• Lost highways – Carnet de routes et d’impasses migratoires en Serbie
    http://www.article11.info/?Lost-highways

    À quelques centaines de mètres de la fabrique, entre une voie ferrée et une décharge à ciel ouvert, le sentier s’efface dans les herbes hautes. Des bouts de papiers barrés d’itinéraires, de noms de villes et de cartes dessinées à la main jonchent le sol. Ce maquis est un lieu-dit, une jungle, comme il en existe tout au long des voyages sans passeport. Dans le creux du chemin, trois hommes, originaires du Pakistan, partagent un yaourt pour seul repas. L’un dit : « I’m back in Subotica » ; cette jungle l’a déjà vu passer. Alors qu’il avait réussi à traverser clandestinement la frontière entre la Serbie et la Hongrie, on l’a arrêté de l’autre côté, enfermé trois mois en centre de rétention puis expulsé vers l’endroit d’où il venait. Back in Subotica. Le jeune homme montre un papier ; « Date de sortie : le 2 septembre 2013 ». À son retour forcé en Serbie, il a passé cinq jours au mitard. Pour éviter la prison, il aurait fallu être en mesure de payer l’amende correspondant à son « entrée illégale en Serbie ». À la fin, ils l’ont laissé revenir dans la jungle.

    #Serbie #migration

  • Tout nouveau site, bien sûr avec @spip
    http://www.entremonde.net

    Parti depuis 2008 dans cette folle équipée éditoriale, nous rentrons déjà dans notre cinquième année d’activité. Malgré les conditions difficiles dans lesquelles nous confectionnons nos ouvrages, nous sommes plus obstinés que jamais à faire de l’édition un foyer de dysfonctionnement du système, d’évoluer pleinement dans notre époque.
    Dans l’ancien régime, l’aristocratie littéraire prenait possession de la république des lettres, leur production marquée par la grâce royale était produite par une corporation qui monopolisait la chose imprimée. Depuis, l’ancien régime a cédé sa place à de nouveaux régimes. La production littéraire n’y est plus marquée de la grâce royale mais de celle du capital et les monopoles y sont conférés par le roi argent. Nous, nous sommes de la racaille littéraire, depuis les bas-fonds nous façonnons des petits missiles de papier que nous jetons à la face de la bourgeoisie.

    #édition

  • Entretien avec Marco Camenisch
    https://bruxelles.indymedia.org/spip.php?article3369&lang=fr

    Il est logique qu’ils m’aient accusé d’avoir tué un garde-frontière. C’est dans l’ordre des choses. Quand tu fais le choix de la lutte armée, tu ne peux nier la possibilité d’avoir à tuer ou d’être tué. Tu dois assumer la responsabilité de cette éventualité. Et même de pouvoir être accusé de cela, que ce soit avéré ou pas. Dans le cas de Brusio pourtant ils sont allés plus loin. Ils ont effectué en plus un travail de propagande de dénigrement, infamante, à seule fin de minimiser les raisons de celui qui embrasse la révolution populaire. Ils m’ont accusé d’avoir tiré un coup à la tête d’un homme à terre, inoffensif, et qui était déjà mort. Ils m’ont dépeint comme un vulgaire boucher qui aime tuer et torturer. Quoique je ne voulais pas entrer dans le fonds de l’accusation, j’ai dû réagir. Non pour une question individuelle, mais par responsabilité à l’égard de ceux qui ont fait, font ou feront le même choix que moi il y a trente ans. Ce n’est pas moi qui l’ai tué. Si j’avais été le boucher qu’ils dépeignaient, j’aurais tiré directement sur les deux carabiniers qui voulaient contrôler mes papiers alors que j’étais en fuite, au lieu de jouer au Tex Willer en cherchant à les désarmer en tirant sur le bras qui tenait le pistolet, pour finalement être arrêté.

    #anarchisme #écologie #Suisse #répression

    http://www.entremonde.net/client/gfx/photos/produit/14RUPTURE-couv2_45.jpg

  • L’image manquante
    http://cqfd-journal.org/L-image-manquante

    A ce jour, il est absolument erroné d’imaginer que les programmations des salles de cinéma offrent un large panel de la création en matière d’images animées. A cela, plusieurs raisons : il est devenu presque impossible, sauf cas rares, d’achever un film en marge des modes de production en vigueur (CNC, chaînes télévisuelles, institutions publiques régionales…), lesquels imposent des critères dépendant, outre les amitiés sélectives, de contingences scénaristiques, au plus grand dam des formes d’expression plus expérimentales (...) Source : CQFD

  • Ce soir, Année zéro au théâtre de Saint Quentin en Yvelines :
    http://www.mabeloctobre.net/creations/annee-zero

    Année zéro est une proposition de spectacle autour de l’œuvre de l’artiste italien Nanni Balestrini, d’après le poème Blackout et ses œuvres plastiques et des propos filmés de l’auteur (recueillis pour l’occasion).

