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  • Palestiniens au purgatoire : les citoyens déplacés à l’intérieur d’Israël
    http://vilistia.org/archives/11155

    Par Mona Bieling le 29 juillet 2016 Environ 300 000 Palestiniens ont la citoyenneté israélienne mais vivent encore comme des « réfugiés internes » au sein des frontières d’Israël. Je suis retournée à Haïfa il y a deux semaines et … Lire la suite →

    #ETAT_PALESTINIEN

  • Le fichage. Note d’analyse ANAFE
    Un outil sans limites au service du contrôle des frontières ?

    La traversée des frontières par des personnes étrangères est un « outil » politique et médiatique, utilisé pour faire accepter à la population toutes les mesures toujours plus attentatoires aux libertés individuelles, au nom par exemple de la lutte contre le terrorisme. Le prétexte sécuritaire est érigé en étendard et il est systématiquement brandi dans les discours politiques, assimilant ainsi migration et criminalité, non seulement pour des effets d’annonce mais de plus en plus dans les législations.
    Les personnes étrangères font depuis longtemps l’objet de mesures de contrôle et de surveillance. Pourtant, un changement de perspective s’est opéré pour s’adapter aux grands changements des politiques européennes vers une criminalisation croissante de ces personnes, en lien avec le développement constant des nouvelles technologies. L’utilisation exponentielle des fichiers est destinée à identifier, catégoriser, contrôler, éloigner et exclure. Et si le fichage est utilisé pour bloquer les personnes sur leurs parcours migratoires, il est aussi de plus en plus utilisé pour entraver les déplacements à l’intérieur de l’Union et l’action de militants européens qui entendent apporter leur soutien aux personnes exilées.
    Quelles sont les limites à ce développement ? Les possibilités techniques et numériques semblent illimitées et favorisent alors un véritable « business » du fichage.

    Concrètement, il existe pléthore de fichiers. Leur complexité tient au fait qu’ils sont nombreux, mais également à leur superposition. De ce maillage opaque naît une certaine insécurité juridique pour les personnes visées.
    Parallèlement à la multiplication des fichiers de tout type et de toute nature, ce sont désormais des questions liées à leur interconnexion[1], à leurs failles qui sont soulevées et aux abus dans leur utilisation, notamment aux risques d’atteintes aux droits fondamentaux et aux libertés publiques.

    Le 5 février 2019, un accord provisoire a été signé entre la présidence du Conseil européen et le Parlement européen sur l’interopérabilité[2] des systèmes d’information au niveau du continent pour renforcer les contrôles aux frontières de l’Union.

    http://www.anafe.org/IMG/pdf/note_-_le_fichage_un_outil_sans_limites_au_service_du_controle_des_frontieres

    #frontières #contrôle #surveillance #migration #réfugiés #fichage #interconnexion #interopérabilité

  • Garissa : les meurtriers sont-ils kényans ? - BBC Afrique
    http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2015/04/150404_kenya_somalia

    Les meurtiers parlaient swahili
    Les étudiants qui ont survécu au massacre affirment en effet que les quatre hommes qui les ont attaqués parlaient swahili, une langue utilisée au Kenya et pas en Somalie.

    Ils appelaient parfois leurs supérieurs pour leur demander des conseils et leur parlaient en Swahili, affirment ces mêmes survivants.
    Cela suggère que le massacre de Garissa pourrait avoir été perpétré par des recrues locales et pas des militants venus de Somalie.

    Les Kényans sont chaque jour plus nombreux à rejoindre les rangs des militants islamistes.

    Pauvreté et marginalisation
    Les communautés musulmanes défavorisées - souvent victimes des violences des forces de sécurité kényanes - représentent un terreau fertile pour al-Shabab.

    Des réfugiés de l’immense camp de Dadaab, qui n’est qu’à environ 100 km de Garissa, ont également rejoint l’organisation.

    Ce camp est habité par 500 000 personnes aux origines somaliennes, dont une large majorité d’hommes jeunes aux conditions de vie très difficiles.

    Selon les autorités, le cerveau des attaques de Garissa est d’ailleurs un homme originaire de la ville.

    Il s’agirait de Mohamed Kuno, un islamiste ayant enseigné le Coran à Garissa avant de rejoindre les Shebab en Somalie.

  • Le temps des réfugiés | Véronique Marti sur les traces d’Angèle, requérante d’asile renvoyée en Italie
    https://asile.ch/2017/05/08/temps-refugies-veronique-marti-traces-dangele-requerante-dasile-renvoyee-itali

    Cette semaine accrochez-vous à l’émission radio Vacarme sur la RTS qui sera diffusée tous les jours à 13 heures. Vous en sortirez grandit car vous vivrez quelques jours du parcours d’Angèle, une jeune requérante d’Afrique de l’Ouest. Elle voulait rester en Suisse pour sa procédure d’asile mais elle a été transférée par avion en Italie […]

    • En Tunisie, un volontaire du Croissant-Rouge se bat pour enterrer dignement les migrants échoués à Zarzis

      Sur le littoral frontalier de la Libye, #Chemseddine_Marzoug, ancien pêcheur, offre une sépulture de sable aux noyés de la Méditerranée.

      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/09/en-tunisie-un-volontaire-du-croissant-rouge-se-bat-pour-enterrer-dignement-l

    • Vidéo : le combat d’un homme, en Tunisie, pour enterrer dignement les migrants morts en mer

      #Chamseddine_Marzoug, un pêcheur de la région de Zarzis, dans le sud-est de la Tunisie, passe ses journées à s’occuper du « cimetière des inconnus ». C’est là que ce Tunisien d’une cinquantaine d’années enterre les migrants dont les corps ont été rejetés par la mer. InfoMigrants est allé à sa rencontre.

      http://www.infomigrants.net/fr/post/13071/video-le-combat-d-un-homme-en-tunisie-pour-enterrer-dignement-les-migr
      ping @_kg_

    • L’homme qui donne une sépulture aux migrants

      À Zarzis en Tunisie, non loin de la Libye, #Chamseddine_Marzoug s’est reconverti en croque-mort.our enterrer dignement, dans son Cimetière des inconnus, les migrants dont la traversée s’est achevée sur les plages de cette station balnéaire.


      http://www.regards.fr/monde/article/l-homme-qui-donne-une-sepulture-aux-migrants

    • Sur les plages de Djerba, la Méditerranée rejette les corps des migrants

      Au sud-est de la Tunisie, les naufrages d’embarcations en provenance de Libye rejettent sur les plages les corps de ceux qui voulaient gagner l’Europe.

      Sur la plage d’Aghir de l’île de Djerba, dans le sud de la Tunisie, il y a plus de cadavres que de baigneurs, en ce début de mois. Lundi 1er juillet, un canot a coulé au large. Une embarcation partie à l’aube de la ville libyenne de Zouara, à 120 kilomètres à l’ouest de Tripoli, avec 86 personnes à bord. Trois ont été repêchées vivantes. La mer rend les autres, une à une.

      « Moi, j’en peux plus. Là, c’est trop. » Chemseddine Marzoug, le pêcheur qui, depuis des années, offre une dernière demeure aux corps que la mer rejette, dit son ras-le-bol. « J’ai enterré près de 400 cadavres et, là, des dizaines vont encore arriver dans les jours qui viennent. Ce n’est plus possible, c’est inhumain et nous ne pouvons pas gérer ça tout seuls », se désespère le gardien du cimetière des migrants de Zarzis, ville située au sud-est de la Tunisie, près de la frontière avec la Libye.

      La mer est calme en ce début d’été. Cela pourrait être un beau début de saison pour les habitués, qui ont dressé tentes et parasols. Mais, dans l’air, il y a comme une tension. Une embarcation arrive par la mer, une ambulance de la protection civile par la terre.

      « Va faire un tour avec ton enfant et reviens plus tard », demande sèchement un garde national à une rare baigneuse. Sur le bateau, plusieurs gardes maritimes portent des masques.
      « Trouver un camion frigorifique »

      Dans le canot qu’ils traînent, une forme humaine se devine sous une bâche verte. Rapidement, elle est glissée dans un sac mortuaire et déposée sur le sable. Premier d’un alignement macabre de sept corps repêchés dans la matinée de samedi, auxquels ont été ajoutés sept autres, dans l’après-midi.

      Et c’est sans compter tous ceux qui ont dérivé vers la plage de Ben Gardane, plus au sud. « Cette fois, c’est difficile à gérer, car le naufrage n’a fait presque aucun survivant. Nous avons donc des arrivées massives de cadavres », raconte Mongi Slim, président du comité régional du Croissant-Rouge à Zarzis et Médenine, pourtant rompu à ces drames.

      Ce docteur en pharmacie, qui aide la protection civile, connaît par cœur la procédure. D’abord, il faut déposer les corps à la morgue puis les transporter à Gabès, à plus de deux heures de route, où se trouve le médecin légiste le plus proche. Là, des prélèvements ADN sont faits. C’est le seul moyen d’identifier les corps.

      « L’urgence, aujourd’hui, c’est de trouver un camion frigorifique pour transporter les quinze corps repêchés. D’habitude, nous n’en avons pas autant, donc c’est plus fluide », raconte-t-il, en habitué des morts de la mer. Entre les appels du gouverneur et ceux de la protection civile, son téléphone sonne sans arrêt. C’est à Chemseddine Marzoug et à lui que l’on s’adresse à chaque naufrage.

      Mais en ce début d’été, le pêcheur est en colère. Touché par le drame qui vient d’avoir lieu et pleinement conscient que la fin des patrouilles des bateaux des ONG signifie une recrudescence des cadavres sur ses plages.

      Cette fois, si les survivants à la dérive n’avaient pas été secourus par des pêcheurs, après quarante heures dans l’eau, personne n’aurait été au courant du naufrage. « Nous avons pu avoir les informations grâce aux survivants. Les deux Maliens qui ont pu parler nous ont expliqué qu’il y avait au moins une famille et une femme enceinte », précise Lorena Lando, chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le cadavre d’une femme, enceinte de huit mois, a bien été repêché samedi, ainsi que celui d’un bébé.
      « Je ne veux plus partir en Europe »

      Une fois passés par Gabès, ils seront, comme les autres, enterrés par Mongi Slim, dans le nouveau cimetière de Zarzis, ouvert notamment grâce à une campagne de dons. « Sur les pierres tombales, nous nous limitons à un numéro et à la date de la mort, car nous n’avons pas de papiers, et aucun moyen de contacter leur famille », regrette-t-il.

