• Grèce : violent incendie dans un camp de migrants après des violences

    Un incendie a détruit, samedi soir, une partie d’un camp de demandeurs d’asile sur une île de la mer Égée. Les dégâts sont importants. Avec notre correspondant à Athènes, Joël Bronner

    Le camp de Vial, sur l’île de Chios, est l’un des cinq centres d’accueil surpeuplés des îles grecques de la mer Égée, voisines de la Turquie.

    Les autorités grecques ont annoncé que des tentes, des conteneurs et une grande partie des services administratifs du camp avaient été détruits dans l’incendie qui s’est déclaré ce samedi.

    Trois personnes ont aussi été arrêtées en relation avec les violences qui ont éclaté après la mort, peu avant, dans le camp, d’une demandeuse d’asile irakienne de 47 ans, rapporte l’AFP.

    Des camps surpeuplés

    Aucun des centres répartis sur les îles de la mer Égée n’est adapté au nombre de demandeurs d’asile qui frappent à la porte de l’Europe. Ni à Lesbos où se trouve Moria, le plus grand camp du continent, ni à Samos, Kos, Levros ou Chios, où s’est donc déclaré l’incendie de ce week-end.

    À Chios justement, ils sont près de 5 000 à s’entasser dans un espace prévu pour environ 1 000 personnes. Sur l’ensemble des cinq îles, on dénombre pas moins de 36 000 demandeurs d’asile. Six fois plus, en moyenne, que le nombre de places disponibles.

    Alors à Lesbos, à Samos, à Chios, régulièrement, les flammes s’attaquent aux structures de lieux, qu’habitants et ONG décrivent bien souvent comme un enfer. Sur ces trois îles, Athènes envisage la mise en place prochaine d’un nouveau camp, suscitant ces derniers mois l’hostilité de la population locale.

    Ces camps, aux conditions de vie et d’hygiène misérables, sont le symbole des limites de la politique européenne des « hotspots », ces centres administratifs qui enregistrent les demandeurs d’asile et les maintiennent sur place, souvent pendant des mois ou des années.

    http://www.rfi.fr/fr/europe/20200419-gr%C3%A8ce-violent-incendie-camp-migrants-apr%C3%A8s-violences

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #îlesgrecques #hotspot #Chios #Vial #incendie #incident #révolte #Lesbos #Moria #Samos #Kos

  • La #Slovénie érige de nouvelles barrières à sa frontière avec la #Croatie


    https://www.infomigrants.net/fr/post/24082/la-slovenie-erige-de-nouvelles-barrieres-a-sa-frontiere-avec-la-croati

    La Slovénie a décidé de renforcer sa frontière avec la Croatie afin d’éviter des franchissements illégaux par des migrants, a annoncé mardi le ministère de l’Intérieur. En cinq ans, près de 200 kilomètres de clôtures ont déjà été construits dans cette zone.

    La Slovénie a déclaré, mardi 14 avril, qu’elle allait ajouter 40 kilomètres de nouvelles barrières à sa frontière avec la Croatie afin d’empêcher des migrants de la franchir clandestinement, rapporte l’agence de presse Reuters. Depuis 2015, le pays a fait construire progressivement quelque 196 kilomètres de clôtures sur les 670 kilomètres de frontière commune entre la Slovénie et la Croatie.

    Le ministère n’a pas précisé où les nouvelles barrières seront installées, mais a indiqué que leur construction serait effective dans le courant de l’année. Une annonce similaire portant également sur 40 kilomètres de nouvelles barrières avait été faite en juillet dernier pour l’année 2019.

    Bien que la Croatie et la Slovénie soient membres de l’Union européenne, la première n’appartient pas à l’espace Schengen de libre circulation. Les autorités slovènes ont donc expliqué l’an dernier qu’elles comptaient installer de nouvelles clôtures « dans les zones où il est urgent d’empêcher le franchissement illégal des frontières et de protéger les citoyens et leurs biens ».

    Explosion du nombre de tentatives de franchissement de la frontière

    Sur les deux premiers mois de l’année 2020, la police slovène a dénombré 1 165 tentatives de passage clandestin, soit près de 80% de plus qu’à la même période l’an dernier. Elle avait notamment annoncé, le mois dernier, avoir découvert une trentaine de migrants cachés dans un train de marchandises (https://www.infomigrants.net/fr/post/23225/slovenie-la-police-decouvre-trente-migrants-caches-sous-de-l-argile-da).

    Revenu fin février dans le fauteuil de Premier ministre, Janez Jansa avait promis lors de sa campagne de durcir sa politique en matière d’asile, d’ajouter de nouvelles barrières frontalières et de renforcer les contrôles aux frontières de ce petit pays de deux millions d’habitants situé sur le route migratoire des Balkans (https://www.infomigrants.net/fr/post/23045/slovenie-le-conservateur-janez-jansa-revient-au-pouvoir-en-durcissant-).

    Durant le pic de la crise migratoire en 2015 et 2016, un demi million de migrants clandestins avait traversé la Slovénie en six mois afin d’atteindre les pays d’Europe occidentale plus riches, comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni.

    #barrières_frontalières #asile #migrations #réfugiés #murs #route_des_balkans #frontière_sud-alpine #frontières #clôture

    • C’était 2019...
      En Slovénie, une clôture « de la honte » à la frontière croate (1/3)

      Depuis 2015, le gouvernement slovène érige le long de sa frontière sud une clôture de #barbelés pour tenter d’endiguer le flux de migrants en provenance de la Croatie voisine. Les villages slovènes traversés par les fils barbelés supportent mal l’installation de ce grillage qui, selon eux, abîme le #paysage et n’empêche pas la traversée des migrants.

      « Qui aime se réveiller le matin avec des #fils_barbelés devant sa fenêtre ? » Rudy ne décolère pas. Cet habitant de #Slavski_Laz, un village perdu dans les #montagnes slovènes, frontalier avec la Croatie, ne s’explique toujours pas pourquoi le gouvernement a construit, ici, au bord de la #rivière_Kolpa, une clôture de barbelés.

      « Ils disent que ce grillage est fait pour nous protéger… Mais nous protéger de quoi ? Je n’ai #peur de rien… », continue ce retraité qui vit depuis des années dans la région encore largement sauvage. L’argument de « l’#invasion_migratoire » brandi par le gouvernement pour justifier la construction de ce mur de métal ne le convainc pas.

      « Les migrants ici, ils passent, c’est tout », explique-t-il. « Ils transitent par la Slovénie et puis s’en vont vers d’autres pays, vers le nord de l’Europe généralement ».

      Les amis de Rudy acquiescent, tous attablés dans le seul café encore ouvert à 19h de #Kostel, un village de moins de 650 habitants non loin d’une des rares routes menant à la Croatie. Selon eux, la clôture est inutile, elle abîme le paysage, et son rôle de #dissuasion est largement surestimé. « Ils disent que les barbelés vont empêcher le passage de migrants… Mais tout le monde passe quand même ! », sourit Marco, un ami de Rudy, habitant dans le village voisin de Fara, en déclenchant l’hilarité de l’assemblée.

      « Par exemple, en ce moment, avec l’hiver et les forts courants, les rivages sont boueux, poreux, alors, les terrains bougent, la clôture s’effondre. Les migrants qui veulent passer n’ont même pas besoin de se fatiguer, ils ont juste à l’#enjamber », continue Marco en riant. « Il y a des endroits où des sillons se sont creusés. Ils peuvent aussi passer sous la barrière ! »

      116 km de #grillages

      Près de 14 000 migrants ont traversé la frontière depuis le début de l’année, « soit 70% de plus que l’année dernière », à la même période, affirment les autorités slovènes à InfoMigrants.

      Cet été, 40 km supplémentaires de grillages ont donc été construits à la frontière sud, le long de la rivière Kolpa. « Il faut empêcher le franchissement illégal des frontières », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. En tout, depuis 2015, Ljulbjana a déjà érigé 116 km de grillages le long de la Kolpa qui parcourt les 670 km de frontière avec la Croatie.

      « Ces clôtures ne sont pas une baguette magique mais elles nous aident », ajoute, de son côté, un commandant de police slovène.

      Khaled, un demandeur d’asile érythréen, aujourd’hui à Ljubljana, a tenté trois fois le passage de la frontière slovène avant de réussir à entrer dans le pays. La clôture, il s’en souvient très bien. « J’ai traversé la frontière au mois de mai, quelque part vers #Ribnica. Je me souviens qu’une fois la rivière franchie, il a fallu passer ces barbelés. Alors j’ai grimpé, je me suis déchiré les mains, elles étaient pleines de sang, mais je suis passé ».

      Montagnes dangereuses, présence d’#ours, eau glaciale

      Au delà de sa dangerosité, Rudy, le villageois, voit dans cet alignement de barbelés, une « #clôture_de_la_honte » qui, selon lui, stigmatise les migrants. « On voit arriver des familles, parfois des enfants. Je ne vois pas bien en quoi, ce sont des ennemis », continue le retraité.

      « Cette barrière, c’est le début de l’enfer », explique à son tour une jeune fille qui énumère les dangers qui attendent les migrants juste après son franchissement : la montagne « très dangereuse quand on s’y perd », les températures « glaciales » et les ours, nombreux dans le pays. « Parfois, on entend des cris là-haut. Ce sont des migrants qui hurlent pour effrayer les animaux ».

      Ces dernières semaines, deux migrants sont décédés par #noyade dans la Kolpa et un autre a été retrouvé mort de froid et d’#épuisement dans la #forêt.

      Surtout, les migrants doivent éviter les patrouilles de #police. « La nuit, quand nous tentons la traversée, nous voyons les lumières des lampes torche, derrière la clôture. Les #policiers sont partout. C’est ça qui nous effraie le plus », se souvient Khaled. « On fait tout pour les éviter. Quand la police vous attrape, elle vous renvoie en Croatie. Elle vous emmène rarement jusqu’à la capitale pour demander l’asile ».

      Depuis le début de l’année, sur les 14 000 entrées illégales, plus de 8 000 renvois – aussi appelés « pushbacks » - ont été effectués depuis les frontières slovènes, affirment les autorités.

      Patrouille de miliciens d’extrême-droite

      « C’est une #honte, il y a la police, l’armée, maintenant cette clôture et il y a même une milice ! », fulmine à son tour Katarina Bernad Sterva, directrice de l’association slovène d’aide aux réfugiés, qui se désespère de la situation à la frontière.

      Depuis quelques jours en effet, des miliciens en treillis militaires, visages cachés derrière des cagoules noires, patrouillent aussi le long de la rivière Kolpa. Dirigée par le leader d’extrême-droite, Andrej Sisko,cette milice se veut un « renfort » à l’armée régulière pour « défendre la frontière » et intercepter les migrants. « Nous sommes le point d’entrée de l’espace Schengen », se justifie Andrej Sisko. « Nous voulons faire passer un message. Nous voulons dire aux étrangers de rester chez eux. La clôture est fragile, elle ne permet pas de stopper les migrants alors nous venons contrôler les abords de la rivière nous-mêmes ».

      La milice d’#Andrej_Sisko n’a aucun mandat légal. Et visiblement, les villageois s’expliquent mal leur présence.

      Si certains rient à leur passage - « C’est le carnaval quand ils sont là », entend-t-on ici et là dans les villages frontaliers – d’autres comme Katarina Bernad Sterva regarde cette armée parallèle avec une inquiétude grandissante. « Ce qui m’effraie, c’est qu’ils existent. Publiquement, le gouvernement a condamné leurs actions, mais, dans les faits, les autorités ne font rien. Ces hommes sont fous, nous nous attendions à une réaction forte du gouvernement, comme par exemple l’annonce de la dissolution de ces patrouilles ».
      https://twitter.com/sarecmarjan/status/1036914541693755400?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E10

      Interrogée par InfoMigrants, la police reste muette sur le sujet. « Je n’ai rien à dire sur ces hommes. Ils n’ont pas le soutien de la police », déclare simplement Vicjem Toskan, l’un des commandants en chef de la police de Koper, à l’ouest du pays.

      Ce soir-là, à Kostel, les amis du café s’interrogent surtout sur le sort réservé aux migrants interceptés par cette milice d’extrême-droite. « On a déjà la police et l’armée pour intercepter les migrants. On a une clôture pour les empêcher de continuer leur route. Eux, qu’est-ce qui vont leur faire, la nuit, dans la montagne ? », s’inquiète Rudy. « Ils portent des masques, ils marchent dans la forêt. J’ai plus peur d’eux que des immigrés qui traversent la rivière », chuchote à son tour, une jeune fille en bout de table. « Si j’étais migrante, je n’aimerais vraiment pas tomber sur eux ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/20807/en-slovenie-une-cloture-de-la-honte-a-la-frontiere-croate-1-3

      #milices #patrouilles #extrême_droite #Kolpa #efficacité #montagne #Alpes #décès #morts #mourir_aux_frontières #danger #dangers #push-back #refoulement #refoulements #militarisation_des_frontières #push-backs

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      #Walls_don't_work :

      « Par exemple, en ce moment, avec l’hiver et les forts courants, les rivages sont boueux, poreux, alors, les terrains bougent, la clôture s’effondre. Les migrants qui veulent passer n’ont même pas besoin de se fatiguer, ils ont juste à l’#enjamber », continue Marco en riant. « Il y a des endroits où des sillons se sont creusés. Ils peuvent aussi passer sous la barrière ! »

      –-> voir la métaliste

    • Despite all the existing reports about the Croatian police violence and brutality, Slovenia continues to pushback migrants to Croatia. This was recently even recognized by the Italian court: an Italian court stopped deportation to Slovenia on the grounds that there is a risk for an asylum seeker to be subjected to inhumane and degrading treatment due to the high possibility of him (or her) being further expelled to Croatia and then to Bosnia or Serbia.
      More on that in AYS article from beginning of June:
      AYS Special: Italian Court StopsDeportation to Slovenia, Meanwhile Pushbacks Continue
      https://medium.com/are-you-syrious/ays-special-italian-court-stops-deportation-to-slovenia-meanwhile-pushbacks-

      Last week, the new Slovenian Minister of Interior Affair (of the new right wing government) frankly admitted in an interview that Slovenian police is sending migrants back to Croatia and consequently into the refugees centres in Bosnia and Serbia:
      Notranji minister Aleš Hojs razkril migracijsko »skrivnost«
      https://www.dnevnik.si/1042931634 (only in Slovenian)

      Currently, the government is also preparing a new Aliens Act where they plan to severely restrict access to asylum (among many other things): this means that during what they call complex migration emergencies, proclaimed by the government, access to asylum can be completely limited.

      Message reçu via la mailing-list Migreurop, le 15.06.2020

    • Slovénie : une vingtaine de migrants « proches de la suffocation » découverts dans des camions

      La police slovène a annoncé avoir découvert 22 migrants cachés dans des camion-citernes, samedi, à la frontière croate. Les contrôles ont été fortement renforcés dans cette région avec notamment l’envoi de 1 000 nouveaux policiers début juin.

      « Ils étaient proches de la suffocation. » Vingt-deux migrants cachés dans deux camion-citernes alimentaires ont été découverts par la police slovène, samedi 20 juin, à la frontière avec la Croatie, rapporte l’agence de presse AP. Les deux poids-lourds avaient des plaques d’immatriculation provenant de Serbie.

      Un premier groupe de 13 migrants a été découvert lors d’un contrôle de police à la frontière. Le second groupe, composé de 9 personnes, a été trouvé peu après dans un autre camion appartenant à la même compagnie.

      Les migrants sont originaires du Bangladesh, d’Inde, de Turquie et de Syrie, indique la police.

      Des milliers de migrants empruntent chaque année la route dite « des Balkans » malgré sa dangerosité. Un grand nombre d’entre eux font appel à des passeurs afin de traverser les frontières vers l’Europe occidentale dans des camions, plutôt que de tenter leur chance à pied à travers les forêts et les montagnes de la région.

      Craignant une recrudescence des passages clandestins à la suite du déconfinement décrété dans différents pays européens, la Slovénie a annoncé, début juin, qu’elle envoyait 1000 officiers de police en renfort à sa frontière avec la Croatie. Ces effectifs sont équipés de #drones, de #caméras_thermiques et de #détecteurs_de_mouvements.


      https://www.infomigrants.net/fr/post/25519/slovenie-une-vingtaine-de-migrants-proches-de-la-suffocation-decouvert

  • Via Migreurop

    Grèce, le 10 avril 2020
    Mouvement de protection des réfugiés et par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés

    L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a proclamé hier la location d’hôtels pour l’accommodation de demandeurs d’asile et de réfugiés qui se trouvent dans des îles grecques. Le but est l’accommodation immédiate de tous ceux qui vivent à ce moment dans des camps et qui appartiennent aux groupes vulnérables, lesquels seront affectés directement par la pandémie de covid 19 dans le cas de son expansion dans les camps.
    L’appel d’offres s’adresse aux propriétaires des entreprises d’hébergement qui sont fermées aujourd’hui (hôtels, auberges, chambres d’hôtes etc), se trouvant dans les îles de Lesvos, de Chios, de Samos, de Kos et de Leros, ainsi qu’en Crète et Rhodes. La disponibilité des lieux offerts doit être IMMEDIATE et la durée de la location sera de trois mois.