    Balestrini a su traduire les tensions qui traversèrent l’Italie après 1968 dans son écriture, comme dans sa production plastique, profondément traversées par le politique aussi bien dans leur contenu que dans leur forme. Réinterrogeant le rapport entre langage et réalité, il fait violence aux mots pour mieux rattraper le réel. Il recourt aux techniques du cut-up (découpage), du fold-in (pliage), des permutations, de la répétition et se libère des signes de ponctuation. Dans ses compositions plastiques, le mot est pris pour matière comme chez les Dadaïstes ou les Lettristes (voire notamment Paysages verbaux, Colonnes verbales, Avec les yeux du langage, Langue fleurie…). Prenant son inspiration dans le tumulte des conflits sociaux, Balestrini arrive à insuffler à son écriture et à ses collages l’énergie de la contestation collective.

    C’est cette vitalité structurelle que la mise en scène va chercher à restituer pour faire entendre les voix des années de plomb, sous forme de pièce poétique, musicale et visuelle, s’apparentant à un oratorio politique, qui hormis la musique, puise uniquement dans l’univers de Balestrini et célèbre la nécessité du verbe.

    #Italie #opéraïsme

  • Will Guthrie
    http://www.foxylounge.com/Will-Guthrie

    Loin du cliché qu’on peut avoir du « musicien expérimental » – qu’on assimile à ce personnage un peu barré et au-dessus des conventions musicales –, c’est avant tout un type qui a les oreilles grandes ouvertes, qui ne suit aucun dogme musical et qui sait s’adapter. De sa pratique quotidienne, qui débute parfois par des improvisations sur des tubes RTL2, on retrouve dans son phrasé des influences allant de la musique folklorique coréenne à Maurice Ravel ou sunn o))). Et malgré l’amplitude de sa culture musicale, il parvient à rester inventif et à surprendre avec énormément de style et de simplicité.

    #musique

  • D’une révolution l’autre
    http://cqfd-journal.org/D-une-revolution-l-autre

    Gustave Lefrançais, jeune instituteur, se trouve immergé de plain-pied dans le mouvement populaire qui saisit Paris au printemps 1848. La répression sanglante menée par les républicains en juin 48 est l’acte fondateur de l’engagement de sa vie. Sur les barricades, Lefrançais comprend qu’il existe désormais deux républiques irréconciliables, la bourgeoise et la sociale. « Qu’aurait pu faire de plus la plus exécrable des monarchies ? », se demande-t-il. L’ordre règne à Paris. Arrêté sous prévention de société secrète, il est assigné à résidence à Dijon. Quand Louis-Napoléon Bonaparte organise le coup d’État en 1851, Lefrançais ne s’étonne guère, mais opte pour l’exil à Londres. Sur place, il est sommé de choisir sa faction : celle de Ledru-Rollin ou celle de Félix Pyat. Ne choisissant ni l’une ni l’autre, il crève de faim. Tout au long du récit, il écorne l’auteur des Châtiments et des Misérables qu’il considère comme un opportuniste : « La plupart des proscrits ayant quelque fortune – Victor Hugo en tête – sont partis de Londres pour Jersey afin de “n’être pas navrés du spectacle de la misère de leurs camarades” mais surtout afin d’éviter de leur venir en aide. »

    #histoire #France #Allemagne

    • La légende de #Victor_Hugo, #Paul_Lafargue

      Victor Hugo appartient désormais à l’impartialité de l’histoire.

      Dès le coup d’Etat de 1852 la légende s’est emparée de Hugo. Durant l’Empire, dans l’intérêt de la propagande anti-bonapartiste et républicaine, on n’osait s’opposer à cette cristallisation de la fantaisie, en quête de demi-dieux : après le 16 mai, il n’y avait pas nécessité de troubler les dernières années d’un homme âgé, dont le rôle était fini. Mais aujourd’hui que le poète, célébré par la presse, reconnu et proclamé le « grand homme du siècle » dort au Panthéon, « la colossale tombe des génies », la critique reconquiert ses droits. Elle peut sans crainte de compromettre des intérêts politiques et de blesser inutilement un vieillard devenu inoffensif étudier la vie de cet homme, au nom retentissant. Elle a le devoir de dégager la vérité enfouie sous les mensonges et les exagérations.