      Dans le centre d’urgence de Zarzis, Ousmane et Mamadou Kamara, 20 et 16 ans, sont encore sous le choc. Avec un troisième homme encore en soins intensifs, ils sont les seuls survivants. Le quatrième homme repêché, après deux jours accroché au canot, est décédé à son arrivée à l’hôpital ; mort d’être resté trop longtemps dans l’eau froide, sans boire ni manger.

      Ousmane, l’aîné des deux frères maliens, s’accroche à son histoire. C’est tout ce qu’il lui reste. « On est arrivés en Libye en 2018, après avoir traversé le désert par le Niger. Là, on a travaillé pour financer la traversée. On voulait partir en Europe pour y être footballeurs. Au pays, on jouait, mais on n’arrivait pas à financer notre entraînement », explique-t-il.

      Chacun a versé 3 000 dinars libyens (1 915 euros) pour la traversée. « Quand le bateau a commencé à couler, il y a eu un mouvement de panique. Nous nous sommes accrochés aux planches du bateau avec mon frère. On est restés dans l’eau comme ça, pendant plus de deux jours », dit Ousmane. Son cadet a le nez brûlé par le soleil et peine à rassembler ses pensées. Son regard est perdu quelque part au loin, entre les dizaines d’hommes qui se sont tus un à un autour de lui, et cette mort qu’il a sentie flotter si près, si insistante. « Je ne veux plus partir en Europe », est-il juste capable de préciser aujourd’hui.
      1 100 migrants répartis dans six centres

      Au centre d’urgence, ils ne sont pas les seuls. Des rescapés du naufrage du mois de mai, où 16 personnes ont survécu sur 65, sont encore là, dans l’attente.

      Hsaia Shisir, un Bangladais de 17 ans, travaille un peu au noir avant de décider de ce qu’il va faire. Son long périple pour gagner l’Europe lui a coûté 9 000 dollars (quelque 8 000 euros) d’emprunt, pour faire l’aller simple Dacca-Dubaï, puis Dubaï-Benghazi, et en voiture jusqu’à Zouara, où il a pris le bateau. « Je ne veux pas retourner en Libye, c’est le règne des milices là-bas. Je ne peux pas non plus rentrer chez moi, j’ai trop de dettes. Mon seul espoir, c’est l’Europe », assure-t-il.

      En plus de ces personnes en transit, qui attendent une occasion de départ, la Tunisie doit gérer les réfugiés qui arrivent par voie terrestre, du côté de la frontière libyenne. Près de 800 ces six derniers mois, selon l’OIM.

      « Aujourd’hui, nous avons un vrai souci à la frontière libyenne vu l’instabilité sur place. Du coup, c’est difficile de faire l’équilibre entre humanitaire et sécurité, surtout que nous connaissons peu les nouvelles nationalités qui arrivent par voie terrestre. Nous avons eu des cas d’Ethiopiens qui se faisaient passer pour des Erythréens. Nous n’avons aucune traçabilité sur les personnes qui arrivent », regrette Habib Chaouat, gouverneur de Médenine.

      Pour l’instant, 1 100 migrants attendent, répartis dans six centres. Et désormais, les Erythréens qui, il y a quelque temps, encore repartaient vers l’Europe, demandent l’asile ici. Une petite centaine est logée dans un centre de Médenine piloté par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, avant d’obtenir leur statut.

      La Tunisie, qui a refusé de devenir une plate-forme d’accueil pour les candidats à l’exil en Europe, doit se coordonner avec l’OIM pour les bateaux qui dérivent et sont refusés dans les ports européens. Le dernier en date, amené là par le remorqueur égyptien Maridive 601, après avoir erré plus de deux semaines en juin, a laissé soixante-quinze passagers. Seuls seize ont accepté le retour volontaire dans leur pays, avec l’assistance de l’OIM.

      Dans une déclaration faite à Zarzis, mercredi 3 juillet, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, demandait de l’aide à la communauté internationale, rappelant que « la question des réfugiés et des migrants ne relève pas de la responsabilité de la République tunisienne (…). Tous les pays doivent en assumer la responsabilité. » Une phrase que d’autres, déjà, ont prononcée avant lui, dans d’autres pays. Mais sans que la situation ne bouge vraiment.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/07/08/tunisie-dans-le-cimetiere-de-zarzis-les-tombes-anonymes-des-migrants-naufrag

    • Friedhof der ertrunkenen Migranten

      In der tunesischen Hafenstadt Zarzis finden Fischer immer wieder Leichen ertrunkener Migranten. Chamseddine Marzoug, ein ehemaliger Fischer, begräbt sie. Es ging ihm gegen den Strich, dass niemand bereit war, den Toten der Migration wenigstens eine letzte Ruhestätte zu geben.

      Der Wind pfeift vom Meer her über die sandige Landschaft am Stadtrand von Zarzis. Ein Schild steht dort: „Friedhof der Unbekannten“ ist darauf zu lesen, in vier Sprachen.Chamseddine Marzoug geht von einem Grab zu nächsten:

      „Das ist ein Junge, den wir im Wasser gefunden haben, und eine Frau. Ich hab mir gedacht, dass das vielleicht die Mutter ist. Ich habe sie Kopf an Kopf begraben. Laut Obduktionsbericht war er fünf Jahre alt.“

      Marzoug geht weiter, er weiß ziemlich genau, wen er wo begraben hat auf diesem Behelfsfriedhof. Er nagelt einfache Schilder zusammen, mit Nummern drauf und stellt sie zu jedem Leichnam.

      „Die Nummern sind die, die auf den Leichensäcken stehen,“ sagt Marzoug. Immer wenn Tote angeschwemmt oder aus Fischernetzen gezogen wurden, sorgt die Hilfsorganisation Roter Halbmond für solche Leichensäcke. Und für den Transport ins Krankenhaus von Zarzis. Mongi Slim arbeitet seit 25 Jahren beim Roten Halbmond:

      „Wir erleben es seit Jahren, dass die Toten hier angeschwemmt werden. Aber jetzt sind es besonders viele. Mittlerweile haben wir sogar Leichensäcke für Babies hergebracht. Es ist sehr verletzend.“
      Auf den offiziellen Friedhof dürfen die toten Migranten nicht

      Anfang Juli sank ein Boot vor der tunesischen Küste. 82 Menschen ertranken, drei überlebten, weil sie sich tagelang an einer Holzplanke festklammerten. Früher kümmerte sich niemand um die unbekannten Toten. Aber Chamseddine Marzoug ging es gegen den Strich, dass niemand bereit war, den Toten der Migration wenigstens eine letzte Ruhestätte zu geben. Auf dem offiziellen Friedhof der Stadt dürfen die ertrunkenen Migranten nicht begraben werden. Dort sollen nur Angehörige der Familien aus Zarzis hin, hieß es. Und nur Muslime. Wer wisse denn schon, ob die Ertrunkenen Muslime waren, heißt es in Zarzis.

      Deshalb fing Marzoug vor drei Jahren einfach an, die Migranten in diesem Sand-Abschnitt zu begraben. Aber er schimpft auf die Verantwortlichen von Zarzis:

      „Wir verlangen doch nur einen Friedhof, wo die Menschenwürde respektiert wird. Was ist denn ein Mensch? Die Religion ist doch unwichtig, niemand betet darum, zu sterben. Wir beerdigen sie, weil wir die Menschenwürde respektieren. Das muss sein!“

      Marzoug schimpft auch auf die Europäer. Er sagt, Europa tötet diese Menschen – weil es ihnen keine legale Einreise erlaube und sie damit auf die Todesschiffe zwinge.

      „Noch ein Grab frei“

      Der 54-Jährige ist Freiwilliger bei der Hilfsorganisation Roter Halbmond. Von den Behörden wird er geduldet, aber er hat oft Krach mit ihnen. Die Ertrunkenen gelten als irreguläre Migranten. Jetzt liegen sie auf einem irregulären Friedhof. Frauen. Männer. Kinder.

      „Der hier war sieben Jahre alt. Sie hatten kein Glück in ihrem Leben, jetzt bringe ich zumindest manchmal ein Spielzeug vorbei. Teilweise sagen die Leute, ich sei verrückt geworden. Weil ich die Gräber besuche. Dabei machen Muslime und Christen das doch auch.“

      Auf dem Grab liegen ein paar Legosteine. Und ein Spielzeugauto. Auf dem Behelfsfriedhof ist nicht mehr viel Platz. Chamseddine Marzoug sagt:

      „Hier ist noch ein Grab frei, ich habe es schon ausgehoben. Vielleicht könnten wir dahinten noch eines unterbringen. Aber danach werde ich das Grabfeld offiziell schließen, damit die ganze Welt erfährt, auch die Verantwortlichen in Zarzis, dass wir keinen Platz mehr haben, um die Leute zu bestatten. Wenn sie bei ihrer Haltung bleiben, dann sammeln wir eben Holz, verbrennen die Leichen, füllen die Asche in Behälter und werfen sie wieder ins Meer.“

      Bevor das geschah, hatten die Behörden dann doch ein Einsehen. Sie stellten ein Stück Acker zur Verfügung. Mittlerweile hat der Rote Halbmond genug Spenden bekommen, und davon ein Stück Land gekauft. Dort sollen künftig die Toten der Migration beerdigt werden.
      Tunesiens Furcht vor Seenotrettung und Aufnahmelagern

      Und dann sind da ja auch noch die Lebenden. Migranten oder Flüchtlinge, die überleben wenn wieder ein Schlepper-Schlauchboot untergeht. Oder die sich aus dem nahegelegenen Nachbarland Libyen hierher, in den Süden Tunesiens, durchgeschlagen haben. Slim Mongi vom Roten Halbmond sagt, etwa 1.000 Migranten seien in der Region untergebracht. Aber er wisse nicht, wie sie noch mehr Menschen beherbergen sollen:

      „Die Aufnahme-Kapazitäten sind wirklich erschöpft. Wir haben Angst davor, dass in Zukunft noch mehr nach Tunesien kommen.“

      Diese Angst teilt Mongi Slim offenbar mit Tunesiens Premierminister Youssef Chahed. Aus Europa wird immer wieder vorgeschlagen, in Nordafrika Aufnahmelager einzurichten. Dort könne man doch über Asylanträge entscheiden, auf diese Weise kämen die Migranten dann gar nicht erst nach Europa. Tunesiens Regierungschef fürchtet offenbar, dass sein Land immer öfter von Schiffen angesteuert werden könnte, die Menschen aus Seenot gerettet haben, aber von europäischen Häfen abgewiesen wurden. Deshalb mahnt Youssef Chahed: Alle Staaten müssten in der Migrationsfrage ihrer Verantwortung gerecht werden. Was immer das heißen mag.