    L’appel d’offres en détail à lire sur :
    https://www.unhcr.org/gr-tenders/entry/17409

    Source (en grec) : https://www.stonisi.gr/post/8276/kinhsh-prostasias-ntopiwn-kai-prosfygwn-apo-thn-ypath-armosteia-toy-ohe

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Hébergement #UNHCR #appeldoffre #transfert #ilegrecques #entreprises #Lesbos #Chios #Samos #Kos #Leros #Crète #Rhodes

  • Are You Syrious (AYS)
    AYS Daily Digest 07/04/20

    https://medium.com/are-you-syrious/ays-daily-digest-07-04-20-luxembourg-and-germany-agree-to-take-in-small-numb

    AYS Daily Digest 07/04/20

    FEATURE Luxembourg and Germany are finally going to take in some children suffering in Greece’s island camps.
    Germany is going to take in 50 and Luxembourg will take in…12. There are at least 5,500 unaccompanied minors currently in Greece. A group of countries decided last week to collectively bring in 1,600 of these unaccompanied children, but COVID-19 has slowed this process.
    Luxembourg is the first country escort any these children; their 12 being on Lesvos and Chios currently. Their relocation will happen sometime next week. At least 5,488 unaccompanied children will remain living in horrid conditions afterwards.

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Luxembourg #Allemagne #Enfant #mineursnonaccompagnés #Lesbos #Chios #transfert

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    3rd day of hunger strike in Moria Prison
    On April 5th, the prisoners in Moria’s pre-removal detention centre went on strike for their immediate removal. No Border Kitchen Lesvos explains:
    “These days governments across the world have been releasing people with short sentences from prison, while the Greek state continues to insist that no migrant detainees will be released. The men here in the prison are held in administrative detention and have committed no crime. They are detained only because of their status. Some because of their nationality, some because their asylum claim was rejected, some because they tried to leave the islands, some even because they signed up for supposed “voluntary return”. Many of those with rejected claims haven’t even had the opportunity to apply for asylum, because of recent legal changes discriminating against people who don’t speak the colonialist language of the country they fled from. They are awaiting deportation to Turkey, despite there being no deportations scheduled for the foreseeable future.”

    #Moria #Camp #Expulsion #Turquie #Grèvedelafaim #Asile #Retourvolontaire

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    Migration Minister’s page says medical staff is recruited for detention centres:

    “today began(…) recruitment of emergency staff(…), lasting three (3) months to meet the extraordinary needs of the Reception and Identification Centers and Temporary Supply and Supply Structures for Hosting Services. A total of 150 people will be hired at the KYT of #Lesvos, #Chios, #Samos, #Leros and #Kos, as well as at the Structures of #Malakassa and #Sintiki” and #Evros #prison #outpost.
    “new arrivals from March 1 have not been taken to the Reception and Identification Centers of the Islands but in separate quarantine areas, however there are difficulties to do so(…). So far, the Ministry has not received a positive response from the municipalities for hotel rentals for the removal of vulnerable groups from the KYT to the islands. “The European Commission has offered to cover hotels for the most vulnerable for a short time now due to the crisis, we have a written response from the local municipality that it refuses to use hotels to get the most vulnerable out of #Moria. What some are calling for a mass decongestion of Moria, that is, for 15,000 people to come from Moria to mainland Greece amid the crisis of the corona (…).there are no 15,000 vacancies in the hinterland and if there were they would be in structures like Ritsona. And in the end, it is not a given which place is safer “, the Minister stressed.

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    #Ritsona #camp has been in lock down for 5 days now
    …no asylum seeker in or out since at least 23 out of 2,700 people living in the camp have tested positive for COVID-19.
    The 23 people who tested positive for the virus continue to live with their families, who most likely will contact it soon, and none of them show any symptoms of the virus as of yet. Therefore, they are said to feel discriminated by the tests and are refusing to move to the camp’s designated quarantine areas.
    All 23 persons are from African nations, which is unfortunately increasing acts of #racism in the camp. One of the residents said that the other refugees are avoiding African nationals.
    Testing has stalled in the camp because the medical professionals can only go in to conduct the tests with police, but fewer police are willing to enter now.

  • Les réfugiés abandonnés à leur sort alors que la COVID-19 se répand en Grèce

    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/04/08/rltd-a08.html

    Près de 42.000 réfugiés entassés dans des camps de détention surpeuplés et exposés aux maladies restent coincés dans les îles grecques alors que la pandémie de COVID-19 se propage dans toute la Grèce. Les réfugiés qui n’ont accès ni à de l’eau et du savon – en raison du manque de soins de santé de base – sont entassés dans des quartiers d’habitation surpeuplés dans les camps des îles de Lesbos, Chios, Kos, Samos et Leros, des lieux de propagation parfaits pour le virus.

    Pourtant, le gouvernement de droite du parti Nouvelle Démocratie (Néa Dimokratía – ND) continue de bloquer le transfert des réfugiés des îles vers la Grèce continentale, permettant ainsi au virus de potentiellement infecter – sinon même tuer – des milliers de personnes.

    Le nombre de décès dus à la COVID-19 en Grèce est passé à 73 lundi, avec un total de 1735 cas confirmés. Selon le quotidien Kathimerini, la pression économique causée par la pandémie pourrait entraîner des réductions de salaire pour les travailleurs du secteur public, et peut-être un chômage massif dans les semaines ou les mois à venir, tandis que le ministre des Finances Christos Staikouras a récemment déclaré qu’« aucune question de ce genre n’est en cours de discussion, étant donné que nous attendons un retour à la normale prochainement ».

    Réfugiés syriens provenant de la Turquie à leur arrivée par bateau à Lesbos, en Grèce, en septembre 2015 (AP Photo/Petros Giannakouris)
    Le système de santé grec peut à peine suivre le nombre de tests nécessaires pour contenir le virus, sans parler du traitement des personnes infectées. Les années d’austérité de l’Union européenne (UE), appliquées par le précédent gouvernement de pseudo-gauche de Syriza (Coalition de la gauche radicale), ont ravagé le système de santé publique grec.

    Tentant de se laver les mains du désastre social grandissant, Alexis Charitsis, un représentant de Syriza, accuse le gouvernement ND de « concentrer sa rhétorique entièrement sur la responsabilité personnelle des citoyens » et que cela « ne peut et ne doit pas éclipser la responsabilité du gouvernement de soutenir immédiatement le système de santé ». Il ajoute : « le laisser-aller, l’inefficacité et les interventions sont clairement une question de volonté politique ».

    Syriza a jeté les bases de la politique anti-réfugiés du gouvernement ND avec sa campagne brutale ponctuée d’attaques de la police antiémeute et d’évacuations forcées, ainsi qu’avec la création de camps de concentration. En 2016, le gouvernement de Syriza a négocié avec l’UE et la Turquie un accord établissant la Grèce comme le camp de prisonniers de l’UE pour les réfugiés à sa frontière sud. Il a ensuite contraint tous les réfugiés entrant en Grèce par des voies « irrégulières » – ceux qui effectuent le dangereux voyage en bateau de la Turquie à la Grèce – à être expulsés vers la Turquie. Autrement dit, la plupart des réfugiés.

    Le gouvernement ND poursuit et renforce ces politiques anti-réfugiés. Des réfugiés sont abattus par la police grecque et sont victimes de violences fascistes, tandis que le gouvernement autorise la poursuite de la pratique des refoulements illégaux forçant les bateaux de réfugiés à rebrousser chemin lorsqu’ils approchent du littoral grec.

    Le gouvernement utilise le nombre limité de tests de la COVID-19 disponibles ainsi que la menace croissante du virus sur la population grecque de souche comme raisons pour laisser les réfugiés piégés dans l’enfer des camps dans lesquels la pandémie peut se propager comme un feu de forêt. Des centaines, voire des milliers de réfugiés, y compris des enfants et des personnes âgées, risquent de mourir.

    La pandémie s’est déjà propagée dans les îles grecques. À Lesbos, où vivent quelque 20.000 personnes dans le tristement célèbre camp de détention de Moria, conçu pour accueillir 3000 personnes, une femme de 40 ans revenant d’un séjour en Égypte et en Israël a été confirmée positive à la COVID-19 il y a plus de deux semaines et placée en quarantaine.

    Le nombre limité de tests effectués en Grèce indique qu’il est très possible que la COVID-19 se répande sans avoir été détectée à Lesbos et sur d’autres îles. C’est là un cauchemar imminent pour les personnes entassées dans les camps de réfugiés. La COVID-19 pourrait facilement être propagée par les nouveaux arrivants qui pourraient également contracter le virus de réfugiés asymptomatiques. Le manque d’espace signifie que 120 personnes récemment arrivées à Lesbos n’ont pas encore trouvé d’abri sur l’île, toujours en attente d’être placées dans des cabanes séparées des autres.

    La semaine dernière, il a été révélé que 20 réfugiés ont été déclarés positifs à la COVID-19 au camp de Ritsona sur le continent qui abrite 2300 réfugiés et se trouve à environ 70 kilomètres au nord d’Athènes. Le camp est maintenant fermé pour deux semaines, la police étant sur place pour faire respecter la loi et préparer le terrain pour d’éventuelles attaques contre les réfugiés.

    Des tests sont effectués et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’occupe des réfugiés sur place. Dimanche, le gouvernement a été contraint de placer en quarantaine un deuxième camp de migrants sur le continent. Après qu’un homme de 53 ans ait été testé positif à la COVID-19, le camp de Malakasa, situé à 40 kilomètres au nord d’Athènes, a été fermé pour deux semaines et est également gardé par la police qui attend des renforts.

    Ritsona et Malakasa ont l’avantage de se trouver sur le continent, ce qui les rapproche des ressources indispensables plus présentes dans les grandes villes comme Athènes, par opposition aux camps situés sur les îles grecques. Mais avec tant de réfugiés contraints de vivre dans des quartiers surpeuplés, les camps sont confrontés à la possibilité d’une épidémie rapide.

    La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a demandé au gouvernement ND de déplacer les réfugiés présentant le plus grand risque de contracter la COVID-19 – les personnes âgées et les enfants – des camps insulaires surpeuplés vers la Grèce continentale.

    « Nous travaillons avec les autorités et le gouvernement grecs pour convenir d’un plan d’urgence afin de réduire autant que possible le risque dans les points chauds surpeuplés des îles, déclare Johansson. Cela pourrait inclure de déplacer les personnes les plus vulnérables des camps surpeuplés vers d’autres zones dans les îles. »

    Mais comme le rapportent nombre d’ONG et groupes de réfugiés, il n’y a pratiquement pas de tests disponibles pour les réfugiés. Alors il est donc presque impossible de déterminer qui, dans les camps, peut être positif ou non.

    En faisant du surplace, le gouvernement ND met en danger des milliers de réfugiés.

    Au cours des dernières semaines, les groupes de défense des droits de l’homme ont demandé au gouvernement ND d’agir de toute urgence, un groupe déclarant : « Des milliers de personnes, y compris des personnes âgées, des malades chroniques, des enfants... des femmes enceintes, des nouvelles mères et des handicapés sont piégés dans des conditions déplorables et dangereusement surpeuplées sur les îles en pleine pandémie de COVID-19. »

    Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés, déclarait il y a plus de trois semaines déjà : « Nous devons agir maintenant... Lorsque le virus frappera des zones surpeuplées dans des endroits comme l’Iran, le Bangladesh, l’Afghanistan et la Grèce, les conséquences seront dévastatrices. »

    Les conditions dans les camps font qu’il est presque impossible pour les réfugiés de se protéger de la pandémie.

    George Makris, médecin et coordinateur de Médecins sans Frontières en Grèce, a qualifié de « tragiques » les conditions sanitaires et en matière d’eau dans le camp de Moria à Lesbos et dans d’autres camps, ajoutant : « La transmission du virus ne peut pas y être contenue. Nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises dans le passé dans le contexte d’autres épidémies de maladies infectieuses comme la méningite et la rougeole. Notre message est simple... de la même façon que les autorités sanitaires disent que tout rassemblement de masse doit être interdit, il faut également éviter tout confinement de masse. »

    Gerald Knaus, l’un des principaux architectes de l’accord de 2016 conclu entre l’UE, la Grèce et la Turquie ayant entraîné le retour forcé de milliers de réfugiés en Turquie, a déclaré que les réfugiés pourraient être mis en sécurité dans quelques semaines.

    Interviewé sur DW.com alors que le bilan humain dévastateur de ses politiques devient de plus en plus évident avec la pandémie, Knaus a déclaré : « Il faut évacuer des îles 35.000 réfugiés aussi vite que possible et les transporter en Grèce continentale. Vous pouvez également vite disposer de 15.000 lits supplémentaires dans des camps de tentes temporaires. L’Organisation internationale des migrations (OIM) est en mesure de construire de telles installations en quelques semaines.

    « Un total de 10.000 personnes de plus peuvent être hébergées dans des hôtels en Grèce qui sont maintenant vides. Enfin, 10.000 autres personnes peuvent facilement être hébergées dans des endroits déjà pris en charge par l’UE – des endroits où les réfugiés reconnus sont actuellement hébergés. Si des pays comme l’Allemagne pouvaient accueillir rapidement ces réfugiés reconnus, ils créeraient immédiatement des places pour les familles venant des îles. Cela enverrait également un signal fort aux Grecs pour leur faire comprendre qu’ils ne sont pas seuls. »

    La réalité est que l’Allemagne, première puissance de l’UE, a joué un rôle essentiel dans l’élaboration de la politique du bloc en matière de réfugiés et porte une responsabilité centrale dans la terrible situation des réfugiés et des immigrants emprisonnés dans les îles grecques.

    Le rôle de l’UE, du gouvernement ND, de Syriza et des gouvernements capitalistes du monde entier dans la facilitation des attaques contre les réfugiés et dans la propagation incontrôlée de la COVID-19 montre clairement l’urgence pour la classe ouvrière d’intervenir et de faire passer la vie des gens avant les profits.

    La propagation de la COVID-19 en Grèce est grossièrement exacerbée par les politiques socio-économiques de ND au gouvernement et de Syriza. La défense des réfugiés en Grèce doit être prise en charge par la classe ouvrière grecque et internationale, en opposition aux politiques de ND et de Syriza qui représentent les intérêts de la classe moyenne supérieure et de l’élite financière.

    (Article paru en anglais le 7 avril 2020)

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Lesbos #Chios #Kos #Samos #Leros #îlesgrecques #transfert #continent #Moria #Ritsona #Malakasa #confinementdemasse

  • Balkan Countries Close Border Crossings to Stop Coronavirus

    https://balkaninsight.com/2020/03/13/balkan-countries-close-border-crossings-to-stop-coronavirus

    To slow the spread of the coronavirus, several Balkan countries have closed most of their border crossings with neighbouring states, making travel in some parts of the region practically impossible.

    Serbia, Albania and Romania have closed many of their border crossings in order to combat the spread of the coronavirus, leaving some parts of the Balkans practically cut off for civil traffic.

    All countries of the region have either banned entry or introduced special restrictive measures for passengers arriving from countries with mid to high to risk of coronavirus.

    Serbia has closed 44 border crossings with neighbouring Romania, Bulgaria, North Macedonia, Montenegro, Bosnia and Croatia, so that its border police can focus on the main and most frequently used crossings. Crossings have been closed mainly to increase staff numbers on the main crossings that remain open. Most closed borders are road border crossings but river, railway and ferry transport is also affected.

    Romania has closed several crossing points that connect the country by land with its neighbours. The closures affect crossings to Hungary, Ukraine, Bulgaria and Moldova, the Interior Minister, Marcel Vela, announced on Thursday night. He also said the Serbian authorities had unilaterally closed several crossing points, presumably without informing Romania first. The crossings at the Iron Gates, Moravita and Jimbolia remain open on the border with Serbia, Vela added.

    Albania has unilaterally closed several border crossings with neighbouring Montenegro, Kosovo and North Macedonia.

    North Macedonia has not closed any borders so far, but, as a result of the unilateral moves made by its neighbours, two crossings with Serbia and three with Albania are closed. Traffic with Serbia continues only through the main Tabanovce crossing.

    Bosnia and Herzegovina has not closed any of its borders, though passenger control measures have been strengthened and a temporary entry ban has been imposed on arrivals from the countries worst affected by the coronavirus pandemic.

    Croatia has also not closed its borders, even with Italy, the worst affected country in Europe. A government session on Friday was expected to clarify whether the crossings will remain open or not.

    In Montenegro, the border crossing with Albania at Sukobin-Muricani was closed on Friday morning on the request of Albania. Border crossings with Serbia in Jabuka near Pljevlja and at Godovo near Rozaje were closed on Thursday at the request of Serbia.