      Les hugolâtres se scandaliseront de ce qu’une critique impie, ose porter la main sur leur idole : mais qu’ils en prennent leur parti. – La critique historique ne cherche pas à plaire et ne craint pas de déplaire. Cette étude, écrite sur des notes recueillies en 1869, n’a pas la prétention d’épuiser le sujet, mais simplement de mettre en lumière le véritable caractère de Victor Hugo, si étrangement méconnu.

      P. L.
      Sainte Pélagie, 23 juin 1885.

      http://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1885/06/hugo.htm

    • À propos de Victor Hugo et le coup d’État du 2 décembre 1851 :

      Le coup d’Etat du 2 décembre 1851 par lequel Louis-Napoléon s’empare de la totalité du pouvoir, en France, en attendant de devenir, l’année suivante, l’empereur Napoléon III, donne à Marx l’occasion de produire son œuvre historique la plus éclatante. Alors que #Victor_Hugo, dans l’Histoire d’un crime, se livre seulement à une dénonciation indignée de l’auteur du coup d’Etat et de ses complices militaires et civils, Marx montre dans Le Dix-Huit Brumaire de Louis Bonaparte l’enchaînement historique implacable qui a conduit du massacre des prolétaires parisiens, durant les Journées de Juin 1848, à la dictature d’un aventurier, porteur d’un nom illustre qui lui a valu, comme président de la République, le ralliement des ruraux, c’est-à-dire de la masse des paysans propriétaires. Marx analyse le bonapartisme comme un phénomène historique dans lequel la bourgeoisie menacée par une crise fondamentale est conduite à céder le pouvoir politique à un homme et, à travers lui, à un appareil militaire et administratif afin de sauvegarder et de conforter son pouvoir économique sur la société…

      (#Marx, de Pierre Fougeyrollas)

      #Karl_Marx #marxisme #lutte_de_classe

  • La Théorie critique pour penser la crise
    http://zones-subversives.over-blog.com/2014/02/la-th%C3%A9orie-critique-pour-penser-la-crise.html

    Durant les années 1930, ses universitaires marxistes et juifs privilégient l’analyse critique de l’autorité et du fascisme. Ils se réfèrent aux concepts de Karl Marx comme la marchandise, l’argent, la valeur, l’échange et le fétichisme. La pensée de Marx ne se réduit pas à une critique de l’économie capitaliste, mais attaque aussi « les rapports sociaux sous le capitalisme, où toutes les formes de vie et toutes les relations entre les hommes sont régies par la marchandise et par les relations et valeurs liées à l’échange », précise Douglas Kellner. Ce marxisme critique ne se réduit pas à un économisme étroit mais analyse la logique marchande qui colonise tous les domaines de la vie.

    #philosophie #École_de_Francfort

  • Résignation est complicité...
    http://radioassociation.20minutes-blogs.fr/archive/2014/02/01/resignation-est-complicite-891267.html

    Marco Camenisch connait la prison depuis le début des années 80 en Suisse puis en Italie. Son crime : s’être opposé de façon radicale au lobby du nucléaire mais surtout de n’ avoir jamais renié ses convictions ni ses engagements, le système est impitoyable pour ceux qui ne se repentent pas. Son livre publié à nouveau aujourd’hui aux éditions Entremonde détaille son parcours de militant révolutionnaire et porte témoignage d’une résistance sans concessions, bien loin des compromissions entretenues par de pseudo-écologistes plus enclins à se réfugier derrière un mandat électif que de mener un combat où la survie de l’humanité est en jeu...

    #anarchisme #écologie #Suisse

    http://www.entremonde.net/client/gfx/photos/produit/14RUPTURE-couv2_45.jpg

  • Critique de la Wertkritik
    http://dndf.org/?p=13230

    Notre hypothèse serait que ces conclusions viennent, entre autres, de la non-prise en compte de la violence fondamentale que constitue le rapport d’exploitation, la force de travail n’étant en aucun cas une marchandise comme une autre, mais une pseudo-marchandise équivalant à la cession par le travailleur d’un droit de commandement du capital pour un temps donné, du fait de la qualité essentielle de « sans-réserve » (Bordiga) du Capital. Par cela, il est très probable que ces « sans-réserves », exclus ou non, seront la masse des insurgés du futur, et pas, ou pas centralement, une « association d’individus critiques ». Et il est certain que ces sans-réserves n’auront jamais entendu parler de Wertkritik, et pas lu les feuilles « communisatrices »…Mais nous aurons, en tant qu’individus, à participer avec eux aux tentatives d’assaut du ciel, et à tenter de le faire dans un sens communiste (=reformation d’une communauté humaine véritable, contre la « communauté matérielle » du capital).

