The New York Times - Breaking News, World News & Multimedia

http://www.nytimes.com

  • The New York Times - Breaking News, US News, World News and Videos
    https://www.nytimes.com

    Vidéo mise en ligne sur le site du NYT à propos de la tuerie d’hier à Gaza.

    https://www.nytimes.com/video/world/middleeast/100000009336313/israel-palestinian-war-aid-convoy-video.html?smid=pl-share

    Commentaires d’Al-Jazeera :
    https://www.aljazeera.net/news/2024/3/1/%d8%aa%d8%ad%d9%82%d9%8a%d9%82-%d9%84%d8%b5%d8%ad%d9%8a%d9%81%d8%a9-%d9%8

    تحقيق لصحيفة نيويورك تايمز يشكك في الرواية الإسرائيلية بشأن مجزرة المساعدات في دوار النابلسي بغزة

    تحقيق لصحيفة نيويورك تايمز: الجيش الإسرائيلي عدل المواد المصورة التي بثها لدرء اللوم عن نفسه في مقتل العشرات

    تحقيق لصحيفة نيويورك تايمز: الصور التي بثتها قناة الجزيرة التقطت من شارع جانبي ومكنت من توضيح ما حدث على الأرض

    تحقيق لصحيفة نيويورك تايمز: صور قناة الجزيرة تظهر إطلاقا للرصاص أثناء تفرق الحشود في دوار النابلسي بغزة

    تحقيق نيويورك تايمز: تحليل صور قناة الجزيرة يشير إلى أن مسار إطلاق الرصاص مصدره الموقع العسكري الإسرائيلي

  • « Thomas B. professeur harcèle et agresse vos élèves » : une figure de la gauche intellectuelle mise en cause à l’#Université_de_Paris

    Une dizaine d’élèves ont contacté « Le Monde » pour accuser #Thomas_Branthôme, maître de conférences en histoire du droit. Provisoirement suspendu, il dément toute forme de harcèlement ou d’#abus.

    Le collage en lettres majuscules à la peinture noire, typique des collectifs féministes, s’est étalé le 21 novembre sur les fenêtres des anciens locaux de l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae) à Malakoff (Hauts-de-Seine), en face du campus de droit de l’Université de Paris : « Thomas B. professeur harcèle et agresse vos élèves », suivi d’un « Harceler ≠ enseigner » (« harceler n’est pas enseigner »). Derrière ce prénom et cette initiale, Thomas Branthôme, maître de conférences en histoire du droit qui enseigne dans cette université depuis 2014.


    Une dizaine d’élèves du même campus ont également contacté Le Monde pour mettre en cause l’enseignant. D’autres nous ont été signalées par une association féministe du campus et le collectif de colleuses L’Amazone. Des jeunes femmes de Sciences Po Paris et de l’université d’Evry nous ont aussi confié leur récit. Toutes font état de pratiques qu’elles ont ressenties comme du harcèlement sexuel, voire, dans au moins un cas, comme une agression sexuelle. Plusieurs ont alerté les autorités universitaires, qui sont en train d’instruire le dossier en vue d’une procédure disciplinaire. Aucune n’a saisi la justice pour l’heure. L’enseignant, de son côté, dément toute forme de harcèlement ou d’abus.
    « De plus en plus vulgaire »

    A 38 ans, Thomas Branthôme est un spécialiste de l’histoire de la République, un intellectuel reconnu, régulièrement invité lors des universités d’été de La France insoumise, de la Gauche républicaine et socialiste – le parti de l’ancien membre du Parti socialiste Emmanuel Maurel. On le retrouve également dans la mouvance du média en ligne Le vent se lève et au comité scientifique du think tank Institut Rousseau. Dans toutes les universités où il a donné des cours, M. Branthôme connaît un vrai engouement de la part des jeunes, qui se pressent à ses cours.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/09/harcelement-sexuel-une-figure-montante-de-la-gauche-intellectuelle-mise-en-c
    #France #harcèlement_sexuel #université #facs #grands_hommes #ESR

    #paywall

    –—

    Ajouté à la métaliste dédiée à harcèlement sexuel dans les universités :
    https://seenthis.net/messages/863594

    • Les garçons innocents et l’obsédé coupable

      Les propos orduriers et les comportements graves et inadmissibles à l’égard d’étudiantes de Thomas Branthôme, MCF en histoire du droit, ont été très récemment exposés par Sylvia Zappi dans Le Monde. Ils ont suscité beaucoup de réactions. Ce qui nous inquiète, c’est à quel point les réactions se focalisent sur son #vocabulaire et ses #expressions_grossières, plus que sur son #comportement lui-même, et les conditions qui lui ont permis de se conduire ainsi dans la plus totale #impunité durant des années, entre l’#Université_d’Evry, #Science_Po et désormais Université de Paris.

      Nous craignons que ne se mette en branle un mécanisme analogue à celui que décrit si bien Valérie Rey-Robert dans son ouvrage sur la #culture_du_viol , et qui relève de la mythologie du viol que des théoriciennes et chercheuses déconstruisent depuis les années 19703 : plus on décrit le violeur comme violent, grossier, brutal, plus les hommes « normaux » se sentent dédouanés dans leurs petites manœuvres et petites pressions, leurs chantages feutrés pour extorquer des rapports sexuels—le #violeur, c’est toujours l’autre, celui qui menace d’un couteau dans une ruelle obscure ! Plus on nous décrit « l’enseignant-chercheur queutard » comme agressant verbalement des étudiantes avec des propos crus, plus les enseignants-chercheurs « ordinaires », juste modérément sexistes, avec des propos policés, s’autorisent à penser qu’eux, c’est différent : eux draguent leurs étudiantes, mais dans le respect…

      Nous comprenons pleinement la stratégie des étudiantes et de la journaliste qui rapporte leurs témoignages : ces mots crus, orduriers, sont ce qui fait réagir l’opinion, qui serait sinon prompte à normaliser le comportement de Branthôme, ou à insister sur le fait qu’après tout, les étudiantes sont majeures et en mesure de consentir à une relation entre adultes… Faisant fi de la déontologie professionnelle et du fait que non, jamais, la relation entre enseignant et étudiante, même à l’université, n’est une relation entre égaux. Elle se construit nécessairement dans une relation d’#autorité et de #domination car même si on n’est plus directement dans une relation où l’un note le travail de l’autre, on peut toujours se trouver dans une relation où l’un peut nuire à l’autre : en refusant une lettre de recommandation, en le critiquant auprès de collègues ou de partenaires professionnels, bref, en limitant par différents gestes ses opportunités académiques et professionnelles…

      Des Branthôme mais policés, amicaux, souriants, l’université en compte des dizaines sinon des milliers. Ils ne sont pas seulement ceux qui découragent et finalement expulsent de l’enseignement supérieur des milliers de jeunes femmes qui se sentent humiliées, ou auxquelles on a fait comprendre que leur seule place et leur seul rôle dans cet univers théoriquement dédié au savoir et à sa transmission était d’illuminer et de décorer, d’assurer le « repos du guerrier », et non de participer comme actrice pleine et entière de la production et aux avancées de la connaissance. Tous ces Branthôme au petit pied, en train de s’exonérer à qui mieux mieux en ce moment parce qu’eux, ils ne réclament pas de but en blanc des fellations aux étudiantes, infligent pourtant de la #violence_symbolique sans vouloir (se) l’admettre.

      Nous en avons eu un exemple aussi concret que sordide avec la tribune de #Camille_Zimmerman qui explicite en septembre 2020 pourquoi elle arrête sa thèse commencée à l’université de Lorraine : sous le titre d’« #emprise », elle décrit un processus de #prédation, qui commence pour elle en fin de licence, qui entame la confiance en elle à mesure qu’elle gravit les échelons diplômants, son malaise, son inquiétude quand elle observe que le processus est répété — et la rupture qui est moins consécutive au suicide de sa camarade doctorante que dans la prise de conscience que l’institution ne lui procurerait aucune protection — celle de l’existence d’une #mise_au_silence, d’une « #omerta ». Il faut penser que ce comportement n’est restreint ni à l’Université de Lorraine, ni à l’Université de Paris. Bien au contraire, l’étude des décisions disciplinaires d’appel au CNESER — qu’Academia publie régulièrement — manifeste combien étudiant∙es et femmes ne sont pas des sujets à part entière des universités.

      Un article a aidé l’une d’entre nous à mettre des mots sur des pensées confuses : « She Wanted to Do Her Research. He Wanted to Talk ‘Feelings” » (https://www.nytimes.com/2016/03/06/opinion/sunday/she-wanted-to-do-her-research-he-wanted-to-talk-feelings.html), texte de #Hope_Jahren paru dans le New York Times en 2016. Cette biologiste explique très clairement la façon dont nombre de ses jeunes collègues féminines sont confrontées à des #avances non pas sexuelles, mais « sentimentales » de la part de collègues masculins — ce que résume bien son titre « Elle voulait faire sa recherche, lui voulait parler de ses ‘sentiments’ ». Jahren montre très bien comment ces avances, même présentées en mots choisis, avec des #compliments délicats, des aveux d’une irrésistible attraction… Contribuent au #malaise des femmes dans cet univers de la recherche, et les font fuir. Sans doute les collègues qui ont ce genre de comportement ne pensent-ils pas qu’ils constituent du harcèlement sexuel, et pourtant : les effets sont les mêmes.

      Il semble donc important d’insister sur le fait que, quand bien même Thomas Branthôme aurait choisi un registre de langue châtié pour faire ses avances, c’est bien son comportement qui pose problème : il est celui d’un grand nombre de collègues qui ne comprennent pas qu’on ne peut en toute #déontologie_professionnelle entretenir de #relation_intime avec des étudiant∙es qui, même si on ne les a pas en cours, peuvent être à la merci du #pouvoir dont disposent inévitablement les enseignant∙es-chercheur∙ses, en termes de réseau professionnel, d’influence… En science biologique, en droit, comme dans tous les autres champs disciplinaires.