    Moldova has not closed border crossings, but its neighbours, Ukraine and Romania, have closed some crossings, making travel there harder. Bulgaria also has not closed any border crossings, except those closed from the Serbian side.

    #Covid-19 #migrant #migration #Balkans #Serbie #Albanie #Roumanie #Bulgarie #RépubliquedeMacédoine #Monténégro #Bosnie-Herzégovine #Kosovo #Croatie #Frontière

  • #Transferts de migrants des #îles à la #Grèce_continentale...

    20 mars

    Samedi dernier, 500 personnes qui sont arrivées après le 1 mars et ont été détenues sur Lesbos, refusé leur droit de demander asile, ont été transportées au centre de détention fermée à #Malakasa, en attente d’être déportés. Aujourd’hui, le #transfert des personnes restantes en détention des autres îles a commencé.

    Les gens de #Samos et #Chios sont déjà sur le « #Aqua_Blue », direction #Lesbos, #SuperJet a déjà ramassé des gens sur #Kastelorizo et #Rhodes en direction #Symi. Combien de temps ils resteront dans ces centres fermés est inconnu.

    Aujourd’hui et demain le transfert de 1513 personnes aura lieu, 794 personnes seront emmenées sur le site de #Klidi à #Sintiki_Sères, et 719 seront emmenées à Malakasa, au nord d’#Athènes. Au total, plus de 2000 personnes, beaucoup d’entre eux, seront enfermés derrière des fils barbelés jusqu’à ce qu’ils soient déportés, pour une durée indéterminée.

    Les arrivées en détention de Lesbos (192 personnes), Chios (283 personnes), Samos (129 personnes) et Kea (190 personnes), seront emmenées au #centre_de_déportation de #Sères.

    Arrivées en détention de #Leros (252 personnes), #Kos (237 personnes), #Kastelorizo (106 personnes), #Symi (21 personnes), #Kalymnos (60 personnes) et #Rhodes (43 personnes) , sera emmené au centre d’expulsion de Malakasa.

    Aqua Blue et Superjet ont été chartés par le Ministère de l’Immigration et de l’asile pour transporter des réfugiés des îles de la mer Égée vers la Grèce continentale. Les 2 navires SEAJETS exploiteront 4 itinéraires, qui sont les suivants :

    1. Samos - Chios - Lesbos - Kavala (Aqua Bleu)
    2. Castelorizo - Rhodes - Symi - Kos - Rafina (SuperJet)
    3. Leros - Kalymnos - Kos - Rafina (SuperJet)
    4. Kea - Kavala.

    –-> Pour plus de statistiques et d’informations détaillées, rendez-vous sur aegeanboatreport.com (https://aegeanboatreport.com) / Statistiques ABR.

    Reçu via mail, le 21.03.2020 via la mailing-list Migreurop

    #centres_fermées #détention #migrations #asile #réfugiés #statistiques #chiffres #Grèce_continentale #déplacements_de_masse

    • More than 2,300 refugees to be transferred to mainland after Easter

      Greek authorities will begin the gradual transfer of 2,380 asylum seekers and their families from island camps to accommodation facilities on the mainland after Orthodox Easter (April 19), the country’s Migration Ministry said Thursday.

      The move, which will take place over two weeks, aims to reduce the risk of refugees being infected by the coronavirus.

      The refugees will be housed in camps, apartments or hotels, the ministry said.

      Among the 2,380 are 200 people aged over 60, while 1,730 are asylum seekers of all ages with facing chronic illnesses, who will be transferred with their families.

      Medical NGOs and human rights groups have beeing appealing to the Greek government since the start of the pandemic to evacuate the country’s overcrowded migrant and refugee camps to protect their residents and workers from infection.

      A camp in Ritsona, northeast of the capital, was quarantined earlier this month after 20 residents tested positive for Covid-19.

      https://www.ekathimerini.com/251769/article/ekathimerini/news/more-than-2300-refugees-to-be-transferred-to-mainland-after-easter

    • Transfers out of islands continue, but at slow pace

      Against this backdrop of criticism, Greece’s government continues to try and ease pressure at the overcrowded reception centers on the north eastern Aegean islands.

      According to local media reports, approximately 1,500 people from the notoriously cramped Moria camp on Lesbos are set to be transferred to the mainland on Saturday, despite restrictions on movement. These people will be the first from a total of 2,380 members of “vulnerable” groups, such as people with health problems, disabilities, women and children, who will be transferred over the next few weeks.

      Still, HRW said that this is not adequate considering the desperate overcrowding. “This plan is not enough to relieve the severe overcrowding,” Willie concluded.

      “Also, the plan also does not address the continued gaps in water, sanitation, hygiene products, and health care — nor the lack of accessibility for people with disabilities — in the camps and adjacent overspill sites for those who will remain.”

      https://www.infomigrants.net/en/post/24330/greek-migrant-camps-not-prepared-for-covid-19-hrw

    • Migrants on Greek islands told to wait as Greece extends lockdown

      Greece has announced that it will be extending lockdown measures by a week. The Greek government said that the move will delay the planned removal of hundreds of migrants from congested camps.

      Prime Minister Kyriakos Mitsotakis said that the extension of the lockdown in Greece until May 4 will mean that the planned removal of hundreds of asylum seekers from overcrowded migrant camps on the Greek islands will now have to be postponed. Elderly and ill migrants will be most affected by the change.

      Local officials on Lesbos said that one of the largest transfers of migrants, involving 1,500 people from the island’s largest camp, Moria, and another 900 others from elsewhere on Lesbos, will now be delayed and scaled back in size. The move was planned for Saturday.

      Greece has already transferred some 10,000 people in the first quarter of 2020, but in April managed to only move 627 migrants away from the unsanitary conditions at island camps. NGOs like Human Rights Watch have issues warnings saying that a potential COVID-19-related health crisis could ensue if the issue of camp decongestion was not immediately addressed.

      COVID-19 among migrant population

      Despite strict quarantine measures across the country, there have been several coronavirus cases recorded in migrant facilities in Greece. Roughly 150 people have tested positive this week at two camps and a migrant hotel on the Greek mainland.

      So far, there have been no cases reported at migrant camps on the Greek islands; however, authorities on the islands say they only have limited capacities available for screening procedures.

      Slow return to normality

      Greece is set to introduce a partial reopening of courts and land registers on April 27, though it remains unclear whether during this relaxation of lockdown rules asylum cases will already be assessed in courts.

      Under the current lockdown rules, which are now extended until May 4, Greek citizens must inform authorities when they are planing to leave their homes for necessities such as going to banks or supermarkets (which remain open), or they will risk fines.

      The country has managed to keep fatalities at a low level after registering its first virus death on March 12, introducing country-wide lockdown measures ten days later. Greece has so far recorded 121 coronavirus-related deaths, with 55 people still remaining in intensive care.

      https://www.infomigrants.net/en/post/24339/migrants-on-greek-islands-told-to-wait-as-greece-extends-lockdown

      #report

    • Χωρίς αποσυμφόρηση ελέω… « Αγίας οικογένειας »

      Με παρέμβαση Δημάρχου Αθηναίων (και Πρωθυπουργικού ανιψιού) η ακύρωση της μετακίνησης 1500 προσφύγων και αιτούντων άσυλο από τη Μόρια στην ενδοχώρα

      Με παρέμβαση του Δημάρχου Αθηναίων και πρώην αυτοδιοικητικού στην Ευρυτανία Κώστα Μπακογιάννη ματαιώθηκε η πολυδιαφημισμένη μετακίνηση 1500 αιτούντων άσυλο που ανήκουν σε ευάλωτες κατηγορίες, από τη Λέσβο στην ενδοχώρα. Επιχείρηση που είχε ανακοινωθεί επίσημα ως αποσυμφόρηση κατά 8% του πληθυσμού της Μόριας για την οποία μάλιστα θα ερχόταν στη Λέσβο ο υπουργός μετανάστευσης και ασύλου.

      Σύμφωνα με « αποκλειστική είδηση » της εφημερίδας « Ευρυτανικά Νέα » που δεν διαψεύστηκε ποτέ ο Δήμαρχος Αθηναίων, Κώστας Μπακογιάννης ανηψιός του Πρωθυπουργού Κυριάκου Μητσοτάκη κα γιός της βουλευτή και κορυφαίου κομματικού στελέχους Ντόρας Μπακογιάννη, με πολιτική του παρέμβαση ενδιαφέρθηκε προσωπικά για το θέμα.

      « Αφουγκραζόμενος », σύμφωνα με το δημοσίευμα της εφημερίδας, « την κοινή γνώμη αλλά και τα πραγματικά δεδομένα όσον αφορά στην υγειονομική κρίση της Ευρυτανίας, δεδομένου ότι στον νομό δεν υπάρχει κανένα κρούσμα κοροναϊού, αλλά και τη δραματική μείωση του πληθυσμού τα τελευταία χρόνια με την οικονομική κρίση, η έλευση προσφύγων στο Καρπενήσι καθίσταται προβληματική για την τοπική κοινωνία. Ο κ. Μπακογιάννης επιχείρησε παρεμβαίνοντας σε πολύ υψηλά κυβερνητικά κλιμάκια και πέτυχε την αναβολή έλευσης μεταναστών στο Καρπενήσι ».

      Επίσης και εκτός της παρέμβασης Μπακογιάννη, ο βουλευτής και οι δήμαρχοι της Ευρυτανίας απέστειλαν επιστολή, (που δημοσιεύθηκε στα evrytanika.gr), στον Πρωθυπουργό Κυριάκο Μητσοτάκη, ζητώντας την παρέμβασή του για την αποτροπή μεταφοράς « λαθρομεταναστών » στο Καρπενήσι.

      Ενώ συγκέντρωση διαμαρτυρίας πραγματοποίησαν εν μέσω καραντίνας, κάτοικοι του Καρπενησίου όπως μεταδόθηκε σε ρεπορτάζ του τοπικού tvstar.gr, μετά από πληροφορίες πως λεωφορεία πρόσφυγες θα έφταναν στην πόλη για να φιλοξενηθούν σε ξενοδοχείο. Μαζί τους ο « γαλάζιος » βουλευτής του νομού Κώστας Κοντογεώργος και οι δύο Δήμαρχοι, Καρπενησίου Νίκος Σουλιώτης και Αγράφων Αλέξης Καρδαμπίκης.

      https://www.stonisi.gr/post/8586/xwris-aposymforhsh-elew-agias-oikogeneias

      Commentaire/traduction de Eirini Markidi reçu via la mailing-list Migreurop, le 26.04.2020 :

      Par l’intervention du Maire d’Athènes (et neveu du Premier Ministre) #Kostas_Mpakogiannis, le transport de 1500 réfugiés et demandeurs d’asile depuis Moria vers le continent a été annulé.

      Par l’intervention du Maire d’Athènes et ancien Maire d’Eurytanie Kostas Mpakogiannis (neveu en plus du Premier Ministre Kyriakos Mitsotakis), a été annulé le transport de 1500 demandeurs d’asile appartenant à des groupes vulnérables, depuis Lesbos vers le continent. L’annonce officielle parlait d’une décongestion de l’ordre de 8% de la population de Moria.

      Selon le quotidien « Eurytanika Nea » (Les Nouvelles d’Eurytanie), le Maire d’Athènes s’est intéressé personnellement à l’affaire : « en prêtant une oreille attentive à l’opinion publique ainsi qu’aux données réelles en ce qui concerne la pandémie, vu qu’il n’existe aucun cas de coronavirus dans le département d’Eurytanie, mais aussi en prenant en compte la diminution dramatique de la population les dernières années à cause de la crise économique, l’arrivée des réfugiés à Karpenisi est jugée problématique par la société locale. En faisant recours à des étapes gouvernementales supérieures, Monsieur Mpakogiannis est parvenu à annuler l’arrivée de migrants à Karpenisi ».
      A part l’intervention de Mpakogiannis, les maires d’Eurytanie ont envoyé une lettre au Premier Ministre (lettre publiée sur https://www.evrytanika.gr/index.php?option=com_content&view=article&id=1440291:2020-04-23-21-49-37& ) lui demandant d’intervenir afin que le transport d’ « immigrants illégaux » à Karpenisi soit empêché.
      En pleine quarantaine, un rassemblement de protestation d’habitants de Karpenisi a eu lieu, auquel ont participé le débuté de l’Eurytanie en provenance de la Nouvelle Démocratie (le parti au pouvoir) ainsi que les Maires de Karpenisi et d’Agrafa.

      Notons pourtant qu’une plainte a été déposée par Greek Helsinki Monitor contre le député de l’Eurytanie, le Maire de Karpenisi et le Maire d’Agrafa pour l’usage du terme d’ « immigrants illégaux » dans leur lettre « xénophobique » au Premier Ministre.
      Source en grec : https://www.evrytanika.gr/index.php?option=com_content&view=article&id=1441618:2020-04-26-18-00-40&

    • Coronavirus : 400 demandeurs d’asile transférés de l’île grecque de Lesbos sur le continent

      Des centaines de demandeurs d’asile se sont rassemblés dimanche à l’entrée du camp surpeuplé de Moria, sur l’île de Lesbos, après avoir été informés du transfert imminent de 392 personnes vers la Grèce continentale, a constaté l’AFP.

      Deux groupes de 142 et 250 personnes « vulnérables » devaient être transférés dimanche à bord de ferries de Lesbos, en mer Egée, vers le port du Pirée près d’Athènes, a-t-on appris de source policière locale.

      Il s’agit du premier transfert massif de demandeurs d’asile du camp de Moria depuis le début du confinement imposé par le gouvernement grec le 23 mars pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus.

      Le dernier transfert massif avait eu lieu le 20 mars : 600 personnes avaient alors quitté les camps des îles, avant deux groupes moins nombreux quelques jours plus tard.

      La surpopulation des camps installés sur cinq îles de la mer Egée, dont Lesbos, est un casse-tête pour le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis.

      Au total, près de 37.000 personnes vivent dans des conditions épouvantables dans ces camps, dont la capacité n’est que de 6.200 places.

      Surnommé « la jungle », le camp de Moria abrite 19.300 personnes, plus de six fois sa capacité.

      Le plan de décongestionnement des camps a connu un nouveau retard après l’apparition de la pandémie et les mesures de restriction en vigueur jusqu’à lundi.

      Outre les 392 personnes qui vont quitter Lesbos dimanche, 2.000 seront transférées graduellement dans les semaines à venir vers la Grèce continentale.

      Au cours du premier trimestre, 10.000 personnes ont quitté les îles pour le continent, a récemment indiqué le ministre des Migrations et de l’Asile, Notis Mitarachi.

      De nombreuses ONG de défense des droits de l’homme, dont Human Rights Watch, ont appelé le gouvernement grec à décongestionner « immédiatement » ces camps, craignant une crise sanitaire.

      https://www.lalibre.be/international/europe/coronavirus-400-demandeurs-d-asile-transferes-de-l-ile-grecque-de-lesbos-sur

  • Expropriations in the works for creation of closed migrant centers

    The long-awaited creation of closed centers for asylum seekers on five northeastern Aegean islands was announced on Monday by government spokesman Stelios Petsas, who stressed that a legislative act will be issued to allow for the acquisition of properties, land and sites by expropriation.

    Petsas said the legislative act will “authorize” the Migration and Asylum Ministry to proceed “with the expropriation...of the necessary property and land for crisis management in order to address the urgent need to avoid endangering public health and order.”

    The closed centers will be created on Lesvos, Chios, Samos, Kos and Leros.

    Given the objections and concerns of local communities, Petsas said that the site selection was made following an “exhaustive dialogue” with the competent regional and local authorities and after an appeal was made by the regional governor of the north Aegean islands, Costas Moutzouris, for a state of emergency to be declared on the islands.

    However, Petsas’ announcement sparked a backlash on the islands, given that the capacity of some of these structures will be 20,000 people. Emergency meetings were held by municipal councils on Lesvos, Samos and Chios, while a scheduled meeting with government officials in Athens on Thursday has been cast in doubt.

    According to Petsas, the structures will shelter new arrivals in order to facilitate the identification and asylum processes. He added that they will also be used to detain migrants who exhibit abusive behavior and those who are not entitled to asylum and are slated for return to their country of origin.

    In addition, the operation of these new structures foresees internal regulations, such as allowing residents to leave the centers for a limited period of time. Residents will be given special cards for this purpose. The structures will be closed at night. The government has declared that “the violation of any internal rules will adversely affect asylum claims and speed up the process of the offender’s return [to their country of origin].”

    The closed centers are part of a broader four-pronged government plan to resolve the migration problem. This also entails tightening border security, speeding up asylum procedures and increasing returns.