    #communisme #théorie #communisation #critique_de_la_valeur

  • Marie, étends ton manteau. Production et reproduction à l’heure du capitalisme en crise
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-marie-etends-to-manteau-production-et-reproduction-a-l-

    Ces derniers temps, lorsque, sans gros effort théorique préalable, il s’agit une fois de plus d’aller tout droit à la question de ce qu’il faudrait « faire concrètement » face à la crise, on réunit pêle-mêle : des critiques queer devenant soudain « économiques », un concept de « biens communs » soi-disant nouveau, une idéologie de l’open source s’appuyant sur l’exemple du développement des logiciels dits « libres », et, en règle générale, une improbable « économie solidaire ». Le mot d’ordre censé ouvrir la voie à un changement radical de nos conditions redevient « small is beautiful ». Ce qu’il reste du postmodernisme dans ce « retour de l’économique », c’est un trait tiré sur la totalité négative. La « société » est out, la « communauté » dans toutes ses variantes est in. Les analyses qui naguère critiquaient une idéologie alternative-communautaire bornée passent à la trappe. Par cet oubli volontaire et ce refoulement, on s’offre en quelque sorte une seconde naïveté.

    #critique_de_la_valeur

  • Balestrini au théâtre à partir de demain :
    http://www.mabeloctobre.net/creations/annee-zero/#inline1

    Année zéro est une proposition de spectacle autour de l’œuvre de l’artiste italien Nanni Balestrini, d’après le poème Blackout et ses œuvres plastiques et des propos filmés de l’auteur (recueillis pour l’occasion).

    Balestrini a su traduire les tensions qui traversèrent l’Italie après 1968 dans son écriture, comme dans sa production plastique, profondément traversées par le politique aussi bien dans leur contenu que dans leur forme. Réinterrogeant le rapport entre langage et réalité, il fait violence aux mots pour mieux rattraper le réel. Il recourt aux techniques du cut-up (découpage), du fold-in (pliage), des permutations, de la répétition et se libère des signes de ponctuation. Dans ses compositions plastiques, le mot est pris pour matière comme chez les Dadaïstes ou les Lettristes (voire notamment Paysages verbaux, Colonnes verbales, Avec les yeux du langage, Langue fleurie…). Prenant son inspiration dans le tumulte des conflits sociaux, Balestrini arrive à insuffler à son écriture et à ses collages l’énergie de la contestation collective.

    C’est cette vitalité structurelle que la mise en scène va chercher à restituer pour faire entendre les voix des années de plomb, sous forme de pièce poétique, musicale et visuelle, s’apparentant à un oratorio politique, qui hormis la musique, puise uniquement dans l’univers de Balestrini et célèbre la nécessité du verbe.

    #théâtre #littérature #opéraïsme #Italie

  • Le procès du feu
    http://cqfd-journal.org/Le-proces-du-feu

    Le 9 mars 2011, alors que le printemps arabe embrase l’Afrique du Nord, plusieurs départs de feu enfument le CRA du Canet, à Marseille. L’incendie s’est déclaré dans la salle de télévision du 1er étage, puis dans trois chambres du rez-de-chaussée. Une quinzaine de personnes, dont un policier, sont intoxiquées par la fumée noire que dégagent les matelas en se consumant – trois sans-papiers s’enfuiront d’ailleurs de l’hôpital. Quinze retenus sont placés en garde à vue sur la foi des images de vidéosurveillance – 80 caméras scrutent le centre – où on les voit déambuler avec leur matelas roulé sous le bras et/ou fumant une cigarette. Six d’entre eux sont incarcérés aux Baumettes, dont quatre seront libérés au bout d’un mois, après avoir accepté de « charger » les deux Tunisiens, inculpés dans la foulée de « dégradation de biens avec mise en danger d’autrui ». Ces deux coupables idéaux seront libérés à leur tour sous contrôle judiciaire – avec pointage hebdomadaire au commissariat et interdiction de quitter le territoire – et attendront « libres » l’instruction du procès, qui a donc lieu deux ans et demi plus tard.

    #migration #répression

  • Demain, discussion avec les auteurs de On s’en câlisse à Montreuil :
    http://michelefirk.noblogs.org

    On s’en câlisse (« On s’en fout » en québécois) raconte et s’inspire de la plus longue grève étudiante de l’histoire du Québec au printemps 2012. 8 mois de mouvement Confrontés au départ à une hausse des frais de scolarité, les étudiants, huit mois durant, se sont lancé dans une résistance acharnée, révélant ainsi des puissances insoupçonnées jusqu’alors dans la métropole de Montréal.