      Plus on met en avant les paroles « monstrueuses » de TB, inadmissibles dans la bouche d’un enseignant-chercheur, plus on conforte l’idée du « monstre » obsédé sexuel, de la brebis galeuse, et plus on occulte, donc, le caractère systémique, institutionnalisé et normalisé de #relations_asymétriques dont les étudiantes paient chèrement le prix, en #dépression, en #suicide, en abandon de leurs études ou de leurs recherches.

      Combien de sections disciplinaires, à l’avenir, statueront sur le fait que « ce n’est pas si grave » par rapport à l’affaire Branthôme, parce que les propos graveleux sont absents d’une attitude volontairement séductrice pourtant tout aussi répréhensible ? Et encore, seulement si les victimes ont le courage de se faire connaître et de se plaindre, si elles sont suffisamment soutenues dans cette démarche par des collectifs féministes comme le Clasches qui font un travail extraordinaire.

      https://academia.hypotheses.org/29429

      ping @_kg_

  • "˜Big Brother’ ? No, It’s Parents
    http://www.nytimes.com/2012/06/26/technology/software-helps-parents-monitor-their-children-online.html?partner=rss&emc=r

    When her children were ready to have laptops of their own, Jill Ross bought software that would keep an eye on where they went online. One day it offered her a real surprise. She discovered that her 16-year-old daughter had set up her own video channel. Using the camera on her laptop, sometimes in her bedroom, she and a friend were recording mundane teenage banter and broadcasting it on YouTube for the whole world to see. For Ms. Ross, who lives outside Denver, it was a window into her (...)

    #Facebook #YouTube #Apple #iPhone #smartphone #iPad #famille #tablette #jeunesse (...)

    ##UKnowKids

  • #Oceans Are Absorbing Almost All of the Globe’s Excess Heat - The New York Times
    https://www.nytimes.com/interactive/2016/09/12/science/earth/ocean-warming-climate-change.html

    The oceans act as Earth’s enormous heat sponge, sheltering continents and the people who live on them from atmospheric extremes. The near-surface ocean takes only decades to warm in response to elevated greenhouse gas concentrations, but the deep ocean will take centuries to millenniums, raising sea level all the while. In the meantime, warmer ocean temperatures may also increase the destructive potential of extreme weather, like cyclones and hurricanes.

    #climat #réchauffement

  • #Climate_Change Claims a Lake, and an Identity - The New York Times
    https://www.nytimes.com/interactive/2016/07/07/world/americas/bolivia-climate-change-lake-poopo.html

    After surviving decades of water diversion and cyclical El Niño droughts in the #Andes, #Lake_Poopó basically disappeared in December. The ripple effects go beyond the loss of livelihood for the #Quispes and hundreds of other fishing families, beyond the migration of people forced to leave homes that are no longer viable.

    #Bolivia #Triste_et_beau

  • Après des décennies au Pakistan, des réfugiés afghans se préparent au retour en Afghanistan

    Le Pakistan cherche à rapatrier vers l’Afghanistan des réfugiés afghans parmi 1,6 million au total qui vivent dans le pays. Le HCR a réservé des fonds pour le rapatriement de 60 000 réfugiés.

    Des familles sont installées, silencieuses. De jeunes enfants se promènent entre les chaises. Ils vont rentrer chez eux en Afghanistan, alors que certains d’entre eux vivent au Pakistan depuis plusieurs décennies. Et ils rentreront chez eux à titre définitif.

    Ce sont des réfugiés afghans et la scène se déroule au Centre de rapatriement volontaire de Peshawar, qui est géré par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

    Payenda Bibi Shahnaz est installée dans un fauteuil roulant. Son mari Shamamud dans un autre. Cela fait 33 ans qu’ils ont trouvé refuge au Pakistan, mais ils rentrent également en Afghanistan avec leurs deux fils qui s’occuperont d’eux.

    Le HCR les aidera également une fois qu’ils seront rentrés au pays.

    « Je n’ai simplement pas les moyens de payer le coût de mon traitement médical ici », explique-t-elle. « Nous n’avons pas le choix. »

    Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi a eu l’occasion de faire leur connaissance aujourd’hui pendant sa visite au Centre et il leur a souhaité bonne chance. Le HCR apporte également une aide de 200 dollars aux rapatriés destinée à couvrir leurs dépenses initiales de voyage et de logement.

    Le gouvernement du Pakistan met en oeuvre une politique concertée de rapatriement pour beaucoup parmi presque un million de réfugiés qui vivent dans la région de Peshawar. Le HCR a réservé des fonds pour le rapatriement de 60 000 réfugiés.

    Mais depuis le début de l’année, le nombre de réfugiés qui a passé la frontière de manière définitive dépasse tout juste 6000 personnes.

    Pour nombre d’entre eux, le moment de rendre leur carte de réfugié au Pakistan est chargé d’émotions. Les élèves sont souvent en larmes, car ils se disent qu’ils ne reverront jamais leurs amis.

    La pression économique est ce qui les pousse le plus au retour.

    Qudsia a 40 ans et elle a quatre enfants. Elle était elle-même un enfant quand elle est arrivée au Pakistan. Et aujourd’hui son mari et elle ont décidé de rentrer.

    « Nous avons décidé de rentrer, parce que c’est très cher ici. Nous avons beaucoup de problèmes. Mon mari est diabétique et on ne trouve pas de travail ici. »

    Mais ils sont bien plus nombreux à décider de rester. Au cours de la ‘shura’, la réunion de la communauté, ils ont expliqué à Filippo Grandi qu’ils restent au Pakistan à cause des opportunités que le pays offre sur le plan de l’éducation et de l’économie. Ils ont également évoqué leur crainte de la violence qui règne dans leur pays. Quelque 31 des 34 provinces que compte l’Afghanistan ont été le théâtre de conflits ces derniers mois.

    La carte PoR (Proof of Registration) de Preuve d’enregistrement au Pakistan est également cause de souci majeur. Toutes ces cartes arrivent à échéance le 30 juin. Sans ces cartes, les réfugiés sont passibles d’arrestation, voire même d’expulsion. Filippo Grandi a confirmé qu’il avait instamment demandé au Pakistan de proroger la validité des cartes. La décision sera prise par l’exécutif du Pakistan.

    Filippo Grandi a expliqué aux réfugiés qu’il comprenait leurs craintes et leurs inquiétudes par rapport au fait que 200 dollars ne suffisent pas à se réinstaller dans un pays peu sûr.

    « J’ai entendu les participants de la Shura », a-t-il déclaré. « Nous allons très bientôt augmenter l’indemnité de rapatriement. Nous allons œuvrer pour améliorer les conditions de retour des rapatriés. J’en ai parlé avec les dirigeants du gouvernement afghan. »

    Il a parlé de sa rencontre avec le Président afghan Ashraf Ghani. Le Président lui a confirmé qu’il a demandé un inventaire des terrains disponibles appartenant au gouvernement. Il s’agirait de mettre en place un programme de réinstallation des réfugiés similaire au programme pilote de Hérat en faveur des personnes déplacées à l’intérieur du pays.

    Comme pour les personnes déplacées à Hérat, il s’agirait d’attribuer aux réfugiés des terrains à bâtir. L’eau et l’électricité seraient fournies.

    Filippo Grandi a aussi abordé les préoccupations des réfugiés qui craignent de servir de boucs émissaires après des attaques ou des incidents violents le long de la frontière pakistano-afghane.

    « J’ai bien entendu ce que vous dites. Les réfugiés ne sont pas des terroristes. Je suis tout à fait d’accord. »

    Il a déclaré qu’en s’adressant aux dirigeants du gouvernement du Pakistan, il avait souligné qu’on ne pouvait mettre en cause ou pénaliser toute la population de réfugiés quand de tels événements se produisaient.


    http://www.unhcr.org/fr/news/stories/2016/6/576d401ea/apres-decennies-pakistan-refugies-afghans-preparent-retour-afghanistan.html

    #Pakistan #réfugiés_afghans #Afghanistan #réfugiés #asile #migrations #retour_au_pays

    • Amid Mass Returns, a Teacher’s Hopes for Refugee Girls in Afghanistan

      As hundreds of thousands of Afghan refugees return from Pakistan, we speak to Aqeela Asifi, a prize-winning educator of refugee girls in the country’s Punjab province, about how the mass returns will impact girls’ education and thus the future of Afghanistan.

      https://www.newsdeeply.com/refugees/community/2017/03/09/amid-mass-returns-a-teachers-hopes-for-refugee-girls-in-afghanistan
      #filles #femmes #éducation

    • Facing problems in Pakistan, Afghans return home in droves

      For years, Afghans have fled the violence in their country, seeking asylum in Europe or elsewhere in the Middle East. But over the past year, about 600,000 Afghans have crossed the border back into Afghanistan, coming from Pakistan, Iran and Europe when they are denied asylum.

      http://www.pbs.org/newshour/updates/facing-problems-pakistan-afghans-return-home-droves

    • Afghans Returned from Pakistan Struggle on Kabul Career Ladder

      As hundreds of thousands of Afghans return from neighboring countries, young graduates face discrimination, language barriers and a dearth of connections in a country many had never been to before, Valerie Plesch reports for Al-Fanar Media.


      https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2017/12/11/afghans-returned-from-pakistan-struggle-on-kabul-career-ladder

    • Viaggio tra i rifugiati afghani respinti dal Pakistan

      Fin dagli anni ‘70 gli afghani fuggiti dal proprio paese hanno cercato rifugio in Pakistan. Tuttavia la loro situazione negli ultimi anni è diventata critica. Utilizzati per esercitare pressioni politiche su Kabul, subiscono continue pressione per far ritorno nel loro paese. A queste poi si sono aggiunte minacce e violenze crescenti. Una strategia che ha funzionato, come ci racconta Giuliano Battiston: migliaia sono i rifugiati tornati nel loro paese dove all’assenza di casa e lavoro fa da contraltare la presenza della guerra

      «A Peshawar avevo una mia bottega. Era piccola, ma andava bene. Vendevo zucchero, sale, olio, sapone. Non potevo lamentarmi. Ora eccomi qui, vendo meloni e angurie che compro da altri. Lo faccio da pochi giorni e non so per quanto ancora. Ma non mi basta per mandare avanti la famiglia».

