiota.


    https://twitter.com/ElectronicaJCCB/status/1170705143953788928
    #Faxai #typhon
    #ouragan #cyclone

    • Un puissant typhon fait un mort et des dizaines de blessés à Tokyo
      Le Monde avec AFP Publié hier à 23h54, mis à jour à 10h15
      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/08/un-puissant-typhon-s-abat-sur-tokyo_5507999_3210.html

      Le typhon Faxai a, pour l’instant, blessé une trentaine de personnes, tué une femme, et engendré de nombreuses coupures de courant et interruptions de services de transport.
      (...)
      L’arrivée de Faxai sur Tokyo coïncide avec celle, prévue, des équipes devant participer à la Coupe du monde de rugby, qui démarre le 20 septembre au Japon. L’équipe de France a atterri et a pu rejoindre son camp d’entraînement près du mont Fuji juste avant l’arrivée du typhon, mais les Australiens, qui devaient arriver lundi matin, n’ont pas eu cette chance.

      Ce quinzième typhon de l’année en Asie s’était déjà éloigné vers le large lundi en milieu de matinée et se déplaçait dans l’océan Pacifique vers le nord-est. L’agence météo mettait en garde contre de possibles glissements de terrain dans les régions de Chiba et de Fukushima (nord). (...)

  • La #5G, un danger pour l’évacuation des gens en cas de catastrophe naturelle ?
    https://www.numerama.com/tech/519206-la-5g-un-danger-pour-levacuation-des-gens-en-cas-de-catastrophe-nat

    Ce sont les patrons de l’agence spatiale (NASA) et de l’agence d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) qui ont tiré la sonnette d’alarme, rapporte le Washington Post. Ils craignent que l’exploitation de certaines fréquences pour la 5G ne réduise les capacités de prévision météorologique de l’Amérique. Ce serait même un retour de quarante ans en arrière dans l’anticipation, dit le patron du NOAA.

    Pour un pays comme les #États-Unis, c’est particulièrement grave : le territoire est chaque année exposé aux #cyclones tropicaux qui naissent dans l’océan Atlantique et qui remontent le golfe du Mexique, ravageant au passage les Caraïbes et la côte sud-est des USA. D’une année sur l’autre, on dénombre quelques dizaines à plusieurs milliers de morts, et bien plus de déplacés.

  • LiveMap pour suivre la progression de l’ouragan #Leslie, qui touchera le nord du #Portugal ce soir et le nord-ouest de l’#Espagne demain matin où il devrait faiblir & redescendre en méditerranée. Des pointes à 190km/h sont craintes pour cette nuit... Les autorités craignent des dégâts importants. L’#ouragan est annoncé comme le plus puissant depuis 170 ans au Portugal. Il est en passe de se transformer en #cyclone et ce serait donc le 1er à toucher l’Europe (à confirmer)
    https://www.ventusky.com/?p=38.8;-6.3;4&l=gust
    #climat #changement_climatique #météo #et_tes_bas

  • Trois arbres emblématiques sont tombés - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/trois-arbres-emblematiques-sont-2186.html

    Mémoires végétales de notre société, symboles dans notre inconscient collectif ou encore icônes de notre image réunionnaise, trois arbres emblématiques de l’île sont tombés... sous les coups de #Fakir.

    #LaRéunion #cyclone #cycloneFakir #banian #flamboyant

  • 1919 : à cause créole l’arrête mange cochon ? - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/Quand-te-charroye-le-mort.html

    Le 31 mars 1919, le navire « #Madonna » l’arrive #LaRéunion ... Li té apporte la #mort ! Sa in zistoire terribe, sa. In zistoire vrai. En 1988, Jean-Valentin Payet la écrit in live té i appelle « Récits et #traditions de La Réunion ». Dann live-là même, li raconte kosa l’arrivé La Réunion l’année 1919.

    #grippeespagnole #OceanIndien #JeanValentinPayet #premiereguerremondiale #epidemie #cyclone #cyclonedeDieu #creole

  • Le mystère du galet Gamède enfin percé ! - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/exclusif-le-mystere-du-galet-1921.html

    Les 24, 25 et 27 février 2007, le #cyclone #Gamède secoue l’île de #LaRéunion. La mer déchaînée dévoile des #sépultures d’#esclaves sur la plage de sable noir de Saint-Paul tandis que sur le rivage de galets ronds du #Port, le terrible koudvan — coup de vent — livre une imposante pierre de taille gravée d’une date : « 1886 ». Mais d’où venait donc ce galet gravé ? Grâce à la photographe #ThérèseLePrat (1895-1966), « 7 Lames la Mer » a percé le #mystère du « galet Gamède ».