    The government hopes that the creation of the closed structures will eventually dampen the of local communities’ opposition, once conditions on the islands improve. Petsas stressed Monday that the aim is to support local communities.

    http://www.ekathimerini.com/249392/article/ekathimerini/news/expropriations-in-the-works-for-creation-of-closed-migrant-centers
    #centres_fermés #Grèce #îles #migrations #réfugiés #Samos #Lesbos #Chios #asile #Kos #Leros

    ping @karine4

    • En Grèce, des réfugiés enfermés de force dans un camp « coupé du monde »

      L’épidémie de coronavirus peut-elle étouffer des injustices flagrantes et des atteintes aux droits de l’homme, au sein même de l’Europe ? C’est la question qu’on peut se poser alors que depuis le 21 mars, 189 réfugiés et migrants ont été transportés, depuis l’île grecque de #Lesbos, dans un camp récemment improvisé au nord de la Grèce. Dans un endroit totalement isolé, dénommé « #Klidi » (qui signifie aussi « la clef », en grec) où quelques dizaines de tentes ont été installées, entourées d’impressionnants grillages et fils barbelés sous la garde d’une présence policière massive.

      Parmi ces migrants, contraints à un #confinement_forcé, on trouve de nombreuses femmes, au moins un bébé de trois mois, et aussi six mineurs non accompagnés. Tous dorment sur des nattes posées sur le sol de tentes prévues pour cinq. Mais qui accueillent dix personnes chacune, sans que rien n’ait été organisé pour séparer les hommes des femmes. Et encore moins pour les prémunir, dans cette #promiscuité imposée, contre l’éventuelle apparition du coronavirus. D’après les images qui sont parvenues à Libération, des toilettes chimiques et des cabines de douches extérieures ont également été plantées au milieu du décor désolé de ce camp installé sur le lit d’une rivière desséchée. En cas de pluie, il sera rapidement inondé. Il y fait froid la nuit, il y fera bientôt trop chaud la journée sous les tentes en plastique qui ne disposent d’aucun coin d’ombre. « On est loin ! C’est la brousse, ici…Nous sommes totalement coupés du monde ! Depuis hier, il n’y a même plus d’électricité », s’alarme Joshua (1) dans un message reçu mardi soir.

      Procédures pour le droit d’asile gelées

      « De quel crime se sont rendus coupables, ces gens pour être confinés dans cette situation inhumaine ? », s’est ému cette semaine le quotidien Efimerida Ton Syntakton (« Le journal des rédacteurs »), l’un des rares médias grecs à avoir dénoncé cet #enfermement qui ne respecte ni la convention de Genève, ni la Convention européenne des droits de l’homme. Qui s’en soucie ? Bruxelles se tait. Et le gouvernement grec du Premier ministre, Kyriákos Mitsotákis, a de toute façon gelé toutes les procédures de droit d’asile depuis le 1er mars, réagissant alors à la décision du président turc, Recep Tayyip Erdogan, d’ouvrir les frontières aux réfugiés et migrants qui se trouvaient en Turquie. La menace d’un afflux massif depuis la Turquie a permis à la Grèce de faire jouer une clause d’urgence, bloquant provisoirement le droit d’asile, tout en négligeant de consulter ses partenaires européens, comme le veut pourtant la règle.

      Et dans l’immédiat, la mise entre parenthèses du droit d’asile permet désormais de considérer de facto comme des migrants illégaux promis à la déportation, tous ceux qui ont accosté depuis mars sur les îles grecques. Avant même de quitter Lesbos, les 189 réfugiés transportés à Klidi avaient d’ailleurs été sommés de signer un document en grec. Sans savoir qu’ils acceptaient ainsi leur future déportation. Le coronavirus (et les mauvaises relations actuelles entre la Grèce et la Turquie) retarde dans l’immédiat ces rapatriements forcés. Mais le confinement dans un camp quasi militaire au nord de la Grèce risque de générer de nouvelles souffrances pour ces réfugiés jugés indésirables.

      Ils avaient pourtant déjà connu bien des épreuves au cours de leur long périple vers l’Europe. Certains avaient même été la cible d’un push back, un refoulement forcé, alors que leur fragile embarcation se dirigeait vers les côtes grecques. Il y a une dizaine de jours, installés sous le vent et la pluie, sur la plage de Skala Sikamia dans le nord de Lesbos, des réfugiés racontaient ainsi avec moult détails comment leur zodiac, avec 43 personnes à bord, avait été violemment attaqué le 5 mars par deux frégates des garde-côtes grecs qui ont pris le risque de les faire tous basculer dans la mer. Sans prêter aucune attention à la douzaine d’enfants présents. Au regard du droit international, les push back sont évidemment totalement illégaux. Mais malgré, de nombreux témoignages, celui du 5 mars n’a suscité aucune réaction officielle de la part des partenaires européens de la Grèce.

      Après avoir passé près de deux semaines sur une plage de l’île, les naufragés qui avaient miraculeusement survécu à cette attaque policière en pleine mer, se retrouvent donc enfermés à Klidi pour une durée indéterminée. Sans recours possible à un avocat ou même, dans l’immédiat, à un médecin.

      Stratégie cruelle

      Une stratégie cruelle semble refléter la nouvelle politique migratoire du gouvernement grec. Déjà le 14 mars, un bateau militaire avait conduit dans un autre camp fermé proche d’Athènes, 436 migrants et réfugiés arrivés eux aussi en mars à Lesbos. « Il fait très froid la nuit, et les journées se passent à attendre sans rien faire ni savoir ce qu’on va devenir », avait expliqué la semaine dernière par SMS Mohamed (1) enfermé dans ce camp de Malakassa, proche d’Athènes qui accueillerait déjà plus de 2 000 de personnes. « On a pris nos noms et on nous a attribué chacun un numéro. Pour le reste, on ne nous dit rien », souligne de son côté une femme enfermée à Klidi.

      Sur ce nouveau site où les bétonneuses étaient encore en action quand les 189 réfugiés sont arrivés, même les policiers présents se sont émus des conditions de vie imposée aux nouveaux reclus. Dans la lettre qu’ils ont adressée à leur hiérarchie cette semaine, selon le site local Anexartitos.gr, ils signalent que le premier jour ils ont dû distribuer des sandwichs pris sur leurs propres rations à des femmes et des enfants dont « certains au bord de l’évanouissement », qui n’avaient pas été nourris pendant toute la durée de leur transport jusqu’à ce camp. Lequel est qualifié dans cette lettre d’« endroit totalement inapproprié », pour des réfugiés qui ne tarderont pas à ressentir un sentiment d’« asphyxie », préviennent encore les policiers, en raison à la fois de l’#isolement du lieu et de la promiscuité imposée à ceux qui y résident.

      Dans un article récent, intitulé « La clef perdue de l’humanité » (jouant sur le nom du lieu : « klidi »), Efimerida Ton Syntakton s’interroge : « Combien de jours et combien de nuits, un être humain peut-il supporter de vivre dans un tel lieu d’enfermement ? » Tout en s’adressant aux lecteurs : « Pensez-y, sachant combien nous-mêmes, nous avons du mal à supporter la quarantaine dans nos propres maisons. » Mais dans l’immédiat, « la clef » de l’indifférence s’est refermée sur ces destins rendus encore plus invisibles par le confinement de la planète au temps du coronavirus.

      (1) Les prénoms ont été changés.

      https://www.liberation.fr/planete/2020/03/25/en-grece-des-refugies-enfermes-de-force-dans-un-camp-coupe-du-monde_17830

      #coronavirus

      ping @thomas_lacroix

    • Commission approves 130 mln euros for closed migrant centres on three islands

      The European Commission approved on Monday the disbursement of 130 million euros for the construction of the three closed migrant facilities on the Greek islands of #Samos, #Leros and #Kos.

      According to a statement from the Greek Migration Ministry, the European Commission “welcomes the efforts made” by the country to address the migration situation in Greece and “fully recognizes the urgent need for this financial support.”

      The approval came by the EU’s #Asylum_Migration_and_Integration_Fund (#AMIF) following by a positive opinion from the European Commission.

      In june, Migration Minister Notis Mitarakis sought 132.68 million euros from the state budget to press forward with the new reception faciltiies as the request for European Union funding was taking time.

      https://www.ekathimerini.com/255390/article/ekathimerini/news/commission-approves-130-mln-euros-for-closed-migrant-centres-on-three-
      #aide #aide_financière #financement #EU #UE #Union_européenne

    • New Literature Study: Links between migration, integration and return

      Today I present you a new literature study on the links between migration, integration, and return we (SFM, ICMPD) have carried out for the State Secretariat for Migration SEM.

      The literature review is available as a report in German and in a French translation, with a summary by the government also available. The literature examines the interdependencies of migration, integration, and return with a focus on Switzerland.

      We cite research highlighting that waiting periods and unemployment in the asylum system in the long term lead to higher costs for the host society if asylum seekers will eventually stay — as is often the case for applicants from some countries of origin. Early language acquisition and learning job-related skills make sense in two respects: they open up greater prospects for asylum seekers if they remain in Switzerland, but also if they return to their country of origin.

      We show that migrants leave their country of origin for many different reasons. Nowhere in the literature did we find clear indications that offering integration measures such as language courses or qualification measures would have a discernible influence on the decision to migrate to a particular country. While policies more generally may play a role, such specific active integration policies do not seem to affect work migration, asylum migration, or family reunification.

      The reseearch literture is clear that early and intensive promotion of integration leads to long-term cost savings for those people who remain in Switzerland. The economy benefits from domestic workers who, thanks to good preparation, gain a foothold in working life more quickly and can pay for themselves. In addition, successful professional integration and economic independence in Switzerland can also help migrants to become involved in development in their country of origin. The decision to return, however, seems to depend on various factors, and in the case of asylum migration depends primarily on the situation in the country of origin.


      https://druedin.com/2019/12/20/new-literature-study-links-between-migration-integration-and-return

  • Dalla Libia «libero» contrabbando di petrolio delle milizie verso l’Ue

    Prima puntata sulle esportazioni illegali di petrolio dalla Libia: giro di affari di 750 milioni. Tripoli ridimensiona il peso delle «intese segrete» con Malta sui respingimenti dei migranti.

    Un patto segreto tra Malta e Libia grazie al quale le forze armate maltesi si coordinerebbero con la guardia costiera libica per intercettare i migranti e respingerli in Libia. Paese che «sulla base delle attuali condizioni non può essere considerato un porto sicuro», ha ribadito la portavoce della Commissione europea, Mina Andreeva.

    La Valletta non smentisce il negoziato. Tripoli prova a ridimensionare, parlando semmai di «cooperazione trasparente» e tirando in ballo anche «Italia e gli altri Paesi Ue».

    Un nuovo caso, mentre vanno emergendo altre indicibili intese: esseri umani da tenere in catene, in cambio della libera circolazione del petrolio di contrabbando. Il giornale Times of Malta ha pubblicato alcune foto che mostrerebbero alcuni incontri riservati in vista di un accordo di «mutua cooperazione» siglato tra l’esercito de LaValletta e la cosiddetta Guardia costiera libica, con il funzionario governativo Neville Gafà, accusato in precedenza di comportamenti illeciti e controversi, tra cui, ricorda il giornale maltese, legami con un leader delle milizie libiche che gestisce estorsioni e centri di detenzione non ufficiali.

    «Abbiamo raggiunto – ha detto al quotidiano una fonte maltese – quello che potreste chiamare un’intesa con i libici: quando c’è una nave diretta verso le nostre acque, le forze armate maltesi si coordinano con i libici che la prendono e la riportano in Libia prima che entri nelle nostre acque e diventi nostra responsabilità», ha dichiarato una fonte a Times of Malta.

    Ma i misteri libici non si fermano al traffico di persone. Il capo della #Noc, la compagnia nazionale petrolifera di Tripoli, continua a denunciare il furto di idrocarburi. Mustafa Sanalla, ha ripetutamente stimato in almeno 750 milioni di euro annuali il valore dei prodotti petroliferi trafugati ed esportati illegalmente all’estero. Furti che avvengono alla luce del sole. Solo nei dodici mesi tra giugno 2015 e 2016 sarebbero arrivati in Italia e poi immessi in Paesi come la Spagna oltre 82 milioni di chili di gasolio di contrabbando, per un valore d’acquisto pari a circa 27 milioni di euro, a fronte di un valore industriale di mercato pari a oltre 50 milioni. Solo la punta dell’iceberg, grazie al gioco delle tre scimmiette praticato dai governi Ue che hanno abbandonato il mare lasciando campo libero ai trafficanti di esseri umani che hanno allargato il giro d’affari trasformandosi anche nella principale multinazionale del contrabbando.

    Il principale centro di approvigionamento è la ’#Azzawiya_Oil_Refinery_Company', la più grande raffineria statale controllata dalla Noc. A impedire i furti di petrolio dovrebbe pensarci la divisione di Zawyah della #Petroleum_facility_guard (#Pfg). Ma l’esercito privato incaricato di vigilare risponde agli ordini del clan guidato dai fratelli #Koshlaf, i veri datori di lavoro di #Abdurhaman_al-Milad, quel #Bija che nel maggio del 2017 era in Italia durante quella che egli stesso ha definito «lunga trattativa» e che nonostante i provvedimenti Onu, con le accuse di essere uno dei boss del traffico di esseri umani, è stato riconfermato alla guida dei guardacoste di Zawyah.

    Nei giorni scorsi Euronews ha pubblicato, senza riceverne alcuna smentita, la notizia secondo cui sarebbero 236 i vascelli cisterna a disposizione dei ladri di gasolio. Un vero intrigo internazionale: a settembre il governo maltese ha chiesto a Mosca di non porre il veto alla richiesta di sanzioni proposte dal Consiglio di sicurezza Onu per bloccare ovunque nel mondo i beni dei membri dell’organizzazione di maltesi, libici e italiani indagati nel 2017 nell’operazione “#Dirty_Oil” della procura di Catania. Tra questi alcuni mediatori considerati vicini al più potente clan mafioso della Sicilia orientale: la famiglia #Santapaola-Ercolano.

    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/affari-accordi-e-migranti-ma-la-libia-non-sicura
    #Libye #exportation #pétrole #milices #UE #EU #contrebande #raffinerie #mafia

    ping @albertocampiphoto

  • Réfugiés en #Turquie : évaluation de l’utilisation des #fonds de l’#UE et de la coopération avec Ankara

    Les députés évalueront mercredi la situation des #réfugiés_syriens en Turquie et les résultats du #soutien_financier fourni par l’UE au gouvernement turc.

    Des représentants de la Commission européenne informeront les députés des commissions des libertés civiles, des affaires étrangères et du développement avant de participer à un débat. Ils se concentreront sur la facilité de l’UE en faveur des réfugiés en Turquie, mise en place en 2015 pour aider les autorités turques à venir en aide aux réfugiés sur leur territoire. Elle dispose d’un #budget total de six milliards d’euros à distribuer au plus tard en 2025.

    Sur les 5,6 millions de réfugiés syriens dans le monde, près de 3,7 millions seraient en Turquie, selon les données du HCR.

    #Accord_UE-Turquie et situation en Grèce

    Les députés de la commission des libertés civiles débattront également de la mise en œuvre de la déclaration UE-Turquie, l’accord conclu par les dirigeants européens avec le gouvernement turc en mars 2016 pour mettre un terme au flux de réfugiés en direction des îles grecques.

    Ils échangeront dans un premier temps avec #Michalis_Chrisochoidis, le ministre grec en charge de la protection des citoyens. Les conséquences de l’accord ainsi que la situation dans les #îles grecques feront ensuite l’objet d’une discussion avec des représentants de la Commission européenne, de l’Agence des droits fondamentaux de l’UE, du Bureau européen d’appui en matière d’asile et de Médecins sans frontières.

    DATE : mercredi 6 novembre, de 9h à 12h30

    LIEU : Parlement européen, Bruxelles, bâtiment Paul-Henri Spaak, salle 3C50

    https://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20191104IPR65732/refugies-en-turquie-evaluation-de-l-utilisation-des-fonds-de-l-ue
    #réfugiés #asile #migrations #EU #accord_UE-Turquie #aide_financière #financement #catastrophe_humanitaire #crise_humanitaire #externalisation #hotspot

    –-------------

    Ici le lien vers la vidéo de la deuxième partie de la séance : https://www.europarl.europa.eu/ep-live/fr/committees/video?event=20191106-1000-COMMITTEE-LIBE

    Vous pouvez y voir l’intervention d’MSF sur le deal avec la Turquie et la situation en Grèce à la min 11:55.
    #suicide #santé_mentale #violences_sexuelles #santé #enfants #mineurs #enfance #surpopulation #toilettes #vulnérabilité #accès_aux_soins

    • Pour la #Cour_européenne_des_droits_de_l’Homme, tout va bien dans les hotspots grecs

      La Cour européenne des droits de l’Homme vient de rejeter pour l’essentiel la requête dont l’avaient saisie, le 16 juin 2016, 51 personnes de nationalités afghane, syrienne et palestinienne - parmi lesquelles de nombreux mineurs -, maintenues de force dans une situation de détresse extrême dans le hotspot de #Chios, en Grèce [1].