      Rabihullah ha 45 anni e 12 figli. Nato in Afghanistan, fuggito dalla guerra, ha trascorso gran parte della vita in Pakistan, ma pochi mesi fa è stato costretto a tornare. Lo incontriamo all’inizio di una via sterrata che si dipana verso i campi coltivati, all’incrocio con la strada principale che conduce fuori città dal centro di Jalalabad, capoluogo di Nangarhar, provincia orientale al confine con il Pakistan. Seduto sulla paglia, alle spalle decine e decine di meloni profumati, in testa uno zuccotto chiaro, Rabihullah indossa un semplice vestito bianco, rattoppato qua e là. «Sono nato nel distretto di Bati Kut, qui nel Nangarhar. Ci siamo trasferiti in Pakistan quando ero adolescente. Di preciso non saprei quando. Ricordo che il mio primo digiuno per il Ramadan l’ho fatto lì. Non stavamo male a Peshawar. Ma 3 mesi fa siamo dovuti tornare. I poliziotti pachistani prima hanno cominciato a chiederci i documenti, poi a picchiarci. Ci attaccavano perfino di notte. Entravano nelle nostre case all’una, alle due del mattino. Ci dicevano di andar via. Nel nostro quartiere, che era come un villaggio, eravamo tutti afghani. Ci attaccavano per questo».

      La storia di Rabihullah è simile a quella di decine di migliaia di connazionali, costretti a rientrare in Afghanistan a causa delle politiche repressive del governo di Islamabad. Già nel 2015, Human Rights Watch denunciava «minacce ripetute, arresti frequenti, richieste regolari di mazzette, violenze occasionali da parte della polizia pachistana nei mesi successivi all’attacco alla scuola di Peshawar», l’attentato terroristico che il 16 dicembre 2014 ha provocato la morte di 145 persone, tra cui 134 bambini.

      Anche se l’attentato è stato rivendicato dai Talebani pachistani, per le autorità i responsabili andavano cercati all’interno dell’ampia comunità di rifugiati afghani che, sin dalla fine degli anni Settanta, hanno trovato protezione dalla guerra sull’altro lato della Durand Line, in Pakistan. Quei rifugiati erano parte della più ampia diaspora che ha reso l’Afghanistan per molti anni, fino allo scoppio della guerra siriana, il primo Paese al mondo di provenienza per numero di rifugiati. Una diaspora ancora oggi numerosa.

      Secondo i dati dell’ultimo rapporto dell’Alto Commissariato dell’Onu per i rifugiati (Unhcr), Global Trends. Forced Displacement in 2017, nel mondo ci sono 2,6 milioni di rifugiati afghani, il 5% in più rispetto all’anno precedente. L’Afghanistan è il secondo paese di provenienza dei rifugiati dopo la Siria (6,3 milioni). La maggior parte vive in Pakistan (poco meno di 1,4 milioni) e in Iran (poco meno di 1 milione), ma i due Paesi ospitano anche un gran numero di emigrati privi di documenti, non registrati dalle Nazioni Unite (circa 1 milione in Pakistan, 1 milione e mezzo in Iran). «Nel corso degli ultimi 40 anni, dall’inizio della guerra in Afghanistan nel 1978, l’Iran e il Pakistan hanno ospitato il più alto numero di rifugiati afghani», ricorda la ricercatrice Jelena Bjelica, che incontriamo nell’ufficio di Kabul dell’Afghanistan Analysts Network, il più accreditato centro di ricerca del Paese.

      Molti sono tornati. Dal 2001, dal Pakistan sono rientrati ben 3,9 milioni di rifugiati afghani. Quanti non lo hanno fatto sono diventati armi diplomatiche nelle mani del governo di Islamabad, il cui establishment militare è accusato di alimentare il conflitto per ragioni strategiche. «I rifugiati vengono usati per esercitare pressioni politiche su Kabul. La prassi di non estendere la validità dei documenti di registrazione è uno degli strumenti più comuni», nota Jelena Bjelica.

      «Nel 2016 e in parte nel 2017, le autorità pachistane hanno esercitato molte pressioni sugli afghani affinché tornassero indietro» conferma il ricercatore indipendente Wali Mohammad Kandiwal, autore di diverse pubblicazioni sui processi migratori, che incontriamo a Jalalabad. Alle pressioni si sono aggiunte minacce e violenze crescenti, come testimoniato nel 2017 da un altro rapporto di Human Rights Watch. La strategia ha funzionato. Lo certificano i numeri. Tra gennaio 2016 e dicembre 2017, almeno 1,2 milioni di afghani sono rientrati dall’Iran e dal Pakistan. Nel 2017, 460.000 afghani senza documenti sono rientrati o sono stati deportati dall’Iran, 100.000 dal Pakistan e 7.000 da Paesi europei, a cui vanno aggiunti almeno altri 60.000 rifugiati registrati, tornati dal Pakistan. «Il loro è stato un vero dilemma: rimanere o tornare? Entrambe le opzioni erano rischiose. Chi è tornato, spesso non è convinto di aver fatto la scelta giusta», aggiunge Kandiwal.

      Anche Rabihullah non ne è certo. «Il lavoro non c’è, la casa costa troppo, non parliamo della sicurezza: qui si combatte dovunque», spiega sconfortato mentre ci guida lungo i viottoli del quartiere in cui vive, nella periferia di Jalalabad. Dietro un cancello di metallo c’è casa sua. Un atrio di pochi metri quadrati, delimitato da alte mura. Sulla destra, un ripiano di legno con una bombola del gas e qualche stoviglia: «è la cucina». Appena sopra, un filo con dei panni stesi. Una porta blu spicca contro il marrone delle pareti di fango. «Come vedi, la casa è fatta di un’unica stanza». C’è un’unica finestra e, di fronte all’entrata, un letto di corde intrecciate con la base in legno, tipico di queste parti. Una scala in bambù raggiunge il tetto della stanza, dove sono stesi altri panni. «È tutto qui», dice guardandosi intorno e lamentando la scarsa assistenza del governo, inefficiente e corrotto. «Le risorse ci sono, ma vengono dirottate su progetti privati, sottratte, rubate», ci dice un funzionario della sede locale dell’Organizzazione internazionale per le migrazioni (Oim), che chiede l’anonimato.

      Non si tratta soltanto di denaro. La risorsa più importante, qui, è la casa. Meglio ancora, la terra. Secondo il «Policy Framework on IDPs and Returnees» del governo, «l’assegnazione della terra sarà un contributo fondamentale nel successo di soluzione durature» per i rifugiati. Ma la realtà è diversa. «Il piano governativo è molto ambizioso, e i politici non fanno mai mancare promesse elettorali su questo tema. Ma l’assegnazione delle terre è uno dei processi più corrotti che ci siano», nota Jelena Bjelica, che sull’argomento ha scritto un articolo molto informato.

      Lo conferma Wali Mohammad Kandiwal, che ci anticipa i risultati della sua ultima ricerca, promossa dal Feinstein International Center dell’Università statunitense di Tufts. Si intitola «Homeland, but no land for home. A Case Study of Refugees in Towns: Jalalabad» e l’autore la sintetizza così: «la terra è il problema principale soprattutto qui, nella provincia di Nangarhar. Il governo punta a far tornare gli emigrati, ma non riesce a soddisfarne i bisogni e le legittime richieste. La burocrazia e soprattutto la corruzione sull’assegnazione delle terre rendono l’intero sistema dell’accoglienza del tutto fallimentare».

      Alla corruzione e all’inefficienza del governo si sommano altri ostacoli. Il primo è il costo della terra, il bene più ambito. Secondo i dati riportati dallo Special Inspector General for Afghanistan Reconstruction (Sigar), l’organo di controllo che riferisce al Congresso degli Stati Uniti sui soldi pubblici spesi nel Paese centro-asiatico, dal 2001 il costo della terra è aumentato del 1.000%. Un aumento ancora più significativo si registra nella provincia di Nangarhar, a causa delle speculazioni legate al rientro dei profughi dal Pakistan, delle mafie locali, delle dispute sui terreni e del landgrabbing.

      C’è poi il problema strutturale dell’enorme peso demografico, sociale ed economico delle migrazioni forzate. Secondo una recente ricerca coordinata dall’Oim, in 15 delle 34 province afghane con la maggiore mobilità transfrontaliera e interna, tra il 2012 e il 2017 più di 3,5 milioni di persone sono ritornate dall’estero o sono state costrette a lasciare la propria casa, per trasferirsi in altre zone del paese. Tra coloro che sono rientrati in patria, 1 milione e 355 mila provenivano dal Pakistan, 398 mila dall’Iran. Il 25% di tutti i returnees si sono stabiliti proprio nella provincia di Nangarhar, che ha registrato 499,194 nuovi arrivi – ufficiali – tra il 2012 e il 2017.

      Tra questi c’è Hejrat, 33 anni, carnagione scura, occhi celesti e un sorriso rassicurante. «Siamo tornati nel giugno 2017. Era un periodo in cui tante famiglie decidevano di tornare indietro», racconta. «Sono nato in Pakistan, ma la mia famiglia è originaria del distretto di Rodat, non distante da Jalalabad». Hejrat ha vissuto a lungo in Pakistan, a Peshawar, prima di essere costretto a tornare: «per i pachistani, gli afghani sono un fastidio. Abbiamo sopportato a lungo, poi siamo partiti». Per farlo ha dovuto chiedere un prestito: «I miei genitori erano già tornati. Ho chiesto un prestito di 10.000 rupie pachistane (circa 70 euro, ndr), ho fatto i bagagli e sono partito. Eravamo 5 persone, tutta la mia famiglia. Al confine, l’Onu ci ha dato una tenda, 100 chili di farina e 3 coperte. Ora eccoci qui». Hejrat sostiene che l’assistenza ricevuta sia insufficiente. «Abbiamo bisogno di tutto: cibo, lavoro, soldi. Con i soldi potrei cominciare un’attività e restituire quel che devo. Ho ancora debiti da pagare in Pakistan».