      Chamseddine Marzoug, der Mann, der am Strand von Zarzis die Toten der Migration begräbt, hat jedenfalls seine eigene Vorstellung von Verantwortung. Und die hat viel mit Menschenwürde zu tun.

      https://www.deutschlandfunk.de/tunesien-friedhof-der-ertrunkenen-migranten.799.de.html?dram%3Aartic

  • Le #Danemark veut envoyer 300 #détenus_étrangers au #Kosovo
    (... encore le Danemark...)

    La ministre kosovare de la justice a confirmé jeudi l’accord qui prévoit de confier à une prison de son pays des prisonniers étrangers, condamnés au Danemark et susceptibles d’être expulsés après avoir purgé leur peine.

    Le Danemark a franchi, mercredi 15 décembre, une nouvelle étape dans sa gestion des étrangers. Le ministre de la justice, Nick Haekkerup, a annoncé que le pays nordique prévoit de louer 300 places de prison au Kosovo, pour y interner les citoyens étrangers, condamnés au Danemark, et qui doivent être expulsés vers leur pays d’origine après avoir purgé leur peine. Le 3 juin déjà, le gouvernement dirigé par les sociaux-démocrates, avait fait adopter une loi lui permettant de sous-traiter l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés à un pays tiers.

    L’accord sur les détenus étrangers a été confirmé, jeudi 16 décembre, par la ministre kosovare de la justice, Albulena Haxhiu. Il s’agit d’une première pour ce petit et très pauvre pays des Balkans, dirigé depuis le début de 2021 par le parti de gauche nationaliste Autodétermination !, proche du parti socialiste européen, et qui rêve d’adhésion à l’Union européenne.

    Une lettre d’intention entre les deux gouvernements devrait être signée, lundi 20 décembre, à Pristina. Un traité sera ensuite soumis à l’approbation des deux tiers du Parlement. Mme Haxhiu a révélé que les prisonniers danois seraient enfermés dans le centre de détention de Gjilan, à l’est du pays, et assuré qu’il n’y aurait pas de terroristes, ni de prisonniers à « à haut risque » parmi eux. Selon elle, ce projet d’externalisation « est la reconnaissance du Kosovo et de ses institutions comme un pays sérieux ».
    « Une prison danoise dans un autre pays »

    A Copenhague, le ministre de la justice a fait savoir que les négociations avec Pristina avaient débuté il y a un an. Le dispositif a été présenté dans le cadre d’un accord entre les sociaux-démocrates, les conservateurs, le Parti du peuple danois et le Parti socialiste du peuple, pour réformer le système pénitentiaire. L’objectif est d’augmenter la capacité des prisons danoises pour pouvoir accueillir un millier de détenus supplémentaires.

    Parallèlement à l’ouverture de nouvelles cellules dans les établissements existant, le gouvernement compte donc libérer 300 places en se débarrassant des détenus d’origine étrangère, condamnés à l’expulsion une fois leur peine purgée. Ils étaient 368 en 2020. « Il faut s’imaginer que c’est une prison danoise. Elle se situe juste dans un autre pays », a expliqué M. Haekkerup, précisant que l’équipe dirigeant le centre de Gjilan serait danoise.

    A Pristina, Mme Haxhiu a confirmé : « Les lois en vigueur au Danemark s’appliqueront, la gestion sera danoise, mais les agents pénitentiaires seront de la République du Kosovo. Le bien-être et la sécurité [des détenus] seront sous leur entière responsabilité. »

    Avec ce dispositif, le gouvernement danois veut « envoyer un signal clair que les étrangers condamnés à l’expulsion doivent quitter le Danemark ». Au ministère de la justice, on précise toutefois que si les détenus, une fois leur peine purgée, refusent d’être expulsés dans leur pays d’origine et que Copenhague ne peut les y forcer faute d’accord avec ces pays, alors ils seront renvoyés au Danemark, pour être placés en centre de rétention.

    En échange de ses services, le Kosovo devrait obtenir 210 millions d’euros sur dix ans : « Cette compensation bénéficiera grandement aux institutions judiciaires, ainsi qu’au Service correctionnel du Kosovo, ce qui augmentera la qualité et l’infrastructure globale de ce service », a salué le gouvernement dans un communiqué. Le Danemark, de son côté, a indiqué qu’il allait aussi verser une aide de 6 millions d’euros par an au petit pays, au titre de la transition écologique.
    De nombreux problèmes juridiques

    Comme pour l’externalisation de l’asile, ce projet pose de nombreux problèmes juridiques. Le gouvernement danois a précisé que les détenus ayant une famille seraient les derniers envoyés au Kosovo, car ils doivent pouvoir « avoir des contacts avec leurs enfants ». Une aide financière au transport sera mise en place pour les proches.

    Directrice de l’Institut des droits de l’homme à Copenhague, Louise Holck parle d’une « décision controversée du point de vue des droits de l’homme », car le Danemark, rappelle-t-elle, « ne peut pas exporter ses responsabilités légales » et devra faire en sorte que les droits des prisonniers soient respectés. Professeure de droit à l’université du sud Danemark, Linda Kjær Minke estime qu’il faudra modifier la loi, ne serait-ce que « pour imposer un transfert aux détenus qui refuseraient ».

    Entre 2015 et 2018, la Norvège avait sous-traité l’emprisonnement de prisonniers aux Pays-Bas. Dans un rapport publié en 2016, le médiateur de la justice avait constaté que les autorités norvégiennes « n’avaient pas réussi à garantir une protection adéquate contre la torture et les traitements inhumains ou dégradants ». Jamais aucun pays européen n’a transféré des prisonniers aussi loin (plus de 2 000 km), et le Danemark devrait faire face aux mêmes problèmes que la Norvège, estime Linda Kjær Minke :« Même si la direction est danoise, les employés auront été formés différemment, avec peut-être d’autres façons d’utiliser la force. »

    Ces mises en garde ne semblent pas affecter le gouvernement danois, qui multiplie les décisions très critiquées, comme celle de retirer leur titre de séjour aux réfugiés syriens. Le but est de décourager au maximum les demandeurs d’asile de rejoindre le pays. La gauche et les associations d’aide aux migrants dénoncent une « politique des symboles ».

    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/16/le-danemark-veut-envoyer-300-detenus-etrangers-au-kosovo_6106356_3210.html#x

    #asile #migrations #réfugiés #externalisation #pays-tiers #rétention #détention_administrative #détention #étrangers_criminels #criminels_étrangers #expulsion #renvoi #accord #Gjilan #prison #emprisonnement #compensation_financière #aide_financière #transition_écologique #étrangers

    ping @karine4 @isskein

    • Danimarca-Kosovo: detenuti in cambio di soldi per tutela ambientale

      Da Pristina e Copenhagen arriva una notizia sconcertante. Il ministro della Giustizia del Kosovo Albulena Haxhiu ha annunciato che a breve arriveranno nel paese 300 detenuti, attualmente nelle carceri danesi e cittadini di paesi non UE, per scontare la loro pena in Kosovo. In cambio Pristina otterrà 210 milioni di euro di finanziamenti a favore dell’energia verde.

      L’accordo fa parte di una serie di misure annunciate in settimana dalle autorità danesi per alleviare il sistema carcerario del paese per far fronte ad anni di esodo del personale e al più alto numero di detenuti dagli anni ’50.

      I detenuti dovrebbero scontare le loro pene in un penitenziario di Gjilan. “I detenuti che saranno trasferiti in questo istituto non saranno ad alto rischio", ha chiarito Haxhiu in una dichiarazione.

      L’accordo deve passare ora dall’approvazione del parlamento di Pristina.

      In molti, in Danimarca e all’estero, si sono detti preoccupati per la salvaguardia dei diritti dei detenuti. Un rapporto del 2020 del Dipartimento di Stato americano ha evidenziato i problemi nelle prigioni e nei centri di detenzione del Kosovo, tra cui violenza tra i prigionieri, corruzione, esposizione a opinioni religiose o politiche radicali, mancanza di cure mediche e a volte violenza da parte del personale.

      Perplessità rimandate al mittente dal ministro della Giustizia danese Nick Hekkerup che si è dichiarato convinto che l’invio di detenuti in Kosovo sarà in linea con le norme a salvaguardia dei diritti umani a livello internazionale. «I detenuti deportati potranno ancora ricevere visite, anche se, naturalmente, sarà difficile», ha chiosato.

      https://www.balcanicaucaso.org/aree/Kosovo/Danimarca-Kosovo-detenuti-in-cambio-di-soldi-per-tutela-ambientale

    • Le Kosovo prêt à louer ses prisons au Danemark

      Le Kosovo veut louer 300 cellules de prison pendant dix ans au Danemark, en échange de 210 millions d’euros. Le pays scandinave prévoit d’y « délocaliser » des détenus étrangers avant leur potentielle expulsion définitive dans leur pays d’origine. Un projet qui piétine les libertés fondamentales.

      Le Kosovo s’apprête à signer lundi 20 décembre un accord de principe avec le Danemark pour lui louer 300 cellules de prison. Le Danemark prévoit donc de déporter à plus de 2000 km de ses frontières 300 détenus étrangers qui viendront purger la fin de leur peine au Kosovo avant d’être expulsés vers leur pays d’origine, si les procédures d’extradition le permettent. Mais ce n’est pas encore fait : une fois l’accord signé, il devra encore être ratifié par les parlements respectifs des deux pays, à la majorité des deux tiers.

      Montant de la rente de cette « location » : 210 millions d’euros pour Pristina. L’argent « sera consacré aux investissements, notamment dans les énergies renouvelables », a précisé Albulena Haxhiu, la ministre de la Justice du Kosovo, qui a tenté de déminer le terrain. « Ce ne seront pas des détenus à haut risque ou des condamnés pour terrorisme, ni des cas psychiatriques. Les institutions judiciaires bénéficieront de la compensation financière, cela aidera à améliorer la qualité et les infrastructures du Service correctionnel. »

      « Il faut s’imaginer que cela sera une prison danoise. Elle sera juste dans un autre pays », a expliqué de son côté son homologue danois, Nick Haekkerup. Mais pourquoi l’un des plus riches pays européens aurait-il besoin d’« externaliser » la prise en charge de ses détenus ? Le Danemark dit avoir besoin de 1000 places de prison supplémentaires. Pour cela, il va créer de nouvelles cellules dans les prisons existantes, et en libérer d’autres en se débarrassant de détenus étrangers. Il s’agit surtout d’envoyer un message de fermeté aux réfugiés qui souhaitent rejoindre le pays scandinave.