    On s’en câlisse est un récit précis d’une mémoire tactique du mouvement.

    Deux ans après son début, nous pouvons maintenant discuter des formes communes qu’il entretient avec de récents mouvements. Le mouvement québécois n’est qu’un exemple parmi d’autres mais il peut dire beaucoup du présent.

    http://www.entremonde.net/client/gfx/photos/produit/15RUPTURE-couv2_46.jpg

    #grève #Canada #Québec

  • Le sexe sans excès
    http://blogtc.communisation.net/?p=80

    C’est nous qui sommes dans l’incapacité de com­prendre com­ment Del­phy conçoit la « trans­for­ma­tion de la société » et plus grave encore : dans l’incapacité de com­prendre pour­quoi il y a une contra­dic­tion dans la société exis­tante ; pour­quoi cha­cun et cha­cune n’est pas gen­ti­ment conforme et content(e) à sa place. Del­phy ne dit pas et ne peut pas dire de quelles contra­dic­tions il s’agit, parce que sa rela­tion hommes / femmes, fon­dée sur le tra­vail domes­tique et le « patriar­cat » ne consti­tue pas un mode de pro­duc­tion n’ayant pas en lui-même la capa­cité de sa repro­duc­tion (il faut que l’homme aille tra­vailler ailleurs pour renou­ve­ler le rap­port domes­tique et l’entretien), fon­da­men­ta­le­ment, pris iso­lé­ment, ce n’est pas une contra­dic­tion. Elle n’est pas contra­dic­toire à elle-même. On ne peut conce­voir la rela­tion hommes et femmes comme contra­dic­tion qu’à par­tir du tra­vail et du capi­ta­lisme, plus pré­ci­sé­ment du tra­vail dans le capi­ta­lisme. C’est là que, comme le dit Marx, « la contra­dic­tion appa­raît » : la contra­dic­tion entre les indi­vi­dus tels qu’ils sont et les condi­tions inhé­rentes à leur indi­vi­dua­lité, c’est-à-dire une contra­dic­tion interne, à l’intérieur des condi­tions inhé­rentes à leur indi­vi­dua­lité. Une contra­dic­tion pour elle-même de la consti­tu­tion du groupe femmes (nous y revien­drons plus loin).

    #communisme #communisation #théorie #genres

  • Entremonde sur 20minutes.fr !
    http://www.20minutes.fr/cinema/1275685-20140118-12-years-slave-grand-film-esclavage

    « Quand ma femme m’a eu fait découvrir le livre « Douze ans d’esclavage » (Editions Entremonde), j’ai su qu’il fallait que je le porte à l’écran. Jamais je n’avais lu un témoignage aussi bouleversant sur la vie des esclaves », déclare Steve McQueen. Dans cet ouvrage, Solomon Northup décrit sa vie heureuse puis ses épreuves avec une pudeur et une précision qui font passer des frissons dans le dos. Ce livre fort constitue un complément parfait au film.

    http://www.entremonde.net/client/gfx/photos/produit/16RUPTURE2_47.jpg

    #cinéma #esclavage #histoire #États-Unis

    • Quoi qu’il en soit c’est un fort bon livre et il est heureux qu’à l’occasion de la sortie de ce film Entremonde ait des chances de fracasser le plafond de ses ventes, ça devrait permettre d’autres publications.

      Sinon, dans ce cas comme dans d’autres, mieux vaudrait peut-être, pour permettre un suivi plus aisé, compléter des post sur tel ou tel objet par un commentaire lorsqu’il s’y rapporte. La limite serait que, par exemple sur ce livre, ou sur la soit disant « négo » Unedic, mais les exemples seraient nombreux, nous aurions des post suivis de commentaires forts nombreux...

    • On ne veut évidemment pas vous embêter avec les posts sur ce livre. C’est juste que pour une fois, on a un peu de presse et un livre qui est lu en dehors des cercles radicaux et donc envie d’en parler. On peut poster les articles qui suivent dans les commentaires, car c’est vrai qu’il y en a pas mal. On fera juste une exception pour les discussions et autres événements autour du livre pour lesquels une certaine visibilité est quand même importants.

      Donc voici encore un article qui parle du livre : http://www.telerama.fr/cinema/steve-mcqueen-12-years-a-slave-ouvre-une-discussion-sur-l-esclavage-qui-n-a

      Steve McQueen n’est venu au cinéma qu’en 2008, alors qu’il était depuis plusieurs années un créateur reconnu dans le domaine des installations vidéo, un artiste d’envergure célébré par le prix Turner en 1999. C’est avec cette autorité qu’il a abordé la réalisation. Montrant d’emblée une maîtrise impressionnante.