      Les 51 requérant.es, soutenu.es par nos associations*, avaient été identifié.es lors d’une mission d’observation du Gisti dans les hotspots grecs au mois de mai 2016 [2]. Privées de liberté et retenues dans l’île de Chios devenue, comme celles de #Lesbos, #Leros, #Samos et #Kos, une prison à ciel ouvert depuis la mise en œuvre de la #Déclaration_UE-Turquie du 20 mars 2016, les personnes concernées invoquaient la violation de plusieurs dispositions de la Convention européenne des droits de l’Homme [3].

      Dans leur requête étaient abondamment et précisément documentés l’insuffisance et le caractère inadapté de la nourriture, les conditions matérielles parfois très dangereuses (tentes mal fixées, serpents, chaleur, promiscuité, etc.), les grandes difficultés d’accès aux soins, l’absence de prise en charge des personnes les plus vulnérables - femmes enceintes, enfants en bas âge, mineurs isolés -, aggravées par le contexte de privation de liberté qui caractérise la situation dans les hotspots, mais aussi l’arbitraire administratif, particulièrement anxiogène du fait de la menace permanente d’un renvoi vers la Turquie.

      La seule violation retenue par la Cour concerne l’impossibilité pour les requérant.es de former des recours effectifs contre les décisions ordonnant leur expulsion ou leur maintien en détention, du fait du manque d’informations accessibles sur le droit au recours et de l’absence, dans l’île de Chios, de tribunal susceptible de recevoir un tel recours.

      Pour le reste, il aura fallu plus de trois ans à la Cour européenne des droits de l’Homme pour juger que la plainte des 51 de Chios n’est pas fondée. Son argumentation se décline en plusieurs volets :

      s’agissant du traitement des personnes mineures, elle reprend à son compte les dénégations du gouvernement grec pour conclure qu’elle n’est « pas convaincue que les autorités n’ont pas fait tout ce que l’on pouvait raisonnablement attendre d’elles pour répondre à l’obligation de prise en charge et de protection » ;

      elle reconnaît qu’il a pu y avoir des problèmes liés à l’accès aux soins médicaux, à la mauvaise qualité de la nourriture et de l’eau et au manque d’informations sur les droits et d’assistance juridique, mais les relativise en rappelant que « l’arrivée massive de migrants avait créé pour les autorités grecques des difficultés de caractère organisationnel, logistique et structurel » et relève qu’en l’absence de détails individualisés (pour chaque requérant.e), elle « ne saurait conclure que les conditions de détention des requérants [y ayant séjourné] constituaient un traitement inhumain et dégradant » ;

      s’agissant de la surpopulation et de la promiscuité, elle n’en écarte pas la réalité – tout en relevant que les requérant.es n’ont « pas indiqué le nombre de mètres carrés dans les conteneurs » – mais pondère son appréciation des risques que cette situation entraîne en précisant que la durée de détention « stricte » n’a pas dépassé trente jours, délai dans lequel « le seuil de gravité requis pour que [cette détention] soit qualifiée de traitement inhumain ou dégradant n’avait pas été atteint ».

      *

      L’appréciation faite par la Cour de la situation de privation de liberté invoquée par les requérant.es est en effet au cœur de sa décision, puisqu’elle s’en sert pour relativiser toutes les violations des droits qu’elles et ils ont subies. C’est ainsi que, sans contester les très mauvaises conditions matérielles qui prévalaient au camp de Vial, elle (se) rassure en précisant qu’il s’agit d’« une structure semi-ouverte, ce qui permettait aux occupants de quitter le centre toute la journée et d’y revenir le soir ». De même, « à supposer qu’il y eut à un moment ou à un autre un problème de surpopulation » au camp de Souda, elle estime « ce camp a toujours été une structure ouverte, fait de nature à atténuer beaucoup les nuisances éventuelles liées à la surpopulation » [4].

      Autrement dit, peu importe, pour la Cour EDH, que des personnes soient contraintes de subir les conditions de vie infrahumaines des camps insalubres du hotspot de Chios, dès lors qu’elles peuvent en sortir. Et peu importe qu’une fois hors de ces camps, elles n’aient d’autre solution que d’y revenir, puisqu’elles n’y sont pas officiellement « détenues ». Qu’importe, en effet, puisque comme dans le reste de « l’archipel des camps » de la mer Égée [5], c’est toute l’île de Chios qu’elles n’ont pas le droit de quitter et qui est donc leur prison.

      En relayant, dans sa décision, l’habillage formel donné par les autorités grecques et l’Union européenne au mécanisme des hotspots, la Cour EDH prend la responsabilité d’abandonner les victimes et conforte l’hypocrisie d’une politique inhumaine qui enferme les exilé.es quand elle devrait les accueillir.

      Contexte

      Depuis trois ans, des dizaines de milliers de personnes sont confinées dans les cinq hotspots de la mer Égée par l’Union européenne, qui finance la Grèce afin qu’elle joue le rôle de garde-frontière de l’Europe.

      Dès leur création, des associations grecques et des ONG, mais aussi des instances européennes et internationales comme, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’Homme des migrants, le Comité de prévention de la torture du Conseil de l’Europe, l’Agence de l’UE pour les droits fondamentaux, n’ont cessé d’alerter sur les nombreuses violations de droits qui sont commises dans les hotspots grecs : des conditions d’accueil marquées par la surpopulation, l’insécurité, l’insalubrité et le manque d’hygiène, des violences sexuelles, des atteintes répétées aux droits de l’enfant, le défaut de prise en compte des situations de vulnérabilité, un accès à l’information et aux droits entravé ou inexistant, le déni du droit d’asile. On ne compte plus les témoignages, rapports et enquêtes qui confirment la réalité et l’actualité des situations dramatiques engendrées par ces violations, dont la presse se fait périodiquement l’écho.

      http://www.migreurop.org/article2939.html?lang=fr
      #CEDH

  • Briefing: Behind the new refugee surge to the Greek islands

    “They told us, the young boys, to take a gun and go fight. Because of that I escaped from there [and] came here,” Mohammed, a 16-year-old from Ghazni province in Afghanistan, said while sitting in the entrance of a small, summer camping tent on the Greek island of Lesvos in early October.

    Nearby, across a narrow streambed, the din of voices rose from behind the barbed wire-topped fences surrounding Moria, Europe’s largest refugee camp.

    With the capacity to house around 3,000 people, the camp has long since spilled out of its walls, spreading into the olive groves on the surrounding hills, and is continuing to grow each day, with dangers of sickness and accidents set to increase in the winter months ahead.

    The population of the camp exploded this summer, from about 4,500 people in May to almost 14,000 by the end of October, reflecting a spike in the number of people crossing the Aegean Sea from Turkey in recent months. So far this year, nearly 44,000 people have landed on the Greek islands, compared to around 32,500 in all of 2018.

    The increase is being led by Afghans, accounting for nearly 40 percent of arrivals, and Syrians, around 25 percent, and appears to be driven by worsening conflict and instability in their respective countries and increasingly hostile Turkish policies towards refugees.
    Isn’t it normal to see a surge this time of year?

    Arrivals to Greece usually peak in the summertime, when weather conditions are better for making the passage from the Turkish coast.

    But the increase this year has been “unprecedented”, according to Astrid Castelein, head of the UN refugee agency (UNHCR) office on Lesvos.

    Since the EU and Turkey signed an agreement in March 2016 aimed at stopping the flow of asylum seekers and migrants across the Aegean, arrivals to the Greek Islands during the summer have ranged from around 2,000 to just under 5,000 people per month.

    In July this year, arrivals rose to more than 5,000 and continued to climb to nearly 8,000 in August, before peaking at over 10,000 in September.

    These numbers are a far cry from the height of the European migration crisis in 2015, when over 850,000 people crossed the Aegean in 12 months and more than 5,000 often landed on the islands in a single day.

    Still, this year’s uptick has caused European leaders to warn about the potential that arrivals from Turkey could once again reach 2015 levels.
    What is Turkey threatening to do?

    Turkey hosts the largest refugee population in the world, at around four million people, including around 3.6 million Syrians.

    In recent months, Turkish President Recep Tayyip Erdogan has repeatedly threatened to “open the gates” of migration, using the spectre of increased refugee arrivals to try to pressure the EU to support controversial plans for “a safe zone” in northern Syria. He wielded it again to try to get EU leaders to dampen their criticism of the military offensive Turkey launched at the beginning of October, which had the stated aim of carving out the zone, as well as fending off a Kurdish-led militia it considers terrorists.

    But despite the rhetoric, apprehensions of asylum seekers and migrants trying to leave Turkey have increased along with arrivals to the Greek islands.

    Between the beginning of July and the end of September, the Turkish Coast Guard apprehended around 25,500 people attempting to cross the Aegean Sea, compared to around 8,600 in the previous three months.

    “This stark increase is in line with the increase in [the] number of people crossing the Eastern Mediterranean,” Simon Verduijn, a Middle East migration specialist with the Mixed Migration Centre, said via email. “The Turkish Coast Guard seems to monitor the Aegean seas very carefully.”

    “The situation has not changed,” Ali Hekmat, founder of the Afghan Refugees Association in Turkey, said, referring to the difficulty of crossing the sea without being apprehended, “but the number of boats increased.”
    Why are there so many Afghans?

    The spike in people trying to reach the Greek islands also coincides with an increase in the number of asylum seekers and migrants crossing into Turkey.

    “We’ve noticed a general… increase in movement across the country lately,” said Lanna Walsh, a spokesperson for the UN’s migration agency, IOM, in Turkey.

    So far this year, Turkish authorities have apprehended more than 330,000 people who irregularly entered the country, compared to just under 270,000 all of last year. Similar to the Greek islands, Afghans are crossing into Turkey in greater numbers than any other nationality, accounting for 44 percent of people who have been apprehended, following a spike in Afghan arrivals that started last year.

    “It’s not surprising that people see that they no longer have a future in Turkey.”

    2018 was the deadliest year for civilians in Afghanistan out of the past decade, and the violence has continued this year, crescendoing in recent months as peace talks between the United States and the Taliban gained momentum and then collapsed and the country held presidential elections. Afghanistan is now the world’s least peaceful country, trading places with Syria, according to the Institute for Economics and Peace, an Australia-based think tank that publishes an annual Global Peace Index.

    At the same time, options for Afghans seeking refuge outside the country have narrowed. Conditions for around three million Afghans living in Iran – many without legal status – have deteriorated, with US sanctions squeezing the economy and the Iranian government deporting people back to Afghanistan.

    Turkey has also carried out mass deportations of Afghans for the past two years, changes to the Turkish asylum system have made it extremely difficult for Afghans to access protection and services in the country, and legal routes out of the country – even for the most vulnerable – have dried up following deep cuts to the US refugee resettlement programme, according to independent migration consultant Izza Leghtas.

    “It’s not surprising that people see that they no longer have a future in Turkey,” Leghtas said.
    What do the refugees themselves say?

    The stories of Afghans who have made it to Lesvos reflect these difficult circumstances. Mohammed, the 16-year-old who fled Afghanistan because he didn’t want to fight, said that the Taliban had attacked the area near his home in Ghazni province. He decided to flee when local men who were fighting the Taliban told him and other young men to take up arms. “We just want to get [an] education… We want to live. We don’t want to fight,” he said.

    Mohammed went to Iran using his Afghan passport and then crossed the border into Turkey with the help of a smuggler, walking for about 14 hours before he reached a safe location inside the country. After about a month, he boarded an inflatable dinghy with other refugees and crossed from the Turkish coast to Lesvos. “There’s no way to live in Turkey,” he said when asked why he didn’t want to stay in the country. “If they found out that I am Afghan… the police arrest Afghan people who are refugees.”

    Ahmad, a 23-year-old Afghan asylum seeker also camping out in the olive groves at Moria, left Afghanistan three years ago because of tensions between ethnic groups in the country and because of Taliban violence. He spent two years in Iran, working illegally – “the government didn’t give us permission to work,” he said – before crossing into Turkey last year. He eventually found a job in Turkey and was able to save up enough money to come to Greece after struggling to register as an asylum seeker in Turkey.

    Ali, a 17-year-old Afghan asylum seeker, was born in Iran. Ali’s father was the only member of the family with a job and wasn’t earning enough money to cover the family’s expenses. Ali also wasn’t able to register for school in Iran, so he decided to come to Europe to continue his education. “I wanted to go to Afghanistan, but I heard that Afghanistan isn’t safe for students or anyone,” Ali said.
    Is pressure growing on Syrian refugees?

    UNHCR also noticed an increase in the proportion of Syrians arriving to the Greek islands in August and September compared to previous months, according to Castelein.

    Since July, human rights organisations have documented cases of Turkish authorities forcibly returning Syrians from Istanbul to Idlib, a rebel-held province in northwestern Syria, which has been the target of an intense bombing campaign by the Syrian government and its Russian allies since April. The Turkish government has denied that it is forcibly returning people to northwest Syria, which would be a violation of customary international law.

    “I left for safety – not to take a vacation – for safety, for a safe country that has work, that has hope, that life.”

    Tighter controls on residency permits, more police checks, and increased public hostility towards Syrians amidst an economic downturn in Turkey have also added to a climate of fear. “People that don’t have a kimlik (a Turkish identity card) aren’t leaving their houses. They’re afraid they’ll be sent back to Syria,” said Mustafa, a 22-year-old Syrian asylum seeker on Lesvos who asked that his name be changed.

    Until recently, Mustafa was living in the countryside of Damascus, Syria’s capital, in an area controlled by the Syrian government. His family was displaced early on in Syria’s more than eight and a half year civil war, but he decided to leave the country only now, after being called up for mandatory military service. “I didn’t know what to do. They want you to go fight in Idlib,” he said.

    Mustafa spent a month in Istanbul before crossing to Lesvos at the end of September. “I saw that the situation was terrible in Turkey, so I decided to come here,” he added. “I left for safety – not to take a vacation – for safety, for a safe country that has work, that has hope, that life.”
    How shaky is the EU-Turkey deal?

    The military campaign Turkey launched in the Kurdish-administered part of northeast Syria at the beginning of October displaced some 180,000 people, and around 106,000 have yet to return. Another 12,000 Syrians have crossed the border into Iraq.

    A ceasefire is now in place but the future of the region remains unclear, so it’s too early to tell what impact, if any, it will have on migration across the Aegean, according to Gerry Simpson, associate director of Human Rights Watch’s crisis and conflict division.

    But Turkey’s tightening residency restrictions, deportations, and talk of mass expulsions could, Simpson said, be a “game-changer” for the EU-Turkey deal, which is credited with reducing the number of people crossing the Aegean since March 2016.

    The agreement is based on the idea that Turkey is a safe third country for asylum seekers and migrants to be sent back to, a claim human rights groups have always taken issue with.

    In the more than three years since the deal was signed, fewer than 3,000 people have been returned from Greece to Turkey. But Greece’s new government, which came to power in July, has said it will speed up returns, sending 10,000 people back to Turkey by the end of 2020.

    “This idea that [Turkey] is a safe third country of asylum was never acceptable to begin with. Obviously, now we’ve seen [that] even more concretely with very well documented returns, not only of Syrians, but also of Afghans,” Leghtas, the migration consultant, said.

    “Whether that changes the two sides’ approach to the [EU-Turkey deal] is another matter because in practical terms… the only real effect of the [deal] has been to trap people on the islands,” Simpson added.

    https://www.thenewhumanitarian.org/news/2019/10/30/refugee-surge-Greek-islands
    #îles #asile #migrations #réfugiés #Grèce #Mer_Egée #réfugiés_afghans

    • Refugees trapped on Kos: An unspeakable crisis in reception conditions

      Hundreds of refugees are forced to live in boxes made out of cardboard and reed or makeshift sheds inside and outside of the Kos hotspot, in the utmost precarious and unsuitable conditions, without access to adequate medical and legal assistance. Since last April, the Kos hotspot, located on a hill at the village of Pyli, 15km outside of the city, is overcrowded, while the number of transfers of vulnerable refugees from the island to the mainland is significantly lower[1] compared to other islands, therefore creating an unbearable sense of entrapment for the refugees. RSA staff visited the island recently, spoke with refugees[2] living at the hotspot and visited the surrounding area. The images and testimonies cited in this document point out an unspeakable crisis in reception conditions.

      A former military camp in the village of Pyli serves as the Kos hotspot, despite intense protests residents; it started operating in March 2016 following the implementation of the toxic EU – Turkey Deal. According to official data, a place designed for a maximum occupancy of 816 people and 116 containers is now accommodating 3.734 people. Given the lack of any other accommodation structure on the island, the above number includes those living in makeshift sheds inside the hotspot as well as in crumbling abandoned buildings and tents outside of it. This severe overcrowding has led the authorities to use the Pre-removal Centre as an area for the stay for asylum-seekers– who are under restriction of their freedom of movement – including vulnerable individuals, women and families.

      According to UNHCR, the majority of asylum-seekers come from Syria, the Democratic Republic of the Congo, Palestine and Iraq, while children make up for 27% of the entire population. This data points out that, despite the dominant opposite and unfounded rhetoric, most of the newcomers are refugees, coming from countries with high asylum recognition rates.