      Hejrat è tornato in Afghanistan nel giugno 2017, quando la morsa delle autorità pachistane cominciava ad allentarsi. «In quel periodo le autorità hanno prolungato la validità dei documenti degli afghani e il ministero afghano per i Rifugiati ha trovato un accordo con la controparte a Islamabad», ricorda Kandiwal. Nel 2018, la pressione è ulteriormente diminuita. Eppure, i rientri dal Pakistan continuano, così come gli abusi. Da gennaio a oggi, secondo l’Oim circa 23.000 afghani senza documenti sono tornati in Afghanistan dal Pakistan (mentre sono circa 510.000 quelli rientrati dall’Iran, a causa delle crescenti pressioni delle autorità iraniane e della svalutazione del rial). «Siamo tornati da 5 mesi», racconta Hakim, 25 anni. «Siamo stati costretti ad andarcene. I poliziotti ci picchiavano ogni giorno con i bastoni, ci perseguitavano, continuavano a crearci problemi. Quando hanno esagerato, abbiamo deciso di partire. Molta gente ha preso la nostra stessa decisione».

      Hakim si considera afghano, ma è nato in Pakistan. «Sono nato vicino a Peshawar, nel campo (rifugiati, ndr) di Akora. Poi siamo finiti a vivere su Charsadda road, fuori dai campi, con altre famiglie afghane. La mia famiglia si è trasferita in Pakistan 35 anni fa a causa della guerra». La guerra continua ancora oggi, ma Hakim – pur non essendoci mai vissuto – è tornato nella patria dei genitori. «Non era più possibile vivere a Peshawar: troppi problemi».

      Anche qui non mancano. «In Pakistan facevo il lavoratore a giornata, lo stesso provo a fare qui. Ma è più difficile. Ho provato ad andare a Kabul, ma non ho trovato niente. Vivo con mia madre e mio padre, con mia moglie e i miei 5 figli. In tutto, siamo 8 persone». Hakim ci mostra casa, una tenda di plastica marrone, fornita dal Norwegian Refugee Council. Il tetto è in lamiera, le pareti in plastica e tela. Sopra l’ingresso svetta una bandiera afghana. Sui lati, una stampella di fil di ferro sorregge un vassoio di metallo con qualche utensile. Un intricato giro di fili porta l’elettricità. «Ma va e viene». All’interno, diversi materassi, arrotolati per risparmiare spazio, un peluche spelacchiato e qualche pentola. La tenda si trova in un ampio parcheggio sterrato, per gran parte occupato da ferraglia e calcinacci. Dietro la tenda c’è un palazzo in costruzione, lasciato a metà. Accanto, un’altra tenda, più bassa e più piccola.

      Qualche metro più in là, un orticello di due metri per due. Pomodori, melanzane e poco altro. Hakim vorrebbe tornare nel villaggio dei genitori, nel distretto di Bati Kut, ma non può: «lì c’è la guerra».


      http://openmigration.org/analisi/viaggio-tra-i-rifugiati-afghani-respinti-dal-pakistan

    • Coming home to conflict: Why Afghan returnees say they were better off as refugees

      Life as an Afghan refugee in Pakistan was never easy for Halima Bibi. But living in her own country has been even harder.

      Bibi, 60, is among more than 3.8 million refugee and undocumented Afghans who have returned to Afghanistan – by choice or by force – over the last five years. In 2016, after spending their entire lives as refugees, she and her three children were driven over the border on the back of a truck – one family among hundreds of thousands of Afghans pushed out of Pakistan that year in a refugee crackdown.

      Today, she lives in a small brick house in Bela, a village hosting around 1,500 returnee families outside the eastern Afghan city of Jalalabad. None of her three children have jobs, and Bibi worries about her health: she hasn’t been able to find a clinic to treat complications from her leprosy.

      “Life’s much more difficult here,” she said, sitting on the steps outside her concrete home, tears rolling down her wrinkled cheeks. “All of our extended family is in Pakistan and we struggle to survive.”

      Bibi’s troubles are common among Afghans coming home to a country at war after decades away, but data showing how returnees are faring has been scarce. Now, new research tracking Afghan returnees is painting a clearer picture of what people like Bibi are going through as authorities and aid groups prepare for more returns.

      A study released in July by the World Bank and the UN’s refugee agency, UNHCR, found that most returnees are worse off financially than those who had stayed behind in Pakistan. Researchers interviewed thousands of Afghans who returned between 2014 and 2017 – a period that saw both a sharp rise in civilian casualties in Afghanistan, and mounting pressure on Afghan refugees living on the margins in Pakistan.

      The study found returnees face significantly higher unemployment, resorted to more precarious or unstable jobs like day labouring, and earned lower wages than they did back in Pakistan. They were also more likely to be unemployed or racking up debt compared with Afghans who never left the country.

      The research comes at a critical period for the government and aid groups in Afghanistan. UN agencies are forecasting that at least 680,000 refugees and undocumented migrants will return from Pakistan and Iran this year. But there are few jobs available and little help to reintegrate in a country in crisis.

      A record 3,800 people were killed in conflict last year, and hundreds of thousands were displaced by clashes or by disasters. Afghanistan is heading toward presidential elections in late September, yet insurgent attacks and military operations continue to kill civilians.

      The study’s proponents say the new data can be used to better understand returnees’ humanitarian needs, to shape more targeted aid and development responses – and to prepare for the next wave of returns and displacement.
      War and migration in Afghanistan

      With their country at war for the past four decades, millions of Afghans have been pushed out by both insecurity and a struggling economy. The UNHCR says the global Afghan refugee population – which includes some 2.7 million registered refugees and millions more undocumented – is the second-largest in the world.

      For decades, neighbouring Pakistan and Iran have hosted the majority of these refugees. But returns have surged over the last five years, driven by volatile public sentiment against refugees, geopolitical manoeuvring – Pakistan has previously threatened new rounds of deportation after political tussles with Afghanistan’s main backer, the United States – or economic crises.

      Some Afghans choose to come home, taking advantage of voluntary return programmes that supply cash grants to registered refugees. Other undocumented Afghans are fleeing sporadic police crackdowns in Pakistan. The majority of recent returnees are from Iran, where an economic crisis has driven Afghans out in droves.

      But there are few services for returning refugees and migrants. At Afghanistan’s four main border crossings with Pakistan and Iran, returning refugees are registered and the most vulnerable – unaccompanied children and single women – receive short-term assistance like food, clothing, and onward transport. But most of this assistance is short-lived, and migration flows are difficult to track once people have entered the country.

      Hafizullah Safi, 50, returned to Afghanistan four years ago along with his wife and 10 children. His family had never set foot in Afghanistan. His last visit was 35 years ago.

      Originally from the eastern province of Kunar, a lush rural area with one of Afghanistan’s few remaining forests, Safi decided to settle in Kabul instead – further from the war’s front lines, he said, and closer to schools and hospitals.

      But adjusting to his new life has been difficult. He rents a two-room mud home in Kabul’s city centre, but he struggles to pay the monthly rent of 5,000 afghanis, or about $60.

      “In Pakistan, I owned a small shop selling dried fruit, but here in Kabul I can barely keep my job as a taxi driver,” he said.

      Outside his house, a garbage-filled river breeds mosquitoes and smells of faeces. The roads are unpaved and electricity is scarce, if available at all. His son, a university graduate with a business degree, has been looking for a job since finishing his studies.

      Safi said there’s little to no assistance from both the government and aid groups. Four years after leaving, the family survives on money sent from relatives still in Pakistan.

      High expectations

      Rights groups say Afghanistan has failed to implement large-scale land programmes for refugees. Government policy aims to include returnees and displaced communities within the country’s development programmes, but the conflict itself makes progress difficult for all Afghans.

      “Returnees often have high expectations and it doesn’t line up with what we can provide,” said Abdul Basit Ansari, a spokesman at the Ministry of Refugees and Repatriation, which oversees programmes for returnees and the displaced. “Both security and employment continue to be big challenges – not only for those who return, but for Afghans across the country.”

      The return to Afghanistan has been difficult for Safi and his family, but he said some aspects are better, compared with living an undocumented existence in Pakistan.

      “We were never fully integrated. We always lived in fear of being found out,” he said. “Afghanistan might be dangerous, but in some ways it is safer. This is our home. We are free here.”

      Still, in a crisis marked by precarious returns and long-lasting displacement, many Afghans are looking to leave.

      At Pakistan’s embassies and consulates across Afghanistan, more than 5,000 visa applications are made daily, according to Pakistan’s ambassador, with many people waiting in line for days.

      The Pakistan-Afghanistan border has traditionally been porous, but Safi said regulations have toughened in recent years: “We now need passports and visas to cross the border,” he said. “These are expensive and hard to come by.”

      If it wasn’t for paperwork, he admitted, his family would have returned to Pakistan long ago. Instead, he’s eyeing other migration opportunities for his university-educated but jobless son.

      “Pakistan is becoming less of an option,” he said. “My son is now trying to go to Europe instead.”

      https://www.thenewhumanitarian.org/news-feature/2019/08/01/Afghan-conflict-returnees-better-off-refugees

      #Pakistan

    • Coming home to conflict: Why Afghan returnees say they were better off as refugees

      Life as an Afghan refugee in Pakistan was never easy for Halima Bibi. But living in her own country has been even harder.

      Bibi, 60, is among more than 3.8 million refugee and undocumented Afghans who have returned to Afghanistan – by choice or by force – over the last five years. In 2016, after spending their entire lives as refugees, she and her three children were driven over the border on the back of a truck – one family among hundreds of thousands of Afghans pushed out of Pakistan that year in a refugee crackdown.

      Today, she lives in a small brick house in Bela, a village hosting around 1,500 returnee families outside the eastern Afghan city of Jalalabad. None of her three children have jobs, and Bibi worries about her health: she hasn’t been able to find a clinic to treat complications from her leprosy.