      Les Danois ont commencé à préparer le terrain en octobre 2020, avec une visite du système carcéral kosovar. Ils ont « évalué positivement le traitement de nos prisonniers et nos capacités », s’était alors félicité le ministère de la Justice du Kosovo. Les 300 détenus resteront soumis aux lois danoises, mais les gardiens de prison seront bien kosovars. Ce projet d’externalisation carcérale est « la reconnaissance du Kosovo comme un pays sérieux », s’est félicitée Albulena Haxhiu.

      “Le Kosovo se transforme en un lieu de détention pour les migrants indésirables. Pour un peu d’argent, notre gouvernement renforce le sentiment anti-réfugiés qui s’accroit en Europe.”

      Mais pour le Conseil de la défense des droits de l’homme (KMLDNJ), qui surveille les conditions de détention dans les prisons kosovares, cet accord « légalise la discrimination des détenus ». « Tout d’abord, vendre sa souveraineté à un autre État pour dix ans et 210 millions d’euros est un acte de violation de cette souveraineté. De plus, les conditions et le traitement de ces détenus qui viendront du Danemark seront incomparablement meilleurs des autres 1600 à 1800 détenus du Kosovo », estime l’ONG. « Les propriétés de l’État ne doivent pas être traitées comme des infrastructures privées à louer », ajoute Besa Kabashi-Ramaj, experte en questions sécuritaires.

      Cet accord a en effet surpris beaucoup d’observateurs locaux et internationaux, et ce d’autant plus que le Kosovo est actuellement gouverné par le parti de gauche souverainiste Vetëvendosje. « Le Kosovo se transforme en un lieu de détention pour les migrants indésirables. Pour un peu d’argent, notre gouvernement renforce le sentiment anti-réfugiés qui s’accroît en Europe », déplore Visar Ymeri, directeur de l’Institut pour les politiques sociales Musine Kokalari. « Aussi, quand la ministre de la Justice affirme que le Kosovo a assez de prisons mais pas assez de prisonniers, elle participe à une politique de remplacement du besoin de justice par un besoin d’emprisonnement. »

      Selon le Rapport mondial des prisons, établi par l’Université de Londres, le Kosovo avait 1642 détenus en 2020, soit un taux d’occupation de 97%. Le ministère de la Justice du Kosovo n’a, semble-t-il, pas la même façon de calculer l’espace carcéral : « Nous avons actuellement 700-800 places libres. Vu qu’au maximum nous aurons 300 détenus du Danemark, il restera encore des places libres », a même fait savoir Alban Muriqi, du ministère de la Justice.

      Le Kosovo a onze centre de détention : cinq centres de détention provisoire, une prison haute sécurité, une prison pour femmes, un centre d’éducation pour les mineurs et trois autres prisons. C’est au centre de détention à #Gjilan / #Gnjilane, dans l’est du Kosovo, que seraient louées les cellules au Danemark.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Kosovo-Prisonniers-Danemark

    • La Danimarca e le prigioni off-shore

      Sono immigrati incarcerati in Danimarca. Dal 2023 rischiano di scontare la propria pena in un peniteniario di Gjilian, in Kosovo. Un approfondimento sullo sconcertante accordo del dicembre scorso tra Copenhagen e Pristina

      Sebbene Danimarca e Kosovo abbiano avuto poco a che fare l’uno con l’altro, alla fine di dicembre si sono ritrovati insieme nei titoli dei giornali di tutto il mondo. Ad attirare l’attenzione della Danimarca sono state le quasi 800 celle vuote del Kosovo. I titoli dei giornali erano di questo tipo: «La Danimarca spedisce i propri prigionieri in Kosovo».

      Ci si riferiva ad un accordo firmato il 21 dicembre 2021 per inviare - in un centro di detenzione nei pressi di Gjilan, 50 chilometri a sud-est di Pristina - 300 persone incarcerate in Danimarca. Le autorità danesi hanno specificato che i 300 detenuti saranno esclusivamente cittadini di paesi terzi destinati ad essere deportati dalla Danimarca alla fine della loro pena.

      In cambio, il Kosovo dovrebbe ricevere 200 milioni di euro, suddivisi su di un periodo di 10 anni. I fondi sono stati vincolati a progetti nel campo dell’energia verde e delle riforme dello stato di diritto. Il ministro della Giustizia del Kosovo Albulena Haxhiu ha definito questi investimenti «fondamentali» e il ministro della Giustizia danese Nick Hækkerup ha affermato che «entrambi i paesi con questo accordo avranno dei vantaggi».

      L’idea di gestire una colonia penale per conto di un paese dell’UE ha messo molti kosovari a disagio, e nonostante la fiducia espressa dal governo danese, l’accordo ha ricevuto pesanti critiche anche in Danimarca. Ma cosa sta succedendo alla Danimarca e al suo sistema carcerario da spingerla a spedire i propri detenuti in uno dei paesi più poveri d’Europa?
      Problemi in paradiso?

      La Danimarca e i suoi vicini nordici sono rinomati per l’alta qualità della vita, gli eccellenti sistemi educativi e le generose disposizioni di assistenza sociale. Di conseguenza, può sorprendere che il sistema carcerario danese abbia qualche cosa che non va.

      Secondo Peter Vedel Kessing, ricercatore dell’Istituto Danese per i Diritti Umani (DIHR), non c’è da stupirsi, il sistema carcerario infatti «non è una priorità in molti stati. Tendono a non dare la priorità alla costruzione di prigioni. Vogliono spendere i soldi per qualcos’altro». E in Danimarca “hanno prigioni molto vecchie".

      Alla fine del 2020 il servizio danese per i penitenziari e la libertà vigilata (Kriminalforsogen) ha riferito che il sistema carcerario aveva la capacità di contenere 4.073 prigionieri. In media, c’erano però 4.085 detenuti ad occupare le celle nel 2020, facendole risultare leggermente sovraffollate.

      Un rapporto del gennaio 2020 dell’Annual Penal Statistics (SPACE) del Consiglio d’Europa sottolinea che la Danimarca aveva 4.140 detenuti mentre possedeva capacità per 4.035. I funzionari penitenziari hanno trovato lo spazio in più riducendo le aree comuni e dedicate ai servizi di base. Secondo un rapporto DIHR del novembre 2021, «diverse prigioni hanno chiuso sale comuni o aule per avere un numero sufficiente di celle». Il rapporto menziona anche la trasformazione di palestre, sale per le visite e uffici in celle di prigione.

      In Danimarca, ogni detenuto dovrebbe avere una cella propria. Ma nelle prigioni come quella di Nykøbing, una città a 130 chilometri a sud di Copenaghen, ci sono ora due detenuti per cella, secondo un rapporto del “Danish Prison and Probation Service”.

      Il rapporto includeva una previsione per il 2022: si aspettano di superare del 7,9% i posti a disposizione. Sia il Kriminalforsogen che l’importante media danese Jyllands Posten hanno stimato una possibile carenza di 1.000 posti entro il 2025, se non si trovano soluzioni strutturali.

      Ora, invece di erodere ulteriormente gli spazi comuni, si pensa di inviare i detenuti a 2000 chilometri di distanza. Tra le molte cose, sono stati tanti i danesi a far notare che l’accordo viola i diritti di visita dei detenuti: diventerà molto più difficile per le famiglie e gli amici dei detenuti presentarsi all’orario di visita nel Kosovo orientale.

      «Se improvvisamente ti trovi a dover andare in Kosovo per trovare tuo padre… non sarà possibile per la stragrande maggioranza delle famiglie dei detenuti. Ad esempio, un bambino di 3 anni, non è che può andare in Kosovo quando vuole e, naturalmente, il detenuto non potrà venire a trovare il bambino», sottolinea Mette Grith Stage, un avvocato che rappresenta molti imputati che si battono contro la deportazione, al quotidiano danese Politiken. «Questo significa di fatto che i deportati perdono il contatto con la loro famiglia».

      Per coprire la spesa prevista di 200 milioni di euro in un decennio, il governo danese ha recentemente annunciato che intende aumentare le tasse sulla tv. L’annuncio ha causato reazioni amare. In un’udienza parlamentare all’inizio di febbraio, il direttore delle comunicazioni dell’organizzazione Danish Media Distributors, Ib Konrad Jensen, ha dichiarato: «È un’ottima idea scrivere in fondo alla bolletta [della televisione]: ’Ecco il vostro pagamento al servizio carcerario del Kosovo’».
      Aiuto!

      Non solo c’è una carenza di spazio nel sistema penale, ma la Danimarca ha anche difficoltà nell’assumere abbastanza guardie carcerarie ed è da questo punto di vista gravemente sotto organico negli ultimi anni.

      Un rapporto del 2020 del Consiglio d’Europa mostra che l’Albania ha una proporzione di guardie carcerarie per prigionieri più alta della Danimarca. Il confronto è stato portato alla luce dai media danesi per cercare di enfatizzare la scarsa qualità delle prigioni danesi: guarda come siamo messi male, anche l’Albania sta facendo meglio di noi.

      I funzionari penitenziari si sono opposti a questo tipo di parallelismo. «L’Albania è certamente un paese eccellente», ha dichiarato Bo Yde Sørensen, presidente della Federazione delle prigioni danesi, in un articolo del quotidiano Berlingske, «ma di solito non è uno con il quale paragoniamo le nostre istituzioni sociali vitali».

      Anche altri media danesi hanno fatto paragoni denigratori con i paesi balcanici per evidenziare i problemi del proprio sistema carcerario. Nel penitenziario di Nyborg, situato sull’isola di Funen, la testata danese V2 ha riferito che la qualità del lavoro è più scadente di quella della Bulgaria, affermando che «in media, un agente penitenziario nella prigione di Nyborg gestisce 2,8 detenuti», mentre «in confronto, la media è 2,4 in una prigione media in Bulgaria».

      La diffusa scarsa opinione tra i media danesi delle condizioni dei penitenziari nei Balcani mette chiaramente in discussione le assicurazioni che il governo danese ha dato nel garantire che i propri prigionieri a Gjilan troveranno le condizioni a cui hanno diritto per la legge danese.