      Et s’attaquant à des sujets ambitieux, chargés de vérité, de souffrance : dans Hunger, la grève de la faim de l’Irlandais Bobby Sands, membre de l’IRA ; dans Shame, l’addiction maladive à la pornographie. Et aujourd’hui, l’esclavage dans 12 Years a slave, adaptation d’un récit publié aux Etats-Unis en 1853 (et désormais disponible sous le titre Douze Ans d’esclavage, aux éditions Entremonde).

    • @entremonde ne vous inquiétez pas, vous ne m’embêtez pas du tout, et je suis content que ça ait beaucoup de succès. Je m’interrogeais juste - comme ms camarades - à des manières de mettre en facteur et retrouver rapidement les posts intéressants comme celui-ci.

    • Les plaies à vif de l’esclavage
      http://www.lecourrier.ch/117996/les_plaies_a_vif_de_l_esclavage

      Douze ans d’esclavage a d’abord été un livre publié en 1853 et qui fut, pour l’époque, un bestseller (30 000 exemplaires), comparable à La Case de l’Oncle Tom et pesant lourdement dans le débat sur l’abolition de l’esclavage. Il est vrai que l’histoire de Solomon Northup, endurant douze ans de sévices innomma­bles, a de quoi couper le souffle. De savants débats eurent d’ail­leurs lieu sur la véracité du récit. Tombé ensuite dans l’oubli, ce témoignage fut redécouvert au début des années 1960 par deux historiens qui retracèrent son ­parcours, de plantation en plantation. C’est aujourd’hui un classique en langue anglaise.
      Entremonde en réédite ces jours une traduction française parue en 1980. Un travail opportun. Car au-delà de son intérêt histori­que, l’ouvrage interroge notre époque sur des su­jets aussi essentiels que la chosification du corps ou la notion de liberté dans un monde où tout est marchandise. Bref, il s’ins­crit bien dans la politique éditoriale d’Entremonde, petite struc­ture franco-genevoise d’obédience communiste, qui voit ses livres comme « des missiles que nous lan­çons à la face de la bourgeoisie ».

  • Mercredi 22 janvier 2014 à 20h00 : Rencontre « 12 Years a Slave » de Steve McQueen
    http://www.cinema-comoedia.com/index.pl?page=detaileve.shtml&id_evenement=24114

    Séance suivie d’une discussion autour du film avec Matthieu Renault sur l’adaptation
    au cinéma du texte de Northup dont le récit transmet son expérience de l’assujettissement et une critique politique de l’esclavage. Matthieu Renault est chercheur en études post-coloniales et auteur d’une postface au livre de Solomon Northup, Douze ans d’esclavage, publié aux éditions Entremonde en décembre 2013.
    En partenariat avec les Editions Entremonde.

    http://www.entremonde.net/client/gfx/photos/produit/16RUPTURE2_47.jpg

    #esclavage #histoire #cinéma #États-Unis

  • Lubies métaphysiques de la lutte des classes
    http://www.krisis.org/2014/lubies-mtaphysiques-de-la-lutte-des-classes

    Le mythe du « point de vue de classe » étant l’un des articles de base du catalogue marxiste, sa reproduction continuelle se remarque à peine. Naturellement, ç’a toujours été une contradiction dans les termes que de prétendre qu’une certaine catégorie sociale – autrement dit, au départ, un produit du capitalisme – puisse en même temps incarner un point de vue intrinsèque qui le dépasse ; et il n’est guère surprenant que cette aporie théorique ait donné lieu d’emblée à des arguments alambiqués rappelant à bien des égards, par leur charge métaphysique, l’absconse littérature théologique construite autour de la Sainte Trinité ou de l’Immaculée Conception. Sans doute cette théologie de classe trouva-t-elle sa formulation la plus élaborée et sa plus grande cohérence théorique dans Histoire et conscience de classe, où Georg Lukács rassembla ses essais des années 1919-1923. Ce livre offre par conséquent le meilleur point de départ pour dégager les grandes axes de ces prémisses et corollaires métaphysiques dont, semble-t-il, le discours actuel sur la lutte des classes se nourrit encore implicitement.