      “Life’s much more difficult here,” she said, sitting on the steps outside her concrete home, tears rolling down her wrinkled cheeks. “All of our extended family is in Pakistan and we struggle to survive.”

      Bibi’s troubles are common among Afghans coming home to a country at war after decades away, but data showing how returnees are faring has been scarce. Now, new research tracking Afghan returnees is painting a clearer picture of what people like Bibi are going through as authorities and aid groups prepare for more returns.

      A study released in July by the World Bank and the UN’s refugee agency, UNHCR, found that most returnees are worse off financially than those who had stayed behind in Pakistan. Researchers interviewed thousands of Afghans who returned between 2014 and 2017 – a period that saw both a sharp rise in civilian casualties in Afghanistan, and mounting pressure on Afghan refugees living on the margins in Pakistan.

      The study found returnees face significantly higher unemployment, resorted to more precarious or unstable jobs like day labouring, and earned lower wages than they did back in Pakistan. They were also more likely to be unemployed or racking up debt compared with Afghans who never left the country.

      The research comes at a critical period for the government and aid groups in Afghanistan. UN agencies are forecasting that at least 680,000 refugees and undocumented migrants will return from Pakistan and Iran this year. But there are few jobs available and little help to reintegrate in a country in crisis.

      A record 3,800 people were killed in conflict last year, and hundreds of thousands were displaced by clashes or by disasters. Afghanistan is heading toward presidential elections in late September, yet insurgent attacks and military operations continue to kill civilians.

      The study’s proponents say the new data can be used to better understand returnees’ humanitarian needs, to shape more targeted aid and development responses – and to prepare for the next wave of returns and displacement.
      War and migration in Afghanistan

      With their country at war for the past four decades, millions of Afghans have been pushed out by both insecurity and a struggling economy. The UNHCR says the global Afghan refugee population – which includes some 2.7 million registered refugees and millions more undocumented – is the second-largest in the world.

      For decades, neighbouring Pakistan and Iran have hosted the majority of these refugees. But returns have surged over the last five years, driven by volatile public sentiment against refugees, geopolitical manoeuvring – Pakistan has previously threatened new rounds of deportation after political tussles with Afghanistan’s main backer, the United States – or economic crises.

      Some Afghans choose to come home, taking advantage of voluntary return programmes that supply cash grants to registered refugees. Other undocumented Afghans are fleeing sporadic police crackdowns in Pakistan. The majority of recent returnees are from Iran, where an economic crisis has driven Afghans out in droves.

      But there are few services for returning refugees and migrants. At Afghanistan’s four main border crossings with Pakistan and Iran, returning refugees are registered and the most vulnerable – unaccompanied children and single women – receive short-term assistance like food, clothing, and onward transport. But most of this assistance is short-lived, and migration flows are difficult to track once people have entered the country.

      Hafizullah Safi, 50, returned to Afghanistan four years ago along with his wife and 10 children. His family had never set foot in Afghanistan. His last visit was 35 years ago.

      Originally from the eastern province of Kunar, a lush rural area with one of Afghanistan’s few remaining forests, Safi decided to settle in Kabul instead – further from the war’s front lines, he said, and closer to schools and hospitals.

      But adjusting to his new life has been difficult. He rents a two-room mud home in Kabul’s city centre, but he struggles to pay the monthly rent of 5,000 afghanis, or about $60.

      “In Pakistan, I owned a small shop selling dried fruit, but here in Kabul I can barely keep my job as a taxi driver,” he said.

      Outside his house, a garbage-filled river breeds mosquitoes and smells of faeces. The roads are unpaved and electricity is scarce, if available at all. His son, a university graduate with a business degree, has been looking for a job since finishing his studies.

      Safi said there’s little to no assistance from both the government and aid groups. Four years after leaving, the family survives on money sent from relatives still in Pakistan.

      High expectations

      Rights groups say Afghanistan has failed to implement large-scale land programmes for refugees. Government policy aims to include returnees and displaced communities within the country’s development programmes, but the conflict itself makes progress difficult for all Afghans.

      “Returnees often have high expectations and it doesn’t line up with what we can provide,” said Abdul Basit Ansari, a spokesman at the Ministry of Refugees and Repatriation, which oversees programmes for returnees and the displaced. “Both security and employment continue to be big challenges – not only for those who return, but for Afghans across the country.”

      The return to Afghanistan has been difficult for Safi and his family, but he said some aspects are better, compared with living an undocumented existence in Pakistan.

      “We were never fully integrated. We always lived in fear of being found out,” he said. “Afghanistan might be dangerous, but in some ways it is safer. This is our home. We are free here.”

      Still, in a crisis marked by precarious returns and long-lasting displacement, many Afghans are looking to leave.

      At Pakistan’s embassies and consulates across Afghanistan, more than 5,000 visa applications are made daily, according to Pakistan’s ambassador, with many people waiting in line for days.

      The Pakistan-Afghanistan border has traditionally been porous, but Safi said regulations have toughened in recent years: “We now need passports and visas to cross the border,” he said. “These are expensive and hard to come by.”

      If it wasn’t for paperwork, he admitted, his family would have returned to Pakistan long ago. Instead, he’s eyeing other migration opportunities for his university-educated but jobless son.

      “Pakistan is becoming less of an option,” he said. “My son is now trying to go to Europe instead.”

      https://www.thenewhumanitarian.org/news-feature/2019/08/01/Afghan-conflict-returnees-better-off-refugees

  • #Grèce. Victoire pour des cueilleurs de fraises victimes de #traite, contraints au #travail_forcé et visés par des tirs

    Après la victoire remportée à la Cour européenne des droits de l’homme aujourd’hui, jeudi 30 mars, par un groupe d’ouvriers bangladais, employés à la cueillette des fraises, sur lesquels leurs employeurs avaient ouvert le feu parce qu’ils réclamaient le versement de leurs salaires impayés, la directrice adjointe du programme Europe d’Amnesty International, Gauri van Gulik, a déclaré :

    « La décision rendue aujourd’hui est importante pour ces personnes et pour leur famille en ce qu’elle reconnaît la légitimité de leur action. Elle contribuera, nous l’espérons, à prévenir de futures atteintes aux droits fondamentaux. »

    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2017/03/greece-victory-for-strawberry-pickers-trafficked-into-forced-labour-and-sho

    –-> c’était mars 2017. Signalé par @isskein via la mailing-list Migreurop

    #exploitation #travail #fraises #traite_d'être_humains #esclavage_moderne #migrations #agriculture

    • Sur le même sujet, dans le New York Times...

      Greek Foremen Sought in Attack on Migrant Workers

      The police in the southern Peloponnese region of Greece on Thursday were seeking three supervisors of a strawberry farm accused of firing on a large group of Bangladeshi workers who had demanded unpaid wages, wounding 28.

      http://www.nytimes.com/2013/04/19/world/europe/greek-foremen-sought-in-attack-on-bangladeshi-migrant-workers.html?ref=worl

      Avec la photo d’un ami photographe grec, Giorgos Moutafis :

    • Fraises de saison

      Notre société émiettée, et sur la voie étroite de l’anthropophagie structurelle et structurante, remplira bientôt tous les critères de l’âge nouveau. C’est ainsi qu’à Manolada dans le Péloponnèse, des immigrés travaillant dans la production de la fraise... décidément de saison, qui ont osé réclamer leurs salaires impayés depuis six moins à leur patron néo-esclavagiste, ont été blessés, dont quatre grièvement. Les faits se sont déroulés mercredi 17 avril au soir, lorsque des hommes armés et chargés de superviser le travail des immigrés, ont ouvert le feu sur ces derniers. Les surveillants, ont utilisé des carabines pour disperser les travailleurs immigrés, deux cent personnes environ ainsi rassemblés réclamant leurs soldes. Temps de crise, aussi vécu et pratiqué via ses... authentiques rapports entre le capital et le travail, en passant par le racisme récurent, ce dernier, notons-le, n’aura pas attendu la crise pour agir... comme un grand.

      Car il faut souligner que l’esclavagisme et donc le racisme ordinaire ne sont pas à leurs débuts à Manolada, des faits avérés allant dans ce très mauvais sens, datent déjà de plusieurs années. Depuis jeudi matin, l’affaire de Manolada occupe tous les médias. Il y a eu même des appels, grecs et internationaux, pour enfin boycotter ces “fraises ensanglantées”. D’après le reportage du jour, à travers le quotidien Elefterotypia par exemple, “Des scènes de tentative d’assassinat en masse se sont déroulées mercredi, dans un champ pour esclaves à Manolada, dans la région d’Ilia, lorsque trois surveillants-argousins, pour le compte d’un propriétaire-producteur des fraise de la région, ont ouvert le feu sur des dizaines de travailleurs originaires du Bangladesh, ces derniers, exigeaient le versement de leurs salaires qui n’ont pas été versées depuis de six mois. Au moins 34 travailleurs ont été hospitalisés, tandis que deux hommes ont été arrêtés ce matin dans le village d’Ilia Pineias, pour avoir abrité et ainsi leur fournir une cachette, à deux des gardiens recherchés et auteurs présumés des faits. Sept travailleurs étrangers restent hospitalisés dans les hôpitaux de Pyrgos et de Patras, portant des blessures causées par de coups de feu qui étaient hier, dont un, en état critique mais stable. Trois immigrés légèrement blessés, restent sous observation à l’hôpital universitaire de Patras pour des raisons purement préventives. Ces ouvriers agricoles, n’avaient pas été payés pendant six mois exigé, c’est ainsi qu’ils ont exigé leurs soldes auprès de leur employeur mercredi après-midi, sur le lieu de leur travail, près de la rocade entre Pyrgos et Patras. Mais au lieu d’argent, ils ont essuyé les tirs des fusils de chasse surveillants. Les journalistes de la presse locale ont rapporté que les sommes réclamées par les travailleurs immigrés, iraient de 150.000 à 200.000 euros pour 200 personnes, ou plus exactement, elles correspondent à 750 à 1000 euros par travailleur. Selon un communiqué de la police, le propriétaire de l’exploitation a été arrêté, mais les trois auteurs présumés des coups de feu, lesquels d’après certains témoignages auraient pris la fuite à bord d’un véhicule en direction de Patras, sont toujours recherchés”.