    #archéologie #patrimoine #phare #esclavage #port #photographie #cycloneGamède

  • Urgence : il faut endiguer ! - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/maintenant-que-berguitta-a-2129.html

    Maintenant que le #cyclone Berguitta a fortement prévenu chacun de nos 24 Maires, je les invite à se mobiliser sur l’#urgence qu’il y a, aujourd’hui plus que jamais, à mettre en place un plan global d’#endiguement de l’ensemble de nos cours d’eau.

    #Lareunion #innondation #crue #ravine

  • Twin megastorms have scientists fearing this may be the new normal | World news | The Guardian

    https://www.theguardian.com/world/2017/sep/06/twin-megastorms-irma-harvey-scientists-fear-new-normal

    One week after the record deluge in Texas, the biggest hurricane ever measured in the mid-Atlantic is tearing through the Caribbean.

    Hurricane Irma, a category-five storm, is destroying homes and threatening lives in the Leeward Islands with 185mph winds and 11ft coastal surges, and in the coming days it is forecast to hit Puerto Rico, Haiti, Dominican Republic, Cuba and Florida. The governor of Florida has already declared a state of emergency.

    #ouragas #cyclones #climat

  • CARTE. Quelle est la taille de l’ouragan Irma par rapport à la France métropolitaine ?

    http://www.francetvinfo.fr/meteo/cyclone-ouragan/ouragan-irma/carte-quelle-est-la-taille-de-l-ouragan-irma-par-rapport-a-la-france-me

    Sur Twitter, une carte abondamment partagée montre un cyclone recouvrant tout l’Hexagone. Véridique ? Franceinfo nuance cette représentation.

    publié le 06/09/2017 | 17:25

    L’ouragan Irma est le plus puissant jamais enregistré dans l’Atlantique. Les images satellites diffusées par les météorologues du monde entier dévoilent une impressionnante masse nuageuse qui recouvre l’arc caraïbe. Sur Twitter, une carte abondamment partagée montre un cyclone recouvrant tout l’Hexagone. Mais quelle est la taille réelle de cet ouragan ? Si la mesure de l’œil du cyclone semble être d’environ 50 km de diamètre, les spécialistes ne se sont pas encore prononcés quant à la taille totale de l’ouragan.

    #cartographie #représentation #propagande #fake_news #ouragan #hurricane #cyclone

  • Hot Water Ahead for Hurricane Irma : Natural Hazards

    https://earthobservatory.nasa.gov/NaturalHazards/view.php?id=90912

    On September 6, 2017, Hurricane Irma slammed into the Leeward Islands on its way toward Puerto Rico, Cuba, and the U.S. mainland. As the category 5 storm approaches the Bahamas and Florida in the coming days, it will be passing over waters that are warmer than 30 degrees Celsius (86 degrees Fahrenheit)—hot enough to sustain a category 5 storm. Warm oceans, along with low wind shear, are two key ingredients that fuel and sustain hurricanes.

    The map above shows sea surface temperatures in the Atlantic Ocean, Caribbean Sea, and Gulf of Mexico on September 5, 2017. The data were compiled by Coral Reef Watch, which blends observations from the Suomi NPP, MTSAT, Meteosat, and GOES satellites and computer models. The mid-point of the color scale is 27.8°C, a threshold that scientists generally believe to be warm enough to fuel a hurricane. The yellow-to-red line on the map represents Irma’s track from September 3–6.

    #climat #océans #réchauffement #ouragans #cyclones

  • The Long Way Home : une catastrophe qui se prolonge à La Nouvelle-Orléans, trois ans après le passage de l’ouragan Katrina | Cairn.info

    http://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2009-2-page-124.htm

    Le passage de l’ouragan Katrina à La Nouvelle-Orléans le 29 août 2005 a entraîné la rupture des digues protégeant la ville et, dans les heures et les jours qui ont suivi, causé la mort de plusieurs centaines de personnes [1]
    [1] Les pertes liées à l’ouragan Katrina sont estimées...
    et l’inondation pendant plusieurs semaines d’environ 80 % de l’espace urbain (encadré, fig. 1). Mais à l’ère des grandes catastrophes médiatisées, le choc causé par l’ouragan Katrina aux États-Unis repose sur son incongruité géographique : ces images de familles réfugiées sur leur toit, appelant à l’aide des autorités dépassées par le chaos urbain ont été rapportées du cœur même d’une ville américaine d’un demi- million d’habitants avant le passage de l’ouragan. En un sens, cette aberration a gouverné les perspectives de la littérature produite sur la catastrophe autour de la question : « comment a-t-on pu en arriver là ? ». Cette généalogie du désastre a suivi jusqu’à présent deux pistes principales. D’une part, une recherche des responsabilités politiques et administratives (Brinkley, 2006 ; van Heerden, 2006) et, d’autre part, une analyse des vulnérabilités propres à La Nouvelle-Orléans et à sa population (Dyson, 2006 ; Zaninetti, 2007).