      “We are living like mice”

      Two large abandoned buildings stand outside the hotspot; they are accessible only through debris, trash and a “stream” of sewage. RSA met with refugees who live there and who described their wretched living conditions. “Here, we are living like mice. We are looking for cardboard boxes and reeds to make ourselves a place to sleep. At night, there is no electricity. You look for an empty space between others, you lay down and try to sleep”, says an English-speaking man from Cameroon, who has been living in one of these abandoned buildings for two months. It is an open space full of holes in the walls and a weathered roof of rusty iron[3].

      Cardboard rooms

      African refugees, men and women have found shelter in this utterly dangerous setting. They have made a slum with big cardboard rooms, one next to the other, where the entrance is not visible. As the refugees sleeping in this area mention, there is cement and plaster falling off of the roof all the time. A vulnerable female refugee from Africa described to us her justified fear that her living conditions expose her to further danger.

      “The police told us to go find somewhere to sleep, there is no room at the hotspot. I am scared in here among so many men, because there is no electricity and it gets dark at night. But, what can I do? There was no room for me inside”.

      A blanket for each person

      The situation for Afghan families living in rooms of the other abandoned building, a few meters away, is similar. “When we take our children to the doctor, he writes prescriptions and tells us to buy them by ourselves. No one has helped us. When we arrived, they gave only one blanket to each one of us. Us women, we don’t even have the basics for personal hygiene”, says a young Afghan who has been living here for a month with her daughter and her husband. “They give us 1.5lt of water every day and pasta or potatoes almost daily”, says a young Afghan.

      In that space we met with refugees who complain about snakes getting indoors, where people sleep. Many try to shut the holes in the abandoned buildings to deter serpents from entering and to protect themselves from the cold. “We shut the holes but it is impossible to protect ourselves, this building is falling apart, it is really dangerous”, says a man from Afghanistan.

      There are no toilets outside of the hotspot; a cement trough is used as a shower for men, women and children, along with a hose from the fields nearby. There, they collect water in buckets and take it to their sheds. Alongside the road leading to the hotspot, refugees are carrying on their shoulders mattresses they have found in the trash, to put them in their tents and sheds.

      According to UNHCR, following a request by the Reception and Identification Authority, 200 tents were donated to the hotspot. This said, the Authorities have yet to find an appropriate space to set them up.

      Unbearable conditions inside the hotspot

      At the moment, there is not really a “safe zone” for unaccompanied minors, despite the fact that there is a space that was designed for this purpose, as families seem to be living in UNHCR tents in that space. The area is not completely protected and according to reports adults, who use the hygiene facilities, can enter there.

      Due to the overcrowding, lodgings have been set up in almost every available space, whereas, according to testimonies, there are serious problems with electricity, water supply, sewage disposal and cleanliness. The refugees mention that there is only one public toilet for those not living in a container, lack of clothing, shoes and hygiene products. Some told us that they left the hotspot because of the conditions there, in search of a living space outside of it. Such is the case of a Syrian refugee with his son, who are sleeping in a small construction near the hotspot entrance. “I found two mattresses in the trash. It was so filthy inside and the smell was so unbearable that I couldn’t stand it. I was suffering of skin problems, both me and the child”, he says. Tens of other refugees are sleeping in parks and streets downtown and depend upon solidarity groups in order to attend to their basic needs.

      Several refugees told us that they are in search of ways to work, even for free, in order to be of use. “I want to do something, I can’t just sit around doing nothing, it is driving me crazy. Would you happen to know where I could be of help? They say they don’t need me at the hotspot, is there anything I could do for the town of Kos? Clean, help somehow?”, a young Palestinian asks.

      Inadequate access to medical care

      Refugees living in the hotspot point out the inadequate or non-existent medical care. “We queue up and, if we manage to get to a doctor, they tell us to drink water, a lot of water, and sometimes they give paracetamol. There is no doctor at night, not even for emergencies. If someone is sick, the police won’t even call an ambulance. Take a taxi, they tell us. The other day, my friend was sick with a high fever, we called a taxi, but because the taxi wouldn’t come to the hotspot entrance, we carried him down the road for the taxi to pick us up”, says a young refugee.

      According to reports, at this moment there is only one doctor at the hotspot and only one Arab-speaking interpreter among the National Public Health Organization (NPHO) staff; during the summer, because of the limited NHPO staff, there were serious delays in medical tests and vulnerability screenings. Also, Kos hospital is understaffed, with whatever the consequences might be for the locals and the refugees in need of medical care[4].

      Not having a Social Security Number makes things even worse for those in need of medication, as they have to pay the entire price to buy it. The amount of 90 EURO that they receive as asylum-seekers from the cash program (cash card), especially when they have a health issue, is not enough. Such is the testimony of a woman from Africa, living in one of the abandoned buildings outside the hotspot. “It is dangerous here, we are suffering. It is difficult in these conditions, with our health, if you go to the hospital, they won’t give you medication. They will write you a prescription and you will have to buy it with your own money”, she tells us.

      Problems with free access to medical care for the thousands of newcomers increased sharply since July 2019 because the Foreigner Health Card system did not work and the Minister of Labor revoked[5] the circular on granting a Social Security Number to asylum-seekers, since the matter has yet to be regulated.

      Under these circumstances, survivors of a shipwreck (caused by the Coast Guard ramming a refugee boat near Kos resulting in the death of a 3-year old boy and a man) were transferred last week. According to the press, the 19-year old mother of the child, a few hours after the shipwreck and while still in shock, grave mourning and exhaustion, was transferred to the Reception and Identification Centre in order to be registered.

      Repression and police brutality

      According to the testimonies of at least four refugees, their protests are mostly dealt with repression, while there are reports on use of police violence in these situations. “Every time there is an issue, we go to the police and tell them do something, you have to protect us. They tell us to go away and if we insist, they start yelling and, if we don’t leave, they beat us”, says a minor Afghan who is living in the hotspot with his family. “If we complain, no one listens to you. It is a waste of time and you risk getting in trouble”, a 41-year old man from Africa, who has been living for the past six months inside the hotspot in a shed made of cardboard boxes, explains to us. ”A month ago, when we had the first rain, people were complaining, but it did nothing other than the riot police coming over”, they are telling us.

      Huge delays in the asylum process

      Many of those we met have yet to receive the threefold document and still have no access to the cash program. Newcomers have only received their “Restriction of Freedom Decision”, valid for 25 days; several have told us that the information on the asylum process is incomplete and they are having difficulty understanding it. At the end of the 25 days, they usually receive a document titled “Service Note of Release” where there is mention of the geographical restriction on the island of Kos. Lately, a notification for the intention to claim asylum is required.

      According to reports, at the moment there is a large number of people whose asylum process has not advanced (backlog). “Some of us have been here for 4-6 months and we haven’t even had a pre-interview[6] or an interview yet”, says a woman from Cameroon who is living in the hotspot.

      Arrivals have particularly increased in the past months, while refugees arriving in smaller islands, such as Kalymnos, Symi, are transferred to the Kos and Leros hotspots. According to UNHCR, a recent transfer of refugees from Kos to the mainland took place on 6 October and concerned 16 individuals. [7]. Due to the fact that in Kos the geographic restriction was not usually lifted in the past months, hundreds of people are trapped in these extremely precarious conditions. This appears to be happening because of the delays in the asylum process and the lack of medical staff, resulting to vulnerable individuals not being identified, combined with the lack of available space in the mainland structures and the prioritization of other islands that have hotspots.

      In Kos, there is free legal aid by four lawyers in total (a Registry lawyer, Metadrasi, Greek Refugee Council, Arsis), while there is great lack of interpreters both in the hotspot and the local hospital.

      Lack of access to education

      With regard to the refugees children’s education, evening classes in the Refugee Reception and Education Centres (RREC) have yet to start. According to UNHCR data, more than 438 children of school and pre-school age – aged 5 to 17-years old – are living in the hotspot[8] .

      In total, 108 children attend the Centre of non-typical education (KEDU) of Arsis Organization near the hotspot, funded by UNHCR. Any educational activity inside the hotspot, take place as part of an unemployment program by the Manpower Employment Organization. According to reports, the kindergarten providing formal education that operated in the previous two years inside the hotspot under the Ministry of Education is now closed as safety reasons were invoked.

      Detention: bad conditions and detention of vulnerable individuals

      The Pre-removal Centre next to the hotspot, with a capacity of 474 people, is currently detaining 325 people. According to UNHCR observations, the main nationalities are Iraq, Cameroon, Egypt, Syria and Pakistan.

      According to reports, newcomers in nearby islands that are transferred to Kos are also detained there until they submit their asylum claim. Also, people who have violated the geographic restriction are also held there. Among the detainees, there are people who have not been subjected to reception procedures process due to shortcomings of the Reception and Identification Authority[9]. Characteristically, following his visit to Kos in August 2019, Philippe Leclerc, the UNHCR Representative in Greece, reported: “I also visited the pre-removal centre on Kos, which since May 2019 has broadly been used as a place for direct placement in detention, instead of reception, of asylum-seekers, including women and those with specific needs, some of whom without prior and sufficient medical or psychosocial screening, due to lack of enough personnel”.

      In the context of the pilot project implemented in Lesvos, even extremely vulnerable individuals are being detained, despite the fact that there is no doctor in the Pre-removal Centre. An African refugee with a serious condition told us “I was in the Pre-removal Centre for three and a half months. I almost collapsed. I showed them a document from my country’s hospital, where my condition is mentioned, I asked them for a doctor, but they brought a nurse. Now I sleep in a room made of cardboard and reed outside of the hotspot”.

      According to complaints by at least two people who have been detained at the Pre-removal Centre, the police broke the camera of their mobile phones, that resulted in the phones not functioning and them losing their contacts and the only means of communication with their families. “Inside the Pre-removal Centre we didn’t have access to a doctor nor to medication. There was a nurse, but we were receiving no help. Also, we didn’t have access to a lawyer. When we complained, they transferred us to another wing, but all the wings were in an equally bad condition. Many times those who complained were being taken to the police station”, says a 30-year old man from Gambia.

      https://rsaegean.org/en/refugees-trapped-on-kos

    • 800 migrants arrive in Greece within 48 hours, living conditions described as ’horrible’

      Migrant arrivals to Greece continue unabated: Nearly 800 migrants crossed from Turkey to Greece in just 48 hours this week, marking the highest pace of arrivals in 40 months. The Council of Europe during a visit to migrant camps on the Greek islands warned of an explosive situation and described living conditions there as ’horrible.’

      On Wednesday, the Greek coastguard registered the arrival of 790 migrants in just 48 hours. As state media reported, the migrants arrived by land and by sea on boats at Alexandropouli on the mainland and the islands of Samos and Farmakonisi.

      The country has not seen this many arrivals of migrants via sea since the EU-Turkey deal came into effect in March 2016. The number of migrants arriving in Greece in the first ten months of this year has already overshot last year’s figure of around 50,500.

      According to the latest UNHCR figures, 55,348 migrants have arrived, 43,683 of them by sea, between the start of 2019 and Sunday.

      Dramatic situation

      The surge has led to dramatic overcrowding in camps on the Greek Aegean islands, where the migrant population has more than doubled over the past six months, according to the German press agency dpa. Even before, the camps were packed at more than twice their capacity. Outbreaks of violence and fires at the EU-funded island camps have further escalated the situation.

      During a visit to Greek island camps on Wednesday, Dunja Mijatovic, the Commissioner for Human Rights at the Council of Europe, said she had witnessed people queuing for food or to use a bathroom for more than three hours at refugee camps for asylum seekers on the Greek islands of Lesbos, Samos and Corinth.

      “The people I have met are living in horrible conditions and in an unbearable limbo,” she said at a news briefing on Thursday; adding the migrants were struggling to cope with overcrowding, lack of shelter, poor hygiene conditions and substandard access to medical care.

      “I saw children with skin diseases not treated. I heard about no medications or drugs at all available to these people. No access to health, no proper access to health and many other things that are really quite shocking for Europe in the 21st century,” Mijatovic continued.

      Relocation

      To ease the overcrowding, the Greek government has already started relocating people to the mainland. Prime Minister Kyriakos Mitsotakis announced that 20,000 migrants would be moved by the end of the year. With the current resurgence of arrivals, however, decongestion is not in sight. Mijatovic urged the authorities to transfer asylum seekers from islands to the mainland as soon as possible. “It is an explosive situation”, she said. “This no longer has anything to do with the reception of asylum-seekers,” she said. “This has become a struggle for survival,” she concluded at the end of her visit.

      https://www.infomigrants.net/en/post/20526/800-migrants-arrive-in-greece-within-48-hours-living-conditions-descri

    • Sur l’île de #Samos, une poudrière pour des milliers d’exilés confinés à l’entrée de l’UE

      Avec 6 000 migrants pour 650 places, le camp grec de Samos est une poudrière ravagée par un incendie à la mi-octobre. Alors que la Grèce redevient la première porte d’entrée dans l’UE, autorités comme réfugiés alertent sur la catastrophe en cours. Reportage sur cette île, symptôme de la crise européenne de l’accueil.

      La ligne d’horizon se fond dans le ciel d’encre de Samos. L’île grecque des confins de l’Europe est isolée dans la nuit d’automne. Sur le flanc de la montagne qui surplombe la ville côtière de Vathy, des lumières blanches et orange illuminent un amas de blocs blancs d’où s’élèvent des voix. Elles résonnent loin dans les hauteurs de cyprès et d’oliviers, où s’égarent des centaines de tentes. Ces voix sont celles d’Afghans et de Syriens en majorité, d’Irakiens, de Camerounais, de Congolais, de Ghanéens… Pour moitié d’entre eux, ce sont des femmes et des enfants. Un monde au-dehors qui peine à s’endormir malgré l’heure tardive.

      À deux kilomètres des côtes turques, l’île de Samos (Grèce) est rejointe en Zodiac par les exilés. © Dessin Elisa Perrigueur

      Ils sont 6 000 à se serrer dans les conteneurs prévus pour 648 personnes, et la « jungle » alentour, dit-on ici. Ce camp est devenu une ville dans la ville. On y compte autant de migrants que d’habitants. « Samos est un petit paradis avec ce point cauchemardesque au milieu », résume Mohammed, Afghan qui foule ces pentes depuis un an. Les exilés sont arrivés illégalement au fil des mois en Zodiac, depuis la Turquie, à deux kilomètres. Surpeuplé, Vathy continue de se remplir de nouveaux venus débarqués avec des rêves d’Europe, peu à peu gagnés par la désillusion.

      À l’origine lieu de transit, le camp fut transformé en 2016 en « hotspot », l’un des cinq centres d’identification des îles Égéennes gérés par l’État grec et l’UE. Les migrants, invisibles sur le reste de l’île de Samos, sont désormais tous bloqués là le temps de leur demande d’asile, faute de places d’hébergement sur le continent grec, où le dispositif est débordé par 73 000 requêtes. Ils attendent leur premier entretien, parfois calé en 2022, coincés sur ce bout de terre de 35 000 habitants.

      Naveed Majedi, Afghan de 27 ans rencontré à Vathy. © Elisa Perrigueur
      Naveed Majedi, un Afghan de 27 ans, physique menu et yeux verts, évoque la sensation d’être enlisé dans un « piège » depuis sept mois qu’il s’est enregistré ici. « On est bloqués au milieu de l’eau. Je ne peux pas repartir en Afghanistan, avec les retours volontaires [proposés par l’Organisation internationale pour les migrations de l’ONU – ndlr], c’est trop dangereux pour ma vie », déplore l’ancien traducteur pour la Force internationale d’assistance à la sécurité à Kaboul.

      Le camp implose, les « habitations » se négocient au noir. Naveed a payé sa tente 150 euros à un autre migrant en partance. Il peste contre « ces tranchées de déchets, ces toilettes peu nombreuses et immondes. La nourriture mauvaise et insuffisante ». Le jeune homme prend des photos en rafale, les partage avec ses proches pour montrer sa condition « inhumaine », dit-il. De même que l’organisation Médecins sans frontières (MSF) alerte : « On compte aujourd’hui le plus grand nombre de personnes dans le camp depuis 2016. La situation se détériore très vite. Le lieu est dangereux pour la santé physique et mentale. »

      Il n’existe qu’une échappatoire : un transfert pour Athènes en ferry avec un relogement à la clef, conditionné à l’obtention d’une « carte ouverte » (en fonction des disponibilités, de la nationalité, etc.). Depuis l’arrivée en juillet d’un premier ministre de droite, Kyriakos Mitsotakis, celles-ci sont octroyées en petit nombre.