      Pourtant, et dans la capitale certaines facettes de la vie courante trahissent bien cette normalité apparente, présumée précaire ou alors “définitive” d’après les gouvernants, c’est selon ! On remarque aussi, que par ce beau temps, bien que relativement frisquet de ces derniers jours, nos sans-abri, s’absentent parfois de leurs “demeures”, plus souvent qu’autrefois paraît-il. Ce qui est également le cas des petits vendeurs ou des cireurs de chaussures ambulants, disons-nous qu’au moins ces derniers conservent encore un certain statut social... économiquement reconnaissable aux yeux (fatigués) de tous. Puis, c’était à l’entrée du métro Monastiraki ce midi, qu’un nouveau (?) mendiant âgé faisait fuir tous nos regards visiblement gênés : “Au nom de Dieu, pourquoi vous ne m’aidez pas ?” Sans doute, encore “un riche habitant du Sud de l’Europe” qui scandalise tant les éditorialistes de la presse allemande ces derniers jours. Ce qui ne veut pas dire que “nos” classes aisées n’existent plus, bien au contraire. C’est par exemple récemment, lors d’une... expédition ethnographique en voiture dans les quartiers Nord de l’agglomération d’Athènes, c’est un ami venu en visiteur depuis la France qui avait souhaité redécouvrir les endroits de son enfance, que nous avons pu constater combien certaines tavernes résolument estampillées... de la classe moyenne-haute, ne désemplissent pas. L’ironie de l’histoire économique, c’est que devant ces oasis de l’ostentatoire et bien d’autres pratiques diverses et variées, on dénombre une quantité surreprésentée en ces grosses cylindrées de fabrication allemande. Ce qui a changé n’est pas tant la richesse affichée de cette composante (?) de la population que j’estime à environ 20%, mais surtout le fait que cette dernière devient désormais si visible pour cause d’effondrement de l’essentiel de l’immense ex-classe moyenne, “c’est comme du temps de mon enfance, ou comme dans les vieux films du cinéma grec des années 1960”, a fait remarquer mon ami Pavlos de Paris.

      Sur la Place de la Constitution mercredi après-midi, les passants et les animaux profitèrent du soleil ou de l’ombre, tandis qu’à l’intérieur de la station centrale du métro, deux micro-événements ont attiré un peu l’attention des passants : une vente d’objets hétéroclites ainsi que de sucreries, puis une exposition de photos sous le thème des visages humains à travers la ville. Au même moment, dans toutes les facultés du pays c’était un jour de vote, comme à la faculté d’Économie, pour certains étudiants, ce fut l’occasion de manifester également un certain mécontentement légitime, suite à la fermeture du site d’Athens Indymedia. Au centre-ville, on achète encore de la pacotille de Pâques, car Pâques orthodoxe c’est en début mai, on marchande si possible et surtout on compte partout les sous. Les passants, jettent parfois un regard intrigué, aux slogans révélateurs d’un certain temps présent qui s’éternise alors trop et pour cause : “Fuck the police” mais en caractères grecques, une petite bizarrerie pour cette raison précisément, ou encore ce slogan qui se répète parfois : “Le sex et la grève exigent de la durée”, on peut comprendre mais cela ne fait plus tellement rire grand monde désormais ; nous serions en train de perdre notre sens de l’humour (?), voilà ce qui peut être lourd de conséquences !

      Près des Halles d’Athènes, des affiches incitent à manifester, c’est pour le 19 avril, journée d’action et de mobilisation des retraités du pays, dans une marche de protestation qui se veut nationale.

      Sous l’Acropole et ses touristes, et sous certains regards inévitables, comme les fraises et leur saison décidément.


      http://www.greekcrisis.fr/2013/04/Fr0230.html

    • Immigration en Grèce : les damnés du Péloponnèse

      En Grèce, des immigrés clandestins ont trimé dans des champs durant des mois... sans être payés. Leur grève a fini dans un bain de sang, qui a ému l’opinion. Mais, quelques semaines plus tard, leur situation n’a guère changé.

      La balle s’est logée entre deux côtes, à quelques centimètres du coeur. D’un geste pudique, Abdul Rahaer lève un pan de sa chemise pour montrer la plaie. « Elle est entrée si profondément que le chirurgien n’a pu la retirer », murmure-t-il. Son regard file vers les champs de fraises, là où le drame a eu lieu, il y a plus d’un mois : « Je n’arrive toujours pas à croire qu’ils ont tiré sur nous... »

      Venu du Bangladesh, Abdul est entré illégalement en Grèce, comme tous les autres ouvriers migrants qui travaillent dans cette exploitation, située à Nea Manolada, dans l’ouest du Péloponnèse. Pour survivre, il a accepté ce job éreintant : ramasser des fraises cultivées sous des serres immenses huit heures d’affilée par jour.

      La région compte plus d’une centaine de fermes semblables ; plus de 10 000 hectares de cette terre aride et écrasée de soleil sont couverts de fraisiers. L’essentiel de la production est exporté en Russie et dans les pays Baltes. Pour la cueillette, qui s’étire entre janvier et juin, les producteurs font appel à des immigrés clandestins. « Chacun d’entre nous doit remplir 200 cagettes de 1 kilo, raconte Abdul. La chaleur est épuisante et nous sommes constamment courbés en deux. Lorsque nous arrêtons, à 14 heures, nous avons le dos cassé... » Cette main-d’oeuvre docile et corvéable à merci, la plupart des producteurs la rétribue 22 euros la journée par tête de pipe. Tous, sauf Nikos Vangelatos, l’employeur d’Abdul, qui avait décidé de ne pas payer ses ouvriers.

      Leurs témoignages rappelleraient presque l’esclavage de la Grèce antique : « Lorsque nous avons réclamé nos salaires, il nous a demandé d’être patients, raconte Abdul. Nous ne nous sommes pas méfiés. Partout, ici, les fermiers paient avec retard. Les mois ont passé. Nous avions juste le droit d’aller chercher de la nourriture dans un supermarché, une fois par semaine, où Vangelatos disposait d’un crédit. Et encore, c’était le strict nécessaire. A plusieurs reprises, nous sommes revenus à la charge. En vain. »

      Le 17 avril, les forçats de Nea Manolada votent la grève. « Nous avions besoin de cet argent », intervient Rifat. Né à Sylhet, dans le nord du Bangladesh, ce jeune homme de 32 ans illustre le sort de ces milliers de migrants, partis en Europe pour nourrir leur famille. Son père, invalide, ne pouvait plus subvenir aux besoins de ses six enfants. Il vend le champ familial et confie l’argent à son fils aîné. Parti à la fin de 2008, Rifat met un an pour atteindre la Grèce. Arrêté en Iran, il passe six mois dans une cellule sans fenêtre. Une fois libéré, il parvient en Turquie, qu’il traverse dans une cuve de camion-citerne. A Istanbul, il déjoue la surveillance des gardes-frontières grecs qui patrouillent sur le fleuve Evros, lieu de passage privilégié des clandestins. Pris en charge, à Athènes, par des compatriotes bangladais, il trouve un boulot de ferrailleur. Une chance : rares sont les « illégaux » qui parviennent à gagner leur vie dans la cité dévastée par la crise. Durant trois ans, il envoie 200 euros, tous les mois, à ses parents. Jusqu’à l’été dernier, où des policiers l’arrêtent en pleine rue. L’opération « Zeus hospitalier » bat alors son plein.

      Lancée par le gouvernement (centre droit) d’Antonis Samaras, qui veut mettre fin à des années de laxisme en matière d’immigration, elle vise à « nettoyer » les quartiers chauds de la capitale. Chassés, les migrants cherchent partout dans le pays des emplois de fortune. A Nea Manolada, les Bangladais affluent par milliers, car la nouvelle se répand de bouche à oreille : les exploitants agricoles ont besoin d’ouvriers. Rifat tente sa chance. Le jour de son arrivée, il suit les conseils d’un compatriote : « Va chez Vangelatos, il cherche des bras. » Mais il découvre vite à qui il a affaire. « Les contremaîtres nous insultaient sans cesse, raconte-t-il. Nous n’avions pas le droit de prendre de pause. » Jusqu’à ce fameux 17 avril...
      Coups de feu, trois Bangladais s’effondrent. C’est la panique

      La confrontation aurait dû rester pacifique. Mais les grévistes apprennent qu’une poignée de Bangladais a décidé, contre l’avis des autres, d’aller travailler. Les esprits s’échauffent. Les « jaunes » sont bousculés ; des bâtons, brandis. Les contremaîtres interviennent. « Fige re malaka ! [Barrez-vous !] » crient-ils aux mutins. La suite est confuse. L’un des surveillants, surnommé « Kaskadas » en raison de son amour immodéré pour les voitures de sport, va chercher une carabine. Il la braque sur les frondeurs. Coups de feu, trois Bangladais s’effondrent. Une seconde arme surgit, nouvelles détonations. C’est la panique. Profitant du désordre, les contremaîtres prennent la fuite. « Nous les avons cueillis à Amaliada, chez leur avocat, le lendemain matin », précise un officier de police. Dans le camp, c’est le chaos. 35 blessés gisent au sol. L’un d’eux a reçu plus de 40 projectiles sur le torse. Mohamad Hanief filme la scène avec son téléphone. « Pour avoir des preuves », explique-t-il.