    #critique_de_la_valeur

    • "Si l’on ne veut pas que l’accent mis (à juste titre) sur la pluralité et l’hétérogénéité d’un éventuel mouvement d’émancipation mondial conduise à relativiser et occulter la compétition atomisée pour l’affirmation de soi, il est indispensable d’adopter un point de vue de négation déterminée, trouvant son universalité non pas dans des principes positifs ou une hypothétique « essence », mais dans la critique de la totalité capitaliste. Et la critique de la forme-sujet moderne en constitue l’un des éléments centraux. L’irrationalité et la destructivité qui gagnent du terrain ne sont en aucun cas des figures égarées, ou même perverties, du désir de libération. Tout au contraire : à travers elles se montre, à l’état pur, la forme-sujet bourgeoise qu’il est nécessaire d’abolir et non de réaliser. Fermer les yeux sur ces tendances est impardonnable ; au lieu de cela, il faut les décrypter comme l’indice du franchissement d’un nouveau palier dans la crise du système fétichiste marchand. Ce qui suppose – condition sine qua non – de couper définitivement les ponts avec toute espèce de métaphysique du sujet."

  • « 12 years a slave » : l’esclavage vu de l’intérieur
    http://cinema.nouvelobs.com/articles/29443-bandes-annonces-a-venir-12-years-a-slave-l-esclavage-vu-de-l

    Ce n’est que plus tard qu’il a découvert le livre autobiographique de Solomon Northup, musicien noir de l’Etat de New York, bien intégré dans la société, kidnappé en 1841 avant d’être vendu comme esclave. Son calvaire durera douze ans, d’où le titre du roman et du film. Le récit deviendra un best-seller en Amérique lors de sa publication en 1853, huit ans avant le début de la guerre de Sécession. Par la suite, Solomon Northup a peu à peu sombré dans l’oubli.

    « Dès que j’ai eu le livre en main je ne l’ai plus lâché, c’était remarquable. Chaque page était une révélation », raconte le cinéaste. Steve Mc Queen espère que son film permettra d’ouvrir le débat sur l’esclavage.

    http://www.entremonde.net/client/gfx/photos/produit/16RUPTURE2_47.jpg

    #esclavage #histoire #États-Unis #cinéma

  • Pour une poignée de cacahuètes
    http://cqfd-journal.org/Pour-une-poignee-de-cacahuetes

    Depuis début novembre, la machine à coudre de la planète se heurte à une contestation sociale explosive. Des dizaines de milliers d’ouvriers pourtant interdits de vie syndicale ont cessé le travail à plusieurs reprises et battu les pavés de Dhaka. Du jamais-vu dans l’histoire du pays. Bravant les menaces de rétorsion et les flash-balls de la police anti-émeute, les manifestants ont réussi à bloquer des centaines d’usines, à chahuter l’ordre politique et à ébranler le bizness des marques de sape occidentales, choquées par l’extravagance de leur revendication : un salaire minimum de 100 dollars par mois. « Pour ne pas crever de faim après qu’on s’est tué à la tâche », expliquait un gréviste. Suite au massacre du Rana Plaza en juin dernier (1 200 ouvriers morts écrasés dans l’effondrement de leur usine), gouvernement et patronat avaient promis d’améliorer généreusement les queues de cerises versées aux quatre millions de travailleurs du textile bangladais. S’ensuivirent de longs conciliabules, au terme desquels on décida, le 13 novembre dernier, de porter le salaire minimum de 40 dollars aujourd’hui à 68 dollars à partir de janvier prochain. Une hausse appréciable en apparence mais dérisoire dans les faits, qui rattrape à peine la courbe grimpante de l’inflation.

    #Bangladesh #travail

  • Six nominations aux Oscar pour le film « 12 Years a Slave »
    http://www.rci.fm/Six-nominations-aux-Oscar-pour-le.html

    Le film « 12 Years a Slave » de Steve McQueen, vient de recevoir pas moins de six nominations aux Oscars qui se dérouleront le 2 mars prochain à Los Angeles : meilleur film, meilleur acteur, meilleurs seconds rôles masculin et féminin, meilleur réalisateur et meilleur scénario adapté.

    Déjà récompensé aux derniers Golden Globes, « 12 Years a Slave » raconte l’histoire d’un jeune noir de New-York enlevé et vendu comme esclave dans une plantation de coton en Louisiane, vers 1840.

    Le film, qui fait figure de favori après avoir obtenu le Golden Globe du meilleur film dramatique la semaine dernière, est l’adaptation du livre autobiographique « Douze ans d’esclavage » de Solomon Northup, sorti en 1853.