      Ma come è chiaro, anche in Danimarca il sistema penitenziario ha problemi a rispettare queste stesse condizioni. Nel penitenziario di Vestre, a Copenhagen, i detenuti sono chiusi nelle loro celle durante la notte perché non ci sono abbastanza guardie per sorvegliarli durante la guardia notturna. I detenuti in Danimarca avrebbero diritto al contrario di avere un alto grado di libertà di movimento all’interno della struttura carceraria, anche durante la notte.

      «Non è un segreto che il servizio penitenziario e di libertà vigilata danese si trova in una situazione molto difficile. Ci sono più detenuti e meno guardie carcerarie che mai, e questo crea sfide e mette molta pressione», afferma Sørensen in una intervista per Berlingske.

      Un comunicato stampa emesso dal Fængselsforbundet - servizio penitenziario danese - mostra i bisogno in termini chiari: «Prendiamo il 2015 come esempio. A quel tempo c’erano 2.500 agenti per 3.400 prigionieri. Cioè 1,4 detenuti per agente. Ora il rapporto è di due a uno. Duemila agenti per 4.200 detenuti».

      In risposta ai problemi di personale, le prigioni danesi sono ricorse al chiudere a chiave le celle. «Il modo per evitare la violenza e per avere una migliore atmosfera nei penitenziari», commenta Kessing, ricercatore del DIHR, è quello di «creare relazioni tra l’istituzione penitenziaria, i detenuti e il personale della prigione». «Ma a causa della diminuzione del numero di guardie, non si ha più il tempo di sviluppare relazioni», chiosa.
      La risposta? Il Kosovo

      Per superare queste sfide, la Danimarca sembra aver preso esempio dalla vicina Norvegia, che ha affrontato problemi simili nel 2015. Quell’anno la Norvegia ha inviato 242 detenuti nei Paesi Bassi per risolvere i problemi di sovraccarico dei penitenziari. Ma nel 2018 il governo norvegese ha deciso di non rinnovare l’accordo di fronte a lamentele relative a riabilitazione e giurisdizione.

      Ora la Danimarca ha gettato gli occhi - come recinto per i propri detenuti - non sui Paesi Bassi ma su uno dei paesi più poveri d’Europa.

      «Il loro futuro non è in Danimarca, e quindi non dovrebbero nemmeno scontare la loro pena qui», ha dichiarato il ministro della Giustizia Nick Hækkerup, dando conferma di una crescente retorica anti-immigrazione in Danimarca.

      Quando i detenuti cominceranno ad arrivare a Gjilan nel 2023, la prigione sarà gestita dalle autorità danesi, causando una potenziale confusione su quale giurisdizione applicare: problema simile era sorto tra Norvegia e Paesi Bassi.

      Mette Grith Stage, come anche altri avvocati danesi, hanno espresso preoccupazione per questo accordo e si sono detti scettici sul fatto che le leggi penali danesi saranno applicate appieno nel sistema carcerario del Kosovo.

      In un’intervista con DR, l’emittente pubblica danese, il ministro della Giustizia Hækkerup ha però ribattuto: «Il penitenziario sarà gestito da una direzione danese che deve formare i dipendenti locali, per questo sono certo che le prigioni saranno all’altezza delle leggi e degli standard danesi. Deve essere visto come un pezzo del sistema carcerario danese che si sposta in Kosovo».

      Le dichiarazioni delle autorità danesi durante tutta la vicenda hanno spesso citato la loro «presenza significativa» in Kosovo. Tuttavia la Danimarca è l’unico paese scandinavo a non avere un’ambasciata a Pristina. L’ambasciata danese a Vienna, che supervisiona gli affari nei Balcani, ha esternalizzato il lavoro a uno studio legale nella capitale del Kosovo.

      A seguito degli obblighi NATO della Danimarca, un totale di 10.000 componenti delle proprie truppe hanno servito nella KFOR dal 1999 ad oggi. Attualmente sono 30 i militari danesi in Kosovo. Nel 2008 la Danimarca fu uno dei primi paesi a riconoscere l’indipendenza del Kosovo.

      Anche se le autorità danesi affermano di considerare il Kosovo alla pari, il semplice fatto che la Danimarca stia assumendo la gestione di una delle prigioni del Kosovo potrebbe legittimamente essere visto come una minaccia alla sovranità di quest’ultimo. Quando i prigionieri norvegesi vennero mandati nei Paesi Bassi, il penitenziario continuò ad essere sotto autorità olandese.

      Ma al di là delle preoccupazioni sulla giurisdizione, gli standard delle prigioni, i diritti di visita e i costi, ci sono questioni morali più grandi. Il popolo danese vuole veramente che a proprio nome vengano gestite strutture carcerarie offshore per i suoi immigrati incarcerati? E il popolo del Kosovo vuole essere una colonia penale dei paesi più ricchi? I governi della Danimarca e del Kosovo dicono di sì, ma cosa dice la gente?

      https://www.balcanicaucaso.org/aree/Kosovo/La-Danimarca-e-le-prigioni-off-shore-215757

  • La #Puerta_Azul (documental) - Trailer

    ’La Puerta Azul’ destapa la realidad del Centro de Internamiento de Zapadores (Valencia).
    Por primera vez un documental reúne a gobierno, activistas por el cierre de los CIE, jueces, policías, los partidos que crearon los #CIE y los que exigen su cierre
    El largometraje cuenta con testimonios de migrantes que han sufrido torturas en el CIE, que fueron expulsados, o que han sido detenidos en redadas racistas multitud de veces.
    Largometraje producido por Diodo Media y dirigido por Alicia Medina.
    (Subtítulos en castellano, francés, árabe e inglés en la opción CC).

    https://www.youtube.com/watch?v=p3IO5ADMyAU


    #film #documentaire #détention_administrative #rétention #asile #migrations #réfugiés #Valence #Espagne

  • Informer pour dissuader les migrants, une nouvelle stratégie pour l’#Italie

    Confrontée à des arrivées toujours massives sur ses côtes, l’Italie multiplie les initiatives pour faire avancer son « Migration Compact », un plan destiné à endiguer le flux des migrants économiques grâce à la #coopération avec les pays d’origine et de transit.


    http://www.voaafrique.com/a/informer-pour-dissuader-les-migrants-une-nouvelle-strategie-pour-l-italie/3438900.html
    #dissuasion #migration_compact #asile #migrations #réfugiés #externalisation

  • HCR | Crise en #Syrie : il faut davantage de fonds pour l’#aide_humanitaire

    Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré lors d’une conférence internationale de donateurs mardi que la guerre en Syrie avait atteint un dangereux point de non-retour. Le désespoir des #réfugiés et des communautés hôtes est croissant. Le fossé se creuse entre les besoins humanitaires et les fonds disponibles.

    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/04/03/hcr-crise-en-syrie-il-faut-davantage-de-fonds-pour-laide-humanitaire

    #asile #migration

  • Amnesty | De nombreux réfugiés risquent d’être renvoyés dans un pays en guerre
    http://asile.ch/2017/05/09/amnesty-de-nombreux-refugies-risquent-detre-renvoyes-pays-guerre

    Lors des négociations de paix les 3 et 4 mai à Astana au Kazakhstan, la Russie et l’Iran qui soutiennent le régime de Bachal al-Assad, et la Turquie, favorable aux rebelles, se sont prononcées le 4 mai lors des négociations de paix à Astana, en faveur de la création de « zones de désescalade ».

  • Les cas confirmés de COVID-19 doublent en Corée du Sud pour atteindre 204 ; la Chine révèle une éclosion alarmante dans les prisons, plus de 500 personnes sont déjà infectées (Zerohedge)
    https://www.crashdebug.fr/international/16958-les-cas-confirmes-de-covid-19-doublent-en-coree-du-sud-pour-atteind

    Mise à jour (0725ET) : Le Liban a confirmé son premier cas de COVID-9.

    BREAKING : Lebanon reports 1st case of coronavirus https://t.co/eUoE2b20hL — BNO Newsroom (@BNODesk) February 21, 2020

    Le minuscule État du Levant, qui s’est gonflé ces dernières années de réfugiés venus de la Syrie voisine, est en pleine crise économique et son gouvernement se demande actuellement s’il ne devrait pas manquer à son obligation de rembourser un prêt à venir, ce qui pourrait conduire à des mesures d’austérité profondément impopulaires, comme le rapporte Al Jazeera.

    *

    Lorsque les historiens se pencheront sur l’épidémie de COVID-19, ils se souviendront de cette semaine comme d’un tournant important dans la crise, lorsque les experts internationaux de la santé publique et les investisseurs ont (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • EU ministers seek solutions as Ukraine humanitarian crisis looms

    EU home affairs ministers have put off a decision on whether to grant temporary protection to Ukrainian refugees amid what threatens to become the “largest humanitarian crisis” in Europe in recent times.

    While a proposal to activate the 2001 #Temporary_Protection_Directive for Ukrainians fleeing the country was “broadly welcomed” by the ministers during their extraordinary meeting on Sunday (27 February), a formal decision will only be made on Thursday, EU Home Affairs and Migration Commissioner Ylva Johansson said after the talks.

    Once activated, the directive would stay in force for one year, unless it is prolonged, and would allow Ukrainians to take immediate, temporary refuge in the EU without going through a standard asylum process.

    The exceptional measure, which has never been activated before, is meant to deal with situations where the standard asylum system risks being overburdened due to a mass influx of refugees.

    Based on recent UN estimates, the EU is currently expecting that more than seven million Ukrainians will be displaced within the country, while 18 million will be affected in humanitarian terms, the EU Commissioner for Crisis Management, Janez Lenarčič, said after the meeting.

    Four million, he said, are expected to flee the country as refugees.

    While current rules allow any Ukrainian citizen with a biometric passport to enter the EU visa-free, they can only stay for up to 90 days.

    “We need to be prepared for day 91,” Johansson stressed. “I think it is time to activate temporary protection.”

    During the meeting, however, some countries raised doubts as to whether the time was ripe for activating the directive and instead preferred to wait a little longer, she said, while refusing to name the nay-sayers.

    French minister Gérald Darmanin, who currently chairs the Home Affairs Council, said he would not only put a formal decision on the directive on the agenda when the ministers next meet on Thursday, but would also “pick up the phone” in the meantime to lobby for the consent of so-far hesitant member states.

    Beyond the question of refugees’ entry into EU territory, it also remains unclear how they will be distributed among member states. While the temporary protection directive provides for a voluntary “relocation mechanism” to disburden the first-arrival countries, Johansson said several member states had wanted to go further.