      Postées sur Internet, les vidéos suscitent une vague d’émotion sans précédent. A Athènes, des manifestations de soutien sont organisées, tandis qu’un appel à boycotter les « fraises de sang » (#bloodstrawberries) est lancé sur les réseaux sociaux. Deux jours plus tard, le ministre de l’Ordre public et de la Protection du citoyen, Nikos Dendias, se rend sur place. L’affaire tombe mal : le Conseil de l’Europe vient juste de publier un rapport très critique sur l’augmentation des crimes xénophobes en Grèce. Régulièrement épinglé pour violation des droits des migrants, l’Etat grec peine à montrer sa bonne volonté. Le parti néonazi Aube dorée a nié l’existence des chambres à gaz pendant la Seconde Guerre mondiale, sans être inquiété par la justice. Et le projet de loi contre le racisme s’enlise : le texte en est à sa troisième mouture en quatre ans, tant il suscite de vives polémiques... Dendias doit donner des gages aux Européens. Devant les caméras, il promet que les migrants de Nea Manolada ne seront jamais chassés du pays.
      Leur régularisation ? « C’est extrêmement complexe »...

      De belles déclarations... rapidement balayées par le vent sec du Péloponnèse. Depuis que l’émotion médiatique est retombée, plus personne ne se soucie des grévistes de Nea Manolada. Leur régularisation ? « C’est extrêmement complexe », répond-on, un peu gêné, au siège de la Gauche démocratique, à Athènes. Seuls les 35 Bangladais qui ont eu la « chance » d’être blessés ont, à ce jour, reçu un papier officiel. Il y est reconnu qu’ils ont été « victimes d’esclavage », mais ce document n’a aucune valeur juridique. Quant aux autres... « Rien n’est prévu », avoue-t-on au ministère de l’Ordre public et de la Protection du citoyen.

      Fin d’après-midi, au campement des insurgés, trois tentes rudimentaires constituées de bâches et de bambous. Dans l’une d’elles, une dizaine d’hommes dorment sur des cartons. Des vêtements fatigués sèchent sur un fil. Près de l’entrée, sous un auvent, un Bangladais s’active au-dessus d’un fourneau. Sur le sol, posées sur un plastique, des cuisses de poulet dégèlent lentement. « Ce sont les dernières », s’inquiète Salam, l’un des rares, ici, à parler anglais. Quelques jours après le drame, l’ambassadeur du Bangladesh est venu livrer de la nourriture. Il n’en reste plus rien.

      Voilà deux semaines, un homme aux cheveux blancs et à la voix bourrue leur a rendu visite : Dimitri Vamvakas. « Je suis le nouveau patron, je n’ai rien à voir avec l’an-cienne équipe, leur a-t-il dit. Reprenez le travail, je vous promets que vous serez payés. » Mais Salam se méfie : « Et s’il était pire que l’autre ? Et nos salaires ? Ils nous doivent au total 180 000 euros ! »

      Le voici, justement, au volant de son camion, au milieu des serres. Tandis que nous approchons, un gardien, treillis et coupe militaire, surgit à moto. « Vous n’avez rien à faire ici, partez ! » éructe-t-il. Immédiatement, Vamvakas calme le jeu. Il tente un sourire. « Vous voulez des fraises ? Tenez, prenez tous les cageots que vous voulez ! » Puis : « Cette histoire est terrible, mais c’est un cas isolé, prétend-il. Les migrants sont bien traités, car nous avons besoin d’eux. Les Grecs ne veulent pas faire ce travail, ils n’ont plus le goût de l’effort. Quand je pense que je me suis engagé dans la marine à 12 ans... » Va-t-il payer les arriérés de salaires ? Il élude la question, part précipitamment. Avec toutes ces histoires, les fraises sont en train de pourrir, il faut sauver la récolte. « Vangelatos n’est pas un mauvais bougre, lâche-t-il en démarrant son moteur. Mais quand l’équipage commet des erreurs, c’est le capitaine qui trinque. »

      Nea Manolada, vers 22 heures. Des dizaines de Bangladais arpentent la rue principale, sous l’oeil impavide de vieux Grecs attablés. « Pour l’instant, il n’y a jamais eu de heurts entre habitants et migrants, commente Kostas Panagiotopoulos, en dégustant son café frappé. Mais les illégaux affluent sans cesse. Ils sont plus de 5000, alors qu’il n’y a que 2000 postes dans les plantations. La situation risque de devenir explosive. » Peau tannée et regard métal, Kostas possède une petite exploitation de 5 hectares. Il emploie une quinzaine de Bangladais, qu’il appelle tous par leurs prénoms. Et il n’a pas besoin de contremaître pour les gérer. Vangelatos ? « C’est un opportuniste, tranche-t-il. Il s’est fait un nom en vendant des fruits exotiques sur le marché d’Athènes, alors il a voulu se lancer dans la fraise. Il s’est imaginé qu’il suffirait de deux ou trois hommes de main costauds pour faire tourner l’affaire. Quelle erreur ! Les hommes, il faut les gérer, surtout les Bangladais : il y a des clans, des hiérarchies invisibles, de la violence... Ça peut vite dégénérer. Vangelatos s’est fait déborder. Par sa négligence, il a fait du mal à toute la profession. Le cours de la fraise a chuté et de nombreuses commandes ont été annulées. »

      Il faudra du temps pour que la « fraise du Péloponnèse » retrouve grâce aux yeux des consommateurs. D’autant que ce scandale n’est pas le premier, contrairement à ce qu’affirment les producteurs locaux.

      En 2009, un Egyptien avait été traîné sur plusieurs dizaines de mètres, la tête coincée dans la vitre d’une voiture, parce qu’il avait demandé une augmentation de salaire à son patron. Cette affaire avait déjà suscité une vive émotion, avant de sombrer dans l’oubli.

      Retour au camp. Salam prolonge la discussion sous la nuit étoilée. Il n’en peut plus de cette promiscuité. Sa femme, qu’il n’a pas vue depuis cinq ans, menace de divorcer s’il ne rentre pas au pays. Pourquoi rester en Europe s’il n’envoie plus d’argent ? lui demande-t-elle. Mais, un jour prochain, juré, Salam partira d’ici. Il a compris qu’il n’aurait pas de papiers. Clandestin il restera, à la merci de l’Aube dorée et de tous les Vangelatos qui profitent de cette main-d’oeuvre payée au noir. A Thèbes, la récolte des tomates va commencer. Salam va continuer à vivre au rythme des saisons. Il n’a pas d’autre issue. Le piège grec s’est refermé sur lui.


      https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/immigration-en-grece-les-damnes-du-peloponnese_1255380.html
      #migrants_bangladais

    • Bloodstrawberries in #Manolada

      When immigrant workers from Bangladesh demanded their wages after going unpaid for six months, in Manolada, Greece, their supervisors shot at them. Over 20 were injured and had to be treated in hospital.

      x-pressed reports that police are going into the hospital to arrest and deport them, and journalists are being chased off the farm when trying to cover the story.

      The working conditions on the strawberry farm are compared to modern slavery, and it’s not the first time Manolada made the news with violent attacks against non-Greeks: Last year, a man’s head was jammed in the window of a car and he was dragged along for a kilometer as Ekathermini reports.

      Eleftherotypia English quotes Justice Minister Antonis Roupakiotis: “The barbarous attack … conjures up images of a slavery-based South that have no place in our country,”

      This is not my country tracks the violence back to Golden Dawn and their racist and xenophobic politics and actions:

      We have seen the rising xenophobia and racist rhetoric sweeping the country. It has become so commonplace to hear or read about foreigners being “filth”, “sun-human” “invaders”, “scum” that people are seeing them as such. The rise of Chrysi Avgi (Golden Dawn) has given racism and xenophobia a voice. A legitimacy. We have an “MP” that calls immigrants “sub-human” sitting on the Council of Europe’s Anti-discrimination committee !

      For more on this story, see Asteris Masouras Storify and Bloodstrawberries, a blog set up to cover the story. English content will come soon.

      http://intothefire.org/bloodstrawberries

    • Publication de la brochure “L’agriculture, laboratoire d’exploitation des travailleurs migrants”

      La Confédération Paysanne vient de publier, en supplément à son magazine Campagnes Solidaires, une brochure de 28 pages sur le thème des conditions de travail des saisonnier-e-s migrant-e-s dans l’agriculture industrielle en Europe. Réalisée grâce à l’appui de l’association Échanges & Partenariats par les volontaires partis en 2014 et 2015 auprès d’organisations paysannes dans différents pays d’Europe, elle rassemble nos observations et analyses recueillies auprès de travailleur-se-s, paysan-ne-s, militant-e-s syndicaux et associatifs.

      Ces observations dressent un constat alarmant sur les situations que connaissent les migrant-e-s travaillant dans l’agriculture industrielle, où l’exploitation, les atteintes à la dignité, au droit du travail, aux droits de l’homme sont monnaie courante, et s’intensifient avec la généralisation du recours à des intermédiaires : sous-traitants, agences de recrutement, prestataires de services, détachement international de travailleurs…

      La partie finale évoque enfin des pistes d’action pour enrayer ces dynamiques, en s’appuyant sur 10 années de travail de recherche, d’information, de plaidoyer et de mobilisation mené par les organisations membres de la Coordination Européenne Via Campesina et leurs partenaires.

      http://www.agricultures-migrations.org/publication-de-la-brochure-lagriculture-laboratoire-dexploi

      Pour télécharger la #brochure :
      http://www.agricultures-migrations.org/wp-content/uploads/2015/09/brochure.conf-v3.pdf

  • Uncomfortable Truths : War Crimes in the Balkans : : Balkan Insight
    http://www.balkaninsight.com/en/article/uncomfortable-truths-war-crimes-in-the-balkans

    http://www.balkaninsight.com/uploads/1/images/1970-01-01

    Article de 2011 pour archivage et référence sur le conflit yougoslave

    Uncomfortable Truths: War Crimes in the Balkans

    Across the Balkans many survivors of the bloody conflicts of the 1990s still don’t know what happened to their missing loved ones. In Kosovo, even discussing the suffering of other ethnic communities is strictly taboo. What hope for lasting peace and reconciliation?

    #yougoslavie #guerre

    • THE BOSNIAN CALCULATION - NYTimes.com
      http://www.nytimes.com/1995/04/23/magazine/the-bosnian-calculation.html

      THE BOSNIAN CALCULATION
      By GEORGE KENNEY;

      Published: April 23, 1995

      ALL TOLD, HOW MANY PEOPLE HAVE DIED IN Bosnia? For news organizations and policy specialists, the easy answer is 200,000. As someone who has followed the conflict closely from the beginning in a professional capacity, I’m not convinced. Bosnia isn’t the Holocaust or Rwanda; it’s Lebanon.