    #mississippi #nouvelle_orléans #katrina #cyclone #ouragan

  • Plus de cyclones…
    Actualités UQAM, le 29 août 2017
    https://www.actualites.uqam.ca/2017/un-sahara-plus-vert-moins-de-poussiere-plus-de-cyclones

    Il y environ 6000 ans, alors que la Terre connaissait un réchauffement climatique dû à des causes naturelles et que des moussons plus abondantes balayaient l’Afrique de l’Ouest, le désert du Sahara était couvert de prairies verdoyantes. Mais ce verdissement du désert n’a pas été sans conséquence sur le climat du reste de la planète. « Un Sahara plus vert entraîne une réduction des émissions de poussière et renforce la mousson ouest-africaine, ce qui conduit à des changements dans la circulation atmosphérique, entraînant une intensification de l’activité cyclonique partout dans les Tropiques, explique le professeur du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère Francesco Pausata. Dans l’Atlantique, cela peut vouloir dire deux fois plus de cyclones. »

    (...)

    Doit-on en conclure que le réchauffement climatique en cours à l’heure actuelle mènera forcément à une augmentation des événements tels que le cyclone qui frappe Houston en ce moment ? « On ne peut pas dire cela aussi nettement, répond le professeur. Le réchauffement actuel est différent de celui qui a marqué l’Holocène. Mais il est certain que notre étude démontre l’importance de facteurs tels que le couvert végétal du Sahara et les concentrations de poussière dans l’intensité et le développement des cyclones tropicaux dans le passé. Cela suggère que ces deux facteurs pourraient avoir une influence sur l’activité cyclonique tropicale dans un futur climat plus chaud. »

    #Sahara #désert #archéologie #climat #cyclones
    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
    #réchauffement_climatique #dérèglement_climatique

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    https://seenthis.net/messages/524060
    https://seenthis.net/messages/499739

  • Bien le bonjour de la Sierra Sur,

    Georges Lapierre

    http://lavoiedujaguar.net/Bien-le-bonjour-de-la-Sierra-Sur

    Découvrir le monde pour percevoir d’autres mondes en germination

    La soudaine révélation de faits scandaleux au Mexique provient souvent des journaux nord-américains, il y eut le scandale de l’assassinat de vingt-deux jeunes gens à Tlatlaya par l’armée en juin 2014, un journal nord-américain avait vendu la mèche. Aujourd’hui c’est le New York Times qui révèle l’énorme scandale des écoutes téléphoniques au Mexique, les victimes de cet espionnage à grande échelle sont tous ceux qui, pour différentes raisons, se montrent critiques de la situation que vit le pays : opposants politiques, opposants sociaux, défenseurs des droits humains, journalistes suspectés de faire leur travail. C’est un système d’écoutes des portables et des réseaux dits sociaux mise au point par Israël, le Big Brother, le Grand Frère en matières d’écoute et d’espionnage, et qui vend son procédé ou software au joli nom de Pegasus très cher aux États frères. (...)

    #Mexique #écoutes #gouvernement #Peña_Nieto #Oaxaca #cyclone #solidarité

  • River deltas face risk from straying cyclones
    http://us6.campaign-archive2.com/?u=6e13c74c17ec527c4be72d64f&id=900ec18280&e=08052803c8

    River deltas face risk from straying cyclones

    The growing tendency for cyclones to change their paths means river deltas risk being starved of the vital sediment the storms deliver.

    By Tim Radford

    LONDON, 31 October, 2016 – Some of the world’s great river deltas could be at risk, not because of increased cyclone hazard but paradoxically because, as climates change, the track of the cyclones has begun to shift away from them.

    And although typhoons, hurricanes and tropical cyclones – three names for one storm phenomenon – bring with them destruction, they also deliver prodigious quantities of water to wash billions of tonnes of silt and sediment downstream to create that marshy, meandering and immensely fertile pattern of rich soil and waterways known as a delta.

    #eau #désastres #cyclones #rivières #deltas #climat