      Se rêvant dans le prochain bateau, Naveed scrute avec obsession les rumeurs de transferts sur Facebook. « Il y a des nationalités prioritaires, comme les Syriens », croit-il. Les tensions entre communautés marquent le camp, qui s’est naturellement divisé par pays d’origine. « Il y a constamment des rixes, surtout entre des Afghans et des Syriens, admet Naveed. Les Africains souvent ne s’en mêlent pas. Nous, les Afghans, sommes mal perçus à cause de certains qui sont agressifs, on nous met dans le même sac. » Querelles politiques à propos du conflit syrien, embrouilles dans les files d’attente de repas, promiscuité trop intense… Nul ne sait précisément ce qui entraîne les flambées de colère. La dernière, sanglante, a traumatisé Samos.

      Le camp était une poudrière, alertaient ces derniers mois les acteurs de l’île dans l’indifférence. Le 14 octobre, Vathy a explosé. Dans la soirée, deux jeunes exilés ont été poignardés dans le centre-ville, vengeance d’une précédente rixe entre Syriens et Afghans au motif inconnu. En représailles, un incendie volontaire a ravagé 700 « habitations » du camp. L’état d’urgence a été déclaré. Les écoles ont fermé. Des centaines de migrants ont déserté le camp.

      L’Afghan Abdul Fatah, 43 ans, sa femme de 34 ans et leurs sept enfants ont quitté « par peur » leur conteneur pour dormir sur la promenade du front de mer. Les manifestations de migrants se sont multipliées devant les bureaux de l’asile. Des policiers sont arrivés en renfort et de nouvelles évacuations de migrants vers Athènes ont été programmées.

      Dans l’attente de ces transferts qui ne viennent pas, les migrants s’échappent quand ils le peuvent du camp infernal. Le jour, ils errent entre les maisons pâles du petit centre-ville, déambulent sur la baie, patientent dans les squares publics.

      « Nous ne sommes pas acceptés par tous. Un jour, j’ai voulu commander à dîner dans une taverne. La femme m’a répondu que je pouvais seulement prendre à emporter », relate Naveed, assis sur une place où trône le noble Lion de Samos. Un homme du camp à l’air triste sirote à côté une canette de bière. Une famille de réfugiés sort d’un supermarché les bras chargés : ils viennent de dépenser les 90 euros mensuels donnés par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) dans l’échoppe où se mêlent les langues grecque, dari, arabe et français.

      D’autres migrants entament une longue marche vers les hauteurs de l’île. Ils se rendent à l’autre point de convergence des réfugiés : l’hôpital de Samos. Situé entre les villas silencieuses, l’établissement est pris d’assaut. Chaque jour entre 100 et 150 demandeurs s’y pressent espérant rencontrer un docteur, de ceux qui peuvent rédiger un rapport aidant à l’octroi d’un statut de « vulnérabilité » permettant d’obtenir plus facilement une « carte ouverte ».

      Samuel et Alice, un couple de Ghanéens ont mis des semaines à obtenir un rendez-vous avec le gynécologue de l’hôpital. © Elisa Perrigueur

      La « vulnérabilité » est théoriquement octroyée aux femmes enceintes, aux personnes atteintes de maladies graves, de problèmes psychiques. Le panel est flou, il y a des failles. Tous le savent, rappelle le Dr Fabio Giardina, le responsable des médecins. Certains exilés désespérés tentent de simuler des pathologies pour partir. « Un jour, on a transféré plusieurs personnes pour des cas de tuberculose ; les jours suivants, d’autres sont venues ici, nombreuses, en prétextant des symptômes, relate le médecin stoïque. On a également eu beaucoup de cas de simulations d’épilepsie. C’est très fatigant pour les médecins, stressés, qui perdent du temps et de l’argent pour traiter au détriment des vrais malades. Avec la nouvelle loi en préparation, plus sévère, ce système pourrait changer. »

      En neuf mois, l’établissement de 123 lits a comptabilisé quelque 12 000 consultations ambulatoires. Les pathologies graves constatées : quelques cas de tuberculose et de VIH. L’unique psychiatre a démissionné il y a quelques mois. Depuis un an et demi, deux postes de pédiatres sont vacants. « Le camp est une bombe à retardement, lâche le Dr Fabio Giardina. Si la population continue d’augmenter, on franchira la ligne rouge. »

      Dans le couloir où résonnent les plaintes, Samuel Kwabena Opoku, Ghanéen de 42 ans, est venu pour sa femme Alice enceinte de huit mois. Ils ont mis longtemps à obtenir ce rendez-vous, qui doit être pris avec le médecin du camp. « Nous, les Noirs, passons toujours au dernier plan, accuse-t-il. Une policière m’a lancé un jour : vous, les Africains [souvent venus de l’ouest du continent – ndlr], vous êtes des migrants économiques, vous n’avez rien à faire là. » Ils sont les plus nombreux parmi les déboutés.
      Le maire : « L’Europe doit nous aider »

      Samuel, lui, raconte être « menacé de mort au Ghana. Je devais reprendre la place de mon père, chef de tribu important. Pour cela, je devais sacrifier le premier de mes fils, eu avec mon autre femme. J’ai refusé ce crime rituel ». Son avocate française a déposé pour le couple une requête d’urgence, acceptée, devant la Cour européenne des droits de l’homme. Arrivés à Samos en août, Samuel et Alice ont vu le gynécologue, débordé, en octobre pour la première fois. L’hôpital a enregistré 213 naissances sur l’île en 2019, dont 88 parmi la population migrante.

      Des ONG internationales suisses, françaises, allemandes sillonnent l’institution, aident aux traductions, mais ne sont qu’une quinzaine sur l’île. « Nous sommes déconnectées des autorités locales qui communiquent peu et sommes sans arrêt contrôlées, déplore Domitille Nicolet, de l’association Avocats sans frontières. Une situation que nous voulons dénoncer mais peu de médias s’intéressent à ce qui se passe ici. »

      Une partie de la « jungle » du camp de Vathy, non accessible aux journalistes ni aux ONG. © Elisa Perrigueur

      Chryssa Solomonidou, habitante de l’île depuis 1986 qui donne des cours de grec aux exilés, est en lien avec ces groupes humanitaires souvent arrivés ces dernières années. « Les migrants et ONG ont rajeuni la ville, les 15-35 ans étaient partis à cause de la crise », relate-t-elle. Se tenant droite dans son chemisier colorée au comptoir d’un bar cossu, elle remarque des policiers anti-émeute attablés devant leurs cafés frappés. Eux aussi sont les nouveaux visages de cette ville « où tout le monde se connaissait », souligne Chryssa Solomonidou. En grand nombre, ils remplissent tous les hôtels aux façades en travaux après une saison estivale.

      « J’ai le cœur toujours serré devant cette situation de misère où ces gens vivent dehors et nous dans nos maisons. C’est devenu ici le premier sujet de conversation », angoisse Chryssa. Cette maman a assisté, désemparée, à la rapide montée des ressentiments, de l’apparition de deux univers étrangers qui se croisent sans se parler. « Il y a des rumeurs sur les agressions, les maladies, etc. Une commerçante vendait des tee-shirts en promotion pour 20 euros. À trois hommes noirs qui sont arrivés, elle a menti : “Désolée, on ferme.” Elle ne voulait pas qu’ils les essayent par peur des microbes », se souvient Chryssa.

      Il y a aussi eu cette professeure, ajoute-t-elle, « poursuivie en justice par des parents d’élèves » parce qu’elle voulait faire venir des migrants dans sa classe, ce que ces derniers refusaient. L’enseignante s’est retrouvée au tribunal pour avoir appelé les enfants à ignorer « la xénophobie » de leurs aînés. « Ce n’est pas aux migrants qu’il faut en vouloir, mais aux autorités, à l’Europe, qui nous a oubliés », déplore Chryssa.

      « L’UE doit nous aider, nous devons rouvrir les frontières [européennes – ndlr] comme en 2015 et répartir les réfugiés », prône Giorgos Stantzos, le nouveau maire de Vathy (sans étiquette). Mais le gouvernement de Mitsotakis prépare une nouvelle loi sur l’immigration et a annoncé des mesures plus sévères que son prédécesseur de gauche Syriza, comme le renvoi de 10 000 migrants en Turquie.

      Des centaines de migrants ont embarqué sur un ferry le 21 octobre, direction Athènes. © Elisa Perrigueur

      Les termes de l’accord controversé signé en mars 2016 entre Ankara et l’UE ne s’appliquent pas dans les faits. Alors que les arrivées en Grèce se poursuivent, la Turquie affirme que seuls 3 des 6 milliards d’euros dus par l’Europe en échange de la limitation des départs illégaux de ses côtes auraient été versés. Le président turc Erdogan a de nouveau menacé au cours d’un discours le 24 octobre « d’envoyer 3,6 millions de migrants en Europe » si celle-ci essayait « de présenter [son] opération [offensive contre les Kurdes en Syrie – ndlr] comme une invasion ».

      À Samos, où les avions militaires turcs fendent régulièrement le ciel, ce chantage résonne plus qu’ailleurs. « Le moment est très critique. Le problème, ce n’est pas l’arrivée des familles qui sont réfugiées et n’ont pas le choix, mais les hommes seuls. Il n’y a pas de problèmes avec les habitants mais entre eux », estime la municipalité. Celle-ci « n’intervient pas dans le camp, nous ne logeons pas les réfugiés même après les incendies, ce n’est pas notre job ».

      L’édile Giorgos Stantzos multiplie les déclarations sur Samos, trop éclipsée médiatiquement, selon les locaux, par la médiatisation, légitime, de l’île de Lesbos et de son camp bondé, avec 13 000 migrants. Au cours d’un rassemblement appelé le 21 octobre, Giorgos Stantzos a pris la parole avec les popes sur le parvis de la mairie de Samos. « Nous sommes trop d’êtres humains ici […], notre santé publique est en danger », a-t-il martelé sous les applaudissements de quelques milliers d’habitants.

      La municipalité attend toujours la « solution d’urgence » proposée par l’État grec et l’UE. Bientôt, un nouveau camp devrait naître, loin des villes et des regards. Un mastodonte de 300 conteneurs, d’une capacité de 1 000 à 1 500 places, cernés de grillages de l’OTAN, avec « toutes les facilités à l’intérieur : médecins, supermarchés, électricité, etc. », décrypte une source gouvernementale. Les conteneurs doivent être livrés mi-novembre et le camp devrait être effectif à la fin de l’année. « Et le gouvernement nous a assuré qu’il organiserait des transferts de migrants vers le continent toutes les semaines d’ici la fin novembre pour désengorger Samos », précise le maire Giorgos Stantzos.

      Sur les quais du port, le soir du 21 octobre, près de 700 Afghans, Syriens, Camerounais, Irakiens… ont souri dans le noir à l’arrivée du ferry de l’État aux lumières aveuglantes. Après s’y être engouffrés sans regret, ils ont fait escale au port du Pirée et voulu rejoindre des hébergements réquisitionnés aux quatre coins du continent. Quelque 380 passagers de ce convoi ont été conduits en bus dans le nord de la Grèce. Eux qui espéraient tant de cette nouvelle étape ont dû faire demi-tour sous les huées de villageois grecs : « Fermez les frontières », « Chassez les clandestins ».

      Boîte noire :

      L’actuel camp de conteneurs de Vathy, entouré de barbelés, n’est accessible qu’avec l’autorisation du gouvernement, et il est donc uniquement possible de se rendre dans la « jungle » de tentes alentour.

      Dès le 10 octobre, nous avons formulé des demandes d’interviews avec le secrétaire de la politique migratoire, Giorgos Koumoutsakos (ou un représentant de son cabinet), la responsable du « hotspot » de Samos et/ou un représentant de l’EASO, bureau européen de l’asile. Le 15 octobre, nous avons reçu une réponse négative, après les « graves incidents » de la veille. Nous avons réitéré cette demande les 20 et 23 octobre, au cours de notre reportage à Samos. Avec un nouveau refus des autorités grecques à la clef, qui évoquent une « situation trop tendue » sur les îles.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/311019/sur-l-ile-de-samos-une-poudriere-pour-des-milliers-d-exiles-confines-l-ent

  • Arctic Web Map Mapnik Styles
    https://github.com/GeoSensorWebLab/awm-styles
    https://webmap.arcticconnect.ca/tiles.html

    These are the #CartoCSS #map stylesheets for the Canadian #Arctic map layer on airport.gswlab.ca. The style is based on openstreetmap-carto with some changes for the Canadian Arctic.

    These stylesheets can be used in your own cartography projects, and are designed to be easily customised. They work with #Kosmtik and also with the command-line CartoCSS processor.

    ps : c’est la fête le #seenthis_bookmarklet fonctionne depuis github :)

  • Controversial migrant legislation scrapped in Slovenia

    The Slovenian Constitutional Court has scrapped an article of an immigration law that allowed the country to limit foreigners’ access after a vote in parliament in the event of a migrant crisis.

    The Slovenian Constitutional Court has ruled to scrap a controversial article of an immigration law that allowed strong restrictions on the access of foreigners in the event of particularly intense migrant flows, as were registered in 2015 and 2016.
    The sentence, which was published on Monday, eliminates three paragraphs of the law that would have prevented specific cases from being examined individually.

    The legislation

    The controversial amendment to the immigration law was approved by the country’s National Assembly in January 2017 and came into effect on February 4. Under the amendment, special measures could be approved to limit the access of foreigners after a vote in Parliament.

    Then-interior minister Vesna Gyoerkoes Nidar assured parliament, when the legislation was presented, that it had been written as a measure of last resort if Slovenia were to be unable to apply legislation on international protection in the event of a migrant crisis.

    Over 20 human rights organizations had called for the legislation to be scrapped, saying it went against the principles of the constitution, which rejects discrimination and guarantees equal rights and the principle of non-refoulement, among others.

    28 detained at the border with Croatia

    During the weekend Slovenian police in the district of Koper reported the arrest of 28 migrants who were trying to enter the country from Croatia, according to a police statement. According to the statement, 10 people were apprehended in #Bistrica as they were trying to cross the border illegally, nine in #Koper, six in #Kosina and three in #Piran.

    https://www.infomigrants.net/en/post/20197/controversial-migrant-legislation-scrapped-in-slovenia
    #Slovénie #loi #législation #fermeture_des_frontières #asile #migrations #réfugiés #frontières #Croatie #Kozina

    Une petite carte de localisation des lieux dans lesquels les personnes ont été arrêtées en Slovénie :

    c’est donc proche de la frontière croate, mais aussi proche de la frontière italienne... donc de la #frontière_sud-alpine
    #Italie #Trieste #Istrie

  • Freier Eintritt ins Museum – Berlin.de
    https://www.berlin.de/museum/eintritt-frei

    Abguss-Sammlung Antiker Plastik
    Alliierten-Museum
    Archenhold-Sternwarte
    Architekturmuseum der TU
    B
    Bezirksmuseum Marzahn-Hellersdorf
    Bockwindmühle Berlin-Marzahn
    D
    Daimler Contemporary
    Daimon-Museum
    Deutscher Dom
    Deutsch-Russisches Museum Berlin-Karlshorst
    Dokumentationszentrum Berliner Mauer
    Dokumentationszentrum NS-Zwangsarbeit
    E
    Energie-Museum Berlin
    Erinnerungsstätte Notaufnahmelager Marienfelde
    F
    Friedrichshain-Kreuzberg Museum
    G
    Gaslaternen-Freilichtmuseum Berlin
    Gedenkort Rummelsburg
    Gedenkstätte Berliner Mauer
    Gedenkstätte Deutscher Widerstand
    Gedenkstätte Plötzensee
    Gedenkstätte Stille Helden
    Gotisches Haus - Stadtgeschichtliches Museum Spandau
    Grünauer Wassersportmuseum
    Güterbahnhof Moabit
    H
    Haus am Lützowplatz
    Haus der Wannsee-Konferenz
    Hegenbarth Sammlung Berlin
    Heimatmuseum Lichtenberg
    Museum Reinickendorf
    Heimatverein Zehlendorf e.V. (1886) mit Museum und Archiv
    I
    Ibero-Amerikanisches Institut
    J
    Jugend Museum Schöneberg
    K
    Knoblauchhaus
    L
    Lange Buchnacht am Mariannenplatz
    M
    Mendelssohn-Remise
    Mies van der Rohe-Haus
    Militärhistorisches Museum der Bundeswehr
    Mitte Museum
    Museum Charlottenburg-Wilmersdorf
    Museum der Staatlichen Münze Berlin
    Museum im Robert Koch-Institut
    Museum in der Kulturbrauerei
    Museum Köpenick
    Museum Neukölln
    Museum Pankow - Standort Heynstraße 8
    Museum Pankow - Standort Prenzlauer 227
    Museum Treptow
    Museumswohnung
    S
    Sammlung des Winckelmann-Instituts
    Schöneberg Museum
    Spandovia Sacra
    Sportmuseum Berlin
    T
    Tempelhof Museum
    Tieranatomisches Theater
    Topographie des Terrors
    Tränenpalast
    U
    Urban Nation: Museum for Urban Contemporary Art
    W
    Willy-Brandt-Haus

    #Berlin #Kultur #Museum #kostenlos

  • Migranti: premier annuncia più controlli a confine Croazia

    LUBIANA - Il premier sloveno Marjan Šarec ha deciso di aumentare la presenza di polizia e soldati lungo il confine con la Croazia. «Non abbiamo mai detto che non c’era alcun problema con i migranti», ha dichiarato Šarec durante un sopralluogo effettuato oggi lungo la frontiera meridionale, nel comune di #Ilirska_Bistrica, insieme al ministro dell’interno Boštjan Poklukar, e alla direttrice generale della Polizia, Tatjan Bobnar. Anche se ha preferito non dare dettagli sul numero di ulteriori agenti che saranno inviati per il pattugliamento dei valichi di frontiera, Šarec ha detto che le forze di sicurezza saranno dotate di attrezzature tecniche, come i droni, e che viene anche valutata l’eventualità di rinforzare recinzioni e barriere fisiche, ove necessario. Lungo alcuni tratti del confine fra Slovenia e Croazia è presente una recinzione con filo spinato, ma sin dalla prima visita del ministro Poklukar il numero di attraversamenti illegali è raddoppiato e «questo per noi è inaccettabile», ha dichiarato il primo ministro. Come si apprende da una nota diffusa dal governo, in linea con le aspettative di protezione dei propri confini il governo ha stanziato considerevoli risorse finanziarie destinate alla polizia slovena e continuerà a farlo in futuro. La collaborazione con la comunità locale, prosegue il comunicato, deve essere portata avanti senza che la retorica politica prenda il sopravvento. La visita di Šarec è poi proseguita nei comuni di #Kostel e #Črnomelj.

    http://www.ansamed.info/ansamed/it/notizie/rubriche/politica/2019/07/08/migranti-premier-annuncia-piu-controlli-a-confine-croazia_01b75f45-24ae-4f
    #militarisation_des_frontières #drones #barrières_frontalières #murs
    #asile #migrations #réfugiés #Croatie #Slovénie #frontières

    • Le Premier ministre slovène annonce le renforcement de la frontière avec la Croatie

      12 juillet - 11h30 : Au lendemain de l’agression au couteau d’un chauffeur de taxi par un ressortissant irakien, le Premier ministre slovène, Marjan Šarec, a promis l’envoi de soldats supplémentaires à la frontière avec la Croatie et l’achat d’équipement supplémentaire, dont des drones et de nouvelles barrières.