    #esclavage #histoire #États-Unis #cinéma

    http://www.entremonde.net/client/gfx/photos/produit/16RUPTURE2_47.jpg

  • Un non-événement pour une ville sans nom
    http://cqfd-journal.org/Un-non-evenement-pour-une-ville

    Marseille-Pyongyang 2013 : « La première réussite de Marseille-Provence 2013 […], ce sont les habitants eux-mêmes. » Issue d’une note interne à l’association MP2013 révélée par Télérama début novembre, la sentence fleure bon l’exercice d’autopersuasion. À l’heure des comptes, il est en effet de bon ton de gloser sur la mobilisation populaire que la manifestation aurait permis de provoquer. Entamée dès janvier, la litanie des chiffres de fréquentation – parfois impressionnants, comme les 400 000 badauds revendiqués par la soirée d’ouverture en janvier – a fait office tout au long de l’année de justification inattaquable de la pertinence de l’opération. Faire acte de culture consisterait alors à remplir rues et musées ? Cette logique comptable plutôt grossière trahit la vision d’épicier des porte-drapeaux de Marseille 2013 et la primauté des enjeux économiques sur les supposés enjeux culturels. La capitale de la culture, initiée et portée par des gestionnaires politiques ou économiques, devait réussir, à tous les prix. « There is no alternative », aurait dit Margaret Thatcher… Un matraquage médiatique permanent et sur le long terme s’est donc chargé de convaincre les Marseillais-e-s de venir découvrir dans la rue ou ailleurs la raison de tout ce barouf. Au-delà de cette culture du chiffre, l’appel systématique au bénévolat a été un autre levier de mobilisation-par-tous-les-moyens. Mais le slogan de l’opération municipale « Tous bénévoles » apparaît plutôt comme un coming-out proche de l’obscène dans une ville où 17 % de la population active pointe au chômage.

    #Marseille #France #gentrification

  • Balestrini au théâtre
    http://www.mabeloctobre.net/creations/annee-zero

    Année zéro est une proposition de spectacle autour de l’œuvre de l’artiste italien Nanni Balestrini, d’après le poème Blackout, des extraits du roman La Violence Illustrée, ses œuvres plastiques et des propos filmés de l’auteur (recueillis pour l’occasion).

    Balestrini a su traduire les tensions qui traversèrent l’Italie après 1968 dans son écriture, comme dans sa production plastique, profondément traversées par le politique aussi bien dans leur contenu que dans leur forme. Réinterrogeant le rapport entre langage et réalité, il fait violence aux mots pour mieux rattraper le réel. Il recourt aux techniques du cut-up (découpage), du fold-in (pliage), des permutations, de la répétition et se libère des signes de ponctuation. Dans ses compositions plastiques, le mot est pris pour matière comme chez les Dadaïstes ou les Lettristes (voire notamment Paysages verbaux, Colonnes verbales, Avec les yeux du langage, Langue fleurie…). Prenant son inspiration dans le tumulte des conflits sociaux, Balestrini arrive à insuffler à son écriture et à ses collages l’énergie de la contestation collective.

    #littérature #théâtre #Italie

  • « Douze ans d’esclavage » remporte le Golden Globe 2014 du meilleur film dramatique
    http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140113104508/cinema-esclavage-golden-globes-steve-mcqueen-cinema-douze-ans-d-esclav

    Ce long métrage de Steve McQueen raconte l’histoire d’un homme noir, né libre, enlevé de nuit quelques années avant la guerre de Sécession. Rendu esclave pendant douze ans, il sera libéré grâce à sa rencontre avec un abolitionniste canadien, puis s’engagera à son tour dans les mouvements abolitionnistes et dans le chemin de fer clandestin. À travers cette adaptation au cinéma, Steve McQueen souhaitait « raconter l’esclavage de l’intérieur » : « J’ai pensé que ce serait intéressant de voir un homme qui était libre, et qui devient esclave. »

    #esclavage #histoire #États-Unis #cinéma

    http://www.entremonde.net/client/gfx/photos/produit/16RUPTURE2_47.jpg

  • De l’or dans les arachides, pour les Papous, peanuts !
    http://cqfd-journal.org/De-l-or-dans-les-arachides-pour

    Des hommes qui tentent de pénétrer à l’intérieur de concessions qui leur appartenaient auparavant se sont fait arrêter, emprisonner et, dans plusieurs cas, torturer. Le 16 juillet 2009, lors d’une manifestation d’habitants de Baya Biru pour faire valoir leurs droits, la police tire et blesse un homme à la cuisse. En juin 2010, un Papou se fait poignarder par le propriétaire d’un karaoké. « Par principe, nous ne prenons pas parti pour les entrepreneurs ou pour qui que ce soit. Lors de tous ces incidents dans la zone de Dageuwo, la police est restée neutre »*, se défend le chef de la police de la région de Nabire.

    La situation empire lorsque les entrepreneurs introduisent des engins de chantier, ce qui leur permet d’augmenter leurs profits… et de saccager un peu plus durablement un environnement déjà bien mis à mal.

    #Indonésie #Papouasie_occidentale