    Humanitarian crisis

    “From my perspective, this could even be a good time to make progress on the Migration and Asylum Pact,” she added. Darmanin previously said that ministers had reached an agreement for “compulsory solidarity” to be enshrined in the pact, which is still being negotiated.

    Even before the current crisis, he had put the question of what this would entail in practice on the agenda for Thursday’s meeting. According to Darmanin, the concept would not necessarily entail a distribution key for migrants, but could also involve financial aid to recipient countries.

    Lenarčič warned that Ukraine’s neighbouring countries, both inside and outside the EU, risked being overburdened with the accommodation of refugees and were in need of support to avoid a humanitarian crisis.

    He singled out Moldova, which he said did not have the capacities to deal with the situation and for which the EU would need to “step up support”.

    “We are witnessing what could become the largest humanitarian crisis on our European continent in many, many years,” he said, saying that needs were growing continuously. “We have to prepare for this kind of emergency, which is of historical proportions.”

    https://www.euractiv.com/section/justice-home-affairs/news/eu-ministers-seek-solutions-as-ukraine-humanitarian-crisis-looms

    #réfugiés #réfugiés_ukrainiens #EU #UE #Union_européenne #directive_de_protection_temporaire #directive_protection_temporaire #asile #visa #relocalisation

    –—

    Voir aussi ce fil de discussion :
    For Ukraine’s Refugees, Europe Opens Doors That Were Shut to Others
    https://seenthis.net/messages/950929

  • La crise humanitaire du Yémen exacerbée par la guerre · Global Voices en Français . Traduction publiée le 3 Avril 2015
    http://fr.globalvoicesonline.org/2015/04/03/184210

    (...) La situation humanitaire désespérée s’est encore aggravée avec le conflit entre les rebelles houthistes soutenus par le Président renversé Saleh et la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite avec le soutien des USA, des Etats du Golfe, de l’Egypte et de la Turquie. Si les frappes aériennes de la coalition ont cibé principalement les camps militaires et les dépôts d’armes (certains situés dans des zones résidentielles), elles ont aussi visé les aéroports à Sana’a, Aden, Hodeida et Sada’a.

    Lundi, le camp d’Al Marzaq, un camp de déplacés internes, aurait été bombardé par la coalition à direction saoudienne, au moins 40 réfugiés internes ont été tués et 200 blessés. Le coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Yémen Johannes Van Der Klaauw a déploré l’attaque dans un déclaration et appelé toutes les parties à respecter le droit international humanitaire.

    • Non, tous les Houthis du Yémen ne sont pas chiites et autres approximations trompeuses
      Traduction publiée le 6 Avril 2015
      http://fr.globalvoicesonline.org/2015/04/06/184146

      Tous les Houthis ne sont pas shiites

      Houthi était à l’origine le nom d’un clan du Yémen, et non d’une appartenance religieuse ou celui d’une mouvance religieuse. Plus tard, un mouvement rebelle armé, appelé Ansar Allah (signifiant les aides de Dieu ou les soutiens de dieu), ont adopté ce nom, d’après leur fondateur et principal leader Hussein Badreddin al-Houthi, tué en 2004, ce qui a d’une certaine façon provoqué ce qui a été appelé le ‘soulèvement des Huthis’. Des controverses existent sur leur nombre effectif ou sur les personnes qui se battent à leurs cotés. Le blogueur yéménite Atiaf Al Wazir dans un post titré “Ce n’est pas un conflit entre sunnites et shiites, idiot !” souligne que tous les membres des Houthis n’appartiennent pas aux Zaydites, une mouvance de l’islam shiite, comme on a pu le dire.

      Bien qu’aucune statistique n’ait été menée sur la composition de Ansarullah, couramment connu sous le nom de Houthis, on pense que beaucoup de leurs membres sont zaidites, mais qu’ils proviennent également de différentes écoles de pensée chiites et sunnites, ainsi que des Ismailites, Shafi’i et Jaafari. Beaucoup de tribus sunnites et de soldats ont également rejoint les Houthis pour combattre à leurs côtés. Des dirigeants de premier plan comme Saad Bin Aqeel, un mufti de la ville de Taiz, sont parmi les leaders Houthis : il a fait le prêche du vendredi durant l’un de leurs sit-ins, avant leur avance dans la capitale.

    • « Le Yémen est devenu le terrain d’une guerre par procuration entre Riyad et Téhéran »
      http://www.lefigaro.fr/international/2015/04/05/01003-20150405ARTFIG00058-le-yemen-est-devenu-le-terrain-d-une-guerre-par-p
      Par Delphine MinouiMis à jour le 06/04/2015

      INTERVIEW - Alors que les combats font rage entre rebelles et partisans du chef de l’État aidés d’un soutien aérien arabe, Franck Mermier, directeur de recherche au CNRS, spécialiste du Yémen, explique que l’implication de Ryad dans le conflit est une façon de dire « stop » à la progression de l’Iran en Irak et en Syrie.

  • Migrants expulsés à #Melilia : « L’Espagne n’a pas commis de violation » (#CEDH)

    Selon la Cour européenne des droits de l’homme, l’Espagne n’a pas commis de violation en renvoyant au Maroc des migrants qui tentaient de franchir Melilia.

    La Cour européenne des droits de l’homme vient de rendre son verdict dans l’affaire de l’expulsion, en 2014, à Melilia, de deux migrants malien et ivoirien par les autorités espagnoles. Dans son arrêt, rendu ce jeudi 13 février, la juridiction a conclu que l’Espagne n’a commis aucune violation.

    L’affaire concerne le renvoi immédiat au Maroc de deux ressortissants malien et ivoirien qui ont tenté, le 13 août 2014, de pénétrer sur le territoire espagnol de manière irrégulière en escaladant les clôtures qui entourent Melilia, sur la côte nord-africaine.

    Dans son arrêt, la Cour a estimé « que les requérants se sont mis eux-mêmes dans une situation d’illégalité lorsqu’ils ont délibérément tenté, le 13 août 2014, d’entrer en Espagne en franchissant le dispositif de protection de la frontière de Melilia, à des endroits non autorisés et au sein d’un groupe nombreux, en profitant de l’effet de masse et en recourant à la force. Ils ont par conséquent décidé de ne pas utiliser les voies légales existantes permettant d’accéder de manière régulière au territoire espagnol. »

    Dans leur requête, les deux migrants avaient notamment affirmé qu’au moment de leur appréhension par la garde civile espagnole, ils n’ont pas « eu la possibilité de s’exprimer sur leur situation personnelle, ni d’être assistés par des avocats ou des interprètes », accusant sur cette base les autorités espagnoles de violations de la convention européenne des droits de l’homme.

    Rendu par la Grande chambre de la Cour européenne, l’arrêt de ce jeudi vient à rebours de celui prononcé en octobre 2017, et qui avait conclut à l’existence de plusieurs « violations » imputables aux autorités espagnoles.

    https://www.medias24.com/migrants-expulses-a-mellila-l-espagne-n-a-pas-commis-de-violation-cedh-761
    #CourEDH #push-back #refoulements #droits_fondamentaux #droits_humains #Espagne #devoluciones_en_caliente #justice (euh...) #migrations #asile #réfugiés #frontières

    ping @isskein @karine4

    • El Tribunal de Estrasburgo cambia de criterio y avala las devoluciones en caliente

      La Gran Sala del Tribunal Europeo de Derechos Humanos (TEDH) ha avalado las devoluciones en caliente en la frontera española y con ello anula su condena a España de 2017 por estas prácticas. El Tribunal considera que los migrantes denunciantes «se pusieron ellos mismos en una situación de ilegalidad al intentar entrar deliberadamente en España por la valla de Melilla».

      Estrasburgo ha concluido que «la falta de un estudio individualizado» de cada caso, como obliga el Convenio Europeo de Derechos Humanos, «podía atribuirse al hecho de que los solicitantes no habían utilizado los procedimientos oficiales de entrada existentes para ese fin, y que, por lo tanto, [la devolución] había sido una consecuencia de su propia conducta».

      Según el fallo, en la legislación española existen «varios medios posibles» de entrada al país por la vía regular, por lo que las personas devueltas «podrían haber solicitado un visado o protección internacional, en particular en el puesto fronterizo, pero también en las representaciones diplomáticas y consulares de España en sus respectivos países de origen o tránsito o bien en Marruecos». La Corte destaca entre las vías de acceso legal a España las oficinas de asilo creadas en el paso fronterizo de Melilla.

      Las ONG denuncian los obstáculos a los que se enfrentan las personas subsaharianas para acceder a estas salas y la dificultad para llegar a España a través de vías legales y seguras. No obstante, el Tribunal responde que «el mero hecho -no discutido por el Gobierno - de que se presentasen en Beni Enzar muy pocas solicitudes de asilo antes del 1 de septiembre de 2014 no permiten la conclusión de que el Estado demandado no había proporcionado un acceso efectivo a ese cruce fronterizo».

      Según expone la sentencia, a lo largo del procedimiento ante la Gran Cámara «los demandantes no alegaron que tratasen de entrar en territorio español alguna vez por medios legales. Sólo en la audiencia de la Gran Cámara declararon que habían intentado acercarse a Beni Enzar [puesto fronterizo] pero habían sido ’perseguidos por oficiales marroquíes». El argumento de la dificultad de acceso a las salas de asilo de la frontera no ha convencido a la Gran Sala. «En ningún momento los demandantes habían alegado que la obstáculos encontrados fueron responsabilidad de las autoridades españolas. Por lo tanto, la Corte no estaba convencida de que, en el momento de los hechos, los demandantes hubieran tenido razones convincentes para no utilizar el puesto fronterizo».

      De esta manera, la Corte rompe con el criterio de los magistrados que estudiaron el caso en primera instancia, que concluyeron en 2017 que la expulsión inmediata de N.D y N.T el 13 de agosto de 2014 violó el Convenio Europeo de los Derechos Humanos, en relación a la prohibición de los retornos colectivos y la obligación de garantizar el derecho de recurso efectivo de las personas devueltas.