      Cette annonce survient peu après la création de patrouilles slovéno-italiennes. Le Premier ministre était pressé par l’opposition de droite, qui craint que la Slovénie ne devienne un goulot d’étranglement pour des réfugiés coincés à la frontière italienne. Le parti chrétien-démocrate NSi a demandé au gouvernement de prendre les « mesures nécessaires pour empêcher les franchissements illégaux de la frontière et garantir une protection efficace de la frontière sud ».

      https://www.courrierdesbalkans.fr/fil-info-refugies


      https://twitter.com/vladaRS/status/1148273439406534657?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

      #murs #barrières_frontalières

    • While the Croatian Ministry of the Interior has publicly expressed concerns about maintaining the security of Croatian borders, neighboring Slovenia started building additional fences along the border with Croatia. The Slovenian Interior Ministry said that they plan to put an additional 40 kilometers of wire at the border with the river Kupa, which means that Slovenia will have a total of 179 kilometers of border covered by ’’ technical barriers ’’.

      Reçu via la newsletter de Inicijativa Dobrodosli, le 26.08.2019

      source:

      Mediji: Slovenija počela dizati dodatne ograde uz granicu s Hrvatskom

      U MUP-u kažu da se dodatne prepreke postavljaju na mjestima gdje je to neophodno za zaustavljanje ilegalnih migracija.

      Slovenija je počela postavljati dodatnu protumigrantsku ogradu uz granicu s Hrvatskom, na sektoru gdje je ove godine zabilježen povećan broj ilegalnih ulazaka, uz rijeku Kupu, prenose u četvrtak slovenski mediji.

      Kako je objavila televizijska postaja POP-TV, u srijedu je započelo postavljanje četiri kilometra duge nove panelne ograde na potezu između sela Žuniči i Zilje, prenosi Hina.

      Posao bi trebao biti završen u nekoliko idućih tjedana, nakon čega će granica na Kupi između Vinice i Žuniča, gdje je ovog proljeća i ljeta bilo mnogo ilegalnih prelazaka, biti praktično u cijelosti zaštićena, navodi televizijska postaja, pozivajući se na svoje izvore.
      Na granici 179. kilometara ’privremenih tehničkih zapreka’

      Ministarstvo unutarnjih poslova je u vezi s tim navelo da se dodatne tehničke prepreke na granici postavljaju na mjestima gdje je to neophodno za zaustavljanje ilegalnih migracija.

      “Gdje će se prepreke konkretno postaviti i u kojemu opsegu, o tome se odluke donose temeljem konkretnih ocjena i prijedloga policije”, naveli su u izjavi u slovenskom MUP-u.

      Slovenija je tehničke prepreke za zaustavljanje migrantskog vala počela postavljati u jeku velike migracijske krize 2015-2016. godine, a vlada je ovog ljeta najavila da će postaviti dodatnih 40 kilometara ograde, na mjestima koja su najriskantnija i nalaze se na rutama ilegalnih migracija.

      Trenutačno je na granici Slovenije i Hrvatske 179. kilometara “privremenih tehničkih zapreka”, od čega 116 kilometara čini bodljikava žica, a 63 kilometra takozvana panelna ograda, potvrdilo je ministarstvo unutarnjih poslova.
      Odabrano poduzeće iz Beograda

      Ograde je do sada postavljala slovenska vojska, dok je za postavljanje dodatnih 40 kilometara panelnih ograda sada odabrano poduzeće Legi-SGS iz Beograda, koje je na natječaju za taj posao dalo ponudu od 4,56 milijuna eura.

      Kako prenose slovenski mediji, Slovenija je do sada za ograđivanje granice potrošila 19 milijuna eura, u što nije uračunat rad vojske te odštete vlansicima privatnih parcela na kojima su barijere postavljene.

      Dodatne ograde se postavljaju i zbog prijetnji talijanskog ministra unutarnjih poslova Mattea Salvinija da će postaviti fizičke prepreke na granicu sa Slovenijom, ako zajedničke patrole na granici i dodatne mjere slovenske vlade do ove jeseni ne rezultiraju smanjenjem ilegalnih ulazaka migranata u Italiji preko slovenskog teritorija.

      http://balkans.aljazeera.net/vijesti/mediji-slovenija-pocela-dizati-dodatne-ograde-uz-granicu-s-hrvats

    • En Slovénie, une #clôture « de la honte » à la frontière croate (1/3)

      Depuis 2015, le gouvernement slovène érige le long de sa frontière sud une clôture de barbelés pour tenter d’endiguer le flux de migrants en provenance de la Croatie voisine. Les villages slovènes traversés par les fils barbelés supportent mal l’installation de ce grillage qui, selon eux, abîme le paysage et n’empêche pas la traversée des migrants.

      « Qui aime se réveiller le matin avec des fils barbelés devant sa fenêtre ? » Rudy ne décolère pas. Cet habitant de Slavski Laz, un village perdu dans les montagnes slovènes, frontalier avec la Croatie, ne s’explique toujours pas pourquoi le gouvernement a construit, ici, au bord de la rivière Kolpa, une clôture de barbelés.

      « Ils disent que ce grillage est fait pour nous protéger… Mais nous protéger de quoi ? Je n’ai peur de rien… », continue ce retraité qui vit depuis des années dans la région encore largement sauvage. L’argument de « l’invasion migratoire » brandi par le gouvernement pour justifier la construction de ce mur de métal ne le convainc pas.

      « Les migrants ici, ils passent, c’est tout », explique-t-il. « Ils transitent par la Slovénie et puis s’en vont vers d’autres pays, vers le nord de l’Europe généralement ».

      Les amis de Rudy acquiescent, tous attablés dans le seul café encore ouvert à 19h de Kostel, un village de moins de 650 habitants non loin d’une des rares routes reliant le pays à la Croatie. Selon eux, la clôture est inutile, elle abîme le paysage, et son rôle de dissuasion est largement surestimé. « Ils disent que les barbelés vont empêcher le passage de migrants… Mais tout le monde passe quand même ! », sourit Marco, un ami de Rudy, habitant dans le village voisin de Fara, en déclenchant l’hilarité de l’assemblée.

      « Par exemple, en ce moment, avec l’hiver et les forts courants, les rivages sont boueux, poreux, alors, les terrains bougent, la clôture s’effondre. Les migrants qui veulent passer n’ont même pas besoin de se fatiguer, ils ont juste à l’enjamber », continue Marco en riant. « Il y a des endroits où des sillons se sont creusés. Ils peuvent aussi passer sous la barrière ! »

      116 km de grillages

      Près de 14 000 migrants ont traversé la frontière depuis le début de l’année, « soit 70% de plus que l’année dernière », à la même période, affirme la police slovène à InfoMigrants. « Ces clôtures ne sont pas une baguette magique mais elles nous aident », ajoute Viljem Toskan, un commandant de police slovène.

      Cet été, 40 km supplémentaires de grillages ont donc été construits à la frontière sud, le long de la rivière Kolpa. « Il faut empêcher le franchissement illégal des frontières », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. En tout, depuis 2015, Ljulbjana a déjà érigé 116 km de grillages le long de la Kolpa qui parcourt les 670 km de frontière avec la Croatie.

      Khaled, un demandeur d’asile érythréen, aujourd’hui à Ljubljana, a tenté trois fois le passage de la frontière slovène avant de réussir à entrer dans le pays. La clôture, il s’en souvient très bien. « J’ai traversé la frontière au mois de mai, quelque part vers Ribnica. Je me souviens qu’une fois la rivière franchie, il a fallu passer ces barbelés. Alors j’ai grimpé, je me suis déchiré les mains, elles étaient pleines de sang, mais je suis passé ».

      Montagnes dangereuses, présence d’ours, eau glaciale

      Au delà de sa dangerosité, Rudy, le villageois, voit dans cet alignement de barbelés, une « clôture de la honte » qui, selon lui, stigmatise les migrants. « On voit arriver des familles, parfois des enfants. Je ne vois pas bien en quoi, ce sont des ennemis », continue le retraité.

      « Cette barrière, c’est le début de l’enfer », explique à son tour une jeune fille qui énumère les dangers qui attendent les migrants juste après son franchissement : la #montagne « très dangereuse quand on s’y perd », les températures « glaciales » et les ours, nombreux dans le pays. « Parfois, on entend des cris là-haut. Ce sont des migrants qui hurlent pour effrayer les animaux ».

      Ces dernières semaines, deux migrants sont décédés par noyade dans la Kolpa et un autre a été retrouvé mort de froid et d’épuisement dans la forêt.

      Surtout, les migrants doivent éviter les patrouilles de police. « La nuit, quand nous tentons la traversée, nous voyons les lumières des lampes torche, derrière la clôture. Les policiers sont partout. C’est ça qui nous effraie le plus », se souvient Khaled. « On fait tout pour les éviter. Quand la police vous attrape, elle vous renvoie en Croatie. Elle vous emmène rarement jusqu’à la capitale pour demander l’asile ».

      Depuis le début de l’année, plus de 8 000 renvois – aussi appelés « pushbacks » - ont été effectués depuis les frontières slovènes, soit près de 70 % des entrées clandestines dans le pays, affirment les autorités.

      Patrouille de miliciens d’extrême-droite

      « C’est une honte, il y a la police, l’armée, maintenant cette clôture et il y a même une milice ! », fulmine à son tour Katarina Bernad Sterva, directrice de l’association slovène d’aide aux réfugiés, qui se désespère de la situation à la frontière.

      Depuis quelques jours en effet, des #milices en treillis militaires, visages cachés derrière des cagoules noires, patrouillent aussi le long de la rivière #Kolpa. Dirigée par le leader d’extrême-droite, #Andrej_Sisko,cette #milice se veut un « renfort » à l’armée régulière pour « défendre la frontière » et intercepter les migrants. « Nous sommes le point d’entrée de l’espace Schengen », se justifie Andrej Sisko. « Nous voulons faire passer un message. Nous voulons dire aux étrangers de rester chez eux. La clôture est fragile, elle ne permet pas de stopper les migrants alors nous venons contrôler les abords de la rivière nous-mêmes ».

      La milice d’Andrej Sisko n’a aucun mandat légal. Et visiblement, les villageois s’expliquent mal leur présence.

      Si certains rient à leur passage - « C’est le carnaval quand ils sont là », entend-t-on ici et là dans les villages frontaliers – d’autres comme Katarina Bernad Sterva regarde cette armée parallèle avec une inquiétude grandissante. « Ce qui m’effraie, c’est qu’ils existent. Publiquement, le gouvernement a condamné leurs actions, mais, dans les faits, les autorités ne font rien. Ces hommes sont fous, nous nous attendions à une réaction forte du gouvernement, comme par exemple l’annonce de la dissolution de ces patrouilles ».

      Interrogée par InfoMigrants, la police reste muette sur le sujet. « Je n’ai rien à dire sur ces hommes. Ils n’ont pas le soutien de la police », déclare simplement Vicjem Toskan, l’un des commandants en chef de la police de Koper, à l’ouest du pays.

      Ce soir-là, à Kostel, les amis du café s’interrogent surtout sur le sort réservé aux migrants interceptés par cette milice d’extrême-droite. « On a déjà la police et l’armée pour intercepter les migrants. On a une clôture pour les empêcher de continuer leur route. Eux, qu’est-ce qui vont leur faire, la nuit, dans la montagne ? », s’inquiète Rudy. « Ils portent des masques, ils marchent dans la forêt. J’ai plus peur d’eux que des immigrés qui traversent la rivière », chuchote à son tour, une jeune fille en bout de table. « Si j’étais migrante, je n’aimerais vraiment pas tomber sur eux ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/20807/en-slovenie-une-cloture-de-la-honte-a-la-frontiere-croate-1-3?preview=

      #murs #barrières_frontalières #frontière_sud-alpine #Fara #Kostel

  • Dans le procès en appel de Radovan Karadzic ce mercredi à La Haye, aux Pays-Bas, les juges internationaux ont enfoncé le clou encore plus profondément : sa peine, qui était de 40 ans de détention à l’issue du premier jugement, a été transformée en prison à vie.
    Karadzic, emprisonné depuis 11 ans, âgé maintenant de 73 ans, faisait appel car il estimait que son procès et le verdict en première instance étaient avant tout « politiques ».


    https://fr.euronews.com/2019/03/20/proces-en-appel-de-radovan-karadzic-l-ex-chef-des-serbes-de-bosnie-est-
    https://fr.euronews.com/tag/srebrenica
    #Sarajevo #Srebrenica #génocide

  • Turkey’s gift of a mosque sparks fears of ‘neo-Ottomanism’ in Kosovo | Cities | The Guardian
    https://www.theguardian.com/cities/2019/jan/02/turkey-is-kosovo-controversy-over-balkan-states-new-central-mosque

    It is six years since Islamic leaders and government officials laid the cornerstone of Pristina’s new central mosque – a slab of stone now hidden beneath weeds in a parking lot.

    Pulling back the weeds reveals it is covered with bright red graffiti – death threats to Kosovo’s chief mufti, along with the words: “No Turkish mosque or there will be blood.”

    #turquie #kosovo #mosquée #islam #religion

  • #métaliste (qui va être un grand chantier, car il y a plein d’information sur seenthis, qu’il faudrait réorganiser) sur :
    #externalisation #contrôles_frontaliers #frontières #migrations #réfugiés

    Des liens vers des articles généraux sur l’externalisation des frontières de la part de l’ #UE (#EU) :
    https://seenthis.net/messages/569305
    https://seenthis.net/messages/390549
    https://seenthis.net/messages/320101

    Ici une tentative (très mal réussie, car évidement, la divergence entre pratiques et les discours à un moment donné, ça se voit !) de l’UE de faire une brochure pour déconstruire les mythes autour de la migration...
    La question de l’externalisation y est abordée dans différentes parties de la brochure :
    https://seenthis.net/messages/765967

    Petit chapitre/encadré sur l’externalisation des frontières dans l’ouvrage "(Dé)passer la frontière" :
    https://seenthis.net/messages/769367

    Les origines de l’externalisation des contrôles frontaliers (maritimes) : accord #USA-#Haïti de #1981 :
    https://seenthis.net/messages/768694

    L’externalisation des politiques européennes en matière de migration
    https://seenthis.net/messages/787450

    "#Sous-traitance" de la #politique_migratoire en Afrique : l’Europe a-t-elle les mains propres ?
    https://seenthis.net/messages/789048

    Partners in crime ? The impacts of Europe’s outsourced migration controls on peace, stability and rights :
    https://seenthis.net/messages/794636
    #paix #stabilité #droits #Libye #Niger #Turquie

    Proceedings of the conference “Externalisation of borders : detention practices and denial of the right to asylum”
    https://seenthis.net/messages/880193

    Brochure sur l’externalisation des frontières (passamontagna)
    https://seenthis.net/messages/952016