    • By my count, the number of fatalities in Bosnia’s war isn’t 200,000 but 25,000 to 60,000 — total, from all sides. What surprises me is not that the popular figure is so inflated — informed people can and will argue about it for some time to come — but that it has been so widely and uncritically accepted.

  • In an Age of Privilege, Not Everyone Is in the Same Boat - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2016/04/24/business/economy/velvet-rope-economy.html

    With disparities in wealth greater than at any time since the Gilded Age, the gap is widening between the highly affluent — who find themselves behind the velvet ropes of today’s economy — and everyone else.

    It represents a degree of economic and social stratification unseen in America since the days of Teddy Roosevelt, J. P. Morgan and the rigidly separated classes on the Titanic a century ago.

    What is different today, though, is that companies have become much more adept at identifying their top customers and knowing which psychological buttons to push. The goal is to create extravagance and exclusivity for the select few, even if it stirs up resentment elsewhere. In fact, research has shown, a little envy can be good for the bottom line.

    Today, ever greater resources are being invested in winning market share at the very top of the pyramid, sometimes at the cost of diminished service for the rest of the public. While middle-class incomes are stagnating, the period since the end of the Great Recession has been a boom time for the very rich and the businesses that cater to them.

    #Inégalités #Personnalisation

  • U.S. Suicide Rate Surges to a 30-Year High - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2016/04/22/health/us-suicide-rate-surges-to-a-30-year-high.html

    Avril 2016

    “It’s really stunning to see such a large increase in suicide rates affecting virtually every age group,” said Katherine Hempstead, senior adviser for health care at the Robert Wood Johnson Foundation, who has identified a link between suicides in middle age and rising rates of distress about jobs and personal finances.

    Researchers also found an alarming increase among girls 10 to 14, whose suicide rate, while still very low, had tripled. The number of girls who killed themselves rose to 150 in 2014 from 50 in 1999. “This one certainly jumped out,” said Sally Curtin, a statistician at the center and an author of the report.

    • Oui, c’est bizarre. Comme est bizarre aussi la mention de Ron Barrett…

      On peut supposer qu’on est « entre gens bien », d’ailleurs, c’est un joueur de polo, pas un pilier de comptoir parisien, Sagpond Vineyards (qui est devenu Wölffer Estate Vineyards) se la joue (j’avais envie de mettre une expression plus courante aujourd’hui…). Déjà, Long Island, c’est chic.

      Long Island Winery Reborn in Tuscan Style - The New York Times (article de juin 1997)
      http://www.nytimes.com/1997/06/11/garden/long-island-winery-reborn-in-tuscan-style.html

      Scores of guests attended the party, filling the airy, spacious interior, which opens to nearly 50 acres of vineyards. The old winery, a metal industrial building, lies to the west of the vines.

      Et donc, tout le monde connait Cassandre.

      Vintage Poster Polo Player La Ferme Martin Wine Poster | #66697035
      https://www.worthpoint.com/worthopedia/vintage-poster-polo-player-la-ferme-66697035

      A wonderful and witty take on the classic Dubonnet Poster by the French Affiche Master Cassandre. This 18" x 30" work (wonderful quality on heavy paper stock) was issued by the famous Sagpond Vineyards to commemorate their “La Ferme Martin” Chardonnay.
      In addition to the Beautiful People.... The Fabulous Hamptons are noted for Horses and Polo, the world-class Beach, and Wine,
      Each of these wonders is depicted in this delightful and evocative image.
      Its in fine condition and will be shipped in a tube.

      (note que là, c’est le plagiaire, pardon l’auteur de l’hommage, qui n’est pas cité…)

  • Powerpoint aux chiottes !

    Pourquoi Powerpoint est dangereux et inutile

    https://detours.canalplus.fr/powerpoint-dangereux-inutile

    Quelque part à Kaboul. La scène se passe en 2010, dans une salle de commandement américaine. Tout ce que l’armée compte de têtes pensantes est réuni sous une tente pour réfléchir à la manière d’endiguer la guerre en Afghanistan. Pour y arriver, un gros malin de l’Etat-Major a eu une bonne idée : réaliser une présentation Powerpoint censée résumer la situation. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu : le schéma est imbitable. . « Quand nous aurons compris ce schéma, nous aurons gagné la guerre » déclare alors le général Stanley McChrystal.

  • 10 Years After Katrina - The New York Times

    https://www.nytimes.com/interactive/2015/08/26/us/ten-years-after-katrina.html

    NEW ORLEANS — It is a wonder that any of it is here at all: The scattered faithful gathering into Beulah Land Baptist Church on a Sunday morning in the Lower Ninth Ward. The men on stoops in Mid-City swapping gossip in the August dusk. The brass band in Tremé, the lawyers in Lakeview, the new homeowners in Pontchartrain Park.

    On Aug. 29, 2005, it all seemed lost. Four-fifths of the city lay submerged as residents frantically signaled for help from their rooftops and thousands were stranded at the Superdome, a congregation of the desperate and poor. From the moment the storm surge of Hurricane Katrina dismantled a fatally defective levee system, New Orleans became a global symbol of American dysfunction and government negligence. At every level and in every duty, from engineering to social policy to basic logistics, there were revelations of malfunction and failure before, during, and after #Katrina.

    #nouvelle-orléans #mississippi #ouragan

  • Let Syrians Settle Detroit

    Syrian refugees would be an ideal community to realize this goal, as Arab-Americans are already a vibrant and successful presence in the Detroit metropolitan area. A 2003 survey by the University of Michigan of 1,016 members of this community (58 percent of whom were Christian, and 42 percent Muslim) found that 19 percent were entrepreneurs and that the median household income was $50,000 to $75,000 per year.


    https://www.nytimes.com/2015/05/15/opinion/let-syrians-settle-detroit.html

    #réfugiés #économie #asile #migrations #Detroit #ouverture_des_frontières #frontières #bénéfice #ghost-town #renaissance #travail

  • Archive 2003: Conspiracy of Silence - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2003/10/12/books/conspiracy-of-silence.html

    The theory of ’’Why America Slept,’’ saved for the provocative final chapter of this smart and evocatively written book: the Saudis were in on it.

    The basis for this charge, Posner writes, is the C.I.A.’s interrogation of one of America’s biggest catches in the campaign against Al Qaeda — a senior aide to Osama bin Laden named Abu Zubaydah, who was captured in March 2002 in western Pakistan by American and Pakistani forces. Relying on two unnamed government sources to provide new information about the intelligence gleaned from the interrogation, Posner writes that C.I.A. interrogators manipulated the injured Zubaydah’s pain medication to wear down his defenses. They tricked him into believing he was in Saudi custody — and were then shocked to hear what a relieved Zubaydah finally had to tell them. He instructed them to call a senior member of the ruling Saudi family, Posner writes, and gave them a phone number from memory. ’’He will tell you what to do,’’ Zubaydah said. He went on to tell his interrogators that bin Laden had struck a deal in the late 1990’s to gain the blessing and support of top Saudi leaders in exchange for assurances that his holy war would spare the Saudi kingdom. This testimony, an American investigator says, was ’’the Rosetta stone of 9/11.’’ Still more intriguing, three of the Saudi leaders whom the prisoner named as allies (including Prince Ahmed bin Salman, probably best known to Americans as the owner of the Kentucky Derby winner War Emblem) wound up dead within a week of one another in three separate incidents; a Pakistani military official also named by Zubaydah was killed seven months later in a plane crash.

    The allegations will no doubt provide grist for those eager to link the Saudis to the Sept. 11 attacks. But as with all conspiracy theories — as Posner himself has shown in his past work — there is reason for skepticism. Qaeda prisoners like Zubaydah have become notorious for providing misinformation to their captors, American officials have not rushed to broadcast the information prisoners have given them and the Saudis have vigorously denied any links to bin Laden, despite the fact that 15 of the 19 hijackers hailed from the kingdom. (Last month, in fact, Saudi officials asserted that bin Laden intentionally recruited Saudis for the Sept. 11 mission in order to strain relations between the United States and the kingdom.) Still, Posner’s reputation for sober, exhaustive journalism and his access to classified intelligence signal that his theory should not be dismissed out of hand.

  • On YouTube, Amateur Is the New Pro - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2012/07/01/magazine/on-youtube-amateur-is-the-new-pro.html

    Odell’s destination was the Manhattan office of Google Inc., YouTube’s corporate parent. He was among the 25 winners of a competition called Next Up, which is aimed at “accelerating the growth of the next big YouTube stars,” as an official YouTube blog explained. The prize included four days of tips and training from “YouTube experts” in New York. It also included a $35,000 check, no strings attached.

    #YouTube #histoire #Youtubers

  • #Lisa_Selin_Davis : Ma fille n’est pas transgenre. C’est une « tomboy ».
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/21/ma-fille-nest-pas-transgenre-cest-une-tomboy

    « Je voulais juste vérifier », a dit la prof. « Votre enfant veut être appelé un garçon, n’est-ce pas ? Ou est-elle un garçon qui veut être appelé une fille ? Pouvez-vous me rappeler ce qui en est ? »

    J’ai incliné la tête. Je suis habituée à corriger des inconnus, qui prennent ma fille de 7 ans pour un garçon 100 pour cent du temps.

    En fait, j’aime les corriger, en les amenant à remettre en question leur perception de ce que à quoi ressemble une fille. Mais il y avait déjà six mois que ma fille participait au programme parascolaire où cette femme enseigne.

    « C’est une fille », dis-je. La femme ne semblait pas convaincue. « Vraiment. C’est une fille, et vous pouvez l’appeler une fille. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.nytimes.com/2017/04/18/opinion/my-daughter-is-not-transgender-shes-a-tomboy.html?smid=fb-nytopinion&smtyp=

    #trans #tomboy #enfant #stéréotype