      Los denunciantes, de origen maliense y marfileño, se encontraban entre los centenares de personas que intentaron saltar la valla de Melilla el 13 de agosto de 2014. Alrededor de 70 migrantes permanecieron durante horas sentadas en lo alto de la alambrada más próxima a España. Finalmente, todos ellos descendieron por una escalera colocada por la Guardia Civil y, tras pisar suelo español, todos fueron esposados y entregados de forma inmediata a las fuerzas marroquíes.
      El giro de Estrasburgo

      En su sentencia de 2017, el Tribunal de Estrasburgo dio la razón por unanimidad a N.D. y N.T, de Mali y Costa de Marfil, respectivamente. Cuando ambos ciudadanos fueron esposados por los agentes españoles para ser devueltos a Marruecos, nadie les preguntó su nombre. No los identificaron ni les ofrecieron el acceso a un abogado ni a un intérprete, como establecen diferentes acuerdos internacionales de los que España forma parte, como la Convención de Ginebra, y como marcaba la Ley de Extranjería vigente en ese momento, meses después reformada a través de la Ley de Seguridad Ciudadana en un intento de regular estas prácticas.

      La Corte concluyó entonces que la expulsión inmediata de dos ciudadanos de origen subsahariano a Marruecos violó el Convenio Europeo de los Derechos Humanos que prohíbe los retornos colectivos y obliga a garantizar el derecho de recurso efectivo de las personas devueltas. El TEDH sostenía que los denunciantes «no tuvieron la oportunidad de explicar sus circunstancias para recibir asistencia de abogados, intérpretes o personal médico», lo que impedía de facto la posibilidad de solicitar asilo.

      «El Tribunal ha observado que los denunciantes habían sido expulsados y enviados a Marruecos en contra de sus deseos y que las medidas se adoptaron en ausencia de toda intervención administrativa o judicial previa», sentenció Estrasburgo en 2017. En este sentido, el Tribunal alegó que «existe un vínculo claro entre la expulsión colectiva y el hecho de que se les impedía acceder a un recurso que les hubiera permitido presentar su queja a una autoridad competente y obtener una minuciosa revisión de sus solicitudes antes de su devolución». No había duda, concluían, de que los hechos ocurrieron bajo jurisdicción española.

      Tras ser entregados a las autoridades marroquíes por los guardias civiles, N.D. y N.T fueron trasladados a la comisaría de la policía de Nador, y luego a Fez, a más de 300 kilómetros de Melilla, en compañía de los 75 a 80 inmigrantes que habían intentado entrar en Melilla en la misma fecha. El Tribunal Europeo ordenó entonces a España indemnizar a cada uno de ellos con 5.000 euros.

      Tirando de los mismos argumentos que el Partido Popular, el Gobierno español defendió estas expulsiones ante Estrasburgo y anunció que no abordaría ninguna reforma al respecto hasta conocer la decisión definitiva del Tribunal Europeo de Derechos Humanos. «No hay una expulsión sino una prevención de entrada», alegó la Abogacía del Estado en el documento enviado a Estrasburgo. Los migrantes, añadió, «no lograron superar la línea policial» por lo que no entraron «en la jurisdicción española».

      La hipótesis del Ejecutivo, conocida como la «frontera flexible», fue la base levantada por el exministro del PP Jorge Fernández Díaz para justificar las expulsiones inmediatas en Ceuta y Melilla. Según su argumentario, el suelo español no empezaba a los pies de la valla hispano-marroquí, sino que su inicio estaría ligado a la línea imaginaria formada por los agentes de la Guardia Civil. No habría, insisten, una ’devolución en caliente’ sino un ’rechazo en frontera’. A su juicio, los migrantes no habrían entrado a España a pesar de sortear la alambrada fronteriza.

      En 2018, el Gobierno devolvió en caliente a 658 personas en las fronteras de Ceuta y Melilla, 51 más que el año anterior, según las cifras del Ministerio del Interior aportadas en una respuesta remitida a la exsenadora de Unidas Podemos Maribel Mora.

      Las devoluciones en caliente fueron regularizadas en la legislación española en 2015 por el Gobierno de Mariano Rajoy a través de la figura del «rechazo frontera», incluida en una disposición de la Ley de Seguridad Ciudadana. Esta semana, el Constitucional ha empezado a analizar los artículos de la llamada ’Ley Mordaza’ cuestionados en el recurso, incluida la disposición adicional primera que regula las devoluciones en caliente.

      https://www.eldiario.es/desalambre/Estrasburgo-devoluciones_en_caliente-derechos_humanos_0_994951426.html

    • Feu vert européen aux #expulsions_express de migrants

      L’Espagne n’a pas bafoué les droits humains en expulsant « à chaud », sans décision administrative ou judiciaire, deux migrants africains de son enclave de Melilla, dans le nord du Maroc, a statué la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans un arrêt rendu jeudi à Strasbourg. La décision, définitive, est une surprise puisqu’elle inverse un arrêt rendu en 2017, qui donnait raison aux deux requérants et condamnait Madrid.

      Au-delà du cas de ces deux ressortissants, malien et ivoirien, l’Espagne a expulsé de façon expéditive, depuis une quinzaine d’années, des centaines de « sauteurs », ces migrants d’Afrique subsaharienne qui franchissent à mains nues les grilles, hautes de plus de 6 mètres et hérissées de lames tranchantes, qui séparent du Maroc les villes de Ceuta et Melilla, seules frontières terrestres entre l’Afrique et l’Europe. Parvenus en territoire espagnol, les migrants étaient reconduits au Maroc sans avoir pu faire valoir leur droit à une assistance juridique ou médicale ni déposer une demande d’asile. Au mépris du droit européen, opposé aux expulsions collectives, et de la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés.

      Pour Claire Rodier, du Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s (Gisti), cofondatrice du réseau Migreurop, une telle décision est « catastrophique » en ce qu’elle « valide des pratiques contraires au droit international », et « s’inscrit dans un climat politique qui justifie le recours à l’illégalité des Etats ». Quelques exemples : « Les interdictions de débarquement des bateaux humanitaires en Méditerranée, de porter secours à leurs passagers, l’accord Turquie-UE de 2016… »

      Pour la responsable d’ONG, l’arrêt de Strasbourg est un nouveau cas où « les juges suivent les politiques ». La Hongrie, souligne-t-elle, procède à des expulsions illégales. La France aussi, à la frontière italienne, même si elle s’en défend.

      L’argument de la CEDH, qui reproche aux migrants de « choisir » la violence au lieu de se présenter aux postes frontières en faisant la queue avec les touristes, scandalise Claire Rodier car il « ignore une situation pourtant connue de tous et dénoncée depuis des années : les migrants noirs ne peuvent approcher des guichets frontaliers, tant du côté espagnol que marocain, tout est fait pour les empêcher d’y accéder. » Dès lors, ils n’ont pas le « choix », la voie illégale est la seule possible.

      https://www.liberation.fr/planete/2020/02/13/feu-vert-europeen-aux-expulsions-express-de-migrants_1778340
      #migrations #réfugiés #asile #machine_à_expulser

    • "El fallo de Estrasburgo significa que si entras de manera irregular no te amparan los derechos"

      Los impulsores del caso que ha llevado las devoluciones en caliente al Tribunal de Estrasburgo consideran que la decisión de la corte es «peligrosa» porque responsabiliza a los migrantes de poner en una situación de ilegalidad y les niega el amparo de los convenios europeos por infringir una norma

      Peligrosa, decepcionante, sin memoria histórica y sin empatía. Así han calificado este jueves los impulsores de la causa la decisión de la Gran Sala del Tribunal Europeo de derechos de Humanos (TEDH) que avala las devoluciones en caliente de migrantes en las vallas de Ceuta y Melilla y, por extensión, a todas las fronteras de la Unión Europea.

      «Es difícil encontrar palabras ante un texto jurídico redactado sin conciencia, sin memoria histórica, sin imaginación y sin empatía», ha afirmado en rueda de prensa Wolfgang Kaleck, fundador del Centro Europeo de Derechos Constitucionales y Humanos (ECCHR), la organización alemana que llevó al tribunal de Estrasburgo el caso de los dos jóvenes subsaharianos expulsados automáticamente tras saltar la valla de Melilla en 2014. Ganaron en primera instancia, por unanimidad de todos los jueces, pero menos de tres años después, también por unanimidad, el mismo tribunal con diferentes magistrados ha anulado la condena a España y ha cambiado de opinión.

      «Estamos sorprendidos. Afirmar que los demandantes tenían otra posibilidad legal [de entrar en España] es ir contra la realidad», ha criticado Kaleck. «No hay maneras legales para encontrar refugio en Europa. Por eso violan alguna regla», ha especificado, en referencia al fallo de la corte, que responsabiliza a los dos demandantes de ponerse ellos mismos «en una situación de ilegalidad al intentar entrar deliberadamente por la valla de Melilla». Para Kaleck, asumir esto significa «negar el Convenio de Derechos Humanos de la Unión Europea y la Convención de Ginebra sobre los refugiados».

      https://twitter.com/centre_IRIDIA/status/1227983447404285953?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      El problema fundamental, según ha destacado Hanna Hakiki, abogada de la asociación alemana, es que la sentencia considera probado que había jurisdicción europea dentro de la valla y que se produjo una expulsión sin garantías, pero que al mismo tiempo existían vías legales para acceder que no los demandantes no utilizaron. Por eso la corte no encuentra una violación del Convenio Europeo de Derechos Humanos, en concreto, al recurso efectivo de su expulsión. «Es una interpretación punitiva de la protección, significa que si entras de manera irregular no te amparan los derechos del Convenio Europeo de Derechos Humanos», ha lamentado. «Creo que esta es una perspectiva peligrosa que va contra el Derecho Internacional», ha advertido la abogada.

      Hakiki ha recordado que el el TEDH ha asumido la postura del representante de España durante la vista del recurso que el Gobierno interpuso ante la condena de 2017. Según afirmó este representante, se puede pedir asilo en los puestos fronterizos y en las embajadas y consulados españoles en otros países. «Esto es falso y todos lo saben, desde el Defensor del Pueblo Español hasta el Alto Comisionado de las Naciones Unidas para los Refugiados (ACNUR)», ha esgrimido la letrada.

      En la misma línea se ha pronunciado Gonzalo Boye, abogado defensor de los migrantes de la causa, que ha destacado «contradicciones» en la sentencia y ha pedido paciencia para analizarla en profundidad. «Confío en que este fallo no cree doctrina. Que no haga historia», ha deseado el letrado, que también defiende al expresidente de la Generatitat de Catalunya Cales Puigdemont. Según Boye, «es muy preocupante que cualquier personas que infrinja una norma —en este caso, una administrativa— pierda los derechos que le amparan. Esta decisión, en un caso penal, puede ser muy peligrosa», ha sentenciado el abogado.

      «Ya no hay tribunal de derechos humanos»

      «Creo sinceramente que el Tribunal Europeo de Derechos Humanos ha dejado de ser una referencia en Derechos Humanos», ha lamentado José Palazón, activista y presidente de la fundación Pro Derechos de la Infancia (Prodein) de Melilla, que lleva años denunciando públicamente las vulneraciones de derechos y la violencia empleada contra los migrantes por parte de las fuerzas de seguridad españolas y marroquíes. «Enfadado y sorprendido con esas 17 personas que llaman jueces», ha afirmado estar Palazón, el más contundente en la crítica.

      «Ya no hay tribunal de derechos humanos, hay un tribunal del derecho de los Gobiernos y corporaciones fascistas que crecen en toda Europa, que se deja influenciar y tiene miedo de defender los derechos humanos», ha proseguido el activista. «¿Será que a los negros les gusta saltar la valla?», se ha preguntado irónicamente para recordar que para los subsaharianos es imposible acercarse a la frontera entre Marruecos y España de otra forma. «Nos han robado una institución. Han ganado esta partida, pero la lucha sigue», ha afirmado.

      Por su parte, Kaleck ha recordado que su organización tiene pendientes otros procesos similares a este por devoluciones en otras fronteras de la Unión Europea y que esta decisión «no es una solución», por eso ha hecho un llamamiento al Gobierno español para que legisle "de acuerdo a la Constitución a la Convención de Derechos Humanos de la UE. «En 20 años, este tribunal se avergonzará de esta decisión».

      https://www.publico.es/sociedad/devoluciones-caliente-fallo-estrasburgo-significa-entras-manera-irregular-no

    • L’Espagne et l’Union européenne pourront faire prévaloir la protection des frontières européennes sur le #droit_d’asile

      La Cour européenne des droits de l’Homme (Cour-EDH) vient de rendre une décision favorable aux autorités espagnoles, en entérinant la pratique dite des « refoulements à chaud » des personnes tentant de rejoindre les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Alors même qu’une autre formation de la Cour avait condamné l’Espagne en 2017 pour cette pratique illégale[1], sa Grande Chambre a décidé cette fois que ce pays n’avait pas violé les droits des exilé·e·s qui avaient déjà franchi sa frontière en les renvoyant de façon expéditive et violente vers le Maroc. Par cette décision extrêmement grave, la Cour-EDH légitime le principe du refoulement généralisé. Par ailleurs, elle entérine l’impossibilité de déposer une demande d’asile en cas de franchissement illégal d’une frontière, et salue la bonne collaboration avec le Maroc dans la répression des exilé·e·s.

      Les personnes migrantes se heurtent aux pratiques de refoulement tout au long de leurs parcours aux frontières extérieures de l’UE, qui s’étendent toujours plus aux Sud et à l’Est. Elles y sont confrontées lorsqu’elles tentent de traverser le Sahara[2] ou les Balkans[3], ou tentent de fuir l’enfer libyen[4]. Cette réalité – qui, pour les cas les plus dramatiques mène à la mort – concerne aussi l’intérieur du territoire européen, comme l’illustrent les renvois récurrents de personnes migrantes aux frontières françaises avec l’Italie et l’Espagne[5]. Les pratiques de refoulement se multiplient et sont devenues une forme de gestion de plus en plus normalisée des mobilités illégalisées, qu’il faudrait entraver à tout prix.

      Depuis au moins deux décennies, les personnes migrantes subissent les violences des garde-frontières espagnols lors de leurs tentatives d’entrée dans les enclaves de Ceuta et Melilla. Les militaires marocains ne sont pas en reste : de multiples rapports d’ONG démontrent que le Maroc procède régulièrement à de violentes répressions et rafles pour éloigner les exilé·e·s de la frontière[6].

      Malgré cette réalité ancienne et documentée, la Cour-EDH conclut dans son arrêt du 13 février que l’Espagne n’a commis aucune violation, estimant « que les requérants [s’étaient] mis eux-mêmes dans une situation d’illégalité » en tentant de franchir la frontière de Melilla hors d’un poste-frontière habilité. Elle ajoute qu’« ils ont par conséquent décidé de ne pas utiliser les voies légales existantes permettant d’accéder de manière régulière au territoire espagnol ». Argument fallacieux s’il en est de considérer que seul·e·s pourraient être protégé·e·s du refoulement les exilé·e·s entré·e·s par un poste frontière habilité ou qu’ils/elles pourraient déposer sans entrave une demande d’asile au consulat. Pourtant, de nombreuses organisations de défense des droits – dont les rapports ont été sciemment ignorés par la Cour – ont pu documenter que les personnes noires sont particulièrement traquées par les forces sécuritaires marocaines, empêchées d’atteindre les postes frontières des enclaves. L’accès aux bureaux d’asile de Ceuta et Melilla (mis en place en 2015) leur est donc impossible, ne leur laissant d’autres choix que de tenter d’escalader les clôtures et leurs lames tranchantes, ou de prendre la mer, au péril de leur vie[7].

      La Cour européenne des droits de l’Homme, en revenant sur la condamnation de l’Espagne, donne un signal fort aux États européens pour la généralisation de ces pratiques violentes de refoulement et la légitimation de l’externalisation de l’asile. En effet, en estimant qu’un État membre peut limiter le droit de demander protection sur son territoire à certains lieux ou à certaines circonstances, la Cour cautionne des pratiques contraires au droit international, que l’UE essaye de longue date de promouvoir : empêcher l’arrivée de celles et ceux qui cherchent protection, soit en érigeant des barrières physiques ou juridiques, soit en sous-traitant ses obligations à des pays notoirement hostiles aux personnes migrantes.

      Les associations signataires condamnent fermement la décision de la Cour-EDH. Nous refusons que le principe de non-refoulement, pierre angulaire du droit d’asile, soit remis en cause au nom de la politique d’externalisation et de protection des frontières de l’UE et ses États membres. Nous soutenons les personnes migrantes dans l’exercice de leur liberté de circulation, et combattons les violences et le racisme qu’elles subissent tout au long de leurs trajectoires illégalisées.

      https://www.lacimade.org/presse/lespagne-et-lunion-europeenne-pourront-faire-prevaloir-la-protection-des-f

      –-> Communiqué inter-associatif signé par le réseau Migreurop, dont La Cimade est membre, publié à la suite d’une décision rendue par la Cour européenne des droits de l’Homme sur les « refoulements à chaud » en Espagne.

  • La Suède rompt avec sa doctrine et va livrer des armes à l’Ukraine | Guerre en Ukraine | Le Soleil - Québec
    https://www.lesoleil.com/2022/02/27/la-suede-rompt-avec-sa-doctrine-et-va-livrer-des-armes-a-lukraine-fa7aba1c

    La Suède va rompre avec sa doctrine excluant de livrer des armes à un pays en guerre et envoyer 5 000 lance-roquettes antichar à l’Ukraine, a annoncé le gouvernement dimanche dans un choix historique.

    • L’an I de la guerre chaude

      L’UE vient de décider de débloquer 450 millions d’euros pour acheter des armes destinées aux forces armées ukrainiennes, dans le cadre de la « Facilité européenne pour la paix » (délicieuse dénomination orwellienne). La France s’engage donc de fait dans la guerre en Ukraine sans qu’il y ait eu de débat au Parlement. Le chef de l’État a troqué sa blouse blanche de Grand Épidémiologiste pour l’uniforme kaki de chef des armées et, aujourd’hui comme hier, il prend ses décisions dans le secret des conseils de défense.

      En France, la guerre en Ukraine provoque des miracles. Ainsi, le Covid a disparu des écrans (merci Vlad). Les médecins qui squattaient les plateaux des chaines d’infox depuis deux ans ont été remplacés par les « stratèges » en géopolitique et et quelques anciennes gloires diplomatiques et militaires. Les Verts, traditionnellement pacifistes, sont prêts à partir au front ou presque. Le 23 février, Yannick Jadot s’opposait à la fourniture d’une aide militaire à l’Ukraine. Le lendemain, il se prononçait pour des livraisons d’armes. Après le « green-washing », voici venu le temps du « green-killing ». Des blindés et des missiles « verts », c’est sans doute bon pour la planète.

      Autre miracle : les réfugiés ont désormais la cote au pays des droits de l’Homme. Marine Le Pen, qui conseillait aux Syriens de rester se battre dans leur pays, est favorable à l’accueil de réfugiés ukrainiens en France et ne jure plus que par la convention de Genève. Anne Hidalgo a décidé d’ouvrir des hébergements d’urgence à Paris, alors qu’elle n’en trouve jamais pour les Syriens ou les Afghans. Alors que la police lacère les tentes des réfugiés à Calais et harcèle les associations qui leur fournissent des repas, Gérald Darmanin a décidé d’envoyer « des tentes, de médicaments, de la nourriture » pour les réfugiés ukrainiens. Pourquoi une si soudaine sollicitude ? C’est très simple : « ce sont des « Européens de culture » dixit Christophe Barbier. En clair, ce sont des Blancs chrétiens - beaucoup sont orthodoxes mais ne chipotons pas - et ils viennent d’un « pays civilisé ». Ce ne sont pas des Noirs ou des Arabes - musulmans de surcroit ! - et venus de contrées arriérées qui ne sont pas « entrées dans l’Histoire ». Qui plus est, l’Ukraine et la Pologne font soigneusement le tri et empêchent les résidents étrangers africains ou arabes de quitter le pays donc Mmes Le Pen et Hidalgo et M. Darmanin peuvent être rassurés. Le racisme humanitaire a le vent en poupe.

      Enfin, l’élection présidentielle est pliée avant même que M. Macron n’annonce sa candidature. Alors que son bilan diplomatique est désastreux, c’est la situation internationale qui va lui permettre d’être réélu sans faire campagne. Finir de détruire les services publics (santé, éducation), faire la chasse aux chômeurs et aux bénéficiaires d’aides sociales (les « assistés »), reculer l’âge de la retraite et réduire le pouvoir d’achat des retraités, baisser les impôts des plus riches et entreprises : toutes ces « réformes courageuses » deviennent d’autant plus nécessaires qu’il nous faut « assurer notre défense ». Quant aux libertés publiques, après le terrorisme et la pandémie, c’est désormais « l’union sacrée » en temps de guerre qui justifiera de les réduire un peu plus.

      En cet an I de la guerre chaude, l’avenir s’annonce radieux.

      https://blogs.mediapart.fr/marugil/blog/280222/l-i-de-la-guerre-chaude